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Élections étudiantes 2025 à De Rochebelle : qui a gagné le cœur des élèves ? 

Marie-Françoise Bonvallet Ntam 

Les élections étudiantes 2025 battent leur plein à De Rochebelle. Qui a remporté le cœur des élèves ? Le verdict est enfin tombé. 

Les élections étudiantes sont enfin de retour à De Rochebelle. Depuis quelques jours, les couloirs de l’école ressemblent à des panneaux électoraux: affiches, vidéos Instagram, discours, etc. C’est le moment de la démocratie. 

Des idées ?

Cette année encore, plusieurs partis sont en compétition, chacun avec ses propres plans. 

Parmi eux, le parti Nova du PJR fait beaucoup parler. Jeune, motivé et plein d’énergie, Nova veut rendre l’école plus agréable pour tout le monde. Leur objectif ? Que tout le monde se sente bien ici. 

« Pas besoin de costume-cravate pour avoir de bonnes idées », lance Marie-Françoise Bonvallet Ntam, un membre du parti. 

Sinon, le parti Oreo, formé par des élèves de 4e secondaire, revient encore une fois pour la troisième année consécutive. Impressionnant ! Avec leur expérience et leurs nouvelles idées, ils veulent continuer à améliorer la vie étudiante. 

Et ce n’est pas tout. Dans les autres pavillons, plusieurs équipes sont aussi en action. Nos jeunes du PGV et du PFL mènent leur campagne et même sur l’île Rochebelloise (PMR), trois partis, Prodige, M&M et Rare s’affrontent pour convaincre les élèves. Quant à nos finissants, deux équipes, Ancre et Tham-Tham sont en lice pour leur dernière année au secondaire. 

Des campagnes créatives 

Cette année, les partis ont de l’imagination. Les élèves en parlent partout: 

« C’est cool de voir autant d’idées », dit Sarra, élève de secondaire 3. 

On voit bien que chaque équipe veut marquer les élèves. 

Plus qu’un vote 

Au-delà du résultat, ces élections sont une super occasion pour nous apprendre à nous impliquer, à débattre, à travailler en équipe et développer notre leadership. C’est une belle expérience. 

Le verdict approche 

Une chose est sûre: cette campagne prouve encore une fois que les jeunes de Rochebelle ont de l’ambition, des idées et beaucoup de talents. [1] 

Résultats officiels des élections présidentielles Rochebelloise 2025-2026

Les votes sont tombés (ou pas pour certains) et on connait enfin les équipes présidentielles qui sont prêtes à représenter fièrement leurs pavillons. Préparez-vous à une année pleine de projets et de biscuits gratuits. Découvrez les partis gagnants pour chaque niveau : 

Pavillon Gilles Vigneault ( PGV ) – Secondaire 1 et 2 PMP

Le parti élu est MMGC. Ils sont prêts à faire rayonner leur pavillon et proposer des activités pour l’année scolaire. 

Pavillon Félix Leclerc ( PFL ) – Secondaire 1 et 2 PEI

Félicitations au parti Popeye ! Leurs idées originales ont conquis les électeurs. Ils sont prêts à rendre cette année inoubliable pour les élèves de 1re et de 2e secondaire du PEI.  

Pavillon Jacques Rousseau ( PJR ) – Secondaire 3 PMP 

Le parti Nova représentera les élèves par acclamation. Personne n’a osé les défier ! Sans adversaires, leur détermination sera au cœur de leur projet pour le pavillon. 

Pavillon Marie Rollet  ( PMR ) – Secondaire 3 PEI 

Bienvenue à l’île Rochebelloise, dirigée par le parti Rare, victorieux des élections. Leur mission : Rendre l’année scolaire diversifiée et RAREment ennuyeuse. 

Pavillon Marie Victorin ( PMV ) – Secondaire 4 PMP et PEI

Le parti Oreo a été élu par acclamation. Blanc, noir, croustillant et sucré, espérons qu’ils soient aussi bons dans la gestion que le dessert. 

Pavillon Marie Victorin ( PMV ) – Secondaire 5 PMP et PEI

Dernière année, dernier mandat. Nos finissants seront représentés par le parti Tham Tam. 

Félicitations à toutes les équipes présidentielles ! Nous avons hâte de découvrir leurs idées et leurs projets pour faire de l’année scolaire 2025-2026 une année mémorable à De Rochebelle !

Source :  Anthony Pelletier 

Source de la photo liée à l’article: Pexels – Libre de droit – Tara Winstead – https://www.pexels.com/fr-fr/photo/boites-vote-marque-choix-8850706/

Le mois de septembre à De Rochebelle… en résumé

 Thya Kazian 

La rentrée scolaire 

Pour certains, cet évènement est attendu avec impatience, peut-être même plus que Noël ou leurs anniversaires, mais pour d’autres, la rentrée est redoutable et, telle un film d’horreur parmi les plus effrayants de l’histoire de l’humanité, fait en sorte que tous les élèves reviennent avec des traces sous les yeux qui reflètent leurs nuits peu paisibles. En général, les élèves adorent raconter leurs meilleurs moments de l’été ou leurs meilleurs festivals, comme le FEQ. Quand les professeurs donnent les premiers devoirs, la plupart des élèves n’en ont pas envie et les vacances leur manquent. La rentrée est assez partagée en termes d’émotions. Les plus heureux dans l’histoire, ce sont les parents, car ils n’ont plus d’ado en pleine puberté qui se lève à midi et qui ne fait aucune tâche ménagère. 

Dîner Hot Dog 

Pour débuter l’année, la première activité était le diner hot-dogs. De la musique, des hot dogs avec un petit jus, au soleil, avec une température parfaite de 22 degrés Celsius. Rien de mieux pour commencer l’année. Les étudiants adorent avoir de la nourriture gratuite. Tous les professeurs étaient présents et partagent un merveilleux moment avec les élèves. C’était très agréable et comme c’est le cas chaque année, cette activité a été réussie et demeure inoubliable.

