Le droit de vote qu’on voit accordé aux femmes est à la base d’une succession de manifestations et de revendications de la part des suffragettes et de la dirigeante, donc toutes les femmes de notre temps sont redevables à Emmeline Pankhurst. C’est une femme marquante, certes, mais aussi en grande partie une militante fondamentalement féministe et avant-gardiste.
Une histoire surprenante
Emmeline est issue d’une mère et d’un père militants impliqués dans la politique, son éducation est, à mon avis, à la base de toutes ses prouesses. À l’âge de 14 ans, en 1872, la future dirigeante des suffragettes assiste à sa première réunion pour le droit de vote des femmes avec sa mère : ce droit ainsi que l’indépendance ont donc toujours été convoités. Elle a également participé à une kermesse associée à une collecte d’argent visant à aider les esclaves noirs nouvellement émancipés après la guerre de Sécession.
«Notre principe a toujours été d’être patiente, de faire preuve de retenue, de montrer à nos soi-disant supérieurs que nous ne sommes pas hystériques, de ne pas utiliser la violence, mais plutôt de nous offrir à la violence des autres. Nous sommes ici, non pas parce que nous sommes hors la loi, mais nous sommes ici pour devenir des législateurs».
Cet extrait des propos d’Emmeline est un aperçu évident de sa philosophie et de ses futurs projets pour le droit des femmes à ce moment-là. Comme elle le laisse entendre dans cette phrase, par le fait de devenir des législateurs (en d’autres mots; faire les lois), elle se battait pour que les femmes, qui se faisaient asservir et imposer une dépendance aux hommes dans la société, et dont on jugeait la crédibilité selon le sexe, soient enfin libres.
Droit de vote au Québec
Le droit de vote pour le sexe féminin fut accordé en 1791 après l’Acte constitutionnel, mais uniquement si cette dernière possédait une propriété ou une terre à son nom, était britannique et avait 21 ans ou plus. À cette époque, toutes ces conditions étaient très rares, voire impossibles à atteindre, à moins d’être veuve. Par la suite, le droit de vote a été aboli en 1849 par le parti réformiste, puis rediscuté. En bref, ce droit a connu plusieurs reculs et quelques avancées à force de se battre et aujourd’hui, il ne devrait jamais être remis en question.
Dans notre génération
Même si aujourd’hui le droit de vote est accordé aux femmes, cela ne veut pas dire que le monde n’a plus besoin de féministes dévouées pour défendre leurs droits. De nos jours, il existe encore des inégalités entre les deux sexes qui valent la peine d’être défendues. Le droit des femmes est un pouvoir à entretenir, en d’autres mots, il faut continuer à préserver et améliorer la justice, car après tout, un des points communs entre les femmes et les hommes, c’est que nous sommes tous deux humains et égaux.
Depuis son ouverture, il y a près de soixante-dix ans, ce qui s’appelle aujourd’hui l’école De Rochebelle a vécu de nombreuses transformations.
L’École supérieure de Sainte-Foy
Dans les années cinquante, dans la petite municipalité de Sainte-Foy, on retrouve au total sept écoles, dont l’École supérieure Notre-Dame de Sainte-Foy sur la route de l’Église. Cette école, qui accueille sans frais environ 350 jeunes garçons et jeunes filles pour la première fois en 1955, deviendra plus tard l’école secondaire De Rochebelle. À cette époque, l’établissement est sous la supervision des Sœurs du Bon-Pasteur. Vous reconnaissez peut-être dans cette image, publiée en 1956, le bâtiment qui abrite maintenant le centre d’éducation des adultes Le Phénix.
Photo publiée le 27 mai 1956 dans le journal Le Soleil.
À l’École supérieure, les élèves suivent des cours d’anglais, de français, de sciences, d’enseignement ménager, de culture physique et de travaux manuels. Ces cours sont dispensés par des professeurs laïcs ou religieux. L’école est équipée de matériel spécialisé, incluant des laboratoires de chimie et de physique ainsi qu’un laboratoire d’enseignement ménager.
Photo publiée le 27 mai 1956 dans le journal Le Soleil.
En 1955, l’École supérieure de Sainte-Foy fait construire une résidence destinée à héberger le personnel enseignant religieux. Ce bâtiment existe encore aujourd’hui; il se situe près de l’école, sur la route de l’Église. Il joue toujours un rôle religieux, mais n’est plus lié à l’école.
Le Carrefour jeunesse des Frères des Écoles Chrétiennes. Ville de Québec, Patri-Arch, 2019.
Construction des pavillons actuels
Le pavillon Félix-Leclerc en 1957.
Les pavillons qui forment aujourd’hui l’école secondaire De Rochebelle ont été construits au fil des années pour répondre aux besoins grandissants de l’école.
En 1957, le premier bâtiment construit est le pavillon Félix-Leclerc (PFL), nommé en l’honneur du célèbre auteur-compositeur-interprète québécois, qui accueille les élèves de première et de deuxième secondaire du PEI. Fait amusant sur le PFL :avant les travaux qui ont été mis en marche l’année passée, le sous-sol du pavillon était occupé par les cadets de Rochebelle, qui avaient notamment un centre de tir à cet endroit.
Construit en 1958, le pavillon Jacques-Rousseau (PJR) est nommé en l’honneur d’un botaniste et ethnologue québécois, décédé en 1970. Il accueille les élèves de troisième secondaire ainsi que les élèves de francisation. Fait amusant sur le PJR : il y a déjà eu une bibliothèque dans le PJR, dans le corridor à côté de la salle Simonne-Monet-Chartrand.
Le pavillon Gilles-Vigneault (PGV), construit dans les années 1960, accueille pour sa part les élèves de première et de deuxième secondaire du PMP. Gilles Vigneault est un chanteur québécois originaire de Natashquan. Fait amusant sur le PGV :jusqu’à l’inauguration du complexe sportif en 2017, le gymnase du PGV servait de palestre!
Construit en 1962, le pavillon Marie-Victorin, en l’honneur du botaniste québécois, héberge les élèves de quatrième et cinquième secondaire. Fait amusant sur le PMV : dans ce qui est actuellement la salle des enseignants (au bout du corridor, sur deux étages), se trouvaient auparavant des dortoirs pour les religieux du PMV. Lorsque les religieux ont quitté l’école, ces locaux ont été transformés en classes d’économie familiale, avant de devenir la salle des enseignants que nous connaissons aujourd’hui.
