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Le projet de tramway en péril?

Myriam Lévesque 

Le projet de tramway de la Ville de Québec était d’une grande importance dans le cadre des dernières élections municipales et provinciales. Bien que le projet semblait autrefois excitant, innovateur et écologique, il semblerait qu’il se soit transformé en un projet complexe, incertain et problématique au fil des années. Depuis, ce projet est définitivement devenu un sujet de discorde entre les différents acteurs et paliers du gouvernement. Mais pourquoi? Qu’en est-il de ce projet aujourd’hui? 

La mobilité durable et la nécessité d’un réseau de transport en commun structurant 

Depuis plus d’une décennie, les dirigeants de la Ville de Québec se questionnent sur les enjeux de mobilité durable auxquels elle devra faire face dans un futur proche. Dès 2009, un groupe de travail sur la mobilité durable est organisé et le Plan de mobilité durable est adopté en 2011 lors du mandat du maire Régis Labeaume. En effet, la croissance rapide de la ville constitue un enjeu majeur en raison de l’augmentation importante des déplacements. D’ici 2036, on parle d’une hausse de 28 200 ménages et de 100 000 déplacements de plus par jour. Pour maintenir le flux de circulation actuel, il faudrait aménager 11 nouvelles voies de circulation, ce qui est impossible avec l’espace dont la ville dispose. De plus, de nombreux citoyens désirent se déplacer de manière plus efficace et rapide. Présentement, environ 75% des déplacements effectués durant les périodes de congestion se font en automobile. La croissance importante de la population de Québec prévue dans les prochaines années entraine donc l’accroissement du nombre de voitures présentes sur la route et ne réglera visiblement aucun enjeu de mobilité. Une autre solution envisagée est d’augmenter le nombre d’autobus sur la route et la fréquence des trajets. Cependant, l’ajout d’autobus n’est pas une solution viable, car les voies réservées à ces autobus sont déjà saturées, ce qui cause une congestion appelée l’effet train-bus. Ces limites mènent alors inévitablement à la mise en place d’un réseau structurant de transport en commun à Québec. 

Le projet du tramway de la Ville de Québec 

Suite à l’étude des enjeux sur la mobilité durable réalisée par la Ville, la première solution proposée est celle d’une association entre deux moyens de transport, soit le tramway et le SRB, acronyme du service rapide par bus. Ce projet a finalement été abandonné en 2017 après une étude de faisabilité non concluante. C’est en 2018 que le lancement officiel du projet de réseau structurant de transport en commun de Québec a eu lieu avec le fameux projet de tramway, qui comporte de nombreux bénéfices, plus précisément sur les plans économique et écologique. Par exemple, sur le plan économique, le tramway engendrera une plus grande attractivité de la clientèle touristique, de la main-d’œuvre spécialisée, des citoyens canadiens et des employeurs. Du côté écologique, le tramway, 100% électrique, permettra une diminution importante du nombre de voitures présentes sur la route, ce qui entraînera une baisse considérable de dizaines de tonnes de gaz à effet de serre. De plus, chaque arbre coupé sera remplacé par 20 arbres qui seront ensuite plantés pour assurer la croissance de la forêt urbaine de la ville. Ces mesures entraîneront également une meilleure qualité de l’air dans 13 quartiers de la ville. 

Le tracé actuel du tramway compte 19,3 km de long et relie l’avenue Le Gendre à l’avenue d’Estimauville. Le tracé est réparti en 7 secteurs importants: Le Gendre- Quatre-Bourgeois, Roland-Beaudin-Laurier, l’Université Laval, René-Lévesque Ouest, la Colline Parlementaire, Saint-Roch et le Vieux-Limoilou-Maizerets. Ce tracé a été pensé en fonction de la densité de population actuelle et des déplacements les plus fréquents. Le tramway desservirait ainsi les pôles les plus congestionnés et fréquentés par les citoyens de la ville de Québec. 

Pourquoi le projet est-il en péril et d’où vient la controverse entourant le projet? 

Tout d’abord, il est primordial de comprendre que le projet de tramway est un projet complexe, qui demande beaucoup de temps et d’attention de la part du maire actuel Bruno Marchand. Il faut se rappeler que le projet de tramway est probablement un des plus gros dossiers que la Ville de Québec a eu entre les mains jusqu’à maintenant. Bien que ce projet soit très bénéfique pour la capitale nationale, il est très coûteux et le financement est réparti entre les différents paliers gouvernementaux, ce qui complexifie davantage le mandat de la mairie. Effectivement, le gouvernement fédéral devra investir 40% du montant de la facture, le gouvernement provincial 50% et les 10% restants seront payés par la Ville de Québec selon une entente. Jusqu’à maintenant, la mairie de Québec a signé un contrat de 569 millions de dollars avec la compagnie Alstom pour la construction et l’entretien de 34 rames du tramway pour une durée de 30 ans, le 24 avril dernier. Toutefois, la recherche de consortiums pour la construction des infrastructures du tramway s’est avérée plus ardue que prévu, avec le désistement du consortium Mobilité de la Capitale. Le maire Marchand a donc dû trouver un plan B et celui-ci consiste à ce que la ville s’occupe elle-même du dossier. La controverse provient de l’explosion des coûts de plus du double du dernier montant annoncé. La facture s’élèverait désormais à un montant de 8,4 milliards de dollars. En outre, la position soudainement incertaine du gouvernement caquiste suite à l’annonce du maire sème le doute sur la viabilité du projet pour plusieurs citoyens. Le premier ministre François Legault a d’ailleurs fait part de ses réserves vis-à-vis le projet peu de temps après le point de presse: « Je souhaite avoir un projet », a-t-il affirmé, mais 8,4 milliards de dollars, « c’est cher, très cher. C’est inquiétant ». Quelques jours après, lors d’une rencontre sur le projet de tramway entre le premier ministre François Legault et le maire de Québec Bruno Marchand, les Québécois ont appris que le projet de tramway a été mandaté à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) par le premier ministre. La CDPQ devra réévaluer le projet de tramway et les autres options du réseau de transport en commun structurant de la ville, en partenariat avec le maire. Il s’agit donc d’un recul important, d’un refus du plan B du maire. Une certaine controverse teinte l’événement, car les discussions entre François Legault et la CDPQ ont débuté le 29 octobre 2023, avant même la réunion entre le maire et le premier ministre qui elle a eu lieu le 8 novembre 2023. 

Qu’adviendra-t-il des terrains de Rochebelle pris par le tramway? 

Malheureusement, le passage du tramway devrait emporter les deux terrains de soccer de l’école, en plus d’une partie du boisé près du complexe sportif. La bonne nouvelle est qu’un réaménagement des espaces sportifs est planifié pour De Rochebelle et le plan devrait bonifier les terrains déjà présents. Le plan comporte l’aménagement de terrains de volleyball et de basketball, d’une piste d’athlétisme synthétique, d’un terrain de football, d’un terrain de soccer et finalement, d’une aire de vie étudiante. La circulation automobile sera également repensée avec la fermeture de la rue Marianna O’Gallagher. D’ailleurs, des trottoirs et une piste cyclable seront ajoutés. Pour finir, malgré le fait que 88 arbres seront coupés pour l’aménagement du projet, 356 nouveaux arbres seront plantés afin de bonifier les espaces verts autour de l’école. Ce projet de réaménagement est évalué à 10,8 M$ au minimum, et le prix pourrait même atteindre 14,6 M$ selon l’entreprise choisie. Cependant, à l’heure actuelle, il est impossible de dire si le plan de réaménagement se mettra en place comme prévu avec le changement de mandat de la CDPQ.  

Selon vous, le projet de tramway est-il en péril? 

BIBLIOGRAPHIE 

Internet 

ALSTOM. La Ville de Québec et Alstom dévoilent le design du tramway,  

https://www.alstom.com/fr/press-releases-news/2023/6/la-ville-de-quebec-et-alstom-devoilent-le-design-du-tramway, page consultée le 23 novembre 2023. 

LE TRAMWAY DE QUÉBEC. Le tramway de Québec,  

https://tramwaydequebec.info/, page consultée le 22 novembre 2023. 

Articles de journaux extraits d’un site Web 

GAGNON, Marc-André. « Tramway: la CAQ veut élaborer le mandat de la CDPQ  

avec la Ville », Journal de Québec (15 novembre 2023), [https://www.journaldequebec.com/2023/11/15/tramway-la-caq-veut-elaborer-le-mandat-de-la-cdpq-avec-la-ville], page consultée le 22 novembre 2023. 

MARTIN, Stéphanie. « Chantier du tramway: au moins 10,8 M$ pour déplacer les  

terrains de sport de l’école secondaire de Rochebelle », Journal de Québec (21 novembre 2023),  

[https://www.journaldequebec.com/2023/11/21/tramway–au-moins-108-m-pour-les-terrains-de-rochebelle], page consultée le 23 novembre 2023. 

MARTIN, Stéphanie. « Réaménagement complet du campus de Rochebelle pour le  

tramway de Québec », Journal de Québec (17 mai 2023), 

[https://www.journaldequebec.com/2023/05/17/reamenagement-complet-du-campus-de-rochebelle-pour-le-tramway-de-quebec], page consultée le 23 novembre 2023. 