Randonnée pédestre 

Vers fin septembre, la randonnée est très appréciée, car presque tous les membres de De Rochebelle participaient à cette sortie ressourçante et créatrice de liens avec la nature. Pour les élèves de troisième secondaire, cela se passait à la vallée de la Jacques Cartier, où la plupart des classes ont fait la grande montée vers la plateforme sur l’une des montagnes les plus hautes de la vallée. Les élèves de première et deuxième secondaire sont allés au Mont Ste-Anne, où ils ont adoré regarder le débit rapide de l’eau à proximité des chutes. Cela est tellement apaisant et rassurant de regarder des organismes vivant dans leurs habitats naturels, là où les humains n’ont pas été trop destructeurs. Je vous recommande d’aller faire une randonnée dans une forêt au moins une fois par mois. Vous allez être détendu et je suis sûre que vous allez adorer.  

Représentant de De Rochebelle 

Fin septembre, les étudiants ont adoré donner leurs avis sur le ou les représentant-e-s de classe et les représentants pavillonnaires. La direction est toujours émerveillée de savoir qu’autant de groupes de personnes veulent aider à rendre De Rochebelle une école secondaire de rêve. Chaque partie propose des activités très intéressantes et pour rendre les semaines moins ennuyantes. Chaque parti adore travailler avec les autres années et les autres représentants de différents programmes. Chaque personne adore ajouter sa touche de créativité et de personnalité dans chacun des gestes communautaires de De Rochebelle. 

En conclusion, septembre est un mois chargé en émotions, de rires et de sourires. Pour la direction, ce premier mois est réussi et très agréable. Pour rassurer les élèves, nous avons fait 10% de l’année, certains peuvent trouver ça bien, car c’est passer super vite, mais d’autres pourraient voir le verre à moitié vide, car il reste 90% de l’année à faire. En tout cas, de mon côté, je note ce mois de septembre 2025 un bon 8/10.

Noël éblouissant: créez des souvenirs inoubliables

Satah Nehimat Samassy

L’article présente les préparatifs pour Noël à l’école, qui met de l’avant une ambiance festive et des surprises tout au long de la semaine de décembre. Il souligne l’importance de créer une atmosphère joyeuse et de partager des moments mémorables entre les élèves.

Ambiance festive et esprit de partage à l’école 

Noël approche à grands pas et avec lui, arrive une multitude d’activités festives pour célébrer cette période magique à l’école. Cette année, comme toutes les autres, nous avons amené notre traditionnel calendrier de l’avent rempli de surprises et de moments de joie qui raviront petits et grands. Chaque jour, un numéro gagnant sera dévoilé, offrant des prix excitants et des souvenirs inoubliables.

Pour commencer, la deuxième semaine de décembre sera dédiée à une semaine thématique où chaque journée sera marquée par une couleur ou un accessoire festif. La première journée (9 décembre) sera consacrée aux vêtements rouges et verts. Les élèves sont invités à porter leurs plus beaux habits de Noël, créant ainsi une atmosphère joyeuse et colorée dans les couloirs de l’école.

Photo de Barry Plott sur Pexels.com

Le deuxième jour (10 décembre), place au traditionnel chandail laid de Noël. C’est l’occasion parfaite pour tous de sortir leurs pulls les plus kitsch.

La troisième journée (11 décembre) sera l’occasion de porter des accessoires de Noël, notamment des bonnets de Noël, des guirlandes et des lumières. Cette journée promet d’être pleine de rires et de bonne humeur. 

Le quatrième jour (12 décembre) sera dédié à la journée de réveillon où les élèves pourront partager leurs traditions de Noël tout en étant chics et élégants. Ce sera une belle occasion de renforcer les liens entre les élèves.

Enfin, la semaine se conclura par une journée pyjama (13 décembre). Les élèves pourront venir à l’école dans leurs pyjamas les plus confortables et se préparer pour une journée de détente et de plaisir. Et pour couronner le tout, nous organiserons un bingo de Noël qui se déroulera à la fin de la semaine. Ce sera un moment de rassemblement où tous les élèves pourront participer et gagner des prix festifs. Le bingo promet d’être une activité remplie de rires et de surprises avec des lots qui raviront tout le monde.

En conclusion, cette période de Noël à l’école sera riche en activités et en moments mémorables. Le calendrier de l’avent, les journées thématiques et le bingo de Noël contribueront à créer une ambiance festive et joyeuse. Nous espérons que chaque élève participera avec enthousiasme et que ces événements renforceront notre esprit de communauté. Préparez-vous à vivre un Noël inoubliable rempli de rires, de partage et de magie.

Image liée à l’article: générée par intelligence artificielle.

DES ÉLÈVES ENGAGÉS

Satah Nehimat Samassy

Les initiatives des élèves dans l’école

C’est ce mardi 8 octobre que s’est déroulée l’assermentation des élèves de l’école secondaire De Rochebelle.

L’assermentation des élèves est un événement marquant qui symbolise leur engagement envers l’école et leurs camarades. Lors de cette cérémonie, les élèves prennent des promesses solennelles qui soulignent leur volonté de respecter les valeurs de l’établissement et de s’investir activement dans la vie scolaire. Cette tradition vise à créer un sentiment de communauté et de responsabilité parmi les jeunes.

Les élèves peuvent s’engager à promouvoir le respect, la solidarité et l’entraide. Ils sont encouragés à être des modèles à participer aux activités scolaires et à contribuer à un environnement positif.

Lors de cet événement, nous avons eu l’honneur de recevoir la visite des administrateurs politiques, ce qui lui ajoute une dimension spéciale. Leur présence a souligné l’importance de l’engagement citoyen et a inspiré les membres du conseil à travailler avec détermination pour l’année qui débute.

Un des premiers objectifs du conseil étudiant est d’organiser un grand match de football. Cet événement vise non seulement à rassembler les élèves autour d’une activité sportive , mais aussi à promouvoir l’esprit d’équipe et la camaraderie au sein de l’école. Pour soutenir cette initiative, l’école a décidé d’utiliser une partie de son budget pour faire des chandails. Ces chandails permettront d’identifier les membres du conseil et de créer un sentiment d’appartenance parmi tous les participants.

Enfin, l’assermentation, avec la visite des administrateurs et les projets en cours, marque le début d’une année pleine de promesses et d’activité qui renforceront les liens entre les élèves et leur école.