Vue aérienne de l’école en 1966. On y voit, de gauche à droite, le PMV, le PFL, le PJR et le PGV.
École secondaire Le Campus
À partir des années 1970, l’école adopte le nom de École secondaire Le Campus (ou Campus 1). Il s’agit maintenant d’une polyvalente, où les élèves des programmes techniques spécialisés côtoient ceux des cours généraux secondaires. Des futurs comptables, informaticiens, secrétaires, auxiliaires du commerce, réceptionnistes, arpenteurs, téléphonistes, etc., étudient dans ce qui est maintenant le centre de formation Marie-Rollet, mais qui s’appelait à l’époque le Pavillon technique.
Cours de topographie-arpentage dans les années 1980 au Campus 1.
Cours de coiffure dans les années 1980 au Campus 1.
Cours d’éducation physique dans les années 1980 au Campus 1.
Célébrations d’Halloween dans les années 1980 à l’Agora du PMV
Enseignants du pavillon Félix-Leclerc en juin 1981.
Enseignants du pavillon Marie-Victorin au bal des finissants de 1982.
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Merci à M. Mark Leblanc pour son temps précieux et sa contribution à cet article.
Merci également à la bibliothèque de Rochebelle de m’avoir laissée consulter ses archives des albums de finissants.
Pour de nombreuses personnes, plus particulièrement les jeunes, le 22 avril est une journée d’une grande importance. En effet, le Jour de la Terre symbolise l’action citoyenne pour l’environnement et prône l’innovation énergétique. Que ce soit par la collecte de déchets, par la plantation d’arbres ou par la participation à une manifestation, c’est environ un milliard de personnes qui célèbrent le Jour de la Terre chaque année par la prise d’action. Bien que la préservation environnementale représente de plus en plus une priorité pour notre gouvernement, notre société québécoise a, encore aujourd’hui, des défis énergétiques considérables à relever.
D’où vient le Jour de la Terre?
La participation citoyenne résultant en la création du Jour de la Terre est l’initiative de deux américains prénommés Gaylord Nelson et Denis Hayes. Leurs objectifs initiaux consistaient à magnifier l’environnement ainsi qu’à encourager le peuple américain à prendre part à la lutte contre les industries polluantes. La date du 22 avril est retenue pour sa concordance avec le dévoilement de la première photo de Gaïa, capturée de l’espace. De plus, cette journée représente une prise de conscience générale de la population face à une disponibilité restreinte des ressources naturelles que nous exploitons quotidiennement. Depuis 1970, le Jour de la Terre vise à sensibiliser les citoyens au sujet de la protection de l’environnement, en plus d’encourager les gens à agir de manière concrète, peu importe la portée du geste réalisé. Avec le Jour de la Terre vient la question de la transition énergétique, essentielle dans la lutte contre les changements climatiques.
La transition énergétique : un questionnement sociétal?
La transition énergétique n’est pas une mince affaire. D’importants changements à notre mode de production énergétique actuel de même qu’une vaste campagne de conscientisation devront être réalisés afin d’atteindre l’objectif que s’est fixé le gouvernement québécois. En réponse à l’accélération des changements climatiques, ce dernier souhaite devenir carboneutre d’ici 2050. Pour ce faire, le Québec devra, à coup sûr, prendre un virage décisif. Très prochainement, notre société devra se pencher sur l’avenir énergétique de notre province et façonner sa propre vision environnementale. Plusieurs questionnements demeurent. Par exemple, entamerons-nous une transition énergétique tout en conservant le même modèle économique? Quelles conséquences aura la carboneutralité; devrons-nous polluer pour ne plus polluer? Notre plan énergétique sera-t-il réalisé en concertation avec les communautés autochtones du Québec? Eh bien, c’est à nous, de même qu’aux générations futures, que reviendra la responsabilité d’en décider.
Quoi que nous fassions, il est impératif de le faire maintenant, car les cibles fixées par le gouvernement sont à plusieurs années-lumière de la réalité énergétique que nous connaissons.
L’ampleur de la transition énergétique québécoise
De manière plus concrète, l’analyse de la « tarte énergétique » du Québec est un excellent indicateur de la situation énergétique actuelle. Cette fameuse tarte est répartie en trois pointes inégales. Pour commencer, près de la moitié de celle-ci représente les hydrocarbures tels que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. C’est une donnée tout de même peu encourageante pour l’atteinte de la carboneutralité dans 26 ans, surtout lorsqu’on considère notre dépendance marquée envers ces ressources naturelles. Quant à elle, sa pointe jumelle, l’hydroélectricité et l’éolien, sont présentement en demande croissante et ne seront bientôt plus en mesure de répondre à la demande. Finalement, la dernière pointe de ce dessert métaphorique représente la biomasse. Encore à ce jour, les trois domaines les plus énergivores sont le domaine des transports, l’industrie de production ainsi que le domaine du bâtiment.
Pour arriver à la carboneutralité d’ici 2050, l’utilisation des hydrocarbures devra être complètement éliminée. Pour ce faire, le gouvernement propose d’augmenter la production d’hydroélectricité. Selon les estimations réalisées par ce dernier, il faudrait produire environ 100 térawatts-heures d’électricité supplémentaire pour répondre à nos besoins. Ce nombre peut sembler assez anodin, cependant, ce dernier représente près de la moitié de notre production électrique actuelle. C’est énorme! En outre, il serait nécessaire d’accroître le nombre de parcs éoliens pour répondre à cet objectif. D’autant plus que nos besoins énergétiques ne cessent de croître avec l’augmentation de la population. Pour donner un ordre de grandeur, le barrage de la Romaine 4, situé sur la Côte-Nord, produit 8 Twh chaque année. La construction de cette imposante infrastructure a d’ailleurs coûté 7,2 milliards de dollars aux contribuables à l’époque. La transition énergétique demandera certainement des investissements colossaux si la société québécoise décide d’aller dans ce sens.
L’efficacité énergétique fait également partie du débat sur la transition énergétique. Il est évident que nous devrons, en tant que société, faire face à notre consommation démesurée. Sans de tels efforts, la transition énergétique sera irréalisable, aujourd’hui comme dans 50 ans. Toutefois, l’innovation technologique constitue une bonne option pour répondre à ce défi environnemental.