TANGUAY, Sébastien. « Seule pour réaliser le tramway, la Ville de Québec brandit  

son plan B », Le Devoir (2 novembre 2023), [https://www.ledevoir.com/politique/ville-de-quebec/801082/ville-quebec-contrainte-faire-cavalier-seul-infrastructures-tramway], page consultée le 23 novembre 2023. 

Quand les tendances TikTok nous mettent en danger

Mathilde Leblond 

En septembre 2023, une tendance TikTok appelée jeu de la virgule se fait critiquer par de nombreux journalistes, parents et médecins, inquiets face à ce nouveau défi populaire chez les adolescents. Pourtant, ce n’est pas la première fois que ce réseau social met des gens en danger. Quels sont les autres cas de situations à risques? Est-il possible de les arrêter? 

Jeu de la virgule 

Faire «une virgule», comme démontré dans plusieurs vidéos publiées cet automne, consiste à surprendre quelqu’un par derrière en tenant sa tête et en effectuant un mouvement brusque dans un sens puis dans un autre, comme pour reproduire un peu la virgule grammaticale comme on la connaît. Mais derrière leurs hashtags et leurs commentaires truffés de bonshommes riant aux larmes, les vidéos sur cette mode promeuvent en fait une action dommageable. En effet, une virgule peut être particulièrement traumatisante sur le rachis cervical  une fois qu’il est projeté d’avant à l’arrière. En plus de causer des douleurs, dans les cas les plus doux, ce mouvement pourrait aussi déclencher une tétraplégie (une paralysie touchant les bras et les jambes) puisque notre moelle épinière, reliée à la colonne vertébrale, se trouve au milieu des vertèbres atteintes lors d’une virgule.

Bien que des traitements soient possibles, ils ne sont pas toujours envisageables et bien souvent, ils ne peuvent que réduire les conséquences du handicap. Un autre risque possible est la dissection de l’artère carotide qui peut éventuellement conduire à un AVC. Cette fragmentation est même la deuxième cause la plus fréquente chez les jeunes. 

Quelques cas graves ou d’hospitalisations se sont déjà produits, et il s’agit souvent de professeurs ou d’étudiants. Bien que ce phénomène soit peu répandu au Québec, beaucoup d’étudiants dans les écoles françaises ont malheureusement la peur constante de se faire toucher par des élèves qui ne sont pas conscients des conséquences derrière cette tendance.  

Heureusement, ces malheureux événements ont pu sensibiliser plusieurs ados et des dizaines de vidéos de prévention existent maintenant. Désormais, puisque même des adolescents préviennent leurs abonnés de ne pas reproduire ce «challenge», on peut espérer que cette histoire appartient au passé.  

NyQuil challenge 

Un autre bon exemple de jeu ou de défi dangereux ayant existé sur Tik Tok est le NyQuil challenge, aussi connu sous le nom de  «sleepy chicken», surtout popularisé par des vidéos de prévention vers septembre 2022. Pour participer à cette «tendance» originaire de Reddit, les utilisateurs doivent faire cuire du poulet avec du sirop pour la toux, de préférence de la marque NyQuil, d’où le nom principal de ce défi. Généralement effectuée par des gens cherchant du succès ou de curieuses alternatives à la médecine, l’idée peut sembler rigolote pour certains, mais elle est évidemment aussi grave, voire pire, que le jeu de la virgule. Effectivement, juste respirer les vapeurs d’un médicament fort une fois cuit pourrait provoquer des effets similaires à une ingestion directe, en plus de pouvoir, dans certains cas, affecter les poumons. Pour ce qui est de ceux qui mangent carrément ce plat peu appétissant, ils peuvent se retrouver avec le foie endommagé, un syndrome sérotoninergique, des étourdissements, une pression artérielle trop élevée, des maux de tête, et dans les cas de consommations plus importante, une crise cardiaque ou même la mort. Ces effets sont causés par les substances contenues dans le sirop telles : l’acétaminophène, le dextrométhorphane, le doxylamine, ou le phényléphrine absorbés par le poulet, trop souvent ajoutées avec excès dans les casseroles des malheureux qui ont voulu essayer cette recette mortelle. De plus, les bactéries contenues dans le poulet cru sont néfastes (dans les vidéos de personnes faisant ce défi, elles ne laissent pas assez longtemps leur viande sur le feu) et peuvent mener à différents types d’empoisonnement alimentaire.  

Bien que « l’engouement » autour du  NyQuil challenge était assez isolé avant d’être redécouvert par des gens qui en ont fait la prévention, l’attention attire toujours des imitateurs et plusieurs graves cas et paniques générales auraient pu être évités si les rares personnes qui s’étaient prêtées au jeu n’avaient pas publié sur Internet leur mauvaise utilisation de ce médicament.  

Méthode dangereuse pour perte de poids 

Finalement, comme dernier exemple où les réseaux sociaux ont mal tourné, nous avons la mode de la magic skinny pill, ou encore «pilule magique d’amaigrissement» en français. Cette fois-ci, les gens suivant cette tendance ne cherchaient pas à devenir célèbres ou à se montrer courageux en reproduisant quelque chose d’insolite; ils voulaient perdre du poids. Effectivement, selon plusieurs personnes, une astuce infaillible pour la perte de poids facile serait la consommation d’Ozempic.   

Développé par Novo Nordisk en 2012, l’Ozempic est une marque d’injection de sémaglutide aidant au traitement des adultes souffrant de diabètes de type 2 en améliorant leur niveau de sucre dans le sang et en régulant leur dose d’insuline dans le corps. Le sémaglutide peut aussi, dans certains cas, diminuer les risques cardiovasculaires et gérer l’obésité. De plus, il «imite» une hormone dans nos intestins appelée peptide de type glucagon (GLP-1) qui contient des propriétés capables de limiter l’appétit et d’augmenter la satiété en agissant sur le cerveau, d’où le lien avec sa popularité: beaucoup de gens sont prêts à ingérer ce traitement pas du tout approprié pour eux, juste pour «profiter» de cet effet des pilules. Ces personnes n’hésitent pas à en faire la promotion: des hashtags présentant différents parcours de perte de poids avec l’Ozempic dépassent le milliard de visionnements et le sujet est abordé dans des podcasts, des entrevues et des articles, malheureusement plus souvent en bien qu’en mal. Même certaines célébrités ne cachent pas leur utilisation de cette «médication miracle». 

Bien entendu, les influenceurs n’ont montré qu’une parcelle de comment se passait vraiment leur expérience. Prendre de la médication qui n’est pas prescrite par un médecin peut provoquer de nombreux effets secondaires. Par exemple, l’Ozempic peut causer des nausées, de la diarrhée, des vomissements et une constipation sévère en plus de maladies du pancréas et des calculs biliaires dans certains cas. Les rares personnes abordant ces conséquences disent qu’elles sont temporaires et incitent leur public à continuer de consommer sous prétexte que les kilos perdus reviendront s’ils arrêtent d’en prendre. C’est pourtant très nocif pour le corps d’arrêter de se nourrir, mais les problèmes n’arrêtent pas là; cette technique en vogue prive les vrais malades de leur traitement.  

Effectivement, les compagnies ont maintenant beaucoup plus de demandes depuis que ce moyen de perte de poids malsain fait les gros titres de plusieurs médias, ce qui fait en sorte qu’il y a des pénuries dans plusieurs entreprises fabriquant des médicaments pour diabétiques. En plus de l’Ozempic, il y a aussi le Mounjaro ou la Wegovy, et les diabétiques ont maintenant de la difficulté à se procurer leur traitement. Sous les vidéos traitant de ce sujet, on peut lire différents témoignages: 

 «Mon père ne peut plus avoir son Ozempic; à cause de cette nouvelle tendance, il y a une pénurie» dit un homme.  «Je travaille dans une pharmacie et le nombre de personnes qui en demandent sans en avoir besoin est choquant. Les personnes qui en souffraient (de diabète) venaient pleurer parce qu’elles avaient peur de mourir», dit un autre. C’est sans compter l’augmentation ahurissante du prix des injections de sémaglutide depuis la diminution des stocks, une conséquence majeure pour ceux en manque d’argent, surtout dans les pays comme les États-Unis ou il n’y a pas d’assurance maladie publique.  

Conclusion  

En bref, ces trois fois où les réseaux sociaux ont mis la vie des gens en danger servent une bonne leçon sur la désinformation: en effet, si les gens s’informaient plus sur leurs actions avant de les partager, ou si on faisait un peu plus de recherches avant de s’embarquer dans une mode qui semble un peu douteuse, notre algorithme serait peut-être constitué de plus de vidéos incitant à des tendances plus positives et rassurantes que celles qu’on a pu avoir récemment. À méditer!  

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BIBLIOGRAPHIE 

JOURNAL DE MONTRÉAL. ««Jeu de la virgule»: un nouveau défi sur TikTok envoie des ados à l’hôpital», Journal de Montréal (28 septembre 2023),  

[https://www.journaldemontreal.com/2023/09/28/jeu-de-la-virgule-un-nouveau-defi-sur-tiktok-envoie-des-ados-a-lhopital ], page consultée le 21 novembre 2023. 