Voici les membres du conseil des élèves pour l’année scolaire 2024-2025

Des légendes du terrain

Ce samedi 12 octobre, le dernier match des finissants sur le terrain de l’école a été un moment chargé d’émotions et de nostalgie. Les joueurs, vêtus de leurs uniformes, ont foulé le gazon avec détermination, conscients que c’était leur dernière chance de briller ensemble. Les supporters, parents et amis, ont encouragé nos Lasers avec ferveur, créant une ambiance électrisante. Toutes les passes, tirs et points obtenus étaient empreints de souvenirs partagés.

À la fin du match, les joueurs se sont réunis au centre du terrain, célébrant non seulement leur performance, mais aussi les liens indestructibles qu’ils ont tissés au fil des années.

Un adieu mémorable à une belle aventure

DANS LES COULISSES DE LA COMÉDIE MUSICALE

Marianne Paradis

Cris, rires, pleurs… Les émotions sont à leur comble après la dernière représentation de la comédie musicale, The Prom. C’est le chaos dans les coulisses, mais de nombreux acteurs, techniciens et spectateurs acceptent de me parler de leur expérience. 

Crédit photos : Vincent Champoux

« C’était extraordinaire, ça s’est vraiment bien passé. Ça a été une très belle production. Je suis très fier de toute cette bande de dingues! » s’exclame Nicolas Drolet, responsable et metteur en scène de la comédie musicale. Plus de 45 personnes ont travaillé pour mettre sur pied la comédie musicale The Prom, qui a été présentée à quatre reprises sur la scène de l’auditorium du cégep Garneau du 25 au 27 avril 2024. 

Dans cette pièce, une jeune étudiante vivant en Indiana, Emma (Emma Houlé) souhaite aller au bal de finissants avec sa copine Alyssa (Chiara Vitel). Malheureusement, elles font face à une interdiction de la part de l’association des parents de leur école. C’est alors que quatre vedettes déchues de Broadway (Romain Sénéchal, Lili-Rose Savard-Morency, Mariane Chapados et Charles Dion-Desrosiers) cherchant à redorer leur image décident de leur venir en aide. 

La comédie musicale occupe une place importante dans le cœur des nombreux participants, à qui cette activité permet de s’exprimer et de s’amuser. « Je pense que la comédie musicale, en fait, c’est qu’au début on se connaît tous pas, mais à la fin on devient une famille très proche. C’est vraiment une expérience très spéciale, » explique Florence Bretzner, une comédienne.

Pour les étudiants, et particulièrement les élèves de 5e secondaire, la fin de la comédie musicale est un moment émotif : « On est tous tristes de partir et de finir le secondaire, » reconnait Élodie Grandmont, une comédienne de 5e secondaire. 

Pour les autres élèves plus jeunes, c’est aussi avec émotion qu’ils voient leurs amis partir : « C’est vraiment triste que les secondaires 5 partent! Après le spectacle, tout le monde est en train de pleurer. Même avant le spectacle, on était comme : ‘‘Ne pleure pas, ton mascara va couler!’’ » raconte Delphine Gingras. 

Crédit : Vincent Champoux

Tous les comédiens à qui je parle mentionnent que leur aspect préféré de la comédie musicale est la superbe ambiance de groupe. Lili-Rose Savard-Morency, qui interprète l’actrice de Broadway Dee Dee Allen, raconte : « Chaque mercredi, […] tout le monde allait à la comédie musicale, on était tous ensemble. Je n’ai pas beaucoup d’amis dans la vie, alors le fait d’être entourée par des gens qui sont près de moi ça m’émeut. »

La pièce The Prom a permis aux comédiens de relever plusieurs défis, notamment pour ce qui est de l’interprétation des personnages. Lili-Rose raconte : « Dee Dee Allen c’est vraiment une personne de très concentrée sur elle-même. […] Ça a été dur quand même de trouver l’effet narcissique [et] de montrer la vieillesse dans comment je parlais, comment j’agissais – parce que j’ai juste quinze ans, j’ai pas soixante ans! » 

Pour Romain Sénéchal, le personnage extravagant de Barry Glickman lui offre la possibilité de s’amuser sur scène : « C’est beaucoup plus excentrique que ma vraie nature, mais jouer Barry pour moi c’était un plaisir, parce que tu peux vraiment faire ce que tu veux avec lui. Tu peux t’amuser. »

Chada Hamadouche s’ouvre sur son personnage, le directeur de l’école secondaire qui est un grand admirateur des vedettes de Broadway : « Mr. Hawkins, je trouve que c’est un personnage complexe. Ça parait qu’il aurait aimé faire plus de sa vie et il utilise sa créativité pour rêver, pour vivre. » À son avis, la comédie musicale est une activité qui en vaut grandement la peine : « Cette semaine, c’était dingue! C’est fatigant, mais c’est épique. C’est une expérience à vivre. »

Emma Houlé dans le rôle d’Emma Nolan et Chiara Vitel dans le rôle d’Alyssa. 

Crédit : Vincent Champoux

Vincent Delage, technicien, est d’accord : « C’est beaucoup de travail, mais c’est vraiment le fun. Ça a valu la peine. Les acteurs s’investissent réellement, les danseurs, les chorégraphes, tout le monde a mis beaucoup d’énergie. » La mise sur pied de ce projet représentait effectivement beaucoup d’efforts. Mariane Chapados, comédienne et chorégraphe, explique : « Il y a beaucoup de numéros solos qu’il faut rendre très bons. Il y a aussi beaucoup de petits détails dans la mise en scène qu’il fallait ajouter pour que ça devienne intéressant et que ce ne soit pas beige. »

Lili-Rose Savard-Morency dans le rôle de Dee Dee Allen et Romain Sénéchal dans le rôle de Barry Glickman. Crédit : Vincent Champoux

Les spectateurs qui viennent d’assister à la dernière représentation sont grandement impressionnés par le talent et la détermination des élèves. « J’ai trouvé ça beau de voir autant de jeunes pouvoir s’investir autant dans un projet qui clairement leur tenait à cœur, » mentionne une spectatrice après le spectacle. Une autre spectatrice s’exclame : « C’était absolument incroyable! Je reviendrais le voir une deuxième fois. C’était génial. J’ai pleuré ma vie, c’était tellement bon. » 

Crédit : Vincent Champoux

L’équipe de la comédie musicale encourage les élèves intéressés à s’impliquer dans la comédie musicale l’année prochaine : « Fais-le! Fais-le, parce que tu vas avoir du fun, tu vas pouvoir t’épanouir. La comédie musicale aide aussi à dégêner, tu vas rencontrer des personnes qui vont t’être chères pour le reste de ta vie, » enjoint Romain Sénéchal. 