Le projet Northvolt…
Le projet Northvolt, d’abord présenté comme un projet clé dans la lutte contre les changements climatiques, semble avoir été mêlé à la controverse sur plusieurs points.
L’objectif premier de ce programme consistait à produire des batteries au lithium, et ce, au Québec. Quoi de mieux pour stimuler l’économie québécoise et devenir un leader en matière de transition énergétique ? Néanmoins, ce projet « révolutionnaire » implique l’abattage de milliers d’arbres et la destruction de 61 milieux humides sur 92, soit plus du deux tiers des milieux marécageux présents sur le site. De plus, plusieurs espèces d’oiseaux seront influencées par cette perturbation humaine qui affectera grandement la biodiversité de la Montérégie. La protection de 76 hectares de milieux naturels est jugée insuffisante par bon nombre de spécialistes. Dans un autre ordre d’idées, plusieurs chercheurs canadiens effectuent des avancées en matière de batteries à base de soufre, de sodium et d’électrolyte solide. Y a-t-il encore de l’avenir dans le lithium?
Certes, ce projet demeure tout de même intéressant par son centre de recyclage de batteries et par la possibilité de contribuer à la production de plus d’un million de voitures électriques.
L’avenir de la voiture à hydrogène vert, quant à elle, semble plutôt incertain par le boudage collectif et par le manque d’offre à cet égard chez les concessionnaires. À suivre…
Bref, la société québécoise doit absolument se pencher sur la transition énergétique en cours. Malgré les nombreuses nuances émises dans cet article, je demeure particulièrement fière du gouvernement québécois pour s’être fixé des objectifs environnementaux de cette ampleur. Cependant, je crois qu’il est capital d’exprimer votre propre avis en la matière, car la controverse entourant le projet Northvolt est un signe clair et précis que ce ne sont pas tous les Québécois qui sont en accord avec la vision énergétique prise par le gouvernement actuel. Il est dorénavant impossible de maintenir le statu quo en pensant que notre opinion personnelle et notre pouvoir d’action sont vains et impuissants. Il est temps pour le Québec de se plonger dans un débat sociétal complexe, mais pour le moins pressant et nécessaire.
BIBLIOGRAPHIE
Article de journal extrait d’un site Web
GOSSELIN, Francis. « Northvolt: de l’improvisation économique », Journal de
Le 8 mars représente une journée importante pour de nombreuses personnes à travers le monde, par la commémoration des luttes féministes, de ses triomphes et de ses avancées. Bon nombre de femmes ont marqué positivement notre société d’aujourd’hui, et ce, dans plusieurs domaines tels que la littérature, la politique, la philanthropie, le sport professionnel et l’environnement. Voici donc le portrait de cinq femmes marquantes, dont quelques figures plus méconnues.
Simone de Beauvoir
Simone de Beauvoir est une philosophe, essayiste et romancière française. Connue de nom par plusieurs, elle est à l’origine du mouvement féministe et de ses avancées obtenues dans les années 1970. Ses nombreuses œuvres, dont certaines autobiographiques, révolutionnent la pensée de l’époque, bien que quelques-uns soient choqués par les idées nouvelles évoquées dans ses publications. La popularité de Beauvoir est principalement due à son ouvrage intitulé Le deuxième sexe, paru en 1949. Cet essai décrit longuement la pensée philosophique de Beauvoir par la théorie féministe qui y est ancrée. De nos jours, de nombreuses femmes consultent cet ouvrage, puisqu’il constitue la référence même de la naissance du mouvement féministe. Au-delà de ses écrits, Simone de Beauvoir influence la France par son militantisme pour la légalisation de l’avortement. En 1971, avec l’aide de Gisèle Halimi, militante féministe, Simone de Beauvoir coécrit le Manifeste des 343, révélant l’avortement clandestin de 343 femmes ayant accepté de signer la pétition et par conséquent, de dévoiler leur avortement clandestin. De plus, l’essayiste française, par sa relation avec le philosophe Jean-Paul Sartre, marque la société. Son refus de se marier, son polyamour révélé au grand jour, de même que l’importance accordée à son indépendance face à ses relations amoureuses marquent les esprits de l’époque.
Djamila Bouhired
Encore aujourd’hui, Djamila Bouhire est acclamée par de nombreuses personnes pour la lutte qu’elle a menée pour l’indépendance de l’Algérie. À l’âge de 19 ans, elle rejoint le FLN, soit le Front de libération national, travaillant activement à l’obtention de l’autodétermination de l’Algérie. Assez rapidement, Bouhired monte les échelons et recrute des femmes pour rejoindre l’association. Dans le cadre de son travail, elle devient même l’assistante personnelle du chef de la Zone autonome d’Alger, Yacef Saadi. Une fois âgée de 21 ans, Djamila Bouhired est détenue par les forces policières parce qu’elle était porteuse de documents prouvant son appartenance au FLN. Cette arrestation est le début, pour la militante, de traitements violents et abusifs de la part des services spéciaux. Torturée de manière régulière, elle est finalement condamnée à mort pour sa contribution aux conflits violents lors de la guerre d’indépendance. Djamila Bouhired réagit à l’annonce de sa peine par un rire irrécusable. Son avocat, Jacques Vergès, est à l’origine de la publication du manifeste Pour Djamila Bouhired, suscitant une importante médiatisation mondiale. En 1962, la militante est acquittée des charges retenues contre elle et est libérée.
Simone Biles
Simones Biles est une gymnaste artistique américaine ayant gagné de nombreuses médailles aux Jeux olympiques et ayant triomphé aux championnats mondiaux dans cette discipline. Grandement aimée pour sa transparence face à la priorisation de sa santé mentale, Biles est une des meilleures gymnastes reconnues à ce jour. À cet effet, l’athlète est à l’origine de nouveaux mouvements de gymnastique nommés à son nom. L’un d’entre eux, le Triple-Double, a notamment mené à la création d’un niveau de difficulté supérieur, soit le niveau J, par la Fédération internationale de gymnastique. En plus de son talent naturel, la gymnaste milite contre les inégalités sociales et les abus existant dans le sport professionnel. En 2018, suivant le mouvement #metoo, Simone Biles révèle avoir été victime d’abus sexuels par le médecin Larry Nassar, employé par l’équipe de gymnastique américaine. Aujourd’hui, Biles, qui fait la promotion de la compagnie Athleta, qui développe des vêtements de sport pour les jeunes femmes, est une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes filles. La jeune athlète encourage également le financement de programmes destinés à faire vivre des expériences sportives aux filles, en plus de les encourager à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés.