SCHULZ, Bailey. «Were people actually eating NyQuil chicken? Viral challenge was the latest internet lore», Usa Today (29 septembre 2022, actualisé le 14 octobre 2022),  

[Were people actually eating NyQuil chicken? Viral challenge …USA Todayhttps://www.usatoday.com › story › tech › 2022/09/29  ], page consultée le 21 novembre 2023. 

POISON CONTROL. Is NyQuil Chicken Safe to Eat? , 

Is NyQuil Chicken Safe to Eat? – Poison ControlPoison Controlhttps://www.poison.org › articles › is-nyquil-chicken-saf…, page consultée le 21 novembre 2023.  

LE_CARDIO. Le jeu de la virgule, analysé du point de vue médical (5 octobre 2023), [vidéo]. Repérée à: 

https://youtube.com/shorts/1QfKK9UjzUs?si=Gldf2eqqKPsk3eU1 le 21 novembre 2023.  

SOCIÉTÉ CANADIENNE DU CANCER. L’encéphale et la moelle épinière, https://cancer.ca/fr/cancer-information/cancer-types/brain-and-spinal-cord/what-is-a-brain-or-spinal-cord-tumour/the-brain-and-spinal-cord#:~:text=La%20moelle%20%C3%A9pini%C3%A8re%20est%20une,et%20de%20la%20substance%20blanche,page consultée le 21 novembre 2023 

MASCITTI, Paola. La dissection carotidienne : une cause redoutable d’AVC chez le sujet jeune,  

La dissection carotidienne seconde cause d’AVC … – MACSFMACSFhttps://www.macsf.fr › responsabilite-professionnelle › la… page consultée le 22 novembre 2023.  

Canada, GOUVERNEMENT DU CANADA. Approvisionnement et utilisation d’Ozempic (dernière modification de cet article le 30 octobre 2023),  

https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/medicaments/penuries-medicaments/information-consommateurs/avis-approvisionnement/ozempic.html page consultée le 22 novembre 2023.  

ZOEUNLIMITED. the “magic skinny pill” (20 juillet 2023), [vidéo]. Repérée à: 

https://www.youtube.com/watch?v=V3f9ettzJ-s&t=257s le 21 novembre 2023 

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Source de l’image liée à l’article: Photo de Solen Feyissa sur Unsplash

L’élection et l’assermentation des partis politiques à De Rochebelle

Rose-Marie Cantin

Cette année encore, un événement propre à la rentrée scolaire avait lieu : les élections scolaires. Dans certains pavillons, les partis ont été élus par acclamation. Dans d’autres, il y avait une compétition entre plusieurs partis. J’ai fait la liste de tous ces partis ainsi que des promesses qui les ont menés au pouvoir.

1re et 2e secondaire PMP et francisation

Pour le PGV, cette année, six partis se sont présentés. Le Parti Sourire, le Parti Activité, le Parti Triangle, le Parti Colorabe, le Parti PDL et le Parti MCB. Parmi tous ces partis aux noms variés et originaux, le Parti Activité a réussi à séduire l’électorat du PGV avec ses promesses. En voici quelques-unes:

  • Organiser des activités sportives le midi, comme du basket, du volleyball, du badminton, du soccer et potentiellement du hockey sur glace;
  • Organiser une chasse aux œufs à Pâques;
  • Distribuer bonbons à l’Halloween, des surprises pour Noël et réaliser des activités artistiques.
1er et 2e secondaire PEI

Au PJR, la lutte s’est faite entre deux partis : le Parti Hippopotame et le Parti Oreo (Organisation Rochebelloise de l’Énergie Optimiste). Après une lutte serrée, le Parti Oreo a remporté les sièges.

3ième secondaire PEI, PMP et francisation

Cette année, comme nous le savons tous, le pavillon Félix-Leclerc est en rénovation, alors le secondaire 3 PEI a été relocalisé au pavillon Marie-Rollet. Cette situation exceptionnelle a donc amené l’école à décider qu’il y aurait deux partis pour le secondaire 3. Un pour le pavillon Marie-Rollet et un autre pour le pavillon Jacques-Rousseau, car s’il n’y avait qu’un seul parti dont les membres sont dans le pavillon Jacques-Rousseau, certains problèmes de l’autre pavillon pourraient leur échapper. Les deux partis qui représenteront le secondaire 3 sont le Parti les Rolliens et le Parti Rochebelle Uni, tous deux  élus par acclamation. 

4ième secondaire PEI, PMP et Francisation

Pour un troisième mandat consécutif, le Parti Uni représentera les élèves de sa cohorte cette année. Élu par acclamation, il a quand même des projets et des activités prévues pour cette année dont il nous fera part dans les semaines à venir.

5ième secondaire PEI, PMP et Francisation

Pour leur dernière année à De Rochebelle, les élèves de secondaire 5 avaient le choix entre 3 partis: le Parti du Phare, le Parti Évolution et le Parti Business. Le trio qui représentera ses pairs pour une dernière année est le Parti Évolution.

Francisation

Il faut également mentionner que cette année, trois élèves de la francisation feront partie des conseils étudiants. Bella Kamalindo en secondaire 3, Mustapha Belarbi en secondaire 4 qui fera également partie du conseil commun, et Ahmed Khalifa Moussa en secondaire 5.

Assermentation

Le 5 octobre 2023, pour la première fois de son histoire, notre école a tenu une cérémonie d’assermentation. Qu’est-ce donc qu’une assermentation? Selon le Petit Robert en ligne, une assermentation est l’Action de faire prêter ou de prêter serment. Donc c’est exactement ce que les élus de chaque pavillon ont fait: prêter serment. Bien sûr, cela s’est déroulé après avoir écouté les discours suivants :

  • Les parents et amis des élus, les enseignants;
  • Les enseignants responsables des Conseils des élèves de tous les pavillons: Josée Coulombe (PGV), Guillaume Roy (PFL), Line L’Hérault et Marie-Michelle Alain (PMR/PJR), Marie-Josée Lagueux (PMV), Marc-Antoine Paré ( PMV), Anthony Pelletier (PGV);
  • Tous les membres de la direction; 
  • M. Renée Boudreau, Président du Conseil d’Établissement de l’école; 
  • M. David Weiser, le conseiller municipal du district 10 du Plateau (qui est notre district); 
  • M. Bruno Marchand, maire de la ville de Québec (en vidéo préenregistrée);
  • M. Joel Lightbound, député de la circonscription fédérale de Louis-Hébert, notre circonscription (en vidéo préenregistrée);
  • M. Jean-François Blanchet, le DGE (directeur général des élections du Québec);
  • Mme Stéphanie Ménard, notre directrice du service d’éducation à la démocratie d’Élections Québec, auquel se rattache le programme Vox populi : Ta démocratie à l’école!;
  •  Jean Marcoux, conseiller à l’éducation à la démocratie pour Élections Québec (et formateur Vox populi).

Article réalisé avec la précieuse aide de M. Anthony Pelletier.

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BIBLIOGRAPHIE

LE PETIT ROBERT DICO EN LIGNE. Assermentation, https://dictionnaire. lerobert.com/definition/assermentation, page consultée le 15 oct. 2023

Qu’est-ce que nos enseignants pensent réellement du CCQ?

Mathilde Leblond

Notre système d’éducation change constamment, et cette année ne fait pas exception à la règle. En 2024, le cours d’Éthique et Culture religieuse subira plus que des changements : il sera carrément remplacé par le programme d’études Culture et citoyenneté québécoise. Mais quel contenu ce cours offre-t-il vraiment, et quelle est l’opinion des enseignants touchés par cette nouvelle? Grâce à l’accompagnement de Justine Sylvestre, enseignante d’éthique et culture religieuse à l’école, cet article répondra à vos questions!

Photo de Max Fischer sur Pexels.com

Avant de répondre à mes questions, voulez-vous nous parler un peu de votre parcours en tant qu’enseignante, de votre arrivée à de Rochebelle, de la matière que vous enseignez et en quelle année du secondaire vous pratiquez votre métier? 

J’ai obtenu mon BAC en enseignement du secondaire à l’Université Laval. Mon arrivée à Rochebelle s’est faite lors de mon stage IV en 2021-2022. Il s’agissait d’un stage qui a commencé à la rentrée scolaire et s’est poursuivi jusqu’au congé des fêtes. C’était ma première véritable expérience en tant qu’enseignante à long terme. Je suis immédiatement tombée amoureuse de l’école. J’ai enseigné l’ECR en secondaire 5. J’ai apprécié la diversité que l’école pouvait m’offrir. Étant originaire de la région de Montmagny, je n’avais jamais expérimenté une telle diversité dans un contexte scolaire (à l’exception de l’université). Voir des jeunes avec des origines différentes, des cultures différentes et des styles vestimentaires différents s’unir et se tolérer était pour moi quelque chose de complètement nouveau et excitant. J’ai su à ce moment que je voulais faire progresser ma carrière ici. J’ai eu la chance d’avoir des collègues et des élèves incroyables qui m’ont donné le goût de me développer dans cette carrière passionnante.