C’est aussi ce à quoi nous invite Noémie Vézina, comédienne et chorégraphe : « Venez! Venez chanter, venez danser, venez jouer. Si vous êtes intéressés, il faut au moins essayer! J’aime beaucoup la danse, j’aime beaucoup le chant, mais la meilleure partie de la comédie musicale c’est vraiment la gang. Alors, plus on est de fous, plus on rit! Joignez la comédie! Ça rime en plus. »

Emma Houlé dans le rôle d’Emma Nolan. Crédit : Vincent Champoux

Nicolas Drolet affirme que sa chanson préférée dans la pièce est « Aime ton prochain », où l’une des vedettes de Broadway, interprétée par Charles Dion-Desrosiers, convainc les jeunes de l’Indiana de changer leur opinion sur Emma et de l’encourager plutôt que de lui nuire : « C’était très drôle, très rythmé, avec une belle chorée. C’était vraiment ma préférée. Et ça dit le message du spectacle, c’est-à-dire que l’on aime n’importe qui, il faut aimer ton prochain! Fais juste aimer. Voilà! » 

En ce mois de juin, mois de la fierté, ce message de célébration et d’ouverture est d’autant plus pertinent. Félicitations à toute l’équipe de la comédie musicale pour votre beau travail!

ORGANISATION D’UN CONCERT DE MUSIQUE EN FIN D’ANNÉE : UN GRAND DÉFI DE LOGISTIQUE

Myriam Lévesque

Chaque année, le département de musique met sur pied un concert des harmonies pour offrir une occasion aux jeunes musiciens de se produire, tout en charmant les parents qui constatent le travail réalisé par leurs enfants. Bien que cet événement soit grandement apprécié par tous les partis impliqués, son organisation demande beaucoup de temps et de travail à Mme Audrey Boulianne, enseignante de musique. Les défis sont grands, mais souvent bien méconnus. Afin d’apprécier encore plus le concert du 28 mai prochain, apprenons-en davantage sur quelques-uns des défis qu’impose cet événement mémorable.

Le transport des instruments et des étudiants

D’année en année, le transport des instruments s’avère être un défi pour Mme Audrey Boulianne. En plus de devoir remplir un camion pour acheminer les instruments de musique de l’école jusqu’à la salle de concert, il faut aussi coordonner le transport des élèves. 

Tout d’abord, le camion accueille les instruments les plus imposants tels que les timbales, les xylophones, les saxophones barytons, les basses électriques et leurs amplificateurs, de même que toute autre percussion nécessaire. Pour ce faire, plusieurs élèves volontaires doivent charger le camion avant le concert, le décharger pour placer la salle de concert et répéter ce processus une seconde fois pour le retour des instruments à l’école. 

Ensuite, le transport des élèves est primordial pour permettre la réalisation d’une générale avant le concert. Cependant, cette opération requiert plusieurs autobus scolaires et une bonne gestion du temps afin d’éviter de prendre du retard sur l’installation de la salle.

La logistique du souper

Afin de faciliter la soirée des élèves, qui doivent déjà amener leurs partitions, leurs instruments ainsi que leurs sacs d’école, un souper pizza leur est proposé. 

Bien que ce repas soit grandement apprécié par les étudiants, il demande une planification importante. Effectivement, il faut estimer le coût d’un repas unitaire, soit de deux pointes de pizza avec un breuvage en choisissant la pizzeria avec laquelle nous allons faire affaire. Par la suite, il est nécessaire de sélectionner un représentant par classe pour récolter les commandes des élèves et amasser l’argent nécessaire. Finalement, une commande doit être réalisée et ce, en avance, puisqu’il est primordial de recevoir les pizzas, ou plutôt la pile géante de boîtes alléchantes, à l’heure convenue pour permettre un bon déroulement de la soirée.

La recherche d’une salle de concert

Certes, l’organisation d’un concert de fin d’année comporte de multiples défis, que ce soit le transport des instruments et des élèves ou encore, la planification du souper. Toutefois, lorsqu’on constate que l’école secondaire De Rochebelle ne possède aucun auditorium, alors la logistique se corse… grandement. 

Il faut donc se mettre à la recherche d’une salle de concert possédant une bonne acoustique, de même qu’une certaine capacité. À l’heure actuelle, le programme de musique de Rochebelle compte environ 300 étudiants. Ainsi, si nous estimons que les deux parents de chaque élève assistent au concert et que, pour certains, un petit frère ou une grande sœur s’ajoute, alors il faut trouver une salle ayant au minimum 600 places. De plus, la salle de spectacle doit être adaptée à l’accueil de 300 étudiants, c’est-à-dire qu’il doit absolument y avoir un endroit dédié à l’attente des étudiants pendant l’après-midi et la soirée. Puisque cettedite salle n’appartient pas à l’école, il y a également un coût associé à sa location. Dans ce contexte, cet argent ne peut aller à la restauration ou à l’achat d’instruments, au financement d’activités musicales, ou à l’acquisition de nouvelles partitions, ce qui est très dommage.