Rachel Carson
Rachel Carson est une militante écologiste, biologiste et écrivaine du 20e siècle. Cette dernière réussit à changer les mentalités de manière significative en ce qui a trait à l’environnement. La publication de livres et de brochures entraîne notamment l’interdiction d’utiliser du dichlorodiphényltrichloréthane (DDT), un polluant chimique dont la pulvérisation accroît de manière considérable les risques de développer des problèmes liés au système nerveux. Le mouvement environnemental créé par Rachel Carson amène également la création d’une agence américaine primordiale pour la protection de l’environnement: la US Environmental Protection Agency (EPA). Malgré la désinformation entourant Rachel Carson (on la traite de « femme hystérique » et de communiste), elle parvient tout de même à dévoiler ses recherches au grand public et à semer la méfiance quamt à l’utilisation intensifiée des pesticides. De plus, ses œuvres telles que Under the Sea-Wind, The Edge of the Sea et Silent Spring informent grandement la population sur la biologie, tout en étant divertissant grâce à sa belle plume. Ses ouvrages permettent aussi d’entamer une réflexion mondiale face au droit que possèdent les humains de dégrader des habitats naturels et des écosystèmes au profit du rendement alimentaire et des profits économiques.
Malala Yousafzai
Malala Yousafzai, aussi connue sous le nom de Malala, est une militante pakistanaise luttant pour le droit des jeunes filles à l’éducation. Dès son jeune âge, Malala Yousafzai est témoin de l’emprise des talibans sur sa ville natale, Mingora. Cette dernière continue tout de même sa lutte pour assurer l’éducation des jeunes filles de sa ville, notamment avec l’aide de son père. Par le biais d’un blogue, Malala exprime son désir profond de rendre l’éducation égalitaire sous un pseudonyme, mais malheureusement, son identité est rapidement révélée au grand jour. Les talibans, choqués par les propos de la jeune activiste, la menacent de mort. Ne croyant pas que le groupe irait de l’avant avec la menace d’assassiner une enfant, la famille Yousafzai demeure au Pakistan. Quelques mois plus tard, Malala reçoit une balle au visage lors de son retour en autobus de l’école. Le tireur était un membre du groupe des talibans s’opposant aux discours et aux idées évoquées par Malala Yousafzai. Depuis cet incident tragique, Malala vit en Angleterre avec sa famille pour sa propre sécurité. Encore aujourd’hui, elle continue sa lutte pour le droit à l’éducation des jeunes filles par un organisme à but non lucratif nommé Malala Fund. Ce dernier vise à ce que toutes les jeunes filles de la planète reçoivent une éducation minimale de douze ans. Malala Yousafzai reçoit d’ailleurs le Prix Nobel de la paix en 2014. Jusqu’à ce jour, elle demeure la plus jeune détentrice de ce prix.
BIBLIOGRAPHIE
LAPOINTE, Jean-Sébastien. Simone de Beauvoir, philosophe,
Depuis le début de l’année scolaire, un nouveau comité est apparu à De Rochebelle. Le Comité équité et égalité entre les genres (CEEG) s’intéresse aux questions féministes au sein de notre école. Ce projet a été mis sur pied par Mariane Chapados, élève de quatrième secondaire, qui en discute à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
L’idée de créer un comité féministe à l’école secondaire De Rochebelle est venue à Mariane en discutant avec ses coachs d’improvisation : « Ils me parlaient de comités pour les droits des femmes à leur cégep. Je trouvais que c’était super cool, » raconte-t-elle. « Il n’y en avait pas dans d’autres écoles secondaires, alors je me suis dit que ça pourrait être une belle innovation à Rochebelle. »
Elle avait initialement déposé son projet à la direction l’année dernière, mais c’est cette année que son idée s’est finalement concrétisée. Sous la supervision de Mme Valérie Lessard, enseignante de mathématiques à l’école, cinq élèves se retrouvent une fois par cycle scolaire pour sensibiliser et éduquer les élèves De Rochebelle. « On a déjà commencé à faire des affiches de sensibilisation, sur les doubles standards par exemple » explique Mariane. « C’est sûr qu’on aimerait aussi reprendre un peu plus le contrôle sur tout ce qui concerne les produits sanitaires, parce que ça a été un peu mis de côté. » L’installation de machines distributrices de produits sanitaires dans les salles de bains de l’école est un projet qui avait été mis sur pied par le conseil étudiant des élèves de quatrième secondaire l’année passée. Cependant, Mariane explique que les machines sont souvent vides, et que son comité souhaite reprendre le dossier pour assurer la continuité de ce service.
À l’occasion du mois de mars, où est célébrée à travers le monde la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), différentes activités sont prévues par le CEEG. Entre autres, un match d’improvisation majoritairement féminin aura lieu à l’école. Mariane explique la pertinence de cette activité : « C’est une discipline qui a très longtemps été masculine, dominée par les hommes, alors on trouvait ça important de mentionner qu’à l’école, on a une super belle diversité, plein de gens qui font de l’impro, et que maintenant les femmes ont réussi à avoir leur place dans ce milieu-là aussi. » Le comité a également comme projet de concevoir et de distribuer des affiches afin de faire connaître cinq femmes inspirantes qui ont contribué, au fil des années, à l’obtention des droits des femmes.