Pour l’année scolaire 2022-2023, j’ai enseigné l’ECR aux élèves de la francisation. C’était un gros défi pour moi au départ, mais j’ai rapidement développé un profond attachement pour cette clientèle. Les jeunes immigrants en francisation sont des personnes résilientes qui ont beaucoup d’amour à donner.

Cette année, en 2023-2024, je retrouve mes anciennes amours et j’enseigne à nouveau en secondaire 5 du PMP ainsi que du PEI. Il s’agit d’un autre défi pour ma carrière. Jumeler deux programmes différents simultanément est quelque chose de stimulant et rempli de nouvelles opportunités.

Tout d’abord, il est important pour la suite de l’article de comprendre ce qu’est exactement  le cours de citoyenneté québécoise, ou CCQ, pour faire court. Pouvez-vous nous partager votre propre définition? 

Le cours de CCQ est conçu pour aider les élèves à comprendre et à intégrer les aspects clés de la culture et de la citoyenneté québécoise, tout en développant des compétences en dialogue et en pensée critique. Il s’articule autour de trois axes principaux : la culture québécoise, la citoyenneté québécoise, et le dialogue et la pensée critique. Il vise à préparer les élèves à l’exercice de la citoyenneté (comment devenir un citoyen actif dans notre société), à favoriser la reconnaissance de soi et des autres, ainsi qu’à promouvoir le bien commun (comment bien vivre et tolérer les différentes cultures de notre société). 

Le programme aborde des thèmes variés, allant de la participation citoyenne et la démocratie à l’éducation juridique, l’écocitoyenneté, l’éducation à la sexualité, le développement personnel, les relations interpersonnelles, et la citoyenneté numérique. Le cours de CCQ encourage les élèves à réfléchir sur des questions contemporaines, telles que la liberté d’expression, la laïcité de l’État, l’égalité des genres, la diversité sexuelle et de genre, le racisme, et l’utilisation des médias sociaux, tout en développant des compétences sociologiques et éthiques, ainsi que des compétences en dialogue et en pensée critique. Si l’on observe bien, nous pouvons voir que plusieurs de ces thèmes sont déjà utilisés dans le programme d’ECR. 

Selon vos connaissances, depuis combien de temps l’idée d’instaurer ce cours existe d’un point de vue politique? 

Cela fait probablement des années que ça dure! Le cours d’Éthique et Culture religieuse (ECR) n’a jamais joui d’une excellente réputation dans notre société depuis sa réforme en 2008. On a souvent entendu dire que c’était un cours inutile ou qu’il tentait de forcer les jeunes à adhérer à une religion. Cependant, les rumeurs concernant un nouveau cours n’ont commencé à circuler en politique qu’au début de l’année 2020, et l’annonce officielle n’a été faite qu’en octobre 2021.

Quand verra-t-il le jour à l’école secondaire de Rochebelle? Depuis combien de temps en êtes-vous averti? Comment avez-vous réagi en recevant pour la première fois cette nouvelle? 

Au départ, on nous avait annoncé que le cours débuterait à la rentrée 2022, puis en 2023, et finalement, il se tiendra en 2024 à Rochebelle. Ce délai a suscité en moi un mélange d’inquiétude et d’excitation. J’ai un penchant pour la nouveauté, et j’estime que ce cours inédit pourrait mieux correspondre à la réalité des adolescents d’aujourd’hui. Cependant, j’avais des craintes quant à notre préparation pour ce programme, ainsi qu’à la disponibilité de matériel adéquat. Après de multiples réunions et formations, il semble que nous bénéficierons d’un bon soutien.

Quelles formations, apprentissages ou adaptations aviez-vous à suivre en vue de ce nouveau programme? La différence entre les deux cursus est-elle aussi marquante qu’on la décrit? Ces changements ont-ils été longs ou éprouvants à intégrer?

Plusieurs formations sont disponibles pour nous préparer à l’arrivée du cours. J’ai eu la chance que la direction ait accepté que j’aie accès à ces formations en temps réel. Ainsi, je dois suivre environ 8 formations entre le début de l’année scolaire et la période des fêtes. Elles comprennent les sujets suivants :

  • Finalités et fondements;
  • L’évaluation;
  • La sociologie et la compétence au secondaire;
  • Les contenus en éducation à la sexualité;
  • Les thèmes au premier cycle;
  • La réflexion éthique comme compétence au secondaire;
  • Perspective autochtone;
  • Les thèmes au deuxième cycle.

Je n’ai pas encore terminé toutes les formations, donc je peux affirmer que les changements sont assez substantiels et exigeants, mais il est intéressant de noter que le programme présente des similitudes avec le cours d’ECR.

Dans de nombreux débats ou textes d’opinions en faveur du cours d’ECR, on dit beaucoup que le CCQ amènera presque forcément à l’ignorance du phénomène religieux et éthique, étant donné que ce ne seront plus les principaux sujets abordés en classe. Quelles sont vos pensées vis-à-vis de cette déclaration? Pouvez-vous déjà prédire si elle est vraie ou fausse? 

En effet, nous accorderons moins d’importance au phénomène religieux, mais il va sans dire que nous ne l’ignorerons pas complètement. En réalité, le nouveau cours CCQ mettra l’accent sur l’esprit critique, le dialogue et la promotion d’une citoyenneté québécoise commune qui va au-delà des affiliations religieuses. Ainsi, nous aborderons le phénomène religieux comme un élément essentiel de la culture québécoise, tout comme la diversité de genres, les différentes origines ethniques, les orientations sexuelles, etc.

Et de l’autre part, plusieurs politiciens affirment que le cours d’éthique et culture religieuse comme on le connaît « stigmatise les enfants en fonction d’une pratique religieuse », « propage des stéréotypes », « va à l’encontre de l’égalité entre les femmes et les hommes », et j’en passe (paroles venant de Pascal Bérubé lors de ce qui semble être une assemblée, en 2019). Que pensez-vous de ces accusations, et comment y répondrez-vous si quelqu’un vous les posait? Est-ce déjà arrivé? 

Les critiques formulées à l’encontre du cours d’éthique et culture religieuse soulèvent des préoccupations légitimes. Parmi les accusations, on retrouve la stigmatisation des enfants en fonction de leur pratique religieuse, de la propagation de stéréotypes et du non-respect de l’égalité entre les femmes et les hommes. Ces inquiétudes mettent en lumière la nécessité de réfléchir à la manière dont le cours est enseigné et de garantir qu’il atteigne ses objectifs éducatifs sans discriminer ni stigmatiser quiconque.

Il est important de rappeler que le but du cours d’éthique et culture religieuse est de sensibiliser les élèves à la diversité des croyances, des cultures et des valeurs. Il vise à encourager le respect mutuel et le dialogue interculturel. Ainsi, le programme devrait promouvoir la tolérance envers toutes les pratiques religieuses, les croyances et les identités de genre, sans favoriser une religion spécifique.

Cependant, il est vrai que l’efficacité du cours dépend fortement de la manière dont il est mis en œuvre. Les enseignants jouent un rôle crucial dans la manière dont les sujets sont abordés en classe. Des discussions ouvertes, la mise en avant des droits de l’homme, de l’égalité entre les sexes, ainsi que la promotion d’un dialogue constructif sont essentielles pour atténuer ces préoccupations.

Sera-t-il difficile pour vous de changer votre titre de professeure d’éthique et culture religieuse en professeure de citoyenneté québécoise? Parlez-nous un peu de votre expérience personnelle : sentez-vous que votre intérêt face à votre profession reste le même malgré les impacts? 

Pour ma part, je ne considère pas que ce sera une tâche difficile, d’autant plus que je suis encore au début de ma carrière. Je me trouve actuellement dans une phase d’exploration et de développement de mes propres cours. En revanche, je pense que cela pourrait être plus complexe pour un enseignant qui a déjà plusieurs années d’expérience dans l’enseignement du cours d’Éthique et Culture religieuse et qui réutilise fréquemment ses anciennes planifications.

Mon intérêt pour ce nouveau cours s’accroît au fil des formations, car je réalise qu’il répondra aux préoccupations des adolescents. L’adolescence représente une période cruciale sur le plan de l’identité, au cours de laquelle les jeunes se posent de plus en plus de questions sur leur rôle en tant que citoyens. L’idée de les éduquer sur les diverses réalités sociales du Québec est extrêmement stimulante pour moi.

Terminons malgré tout sur une note positive : y a-t-il des modifications bénéfiques dans ce nouveau programme, de la nouvelle matière enseignée qui aura un impact positif sur le futur des étudiants? Quels thèmes avez-vous le plus hâte de partager avec vos élèves des années à suivre? 

Je dirais que je suis enthousiaste à l’idée d’enseigner l’ensemble du cours. Les thèmes abordés sont très pertinents pour les élèves. Cependant, le thème qui me touche le plus est celui de l’éducation à la sexualité. Je suis déjà très engagé dans cette sphère au sein de l’école. C’est également le domaine qui suscite le plus mon intérêt. L’objectif de ce thème est de fournir aux élèves les connaissances, les compétences et les attitudes nécessaires pour prendre des décisions éclairées, responsables et respectueuses en matière de sexualité, tout en favorisant la santé, le bien-être et le respect d’autrui. Il vise à créer un environnement éducatif où les élèves peuvent poser des questions, discuter ouvertement de la sexualité et acquérir les compétences nécessaires pour une vie sexuelle saine et épanouissante.