ÉQUITÉ ET ÉGALITÉ POUR DE ROCHEBELLE

Marianne Paradis

Depuis le début de l’année scolaire, un nouveau comité est apparu à De Rochebelle. Le Comité équité et égalité entre les genres (CEEG) s’intéresse aux questions féministes au sein de notre école. Ce projet a été mis sur pied par Mariane Chapados, élève de quatrième secondaire, qui en discute à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

L’idée de créer un comité féministe à l’école secondaire De Rochebelle est venue à Mariane en discutant avec ses coachs d’improvisation : « Ils me parlaient de comités pour les droits des femmes à leur cégep. Je trouvais que c’était super cool, » raconte-t-elle. « Il n’y en avait pas dans d’autres écoles secondaires, alors je me suis dit que ça pourrait être une belle innovation à Rochebelle. »

Elle avait initialement déposé son projet à la direction l’année dernière, mais c’est cette année que son idée s’est finalement concrétisée. Sous la supervision de Mme Valérie Lessard, enseignante de mathématiques à l’école, cinq élèves se retrouvent une fois par cycle scolaire pour sensibiliser et éduquer les élèves De Rochebelle. « On a déjà commencé à faire des affiches de sensibilisation, sur les doubles standards par exemple » explique Mariane. « C’est sûr qu’on aimerait aussi reprendre un peu plus le contrôle sur tout ce qui concerne les produits sanitaires, parce que ça a été un peu mis de côté. » L’installation de machines distributrices de produits sanitaires dans les salles de bains de l’école est un projet qui avait été mis sur pied par le conseil étudiant des élèves de quatrième secondaire l’année passée. Cependant, Mariane explique que les machines sont souvent vides, et que son comité souhaite reprendre le dossier pour assurer la continuité de ce service.

À l’occasion du mois de mars, où est célébrée à travers le monde la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), différentes activités sont prévues par le CEEG. Entre autres, un match d’improvisation majoritairement féminin aura lieu à l’école. Mariane explique la pertinence de cette activité : « C’est une discipline qui a très longtemps été masculine, dominée par les hommes, alors on trouvait ça important de mentionner qu’à l’école, on a une super belle diversité, plein de gens qui font de l’impro, et que maintenant les femmes ont réussi à avoir leur place dans ce milieu-là aussi. » Le comité a également comme projet de concevoir et de distribuer des affiches afin de faire connaître cinq femmes inspirantes qui ont contribué, au fil des années, à l’obtention des droits des femmes. 

Mariane est d’avis qu’aujourd’hui, les luttes féministes ne prennent pas autant de place qu’elles le devraient : « Les gens disent parfois que le féminisme n’a plus vraiment sa place en 2024, que maintenant tout le monde est égal, que ce n’est pas grave. Mais ce n’est pas vrai du tout. » Pour appuyer son propos, elle raconte qu’elle entend fréquemment des propos désobligeants ou misogynes, et rappelle qu’il existe encore de nombreux doubles standards dans notre société. Mariane mentionne également la question de l’équité salariale, un combat toujours d’actualité de nos jours. « Je pense que tout le monde bénéficierait à soutenir [la cause] et à essayer d’avoir l’égalité, qu’on soit un homme, une femme, ou n’importe quel genre. On n’est pas extrémistes, le but c’est vraiment juste que tout le monde ait les mêmes droits! »

Quant au nom du comité, il s’agit d’une décision réfléchie. Mariane cherchait à ce que le nom du comité soit représentatif de leurs objectifs et de leurs actions : « Notre but c’était vraiment que le nom soit très inclusif, donc que n’importe qui puisse venir dans le comité. Des fois, le terme “féminisme” est employé de manière négative, même si techniquement la définition c’est vraiment l’égalité. Mais en utilisant un terme comme “égalité entre les genres”, on était sûres qu’il n’y aurait pas de conflit, que les gens comprendraient vraiment bien le but du comité. »

Pour en apprendre davantage sur le Comité équité et égalité entre les genres, consultez leur page Instagram : @_ceeg_ 

Si vous souhaitez rejoindre le comité, vous pouvez contacter Mariane Chapados par courriel : chapadosm@cssdd.ca

Le comité AlliéEs à De Rochebelle – Entrevue avec Mariane Beaupré

Marianne Paradis

Depuis de nombreuses années, le comité AlliéEs contre l’homophobie et la transphobie travaille d’arrache-pied pour encourager l’acceptation et la célébration de tous, peu importe leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Mariane Beaupré, fondatrice et responsable du comité depuis des années, discute de ce projet.

Banderole affichée devant le PJR à l’école De Rochebelle à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, 17 mai 2013

« Tout le monde, peu importe son orientation sexuelle, peut devenir un allié. Les Alliés, ce sont simplement des gens qui prônent l’acceptation et qui rejettent l’homophobie ».

Mariane Beaupré, 2014
Comment est-ce que le comité a commencé ?

Ça a commencé, je dirais, il y a quatorze ans. C’est une élève, qui s’appelle Chloé Guilbert-Savary, qui était tannée d’observer des comportements homophobes. Parce qu’on ne parlait pas beaucoup de ce qui était trans. Ça a beaucoup changé en quatorze ans!

Elle observait beaucoup de commentaires, de comportements. Ça la dérangeait beaucoup, donc elle est venue me voir. Au début, elle voulait créer un groupe gai, parce qu’elle voyait ce qui se passait au cégep. Au cégep, souvent ça s’appelle des groupes gais. À ce moment-là, GRIS-Québec faisait une campagne qui s’appelait Alliées, Alliés! (https://youtu.be/oi4560jPaOY)  pour publiciser le concept d’allié(e)s. Je faisais partie de cette campagne, alors je lui ai proposé que ce soit un comité AlliéEs plutôt qu’un groupe gai. C’est ça que ça a donné.

On a demandé la permission à la direction : ça n’a pas passé comme une lettre à la poste! Après peu de temps, ça allait, mais au début il y avait une inquiétude des réactions des parents. Il y avait la peur de cette idée qu’on faisait la promotion de quelque chose. Une fois que ça a été compris que ça s’adressait à tous, là ça a bien passé.

Est-ce qu’il y en a eu, des réactions?

Je n’ai jamais reçu de réaction de parent, et je pense que la direction me l’aurait dit s’il y en avait eu. Il y a parfois eu des questionnements sur la place que le comité prenait dans l’école, mais c’est vraiment marginal. De manière générale, non.

Quels ont été les liens entre le comité AlliéEs à Rochebelle et GRIS-Québec?

Au début, la deuxième année, on a participé au concours GRIS-Fondation Simple Plan. On a gagné 2000$! Il y a aussi eu, en 2017, un événement : ils ont fait un vernissage, et des œuvres de nos élèves du concours d’affiches ont été exposées dans le foyer du théâtre La Bordée.