Mariane est d’avis qu’aujourd’hui, les luttes féministes ne prennent pas autant de place qu’elles le devraient : « Les gens disent parfois que le féminisme n’a plus vraiment sa place en 2024, que maintenant tout le monde est égal, que ce n’est pas grave. Mais ce n’est pas vrai du tout. » Pour appuyer son propos, elle raconte qu’elle entend fréquemment des propos désobligeants ou misogynes, et rappelle qu’il existe encore de nombreux doubles standards dans notre société. Mariane mentionne également la question de l’équité salariale, un combat toujours d’actualité de nos jours. « Je pense que tout le monde bénéficierait à soutenir [la cause] et à essayer d’avoir l’égalité, qu’on soit un homme, une femme, ou n’importe quel genre. On n’est pas extrémistes, le but c’est vraiment juste que tout le monde ait les mêmes droits! »
Quant au nom du comité, il s’agit d’une décision réfléchie. Mariane cherchait à ce que le nom du comité soit représentatif de leurs objectifs et de leurs actions : « Notre but c’était vraiment que le nom soit très inclusif, donc que n’importe qui puisse venir dans le comité. Des fois, le terme “féminisme” est employé de manière négative, même si techniquement la définition c’est vraiment l’égalité. Mais en utilisant un terme comme “égalité entre les genres”, on était sûres qu’il n’y aurait pas de conflit, que les gens comprendraient vraiment bien le but du comité. »
Pour en apprendre davantage sur le Comité équité et égalité entre les genres, consultez leur page Instagram : @_ceeg_
Si vous souhaitez rejoindre le comité, vous pouvez contacter Mariane Chapados par courriel : chapadosm@cssdd.ca.
Les femmes mènent une lutte pour l’égalité des sexes depuis plusieurs siècles. Une figure symbolique, mais méconnue de cette lutte se nomme Olympe de Gouges. En 1791, elle publia pour la première fois la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Femme politique et de lettres, elle mourut guillotinée le 3 novembre 1793, et fut la première à dire que si la femme pouvait monter à l’échafaud, elle devrait également avoir le droit de monter à la tribune.
Olympe de Gouges naît le 7 mai 1748, à Montauban, une ville du sud de la France. Elle est le fruit d’un adultère : sa mère n’étant pas mariée à son père, mais à un autre homme. Elle est élevée sans grande éducation et mariée de force à 17 ans à un homme de trente ans son aîné. À 18 ans, son fils naît, puis son mari meurt et elle s’enfuit à Paris avec son fils. Là-bas, elle devient courtisane et fréquente la haute société, puis s’invite dans les salons littéraires pour compléter sa pauvre éducation. C’est à ce moment qu’elle commence à écrire. Dans les textes qu’elle a produits, on retrouve des pièces de théâtre dénonçant l’esclavage ainsi que sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne publiée en 1791 est très similaire à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen publiée en 1789, car elle a été calquée sur cette dernière. Olympe de Gouges a rédigé cette déclaration à l’intention de Marie-Antoinette, la reine de France de l’époque, voulant la convaincre de joindre le combat des femmes pour l’égalité. Malheureusement, au moment de sa publication, sa Déclaration n’obtient que du sarcasme.
La raison pour laquelle la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est si importante, mais surtout révolutionnaire, c’est parce qu’il s’agit de l’un des premiers documents qui réclame l’égalité des sexes à une époque où les femmes s’occupaient de la maisonnée et étaient considérées, par la loi, au même niveau que les esclaves, les fous et les enfants. Elles devaient toujours être sous la responsabilité d’un homme, que ce soit leur mari ou leur père. Olympe de Gouges est donc révolutionnaire de proposer un traitement égal des sexes.
La publication de sa Déclaration se fait durant la Révolution française, une décennie trouble pour la France. Olympe de Gouges sera guillotinée en 1793, au milieu de cette période instable et laissera comme derniers mots: « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort. » Elle est guillotinée pour trahison, car elle est contre-révolutionnaire et prend le côté du roi. Ses idées dérangent également les hommes politiques de l’époque.
De nos jours, en l’honneur de l’une des premières féministes, des rues, des parcs, des bâtiments publics et des établissements scolaires portent son nom. Son buste est abrité dans le Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française et, en 2014, Google a créé un Doodle en son honneur.
Olympe de Gouges fut donc une femme révolutionnaire, qui vécut une vie mouvementée, et qui continua de se battre pour ses idées jusqu’à sa mort.
Depuis de nombreuses années, le comité AlliéEs contre l’homophobie et la transphobie travaille d’arrache-pied pour encourager l’acceptation et la célébration de tous, peu importe leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Mariane Beaupré, fondatrice et responsable du comité depuis des années, discute de ce projet.
Banderole affichée devant le PJR à l’école De Rochebelle à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, 17 mai 2013
« Tout le monde, peu importe son orientation sexuelle, peut devenir un allié. Les Alliés, ce sont simplement des gens qui prônent l’acceptation et qui rejettent l’homophobie ».
Mariane Beaupré, 2014
Comment est-ce que le comité a commencé ?
Ça a commencé, je dirais, il y a quatorze ans. C’est une élève, qui s’appelle Chloé Guilbert-Savary, qui était tannée d’observer des comportements homophobes. Parce qu’on ne parlait pas beaucoup de ce qui était trans. Ça a beaucoup changé en quatorze ans!
Elle observait beaucoup de commentaires, de comportements. Ça la dérangeait beaucoup, donc elle est venue me voir. Au début, elle voulait créer un groupe gai, parce qu’elle voyait ce qui se passait au cégep. Au cégep, souvent ça s’appelle des groupes gais. À ce moment-là, GRIS-Québec faisait une campagne qui s’appelait Alliées, Alliés! (https://youtu.be/oi4560jPaOY) pour publiciser le concept d’allié(e)s. Je faisais partie de cette campagne, alors je lui ai proposé que ce soit un comité AlliéEs plutôt qu’un groupe gai. C’est ça que ça a donné.
On a demandé la permission à la direction : ça n’a pas passé comme une lettre à la poste! Après peu de temps, ça allait, mais au début il y avait une inquiétude des réactions des parents. Il y avait la peur de cette idée qu’on faisait la promotion de quelque chose. Une fois que ça a été compris que ça s’adressait à tous, là ça a bien passé.
Est-ce qu’il y en a eu, des réactions?
Je n’ai jamais reçu de réaction de parent, et je pense que la direction me l’aurait dit s’il y en avait eu. Il y a parfois eu des questionnements sur la place que le comité prenait dans l’école, mais c’est vraiment marginal. De manière générale, non.
Quels ont été les liens entre le comité AlliéEs à Rochebelle et GRIS-Québec?