Par ailleurs, je crois que l’écocitoyenneté et les thèmes plus politiques auront un impact positif sur l’éducation des jeunes, car peu d’entre eux sont sensibilisés à ces domaines au cours de leur scolarité au secondaire. Ce volet vise à former des individus conscients, responsables et engagés envers la protection de l’environnement en préparant les élèves à prendre des décisions éclairées et à agir de manière durable pour le bien-être de la planète et des générations futures.

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Merci encore à Justine Sylvestre pour ses réponses développées, précises et utiles! C’était très intéressant d’entendre le point de vue d’une professeure, et j’espère que votre vision positive des choses inspirera vos futurs élèves. 

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BIBLIOGRAPHIE

DION-VIENS, Daphnée. « Voici le cours de citoyenneté qui remplacera celui d’Éthique et culture religieuse », Le Journal de Québec (29 juin 2022), [https://www.journaldequebec.com/2022/06/29/voici-le-cours-de-citoyennete], page consultée le 18 octobre 2023. 

Québec, MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION. Programme d’études Culture et citoyenneté québécoise. Québec, ministère de l’Éducation, 2023, 1p. Repéré à: https://www.education.gouv.qc.ca/parents-et-tuteurs/references/refonte-programme-ethique-culture-religieuse/.

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BÉRUBÉ, Pascal. Abolition du cours d’éthique et culture religieuse (26 février 2019), [vidéo]. Repérée à: https://youtu.be/lFvny-CN3mg?si=KETXEnk6-PTJIZlU le 18 octobre 2023. 

Parlons politique

Marianne Provost et Emma Leblond-Beauchesne

En juillet dernier, la caquiste Joëlle Boutin annonçait sa démission, délaissant son poste de députée du comté de Jean-Talon pour des causes familiales. Des élections partielles sont donc déclenchées afin de combler le siège vacant à l’Assemblée nationale. Apprenez-en plus sur les 10 candidats qui seront inscrits au bulletin de vote le 2 octobre prochain.

Parti québécois

Le Parti québécois, initialement fondé par René Lévesque en 1968, sera représenté par Pascal Paradis lors des élections partielles dans Jean-Talon. Politicien et instaurateur de l’organisme Avocats Sans Frontières, M. Paradis a pour principales valeurs la justice, l’humanisme, les droits de la personne, la fiabilité et la primordialité d’assumer ses opinions. Ses valeurs l’ont donc poussé à mentionner les engagements suivants;

– Diminuer les coûts de la vie, en ce qui concerne l’alimentation, la nourriture dans les écoles primaires et les surprofits que collectent les grandes marques de l’alimentation et les compagnies pétrolières.

– Enclencher la construction de logements abordables.

– Implanter une multitude d’autres projets tels qu’une cérémonie québécoise de bienvenue pour les immigrants, une passe climat, une amélioration de la circulation des ponts de Québec et Pierre-Laporte et l’élimination de certains frais pour les étudiants.

Pour le PQ, la souveraineté et la protection de la langue française sont au cœur de leurs priorités. Le parti s’engage à apporter des solutions à diverses problématiques, notamment à prévoir un plan qui assure une diminution de 10% des gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Il promet aussi d’effectuer un véritable changement vers les soins à domicile. Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, déclare qu’un  « objectif 100 % CPE, ce n’est pas un slogan; c’est un engagement franc et assumé que l’on prend envers les familles du Québec. » Il prévoit donc un investissement de 225 millions de dollars sur cinq ans dans les Centres de la Petite Enfance. De plus, il dénonce les partis qui proposent une baisse d’impôts qui pourrait, à long terme, priver les écoles et les hôpitaux d’argent nécessaire aux conditions des travailleurs de la santé et du personnel enseignant.

Parti conservateur

Originaire de Calgary, Jesse Robitaille est celui qui défendra les intérêts du Parti Conservateur dans le comté de Jean-Talon. Après avoir étudié l’enseignement au secondaire à l’Université Laval, M. Robitaille est de retour aux études au Cégep de Sainte-Foy en Techniques de soin préhospitalier d’urgence.

Le candidat de 24 ans, et arrivé au Québec depuis 6 ans seulement, sait ce qu’il veut pour le futur du comté. Étant pour l’instauration du troisième lien, l’Albertain a toutefois une opinion tranchée sur le sujet du tramway. « À l’heure actuelle, j’ai l’obligation de redonner à la communauté et de défendre cette ville contre l’aberrant projet de tramway.[1]», explique-t-il. En effet, il affirme avoir été blessé dans deux incidents impliquant le tramway lorsqu’il était à Calgary, ce qui nous éclaire sur ses réticences.

Le chef du PCQ, Éric Duhaime, est visiblement satisfait de son candidat. « On a rencontré plusieurs personnes qui souhaitaient porter les couleurs du Parti conservateur dans la circonscription, mais étant donné que le sujet du tramway risque d’être aussi chaud, je pense qu’on a trouvé la meilleure personne. [2]» L’avenir nous dira si le jeune politicien saura promouvoir les idées du parti politique de droite, notamment la liberté individuelle, la responsabilité des citoyens et le développement de l’activité économique.

Coalition Avenir Québec

Plus connu sous l’acronyme de la CAQ, ce parti qui se considère nationaliste, un intermédiaire entre le souverainisme et le fédéralisme, sera représenté par Marie-Anik Shoiry. Diplômée à l’Université Laval en droit et ayant travaillé pendant 10 ans comme directrice de services juridiques, cette candidate enseigne maintenant le Droit des assurances au collège O’Sullivan de Québec. Elle a de plus fondé l’organisme sans but lucratif Vide ta sacoche, œuvrant dans l’optique de réduire les inégalités sociales. Depuis 2018, des produits hygiéniques sont récoltés puis distribués aux gens dans le besoin, sous la supervision de Mme Shoiry.

Les valeurs de Marie-Anik Shoiry se reflètent dans ses engagements. Elle désire rendre la qualité de vie de tous meilleure sous plusieurs aspects, notamment la santé, l’éducation, les transports et l’aménagement des quartiers. Garantir la sécurité de tous, apporter de l’aide aux personnes plus vulnérables et surtout, unir la population sont pour elle de grands objectifs. De plus, soutenir les citoyens face à l’inflation qui ne cesse d’augmenter fera partie de ses priorités. D’ailleurs, l’économie est dans les trois aspects les plus importants pour la CAQ, tout comme la langue et l’immigration. C’est la définition même du nationalisme d’ouverture que le Premier Ministre du Québec, François Legault, applique du sommet de son gouvernement majoritaire. Est-ce que la circonscription de Jean-Talon conservera cet automne le 90­e député caquiste de l’Assemblée ? C’est ce que nous verrons le 2 octobre prochain.

Parti Libéral

Diplômée en relations publiques et en communications, ainsi que cofondatrice de la plateforme virtuelle Vie de Parents.ca, Élise Avard Bernier est la candidate qui représentera le Parti libéral lors des élections du 2 octobre. Ses valeurs principales telles que la famille, l’esprit d’équipe et les communications l’ont amenée à réaliser de nombreux projets dont entre autres,  la création de trois encans virtuels lors de son implication pour la fondation de l’École Saint-Michel. Elle a également besogné afin d’offrir des milliers de fournitures scolaires à l’organisme Famille de Sainte-Ursule, ce qui s’ajoute à ses 15 ans de travail pour le Groupe Pages Jaunes en tant que conseillère média. Ses objectifs correspondent exactement à la vision de l’avenir qu’a Marc Tanguay, chef intérimaire du Parti libéral. Développement économique, préservation de la culture québécoise, justice sociale, respect des différentes valeurs de la population, traitement égalitaire entre les partis, respect du fédéralisme canadien, équité intergénérationnelle et lutte contre les changements climatiques en sont des exemples. Le plus vieux parti politique québécois toujours en activité se méritera-t-il un siège supplémentaire à l’Assemblée nationale?  

Québec Solidaire

Fondé en 2006, ce parti qui résulte de l’Union des forces progressistes et d’Option citoyenne sera représenté par Olivier Bolduc. Ce dernier partage les valeurs d’égalité, de solidarité et de justice sociale avec son parti et son chef, Gabriel Nadeau-Dubois. À travers sa vision écologiste, féministe et démocrate, Québec Solidaire a pour objectif de perfectionner le système d’éducation, la situation environnementale et le coût de la vie qui augmente. Altermondialiste, l’équipe de Nadeau-Dubois travaille pour établir des liens plus solidaires, égalitaires et harmonieux partout dans le monde. Comme indiqué dans son nom, le parti est pour un Québec souverain et solidaire. Entamant sa troisième candidature sous les couleurs de Québec solidaire dans Jean-Talon, M. Bolduc a également fait carrière dans la sténographie judiciaire et a œuvré dans des cabinets d’avocats. Il a aussi travaillé dans l’industrie ferroviaire. Ce candidat est bien heureux de pouvoir se présenter à nouveau en 2023, car Gabriel Nadeau-Dubois était décidé à recruter une femme comme représentante du parti dans Jean-Talon. L’expérience d’Olivier Bolduc aura, en fin de compte, fait pencher la balance en sa faveur.