On les informe de ce qu’on fait, alors ils étaient aussi venus à notre célébration des dix ans du comité. Le directeur général qui était là quand on a débuté le comité est parti, et depuis ce temps-là, il y a un peu moins de liens qui se font. Sinon, GRIS-Québec offre un service pour venir aider des gens dans un processus de coming-out. Ils viennent parler avec des jeunes à l’école. Ils sont venus deux ou trois fois, parler à des élèves pour les aider.

Quels sont les plus grands projets réalisés par le comité?

On ne voulait pas faire d’énormes projets. Ce qu’on voulait, c’était installer quelque chose de régulier, une présence régulière dans l’école. Le plus gros projet qu’on a fait, c’était la célébration des dix ans, avec un gros vernissage d’œuvres, des activités. De manière générale, l’instauration des concours d’affiches et d’écriture, la mise en place d’une semaine de lutte à l’homophobie (qui se fait toujours avec une création collective pour que le plus de gens possibles participent), certaines campagnes d’information…

Personnellement, je trouve que le sondage, qui a pris beaucoup de temps et qui nous a permis un peu de savoir c’était quoi les comportements et les opinions à l’intérieur de l’école, nous a vraiment permis de nous aiguiller. Ça n’a pas l’air d’un gros projet, mais ça a été long à réaliser.

Réalisation par les Rochebellois et Rochebelloises de la création collective pour la semaine de lutte, en 2016

On voulait faire un énorme projet, qui était la passerelle arc-en-ciel, mais il y a des problèmes techniques qui nous empêchent d’avancer là-dessus. C’est certain que j’aimerais beaucoup qu’il y ait une exposition permanente à l’école. Surtout que si c’est une passerelle, on le voit de la rue aussi. Je pense que ça lance un message quand même assez clair, qu’on est un lieu d’accueil et de célébration.

C’est quoi l’importance du comité AlliéEs dans l’école?

Je pense que toutes les écoles devraient en avoir! Originalement, on était les premiers dans la région de Québec. Pendant longtemps, c’était plus quelque chose qui existait dans les cégeps, les groupes similaires à ça. Quelques années après nous, il y a Saint-Charles qui en avait débuté un aussi. Ils étaient venus nous voir, on avait rencontré les élèves pour les guider. Mais il est arrivé ce qui arrive toujours dans les écoles, c’est-à-dire que quand ces élèves-là ont gradué, il n’y avait pas de relève.

L’importance que j’y vois, c’est que vous êtes à l’école tous les jours, à peu près autant d’heures qu’à la maison, plus d’heures qu’au travail. Ce n’est pas facile, venir à l’école. C’est déjà complexe d’être dans ce lieu-là, avec toutes ces personnes en même temps, avec des exigences sociales, intellectuelles, de performance… Si en plus, tu ne t’y sens pas complètement accepté(e) tel(le) que t’es, on fait juste rajouter une couche de difficulté à la vie scolaire. Ça m’apparaît comme quelque chose de problématique.

Ensuite, il y a aussi que nous ne faisons pas seulement la promotion de la tolérance. On est dans des concepts de célébration, d’ouverture. C’est pas juste les élèves qui font partie de la communauté LGBTQ+ qui sont touchés par ça. Un élève intimidateur, homophobe ou transphobe, ne va pas vérifier l’orientation ou l’identité de quelqu’un avant de faire de l’intimidation. Donc, ça touche absolument tout le monde.

Aussi, l’école est un lieu d’éducation. L’éducation, oui c’est les matières, mais c’est aussi la vie en société, le vivre ensemble, s’accepter les uns les autres. C’est un de nos buts principaux, d’éduquer, d’enseigner, de faire comprendre, de renseigner pour que les idées préconçues ou les idées négatives disparaissent le plus possible. On peut avoir l’air, de l’extérieur, d’un comité pas très militant. Depuis le début, notre philosophie ce n’est pas d’y aller dans l’agressivité, mais de plus y aller dans l’ouverture et la discussion. C’est de dire : « Ah, tu n’es pas d’accord? Viens, on va en parler. » Toujours en gardant en tête que l’homophobie n’est pas une opinion. C’est très important : l’homophobie, la transphobie, ne sont pas des opinions. Mais on reste un lieu d’éducation. Alors, si on se braque agressivement contre des personnes qui ont des visions qui ne fonctionnent pas, on n’avancera pas. Donc, c’est de rester dans l’ouverture, ce qui peut être difficile quand on touche à un sujet qui est aussi viscéral.

Est-ce que le nouveau programme CCQ va aussi prendre un peu cette place-là dans l’école?

De ce que je comprends, parce que mes collègues d’ECR sont en formation pour CCQ en ce moment, effectivement il y a des contenus qui vont être intégrés dans les cours de CCQ. Mais je pense que ça veut juste dire que, comme on fait actuellement, lorsque le comité va vouloir parler directement aux élèves, on va passer par ces cours-là. Il faut toujours faire attention, parce que ça reste un cours à deux périodes par cycle, et leur programme est très touffu, donc on ne veut pas leur enlever des périodes. Mais effectivement, c’est déjà des partenaires très actifs et très ouverts, et ça va rester comme ça. Je ne sais pas à quel point on va faire nos actions en lien avec le contenu qui est vu en CCQ, mais c’est sûr que c’est nos partenaires numéro un dans l’école.

Comment sont déterminés les enseignants qui rejoignent le comité?

Tous les enseignants ont des comités ou des tâches en présence des élèves mais non-enseignantes à faire. On choisit en fonction de nos intérêts, alors ça a toujours été des profs qui sont intéressés par cette lutte, à ce travail dans l’école, qui rejoignent le comité. C’est sûr que ça fait qu’on est les mêmes profs d’année en année! La direction aussi, je pense, essaie de maintenir les équipes dans les comités pour un certain suivi.

Rochebellois et Rochebelloises posant avec les ailes créées par le comité AlliéEs à l’occasion de la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie, juin 2022.

Quels sont les effets positifs du comité AlliéEs sur les enseignants qui en font partie ?

Moi, je ne suis pas en questionnement, en ce moment. Moi, mon identité et mon orientation sont définies et tout va bien. Mais les élèves sont en questionnement, ce qui fait qu’ils vont faire beaucoup de recherche, beaucoup de lectures. Ils vont aller voir beaucoup de vidéos, de documentaires, de choses comme ça. Je vais faire les lectures de mon côté aussi, mais souvent c’est par les élèves que les nouvelles identifications ou les nouvelles idées arrivent. J’ai appris beaucoup en étant dans notre comité, surtout tout ce qui est lié à l’identité de genre dans les cinq, six dernières années.

