Marianne Provost et Emma Leblond-Beauchesne
Tu ouvres les yeux pour la première fois
Ils sont là, tu les vois
Te sourient avec tant de joie
Tu te sens déjà comme chez toi
Tes premiers mots génèrent tant d’émotion
Tes premiers pas sont reçus avec milles acclamations
Chaque petit geste, chaque apprentissage
Rendent heureux et fiers tout ton entourage
Ils te reconduisent à tes activités
T’enseignent tous leurs savoirs
T’amènent découvrir des paysages inusités
Te font sourire quand tu broies du noir
Tu te sens entouré, choyé et aimé
Pour chaque faible exploit
Ils sont constamment derrière toi
Te procurant une impression de sécurité
Puis sans aucun préavis
Se déclenchent les premiers soucis
La rébellion commence
À la recherche de ton indépendance
Inconsciemment ou alors innocemment,
Tu repousses ceux qui ne veulent que ton bien
Qui ne cherchent qu’à t’apporter leur soutien
Et à comprendre tes états d’âme du moment
Avec eux s’amuser
Te semble soudainement moins excitant
Comme ils semblent l’oublier,
Tu n’es plus un enfant
Tu ne souhaites point les froisser
Mais tu as besoin de te recentrer
Maintenant que tu n’es plus au primaire
La famille te semble secondaire
Plusieurs années ont passé
Lors desquelles tu as évolué
Si tu jettes un coup d’œil sur ton passé
Tu vois maintenant que tu aurais dû en profiter
C’est difficile à remarquer
Et peut-être qu’ils l’ont oublié
Mais malgré les chicanes, les cris et les pleurs
Tu les aimes du plus profond de ton cœur