Climat Québec

Martine Ouellet, que certains reconnaissent en raison de ses 28 années passées au PQ, se porte désormais candidate lors des élections partielles pour le parti qu’elle a fondé en 2021. Climat Québec est dédié entièrement à l’environnement et a comme objectif de rassembler tous les Québécois dans une démarche complète vers la création d’un pays favorable à la justice climatique. En effet, Martine Ouellet est pour un Québec indépendant, qui serait enfin libre de s’investir à 100 % dans les enjeux climatiques, qui touchent l’entièreté de la communauté. Elle affirme que le Canada freine notre province dans ses efforts climatiques.

Mme Ouellet est diplômée en génie mécanique à l’Université de McGill et est titulaire d’un MBA à l’Université de Montréal. Avant de fonder son parti, elle a œuvré pendant plus de 20 ans en tant que gestionnaire chez Hydro-Québec.

Autres

L’Équipe autonomiste, le Parti vert du Québec et le parti Démocratie Directe se présentent également aux élections partielles. Ce sont respectivement Steve Therion, Kadidia Mahamane Bamba et Lucie Perreault qui les représenteront. Finalement, Jean Duval sera inscrit au bulletin de vote en tant que candidat indépendant.

BIBLIOGRAPHIE

Articles de journaux extraits d’un site web

CHOUINARD, Érik. « Un candidat antitramway pour le PCQ dans Jean-Talon », Radio-Canada (28 août 2023) [https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2006420/candidat-duhaime-conservateur-partielle] page consultée le 22 septembre 2023.

GAGNON, Karine. « Olivier Bolduc, un candidat déterminé », Le journal de Québec (12 septembre 2023), [https://www.journaldequebec.com/2023/09/12/olivier-bolduc-un-candidat-determine] page consultée le 22 septembre 2023.

GAGNON, Karine. « Pascal Paradis vit un grand rêve », Le journal de Québec (5 septembre 2023),[https://www.journaldequebec.com/2023/09/05/pascal-paradis-vit-un-grand-reve] page consultée le 22 septembre 2023.

MARTEL, Marie-Ève. « Dix candidats seront inscrits sur le bulletin de vote », La Presse (16 septembre 2023), [https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2023-09-16/election-partielle

-dans-jean-talon/dix-candidats-seront-inscrits-sur-le-bulletin-de-vote.php] page consultée le 22 septembre 2023.

Internet

CAQ. Marie-Anik Shoiry, candidate dans Jean-Talon, https://coalitionavenirquebec.org/fr/blog/equipe/marie-anik-shoiry/, page consultée le 22 septembre 2023.

CLIMAT QUÉBEC. Martine Ouellet, la première à devenir candidate officielle dans Jean-Talon (1er septembre 2023), https://climatquebec.wpcomstaging.com/2023/09/01/communique-martine-ouellet-la-premiere-a-devenir-candidate-officielle-dans-jean-talon/, page consultée le 22 septembre 2023.

CLIMAT QUÉBEC. Texte fondateur, https://climatquebec.wpcomstaging.com/textefondateur/, page consultée le 22 septembre 2023.

CONSERVATEUR. Nos valeurs, https://www.conservateur.quebec/valeurs, page consultée le 22 septembre 2023.

PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC. Élise Avard-Bernier,https://www.eliseavardbernier.com/, page consultée le 22 septembre 2023.

PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC. Les neuf grandes valeurs libérales,

https://plq.org/fr/9-valeurs-liberales/, page consultée le 22 septembre 2023.

PARTI QUÉBÉCOIS. Nos propositions,

https://pq.org/nos-propositions/, page consultée le 22 septembre 2023.

PARTI QUÉBÉCOIS. Pascal Paradis,

https://pq.org/jean-talon/, page consultée le 22 septembre 2023.

QUÉBEC SOLIDAIRE. Nos principes,

https://quebecsolidaire.net/propositions/nos-principes, page consultée le 22 septembre 2023.

WIKIPÉDIA. Coalition avenir Québec (19 août 2023),

https://fr.wikipedia.org/wiki/Coalition_avenir_Qu%C3%A9bec, page consultée le 22 septembre 2023.

WIKIPÉDIA. Québec solidaire (3 septembre 2023),

https://fr.wikipedia.org/wiki/Qu%C3%A9bec_solidaire, page consultée le 22 septembre 2023.


[1] CHOUINARD, Érik. « Un candidat antitramway pour le PCQ dans Jean-Talon », Radio-Canada (28 août 2023) [https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2006420/candidat-duhaime-conservateur-partielle] page consultée le 22 septembre 2023.

[2] Ibid.

Apprendre sur le Québec à De Rochebelle?

Louison Petelle

Cet article portera sur les ouvrages concernant le Québec qu’on peut se procurer dans la bibliothèque de notre école.

Un trésor bien caché

Vous le savez sûrement déjà, mais l’école secondaire De Rochebelle possède une bibliothèque bien garnie dans le sous-sol du PMV et si vous ne vous y êtes pas encore aventuré, vous ne savez sûrement pas qu’elle contient des ouvrages qui peuvent vous en apprendre beaucoup sur votre propre ville, le Québec!

Une section rien qu’à nous?!

Vous ne savez pas comment trouver des ouvrages portant sur le Québec parmi l’océan de littérature de notre bibliothèque? Rien de plus simple! Le Québec à une section bien à lui dans le coin de la salle à l’opposé de l’entrée, vous trouverez votre bonheur sur les étagères portant le numéro 971.

Les documents que vous pouvez vous procurer

Si c’est l’histoire du Québec qui vous interpelle, ceci devrait vous intéresser:

  • CANADA – QUÉBEC 1534-2010 de Jacques Lacoursière, Jean Provencher et Denis Vaugeois
  • L’Histoire du Québec en 30 secondes de Sabrina Moisan et Jean-Pierre Charland
  • Jacques CARTIER de André Berthiaume
  • Fragments d’humanité archéologie du Québec de Louise Pothier
  • QUÉBEC de Pierre Lahoud

Voici d’autres ouvrages portant sur l’actualité québécoise:

  • La culture québécoise est-elle en crise de Gérard Bouchard et Alain Roy
  • LES QUÉBÉCOIS de Jean-Michel Demetz
  • L’état du QUÉBEC 2018 de Del Busso

BIBLIOGRAPHIE

https://www.derochebelle.qc.ca/services_aux_eleves/bibliotheque/

https://www.derochebelle.qc.ca/

École à trois vitesses

Marguerite Filion

L’école à trois vitesses est un système que l’on retrouve dans les écoles, mais est-ce que ce phénomène est encore courant ?

Ça veut dire quoi ?

L’école à trois vitesses est un terme utilisé pour désigner un système scolaire qui regroupe les écoles privées, publiques et des programmes spécialisés. Considérant qu’il est idéal que les élèves soient sur le même pied d’égalité avec des mesures de soutien selon leurs besoins, on peut se demander si ce sytème à trois vitesses nous mène dans la bonne direction.

Diverses opinions

Le système d’école à trois vitesses suscite des discussions où les opinions se ressemblent les unes et les autres. La plupart des gens veulent se débarrasser de ce système car il produit des inégalités. Selon Yves Lenoir, le système scolaire québécois doit se débarrasser de ses trois vitesses afin de diminuer les inégalités. De plus, selon Guy Rocher, l’école à trois vitesses produirait « une pédagogie qui privilégie l’écrit dans un espace-temps rigide, que ce soit pour répondre aux exigences dominatrices du programme ou pour réussir dans les trop nombreux examens imposés par le ministère ». Il dit aussi que c’est une conception qui favorise les meilleurs, les plus scolaires, les plus rapides.

Pourquoi ça crée des inégalités ?

Les écoles privées sont subventionnées à 60 % par le gouvernement québécois, ce qui crée des injustices dans le système scolaire. Aussi selon le comité qui analyse le financement des centres de services scolaires, les écoles privées sont maintenant financées à hauteur de 75% !

Ce système n’est pas unique au Québec ; on le voit aussi en France.

L’école à trois vitesses est un phénomène qui crée malheureusement des injustices dans toutes les écoles. On voit une légère augmentation depuis 2013-2014. En effet, ce sont 3,5 % des élèves qui étaient inscrits dans un programme particulier en 2020-2021, contre 3 % en 2013-2014.

Un plan pour éliminer l’école à trois vitesses ?

C’est une initiative qui a pour but de corriger des lacunes du réseau scolaire québécois, car selon le Conseil supérieur de l’éducation du Québec, les écoles privées favorisent les élèves qui sont bons et performants à l’école tandis que les élèves en difficulté sont dans des classes ordinaires, ce qui malheureusement augmente l’inégalité entre les jeunes défavorisés et favorisés.

Mais comment s’y prendre ?