Il faut qu’on soit au courant, les profs du comité Alliés, parce que nos collègues qui ne sont pas dans le comité, c’est nous qu’ils viennent voir pour poser des questions : « Comment est-ce que je devrais agir dans cette situation-là? Est-ce que j’ai fait la bonne chose? Je ne suis pas sûr(e) de comprendre ça quand mon élève m’en parle. Voyons, comment ça se fait que cet(te) élève-là revendique ça? »  Souvent, c’est nous qu’ils viennent voir. Alors, il faut qu’on soit prêts aussi à répondre à leurs questions.

Est-ce que les réalités LGBTQ+ peuvent causer des difficultés pour certains enseignants?

La nouveauté, c’est toujours difficile. Mais ce n’est pas une difficulté dans le sens de rejet ou de non-acceptation. C’est plus qu’on veut tous que nos élèves soient bien dans nos classes. On a tous peur de faire des gaffes. On est tous conscients de l’importance que ça a pour les élèves. C’est sûr qu’il y a des profs qui vont mettre leurs valeurs personnelles de côté pour suivre les valeurs de l’école, et ça c’est normal dans plein de sujets. On représente l’école.

Il y a aussi un travail qui se fait au centre de services scolaire pour que, le plus possible, les élèves trans et non binaires se sentent les bienvenus à l’école. Il y a un cadre légal aussi autour de ça. Ce n’est pas « je feel pour accepter » ou pas. Il y a un cadre.

Avec les travaux qui se font présentement à l’école, la question des toilettes non genrées doit probablement se poser, non? Quel est le rôle du comité dans cette discussion?

On a déposé un dossier à la direction par rapport aux toilettes non genrées. Un des problèmes qu’on a, c’est que les règles de sécurité dans les toilettes vont à l’encontre des règles pour les toilettes non genrées. C’est-à-dire que ce qui est recommandé pour une toilette non genrée entre autres, c’est que la porte de la cabine soit complète, jusqu’au sol. Mais ça, ça va à l’encontre de nos règles de sécurité. C’est encore une discussion qui se fait.

Pour le moment, ce qui existe comme toilettes non genrées, c’est une cabine de toilette qui est à part, avec une clé. Mais je crois que la direction y va au cas par cas. Lorsqu’un(e) élève exprime un besoin d’avoir accès à une salle de toilette ou à l’autre, la direction et les intervenants s’assoient avec l’élève et essaient de trouver la solution qui lui convient. Ce n’est pas du mur-à-mur, c’est du cas par cas. Est-ce que ça va être fait différemment au moment des travaux? Ça va encore dépendre des règles de construction et ces choses-là.

Kiosque du comité AlliéEs à l’occasion de la Caravane Sexu, décembre 2021

Quels sont les défis les plus importants du comité?

Les plus gros défis du comité restent les mêmes que n’importe quel comité dans une école, c’est-à-dire la mobilisation des élèves, le budget et de ne pas avoir l’impression qu’on est toujours en train de recommencer. Tu ne peux pas te dire, peu importe le sujet du comité, « Ben voyons donc, on l’a expliqué, ça, il y a deux ans! On a fait une campagne là-dessus! » Oui, mais ces élèves-là, ils sont rendus à l’université. Oui, c’est toujours à recommencer. C’est toujours de nouvelles personnes.

Et pour les prochaines années?

Présentement, on est un peu en restructuration parce qu’on a été victimes de notre succès. Il y a deux ans on était presque quatre-vingts élèves dans le comité, ça nous a ralentis. Maintenant, on est séparés en deux niveaux. On essaie de continuer à faire en sorte que ce soit le comité de toute l’école et que tous les gens dans l’école se sentent impliqués. Du point de vue des projets, en ce moment c’est vraiment plus de se trouver une relève pour le comité. On perd des élèves tous les ans! La pandémie ne nous a pas aidés non plus.

Le défi du comité AlliéEs, ça a toujours été : est-ce qu’on crée un safe space où les gens peuvent juste partager? Ou est-ce qu’on veut faire des actions? Nous, on a toujours voulu faire des actions, sauf qu’il y a beaucoup de gens qui viennent dans les réunions juste pour le safe space. Donc, on a l’impression qu’on a une grosse main-d’œuvre pour faire des projets, mais après ça on se rend compte qu’on a beaucoup moins de monde qu’on pensait. C’est aussi ça qui est difficile à gérer. Parce que les élèves ont besoin de safe spaces! Ils ont envie de jaser, juste d’être entre eux. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont envie de mettre de l’énergie dans des actions du comité. C’est faire cette distinction-là aussi.

Pour conclure, quelles sont vos plus grandes fiertés par rapport au comité AlliéEs?

D’exister encore, quatorze ans plus tard, déjà. Je suis assez fière aussi qu’il y ait d’anciens élèves qui sont maintenant des profs impliqués dans le comité. Je trouve ça merveilleux. Pendant longtemps, j’étais très toute seule, comme prof pour le comité. Là, d’avoir des collègues, je trouve ça vraiment fantastique. Aussi, à quel point le comité est intégré dans l’école : il n’y a personne qui remet jamais en question que ça fasse partie de l’école. C’est la fierté numéro un, la présence positive du comité dans l’école. C’est ça qui me fait le plus plaisir!

Du 19 au 22 février 2024 se tiendra la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie à Rochebelle. De nombreuses activités seront organisées tout au long de la semaine, tant pendant la pause du midi que le matin. Restez à l’affût et participez en grand nombre!

Pour en apprendre davantage sur le comité AlliéEs, visitez le compte Instagram : https://www.instagram.com/comite_alliees_derochebelle/.

Si on veut, on peut : Charlotte Lessard 

Noémie Cantin 

Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.  

C’est le cas de Charlotte Lessard, une artiste qui vend ses tricots sur Instagram sous le nom de artisanat_de_charlotte et qui a accepté de répondre à mes questions. 

Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de créer un commerce de tricot?  