Au début, la deuxième année, on a participé au concours GRIS-Fondation Simple Plan. On a gagné 2000$! Il y a aussi eu, en 2017, un événement : ils ont fait un vernissage, et des œuvres de nos élèves du concours d’affiches ont été exposées dans le foyer du théâtre La Bordée.
On les informe de ce qu’on fait, alors ils étaient aussi venus à notre célébration des dix ans du comité. Le directeur général qui était là quand on a débuté le comité est parti, et depuis ce temps-là, il y a un peu moins de liens qui se font. Sinon, GRIS-Québec offre un service pour venir aider des gens dans un processus de coming-out. Ils viennent parler avec des jeunes à l’école. Ils sont venus deux ou trois fois, parler à des élèves pour les aider.
Quels sont les plus grands projets réalisés par le comité?
On ne voulait pas faire d’énormes projets. Ce qu’on voulait, c’était installer quelque chose de régulier, une présence régulière dans l’école. Le plus gros projet qu’on a fait, c’était la célébration des dix ans, avec un gros vernissage d’œuvres, des activités. De manière générale, l’instauration des concours d’affiches et d’écriture, la mise en place d’une semaine de lutte à l’homophobie (qui se fait toujours avec une création collective pour que le plus de gens possibles participent), certaines campagnes d’information…
Personnellement, je trouve que le sondage, qui a pris beaucoup de temps et qui nous a permis un peu de savoir c’était quoi les comportements et les opinions à l’intérieur de l’école, nous a vraiment permis de nous aiguiller. Ça n’a pas l’air d’un gros projet, mais ça a été long à réaliser.
Réalisation par les Rochebellois et Rochebelloises de la créationcollective pour la semaine de lutte, en 2016
On voulait faire un énorme projet, qui était la passerelle arc-en-ciel, mais il y a des problèmes techniques qui nous empêchent d’avancer là-dessus. C’est certain que j’aimerais beaucoup qu’il y ait une exposition permanente à l’école. Surtout que si c’est une passerelle, on le voit de la rue aussi. Je pense que ça lance un message quand même assez clair, qu’on est un lieu d’accueil et de célébration.
C’est quoi l’importance du comité AlliéEs dans l’école?
Je pense que toutes les écoles devraient en avoir! Originalement, on était les premiers dans la région de Québec. Pendant longtemps, c’était plus quelque chose qui existait dans les cégeps, les groupes similaires à ça. Quelques années après nous, il y a Saint-Charles qui en avait débuté un aussi. Ils étaient venus nous voir, on avait rencontré les élèves pour les guider. Mais il est arrivé ce qui arrive toujours dans les écoles, c’est-à-dire que quand ces élèves-là ont gradué, il n’y avait pas de relève.
L’importance que j’y vois, c’est que vous êtes à l’école tous les jours, à peu près autant d’heures qu’à la maison, plus d’heures qu’au travail. Ce n’est pas facile, venir à l’école. C’est déjà complexe d’être dans ce lieu-là, avec toutes ces personnes en même temps, avec des exigences sociales, intellectuelles, de performance… Si en plus, tu ne t’y sens pas complètement accepté(e) tel(le) que t’es, on fait juste rajouter une couche de difficulté à la vie scolaire. Ça m’apparaît comme quelque chose de problématique.
Ensuite, il y a aussi que nous ne faisons pas seulement la promotion de la tolérance. On est dans des concepts de célébration, d’ouverture. C’est pas juste les élèves qui font partie de la communauté LGBTQ+ qui sont touchés par ça. Un élève intimidateur, homophobe ou transphobe, ne va pas vérifier l’orientation ou l’identité de quelqu’un avant de faire de l’intimidation. Donc, ça touche absolument tout le monde.
Aussi, l’école est un lieu d’éducation. L’éducation, oui c’est les matières, mais c’est aussi la vie en société, le vivre ensemble, s’accepter les uns les autres. C’est un de nos buts principaux, d’éduquer, d’enseigner, de faire comprendre, de renseigner pour que les idées préconçues ou les idées négatives disparaissent le plus possible. On peut avoir l’air, de l’extérieur, d’un comité pas très militant. Depuis le début, notre philosophie ce n’est pas d’y aller dans l’agressivité, mais de plus y aller dans l’ouverture et la discussion. C’est de dire : « Ah, tu n’es pas d’accord? Viens, on va en parler. » Toujours en gardant en tête que l’homophobie n’est pas une opinion. C’est très important : l’homophobie, la transphobie, ne sont pas des opinions. Mais on reste un lieu d’éducation. Alors, si on se braque agressivement contre des personnes qui ont des visions qui ne fonctionnent pas, on n’avancera pas. Donc, c’est de rester dans l’ouverture, ce qui peut être difficile quand on touche à un sujet qui est aussi viscéral.
Est-ce que le nouveau programme CCQ va aussi prendre un peu cette place-là dans l’école?
De ce que je comprends, parce que mes collègues d’ECR sont en formation pour CCQ en ce moment, effectivement il y a des contenus qui vont être intégrés dans les cours de CCQ. Mais je pense que ça veut juste dire que, comme on fait actuellement, lorsque le comité va vouloir parler directement aux élèves, on va passer par ces cours-là. Il faut toujours faire attention, parce que ça reste un cours à deux périodes par cycle, et leur programme est très touffu, donc on ne veut pas leur enlever des périodes. Mais effectivement, c’est déjà des partenaires très actifs et très ouverts, et ça va rester comme ça. Je ne sais pas à quel point on va faire nos actions en lien avec le contenu qui est vu en CCQ, mais c’est sûr que c’est nos partenaires numéro un dans l’école.
Comment sont déterminés les enseignants qui rejoignent le comité?
Tous les enseignants ont des comités ou des tâches en présence des élèves mais non-enseignantes à faire. On choisit en fonction de nos intérêts, alors ça a toujours été des profs qui sont intéressés par cette lutte, à ce travail dans l’école, qui rejoignent le comité. C’est sûr que ça fait qu’on est les mêmes profs d’année en année! La direction aussi, je pense, essaie de maintenir les équipes dans les comités pour un certain suivi.
Rochebellois et Rochebelloises posant avec les ailes créées par le comité AlliéEs à l’occasion de la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie, juin 2022.
Quels sont les effets positifs du comité AlliéEs sur les enseignants qui en font partie ?