Une suggestion dite «rentable», propose à l’école privée de s’associer au réseau commun qui serait financé à 100% par l’État comme ce que l’on fait en Finlande. Ces écoles pourraient garder leur groupe administratif indépendant des centres de services scolaires. Elles pourraient aussi garder leur structure à condition qu’elles gardent les élèves de leur quartier tandis que les écoles non subventionnées pourraient choisir leur clientèle mais dans ce cas, elles ne recevraient plus de fonds publics. Les parents devraient payer la totalité de la facture qui augmenterait certainement. Cela ferait sûrement diminuer la fréquentation de ces milieux. D’après Véronique Hivon, cette situation est inévitable et la qualité de la proposition qui est présentée par l’école mérite d’être soulignée.

En conclusion, ce système semble être pris en charge mais on le voit encore. 

BIBLIOGRAPHIE

GAZETTE MAURICIE. Réal Boisvert.Ll’École à trois vitesse (2 Octobre 2017), https://gazettemauricie.com/lecole-a-trois-vitesses/ (page consultée le 8 mai 2023).

WIKIPEDIA ,(1 avril 2022 à 23:07.)Système d’éducation à trois vitesses consulté le 6 mai 2023

Marco Fortier (Journal Le Devoir), Un plan pour éliminer l’école à trois vitesses, https://www.ledevoir.com/societe/education/708906/un-plan-pour-eliminer-l-ecole-a-trois-vitessesmarco fortier, 10 mai 2022 (page consultée le 6 mai 2023).

La rentrée toute l’année en francisation

Marianne Paradis

Ce n’est pas pour tous les Rochebellois et Rochebelloises que la rentrée s’effectue en septembre. En effet, le programme de francisation de De Rochebelle accueille de nouveaux élèves tout au long de l’année. Ceux-ci vivent donc à leur tour leur propre rentrée, au milieu de l’année scolaire.

Le programme de la francisation de De Rochebelle compte environ 230 élèves issus de l’immigration. Certains de ces élèves arrivent d’un programme de francisation au primaire ou sont arrivés au Québec pendant l’été avant la rentrée, et participent donc à la rentrée technique et scolaire en même temps que le reste de De Rochebelle.

Cependant, ce n’est pas le cas pour tous. Chaque deux semaines, le programme de francisation accueille de nouveaux élèves. « Des fois j’en ai un, des fois j’en ai deux. Mais des fois, j’en ai dix, » raconte Bianca Smith, agente interculturelle en milieu scolaire à De Rochebelle. Elle explique que lors de leur inscription à l’école, ces élèves rencontrent l’orthopédagogue pour faire une entrevue initiale au cours de laquelle leur parcours migratoire et leur niveau de scolarisation sont pris en compte afin de déterminer quelle classe leur convient le mieux.

Lors de leur premier avant-midi à l’école, les nouveaux Rochebellois et Rochebelloises achètent leurs manuels scolaires, accompagnés d’un ou d’une élève qui parle leur langue maternelle. Si nécessaire, Bianca leur fournit cartables, crayons et efface. Ensuite, les jeunes visitent l’école, se font expliquer leur horaire et reçoivent un casier.

Bianca explique que la rentrée scolaire est une expérience extrêmement angoissante pour les nouveaux arrivants. Les premiers jours, « ils s’assoient en classe et ne comprennent vraiment, littéralement, rien. » Puis, progressivement, ils commencent à se familiariser avec la langue. « Ça sort à l’oral en premier, puis à l’écrit et à la lecture, » rapporte-t-elle.

Dès son arrivée à De Rochebelle, chaque élève suit des cours de francisation, mais aussi d’arts plastiques, d’éducation physique et d’informatique. Puis, au fur et à mesure que sa maîtrise du français s’améliore, de nouveaux cours s’ajoutent à l’horaire : éthique, mathématiques, etc. Ultimement, l’objectif est que l’élève intègre le programme de Monde et passions et obtienne son diplôme d’études secondaires.

Cependant, depuis le début de la pandémie, ce transfert de programmes ne peut plus se faire dès que l’élève est prêt. En effet, les classes sont pleines, et il n’y a pas de place pour intégrer de nouveaux étudiants en cours d’année. Le programme de francisation a donc dû se tourner vers d’autres solutions : « On a rapatrié une équipe de profs du régulier pour leur enseigner toutes les matières du régulier, » raconte Bianca. Le programme Monde et passions se donne donc maintenant dans certaines classes de francisation, avec la même matière et les mêmes évaluations qu’ailleurs dans l’école.

Cependant, tous les élèves du programme de francisation ne rejoignent pas le programme Monde et passions. Certains émigrent à un âge plus avancé ; leur temps à De Rochebelle est donc trop limité pour apprendre la langue. D’autres, comme certains réfugiés de guerre, ont eu un accès limité à l’éducation au cours de leur vie et vivent donc un retard scolaire important. Les étudiants qui n’ont pas rejoint Monde et passions à la fin de leur secondaire se dirigent ensuite vers le centre d’éducation Le Phénix, où ils pourront poursuivre leur francisation avec d’autres adultes.

« Le désavantage du Phénix, c’est qu’il faut qu’ils finissent la francisation avant de pouvoir avoir des cours du régulier. Tandis qu’ici, on est à deux vitesses. Ils peuvent avancer pendant qu’ils apprennent la langue, » explique Bianca. Il existe tout de même des solutions pour que les étudiants en francisation puissent continuer leur parcours scolaire en parallèle de leur francisation : « On essaie de les référer dans des programmes où ils ont des stages en milieu de travail, de les orienter de façons différentes. »

Il est certain que, peu importe leur parcours, avec le support et la bienveillance de toute l’équipe pédagogique et d’accueil de la francisation, tous les nouveaux arrivants de De Rochebelle sont entre de bonnes mains.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Les élèves de la francisation proviennent de dix-huit groupes ethniques différents, et ont quinze langues maternelles différentes. Les plus fréquentes sont actuellement l’espagnol, l’ukrainien, le swahili, le russe et l’arabe. Il y a donc une grande diversité d’origines au sein du programme de francisation.

Merci à Bianca Smith pour sa contribution remarquable à cet article, il m’a fait plaisir d’en apprendre davantage sur cette facette de notre école en sa compagnie.

Le 11 septembre 2001: continuer d’avancer

Léa Gillon

Ce jour où des milliers de personnes perdirent la vie marqua les esprits, alourdit les cœurs et détruisit les âmes. Le monde devra se relever de cette perte, continuer d’avancer pour ne pas que se répète le passé.

Ces attentats furent orchestrés par le réseau terroriste islamiste connu sous le nom d’Al-Qaïda, dirigée à l’époque par Oussama Ben Laden. Ce jour-là, dix-neuf pirates de l’air décidèrent de commettre l’irréparable, de bafouer tout principe d’humanité. Quatre avions s’envolèrent ayant des cibles prédéterminées, soit : les tours jumelles du World Trade Center ainsi que le Pentagone. Bien que le quatrième avion n’ait pas atteint son but, tout porte à croire que le Capitole ou encore la Maison-Blanche étaient visés.

La tour Nord du World Trade Center fut la première touchée à 8h46. Quelques minutes plus tard, la tour Sud fut frappée. Le président George W. Bush se trouvait alors en Floride où il lisait un livre aux enfants, profitant inconsciemment de ces quelques dernières minutes d’insouciance. Il fut informé dans les instants suivant les attaques. Le vol 77 fonça dans l’un des côtés du Pentagone une trentaine de minutes plus tard. À 9h59, la tour Sud s’effondra, suivie de la tour Nord 29 minutes plus tard. Le vol 73, soit le quatrième avion, s’écrasa loin de la civilisation grâce aux braves passagers qui ont repris les commandes de l’avion pour le dévier de sa trajectoire et ainsi sauver d’innombrables vies. Ces héros ne purent survivre à l’impact de l’avion se heurtant durement au sol.

Les médias couvrirent l’évènement dès les premières minutes. Tous furent informés et tous se souviennent de ce jour. Le monde était sous le choc. Des familles déchirées à jamais, les sourires disparus, changés en larmes. Les sanglots se mêlent aux cris de désespoir, des gens tués par la fumée des débris aux allures sombres. Les habitants du monde entier étaient révoltés, emportés par la frénésie.

Pour honorer les victimes, un mémorial ainsi qu’un musée furent érigés. Le musée se situe à proximité du mémorial, il relate  la tragédie qui a bouleversé et changé la face des États-Unis d’Amérique. Le mémorial représente deux bassins placés à l’endroit où trônaient jadis les tours jumelles. Le nom des victimes y sont gravés. L’eau qui s’y écoule perpétuellement signifie que malgré le temps qui défile, jamais les Américains n’oublieront ceux qui sont partis trop tôt.

BIBLIOGRAPHIE

WIKIPÉDIA,. Attentats du 11 septembre 2001,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_du_11_septembre_2001, page consultée le 9 mai 2023.

WIKIPÉDIA. Mémorial du 11 septembre,

Mémorial du 11 Septembre — Wikipédia (wikipedia.org), page consultée le 9 mai 2023.

GOBEIL, Mathieu. 11 septembre 2001: fil des événements.(4 septembre 2021),

 11 septembre 2001 : revivez le fil des événements | Radio-Canada.ca, page consultée le 9 mai 2023.