Quand j’ai commencé à vendre mes créations, en septembre de l’année dernière, je n’avais pas de grands objectifs en tête. En fait, au début, je voulais simplement obtenir les fonds pour acheter la laine dont j’avais besoin. C’est par la suite, quand j’ai vu la joie que ça m’apportait de voir les gens acheter et porter mes tricots, que j’ai eu le déclic. Je voulais vivre de cette passion et j’ai donc fondé mon entreprise.  

Quels obstacles t’attends-tu à traverser pour atteindre cet objectif? 

En termes d’obstacle, je crois que ma plus grosse difficulté sera de réussir à trouver une clientèle. C’est quand même un gros défi pour moi, car pour que des clients me fassent une commande, il faut que mes tricots soient à leurs goûts. Pour cela, il faut toujours que je réussisse à être à la mode. 

Jusqu’à maintenant, quels apprentissages as-tu pu tirer de ton entreprise? 

J’ai beaucoup appris jusqu’à maintenant, mais l’apprentissage le plus important serait la manière de fixer les prix d’un produit en fonction du temps que j’y ai consacré. Par exemple, au début, j’ai vendu un cardigan pour 60$ avec 70 heures de travail dessus. Inutile de dire que c’est trop peu. Quand j’en ai refait un dernièrement, je l’ai vendu à 200$ pour les 80 heures de travail qu’il m’a pris à faire. 

Quels ont été les meilleurs et les pires moments que ton projet t’a amené à vivre? 

Les meilleurs moments, c’est vraiment lorsque j’ai la possibilité de voir quelqu’un porter l’une de mes créations. Ça me montre que mon travail compte pour les gens, qu’ils aiment mes créations et qu’ils en prennent soin. Ça me donne un sentiment de fierté et de joie incomparable. 

Les pires moments, c’est sans aucun doute quand je dois défaire mes projets à plusieurs reprises et recommencer de zéro à cause d’une erreur due à un manque de connaissance ou de pratique. C’est nécessaire pour apprendre, mais ça reste dur pour le mental de devoir défaire un projet sur lequel on a passé des heures. 

As-tu des anecdotes à raconter? 

Je ne sais pas si ça compte en tant qu’anecdote, mais dans ma chambre, on peut voir une grande quantité de débuts de tricot non achevés qui traînent partout. Si je faisais le ménage, je pourrais sans doute en trouver une bonne quinzaine.  

Aussi, ma mère n’est plus capable de me voir défaire mes projets. Pour moi, c’est rendu normal et je ne m’en fais plus avec cela; ça fait plus mal à mes parents qu’à moi.  

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un ayant des objectifs similaires? 

De voir ce projet comme une priorité et non comme un passe-temps « payant ». Il faut que ton art prenne une place principale dans ta vie et que tu y mettes le plus de temps et d’énergie possible.  

Ensuite, il faut surtout commencer à en parler aux gens autour de toi le plus tôt possible, afin d’obtenir une clientèle (qui est très difficile à trouver dans le milieu de l’artisanat). 

Un dernier mot? 

Merci d’avoir pris le temps de faire ces questions et de m’aider à me faire connaître dans l’école. C’est un milieu parfait pour commencer mes affaires. 

Source de l’image liée à l’article: Photo de Margarida Afonso sur Unsplash

La comédie musicale à De Rochebelle

Marianne Paradis

Cette année, la comédie musicale de Rochebelle célèbre ses vingt ans! Comme le veut la tradition, l’équipe présentera au printemps une nouvelle comédie musicale. Nicolas Drolet, responsable de mise en scène et de production, nous parle de ce projet de grande envergure.

Nicolas Drolet a beaucoup d’expérience avec la comédie musicale. Au total, il a participé, comme acteur puis comme responsable, à une dizaine de ces projets à Rochebelle, en commençant par notre toute première comédie musicale en 2003. Il s’agissait de Grease, et le spectacle avait été présenté dans la salle Simonne-Monet-Chartrand. L’intérêt de Nicolas pour le théâtre s’est poursuivi après avoir quitté Rochebelle : « Ensuite, j’ai fait mon conservatoire, je suis allé étudier pour devenir comédien. J’ai repris les rênes en tant que responsable de la comédie musicale en 2014. »

Cette année, c’est la comédie musicale The Prom qui sera présentée. « C’est l’histoire d’Emma, qui veut aller à son bal de finissants avec sa blonde [Alyssa], » explique Nicolas. « Sauf que le comité de parents ne veut pas que deux filles aillent ensemble à leur bal de finissants. Il y a quatre acteurs de Broadway, un peu has been, dont le succès est vraiment mitigé, qui décident d’aller aider. »

Pour l’organisation de l’événement, Nicolas n’est pas seul. « Il y a un comité d’élèves qui est formé pour s’occuper de tâches plus importantes dans la comédie musicale, » explique-t-il. « On a vraiment une belle équipe, je suis content de la gang qui est là. » C’est ce comité d’élèves qui a choisi de mettre en scène The Prom cette année.

Les auditions ont eu lieu à la fin du mois de septembre, et l’équipe maintenant formée est prête à se mettre au travail : « On va avoir une trentaine d’acteurs et de chanteurs, et une dizaine de danseurs. »

Cependant, le choix de la pièce comporte une difficulté non négligeable : le film dont s’inspire la comédie musicale est originalement en anglais. « Un des mes défis, c’est aussi de faire une traduction, parce qu’il n’y a pas de traduction de faite de The Prom, » raconte Nicolas.

La production de la comédie musicale comporte aussi son lot de défis logistiques : « Avant, on avait un endroit dans le sous-sol du [pavillon Félix-Leclerc] où on pouvait construire les décors et les costumes. Cette année, on ne l’a pas, donc c’est sûr que de trouver un endroit où on pourra travailler sur les décors et les costumes, c’est quand même tout un défi. »

Même s’il est conscient du travail qui attend son équipe, Nicolas est sûr que le spectacle sera un succès. Il conclut : « Venez voir la comédie musicale, c’est une tradition à de Rochebelle. Ça fait notre fierté et ça permet aux gens de faire leur passion ! »

La comédie musicale The Prom, produite et mise en scène par Nicolas Drolet, sera présentée du 25 au 28 avril 2024.