Moi, je ne suis pas en questionnement, en ce moment. Moi, mon identité et mon orientation sont définies et tout va bien. Mais les élèves sont en questionnement, ce qui fait qu’ils vont faire beaucoup de recherche, beaucoup de lectures. Ils vont aller voir beaucoup de vidéos, de documentaires, de choses comme ça. Je vais faire les lectures de mon côté aussi, mais souvent c’est par les élèves que les nouvelles identifications ou les nouvelles idées arrivent. J’ai appris beaucoup en étant dans notre comité, surtout tout ce qui est lié à l’identité de genre dans les cinq, six dernières années.
Il faut qu’on soit au courant, les profs du comité Alliés, parce que nos collègues qui ne sont pas dans le comité, c’est nous qu’ils viennent voir pour poser des questions : « Comment est-ce que je devrais agir dans cette situation-là? Est-ce que j’ai fait la bonne chose? Je ne suis pas sûr(e) de comprendre ça quand mon élève m’en parle. Voyons, comment ça se fait que cet(te) élève-là revendique ça? » Souvent, c’est nous qu’ils viennent voir. Alors, il faut qu’on soit prêts aussi à répondre à leurs questions.
Est-ce que les réalités LGBTQ+ peuvent causer des difficultés pour certains enseignants?
La nouveauté, c’est toujours difficile. Mais ce n’est pas une difficulté dans le sens de rejet ou de non-acceptation. C’est plus qu’on veut tous que nos élèves soient bien dans nos classes. On a tous peur de faire des gaffes. On est tous conscients de l’importance que ça a pour les élèves. C’est sûr qu’il y a des profs qui vont mettre leurs valeurs personnelles de côté pour suivre les valeurs de l’école, et ça c’est normal dans plein de sujets. On représente l’école.
Il y a aussi un travail qui se fait au centre de services scolaire pour que, le plus possible, les élèves trans et non binaires se sentent les bienvenus à l’école. Il y a un cadre légal aussi autour de ça. Ce n’est pas « je feel pour accepter » ou pas. Il y a un cadre.
Avec les travaux qui se font présentement à l’école, la question des toilettes non genrées doit probablement se poser, non? Quel est le rôle du comité dans cette discussion?
On a déposé un dossier à la direction par rapport aux toilettes non genrées. Un des problèmes qu’on a, c’est que les règles de sécurité dans les toilettes vont à l’encontre des règles pour les toilettes non genrées. C’est-à-dire que ce qui est recommandé pour une toilette non genrée entre autres, c’est que la porte de la cabine soit complète, jusqu’au sol. Mais ça, ça va à l’encontre de nos règles de sécurité. C’est encore une discussion qui se fait.
Pour le moment, ce qui existe comme toilettes non genrées, c’est une cabine de toilette qui est à part, avec une clé. Mais je crois que la direction y va au cas par cas. Lorsqu’un(e) élève exprime un besoin d’avoir accès à une salle de toilette ou à l’autre, la direction et les intervenants s’assoient avec l’élève et essaient de trouver la solution qui lui convient. Ce n’est pas du mur-à-mur, c’est du cas par cas. Est-ce que ça va être fait différemment au moment des travaux? Ça va encore dépendre des règles de construction et ces choses-là.
Kiosque du comité AlliéEs à l’occasion de la Caravane Sexu, décembre 2021
Quels sont les défis les plus importants du comité?
Les plus gros défis du comité restent les mêmes que n’importe quel comité dans une école, c’est-à-dire la mobilisation des élèves, le budget et de ne pas avoir l’impression qu’on est toujours en train de recommencer. Tu ne peux pas te dire, peu importe le sujet du comité, « Ben voyons donc, on l’a expliqué, ça, il y a deux ans! On a fait une campagne là-dessus! » Oui, mais ces élèves-là, ils sont rendus à l’université. Oui, c’est toujours à recommencer. C’est toujours de nouvelles personnes.
Et pour les prochaines années?
Présentement, on est un peu en restructuration parce qu’on a été victimes de notre succès. Il y a deux ans on était presque quatre-vingts élèves dans le comité, ça nous a ralentis. Maintenant, on est séparés en deux niveaux. On essaie de continuer à faire en sorte que ce soit le comité de toute l’école et que tous les gens dans l’école se sentent impliqués. Du point de vue des projets, en ce moment c’est vraiment plus de se trouver une relève pour le comité. On perd des élèves tous les ans! La pandémie ne nous a pas aidés non plus.
Le défi du comité AlliéEs, ça a toujours été : est-ce qu’on crée un safe space où les gens peuvent juste partager? Ou est-ce qu’on veut faire des actions? Nous, on a toujours voulu faire des actions, sauf qu’il y a beaucoup de gens qui viennent dans les réunions juste pour le safe space. Donc, on a l’impression qu’on a une grosse main-d’œuvre pour faire des projets, mais après ça on se rend compte qu’on a beaucoup moins de monde qu’on pensait. C’est aussi ça qui est difficile à gérer. Parce que les élèves ont besoin de safe spaces! Ils ont envie de jaser, juste d’être entre eux. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont envie de mettre de l’énergie dans des actions du comité. C’est faire cette distinction-là aussi.
Pour conclure, quelles sont vos plus grandes fiertés par rapport au comité AlliéEs?
D’exister encore, quatorze ans plus tard, déjà. Je suis assez fière aussi qu’il y ait d’anciens élèves qui sont maintenant des profs impliqués dans le comité. Je trouve ça merveilleux. Pendant longtemps, j’étais très toute seule, comme prof pour le comité. Là, d’avoir des collègues, je trouve ça vraiment fantastique. Aussi, à quel point le comité est intégré dans l’école : il n’y a personne qui remet jamais en question que ça fasse partie de l’école. C’est la fierté numéro un, la présence positive du comité dans l’école. C’est ça qui me fait le plus plaisir!
Du 19 au 22 février 2024 se tiendra la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie à Rochebelle. De nombreuses activités seront organisées tout au long de la semaine, tant pendant la pause du midi que le matin. Restez à l’affût et participez en grand nombre!
Avez-vous déjà entendu parler d’Amnistie Internationale? Cet organisme à but non lucratif lutte pour les droits humains partout sur la planète.