Crise en Haïti

Zachary Grandmont

Depuis plusieurs années, les crises en Haïti se multiplient. En effet, l’héritage du colonialisme, en plus des circonstances climatiques et naturelles ont longtemps fait du petit pays un havre de corruption et de pauvreté. La situation, bien que dramatique, n’est devenue critique qu’au courant de la dernière année, ou, suivant l’assassinat du président Jovenel Moise, des gangs criminels lourdement armés ont pris possession d’importantes infrastructures dans la capitale de Port-au-Prince, ou vivent environ un tiers des habitants du pays. Suivant cette attaque, le Premier ministre en fonction, Ariel Henry, a demandé à la communauté internationale d’envoyer une aide militaire afin de mettre fin à la violence, une demande pratiquement jamais vue auparavant.

La situation en bref

En juillet 2021, l’assasinat du du Premier ministre Jovenel Moise donne, semble-t-il, le coup d’envoi au crime organisé du pays, qui prennent, grâce à des armes obtenues sur le marché noir, le contrôle de plusieurs points importants en Haiti, notamment ceux tenant au transport et à la distribution de marchandises. Un régime de terreur s’installe alors, les habitants, souvent déjà très pauvres (avant la crise, Haïti était le seul état d’amérique à être considéré comme un des pays les moins avancés au monde par l’ONU) ont un accès encore plus rare à des ressources essentielles telles que l’eau et la nourriture. De plus, le choléra, que l’on croyait éliminé depuis plusieurs années sur ce territoire a refait surface et, faute d’accès aux infrastructures médicales appropriées, beaucoup de citoyens en sont décédés. Les gangs utilisent aussi la violence physique et sexuelle afin d’intimider les citoyens ou tout simplement parce que la police nationale n’est pas suffisamment nombreuse ou bien équipée pour les arrêter. Les batailles à l’arme à feu sont communes, comme le sont les balles perdues. De plus, ils avaient, pour un temps, le contrôle du centre pétrolier Thor, coupant ainsi une grande partie de la population l’accès à l’énergie. Cela était d’autant plus dramatique car la plupart des habitants n’ont pas accès à un réseau de distribution de l’électricité et remplissent tous leurs besoins énergétiques grâce à des génératrices au pétrole. La structure a depuis été reprise, mais des incidents similaires, comme la fermeture de la quasi-totalité des écoles, ainsi qu’un manque de ressources généralisé, briment toujours la population Haïtienne.

La réponse internationale

En réponse à tous ces problèmes, la communauté internationale n’est pas restée sans rien faire. Plusieurs pays, notamment les États-Unis et le Canada, ont instauré des sanctions d’une ampleur historique aux meneurs des plus grands groupes criminels menaçant présentement la population. Le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant Haïti, la sanction canadienne, qui vise Jimmy Cherizier, meneur du G9, ainsi que huit autres criminels interdit à tout canadien d’effectuer quelque transaction que ce soit avec ces personnes, en plus de geler leurs avoirs à l’intérieur du pays. Tout séjour au Canada leur serait refusé. Ces mesures ont été saluées à l’international et en Haïti, mais leur impact concret reste à être observé. Plusieurs millions de dollars, 16,5 au moment des sanctions, ont aussi été envoyés afin d’à la fois aider la population à se nourrir et se protéger et afin que le gouvernement puisse enquêter et rétablir l’ordre. Le Canada a aussi annoncé la possibilité de sanctions supplémentaires dans le futur.

Opinions divergentes

Suite à la demande historique du Premier ministre par intérim, l’opinion à la fois dans le pays et à l’extérieur a drastiquement divergé. Pour la plupart des habitants, bien que la plupart sont évidemment favorables à l’aide humanitaire, au vu de leur situation, beaucoup redoutent une intervention de nature militaire. En effet, le petit pays des Antilles a déjà été occupé, dans le dernier siècle seulement, à trois reprises. Lors de la plus récente, la force des casques bleus de l’ONU en 2004 a été accusée d’inconduite sexuelle, en plus d’avoir relâché l’épidémie de Choléra qui cause, encore à ce jour, bien du tort aux Haïtiens. Le gouvernement du Canada, par le député libéral de Bourassa Emmanuel Dubourg, dont la famille est d’origine Haïtienne, a exprimé un sentiment similaire: «Le député libéral de Bourassa a indiqué que les interventions militaires dans le passé ont permis de rétablir l’ordre pendant un certain temps, mais que la situation s’est de nouveau détériorée après le départ des soldats en raison de la fragilité des institutions en Haïti». D’autres citoyens ont aussi demandé une réduction du trafic d’armes avec Haïti, ainsi qu’un meilleur équipement pour leurs propres forces. Il est aussi important de considérer leur climat politique actuel, résultant d’une succession de gouvernements instables suite à l’exil du dictateur Jean-Claude Duvalier en 1986. Jovenel Moïse, bien que généralement apprécié de la population, avait été accusé de ne pas avoir réellement gagné les élections par ses opposants. Même l’actuel dirigeant du pays n’a pas été élu, mais a pris le pouvoir en situation de crise à la mort du précédent premier ministre. La tenue d’élections libres depuis aurait été difficile, sinon impossible, mais son autorité n’est pas reconnue par beaucoup d’Haïtiens, pas seulement par les criminels.

Les propositions

Après la demande du gouvernement Haitien, deux projets ont été proposés par les États-Unis et le Mexique, dont un aux Nations-Unies. La première, souvent jugée comme plus  »raisonnable » par les différents acteurs, propose une force d’action rapide dont l’objectif premier serait de permettre à l’aide humanitaire d’atteindre et de profiter à ceux qui en ont réellement besoin, ainsi que de servir de tactique d’intimidation dans le but avoué d’apeurer suffisament les criminels afin qu’ils se rendent. Une forme de réintégration pacifique, ainsi qu’un pardon leur serait proposé. C’est à propos du second projet que le Canada reçoit davantage de pressions de ses partenaires économiques et stratégiques. En effet, cette option consiste en une force policière et militaire non-onusienne, menée par un pays d’Amérique en renfort aux forces de police locales. Les États-Unis, ayant très souvent affecté la politique intérieure d’Haïti, ne se sont pas portés volontaires afin de mener une telle opération, mais à la fois le Canada et le Venezuela ont étés considérés.

Conclusion

La situation, même après plus d’un an de quasi-anarchie, ne s’est pas simplifiée. La possibilité d’une intervention armée plane toujours, sans réel développement. Malgré cela, le temps joue en la faveur de ceux qui souhaiteraient y envoyer une force militaire. Plus les citoyens ont à souffrir sous le joug des criminels, plus ils souhaitent une fin rapide à ces tragiques évènements. Certains haut-placés Haitiens s’inquiètent cependant aussi pour la sécurité de du groupe envoyé, la situation à laquelle ils seraient confrontés étant bien peu orthodoxe: «Il s’est également inquiété de la situation que rencontrerait une force de sécurité internationale, qui ne serait pas confrontée à une armée conventionnelle, mais à des  »gangs, situés dans des zones pauvres et qui utilisent la population comme bouclier pour se protéger »». La situation humanitaire, cependant, ne démontre aucun signe d’amélioration, les multiples groupes criminels ayant plutôt gagné en puissance et en nombre alors que de plus en plus de citoyens sont forcés de les rejoindre par peur ou nécessité, n’ayant pas eux-même accès aux ressources. D’un point de vue économique, un ralentissement général de l’économie déjà fragile du pays a été observé, étant même un des points principaux du document gouvernemental demandant une action militaire qui craignait une «asphyxie complète de l’économie nationale». Le gouvernement canadien n’a pas renoncé à l’idée d’envoyer des troupes, à certaines conditions: «Il veut cependant se faire rassurant quant au spectre d’une potentielle intervention militaire canadienne, affirmant qu’il n’y en aura pas tant qu’il n’y aura pas de consensus politique et populaire clair en Haïti». De telles mesures s’inscrivent aussi à la liste de tensions internationales interventionnistes, grandement amplifiées par le conflit russo-ukrainien. Même si elles devaient être mises en place, de telles actions ne devraient cependant être qu’un prélude à une longue reconstruction, ainsi qu’à l’élimination des problèmes à la source, sinon quoi une autre intervention sera inévitablement nécessaire dans le futur.

Bibliographie

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3. Danica COTO et Evens SANON. «Haiti demande une ‘’assistance internationale’’», La Presse (7 octobre 2022), [https://www.lapresse.ca/international/caraibes/2022-10-07/crise-de-securite/haiti-demande-une-assistance-internationale.php], page consultée le 24 février 2023.

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5. INTERNATIONAL CRISIS GROUP. Dernier recours en Haiti: La perspective d’une intervention étrangère (14 décembre 2022), [https://www.crisisgroup.org/fr/latin-america-caribbean/haiti/b048-haitis-last-resort-gangs-and-prospect-foreign-intervention], page consultée le 24 mars 2023.

6. KITROEFF, Natalie. «Gang violence cripples Haiti’s fight againt cholera», New York Times (29 novembre 2022), [https://www.nytimes.com/2022/11/19/world/americas/haiti-cholera-gang-violence.html], page consultée le 17 février 2023.

7. RADIO-CANADA. Cinq choses à savoir sur Haiti (8 juillet 2021), [https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1807390/haiti-politique-economie-violence-resume], page consultée le 17 février 2023.