Une de leurs campagnes, intitulée Écrire, ça libère! poursuit cet objectif en demandant à la population d’écrire des lettres destinées à des prisonniers politiques et des militants pour des causes variées allant de la protection de l’environnement au droit à l’avortement. Chacune de ces lettres est acheminée au prisonnier ou militant auquel elle est destinée.
Cette initiative montre non seulement le soutien des milliers de personnes, mais aide également à la libération des prisonniers. Entre 2000 et 2020, 127 personnes sur les 169 qui ont reçu des lettres furent libérées, ce qui revient à 75%.
Par exemple, au Burundi, Germain Rukuki, un défenseur des droits humains a été libéré après 4 ans d’emprisonnement, suite à l’envoi de milliers de cartes de partout dans le monde.
Cette campagne se déroule en décembre, chaque année, alors bien que celle de l’année précédente soit déjà finie, pensez-y en décembre prochain!
Avec une nouvelle année vient souvent la tradition des résolutions. Certains d’entre vous ont certainement entendu vos parents en discuter ou encore, vos ami.e.s les partager. Le phénomène se transpose également sur diverses plateformes de réseaux sociaux avec le concept New year, new me!. Bien que ce dernier vise à encourager les auditeurs à adopter de saines habitudes de vie et à devenir la meilleure version d’eux-mêmes, ce concept peut facilement devenir trompeur. En effet, certaines publications peuvent parfois nous donner le vertige et nous entraîner vers la recherche de la perfection. Cependant, il est primordial de se rappeler que les résolutions du Nouvel An consistent à réfléchir à de nouvelles habitudes, de nouvelles façons de penser et à de nouvelles attitudes à intégrer à notre routine. Ce ne sont pas des obligations supplémentaires ni un moyen d’atteindre la perfection, ce qui est d’ailleurs impossible! Les résolutions devraient être une excellente occasion de se motiver, de s’encourager à devenir la meilleure version de nous-mêmes et à prendre soin de nous. Aucune pression ne devrait en découler. Voici une liste de quatre idées de résolutions positives à adopter pour les ados en recherche d’améliorations concrètes dans leur quotidien. Les résolutions proposées demeurent générales, alors n’hésitez pas à les modifier en fonction de votre personnalité et de vos intérêts!
1. Penser de manière plus positive
Bien que la pensée positive peut sembler anodine, cette dernière comporte de nombreux bénéfices. Somme toute, le positivisme est une manière de pensée assez facile à mettre en pratique. Par exemple, cette dernière peut prendre la forme de commentaires quotidiens tels que « Je fais de mon mieux aujourd’hui », « Je suis fier.ère de ce que j’ai accompli, peu importe le résultat final » ou encore, « Je crois en moi ». La pensée positive permet de s’encourager de manière saine, sans se mettre de pression supplémentaire pour performer. De plus, elle permet de mieux s’accepter en considérant nos défauts et nos difficultés en se concentrant sur ce qu’il est possible de faire pour s’améliorer.
2. Bouger davantage
Cette résolution est probablement un incontournable des listes de suggestions de résolutions! Effectivement, bouger notre corps en pratiquant notre sport préféré, en prenant des marches ou en allant dans la nature sont d’excellents moyens d’améliorer notre santé globale. Depuis la pandémie, de nombreuses personnes tendent à maintenir un mode de vie sédentaire, qui peut malheureusement causer le développement de maladies chroniques chez certains. Notre génération est d’autant plus touchée avec la surutilisation de la technologie par la consultation de réseaux sociaux, de jeux en ligne ou du visionnement de vidéos. Afin d’éviter ces grands désarrois, il n’est pas nécessaire de se préparer pour un triathlon! Adopter une pensée plus positive envers l’activité physique et se promener deux fois par semaine pour une durée de vingt minutes par session est déjà une énorme avancée vers le maintien de notre santé! Je vous encourage fortement à le faire!
3. Organiser son temps de manière plus efficace
Assez souvent, nous désirons réaliser une panoplie d’activités et de projets divers. Cependant, notre emploi du temps est généralement bien chargé avec les cours, les pratiques de sport, l’étude, les comités du midi, les tournois, le bénévolat, les cours de conduite, le travail étudiant, les sorties entre ami.e.s et les activités familiales. Dans le but de concrétiser le plus d’activités possible, il est essentiel de trouver une façon d’utiliser notre temps efficacement. Par exemple, il est possible de diviser la quantité de temps que nous possédons en plusieurs sessions d’une longueur différente, en attribuant une tâche à chacune d’entre elles. Au sacrifice de quelques heures de sommeil, il peut également être avantageux de placer ses cours de conduite, ses rendez-vous médicaux ou son bénévolat le matin afin de libérer son après-midi et sa soirée. En outre, l’environnement de travail est une composante importante à l’amélioration de sa productivité. Plusieurs ont besoin de silence afin d’accroître leur efficacité, alors que d’autres ont besoin de musique. Bref, chaque individu possède sa propre recette pour devenir le plus productif possible. L’important, c’est de trouver laquelle fonctionne le mieux pour toi!
4. Se préparer le plus tôt possible en vue d’examens
Et oui, que ferait cette liste sans une idée de résolution avantageuse pour ton succès académique? En effet, la préparation et l’étude sont indispensables à la venue d’examens. Planifier des moments de qualité pour revoir la matière, la mettre en pratique et s’assurer de bien la comprendre font également partie du processus d’apprentissage. Par le fait même, la mise en place de bonnes habitudes de travail permet généralement d’obtenir de meilleurs résultats académiques, ce qui est toujours agréable! Une bonne préparation avant les évaluations permet également de se sentir plus en confiance avant celles-ci et de réduire le stress qui lui sont liées.
Chaque mois, l’association des banques alimentaires du Québec vient en aide à plus de 870 000 personnes, ce qui correspond à près d’un Québécois sur dix. Un tel projet requiert une énorme quantité de ressources, et ces organismes ont besoin de l’aide de tous pour y arriver.
Depuis maintenant dix-huit ans, De Rochebelle contribue à l’aide alimentaire en organisant annuellement une collecte de denrées non périssables pendant le temps des Fêtes. Ces paniers de Noël sont ensuite envoyés à la Société Saint-Vincent de Paul de Québec, qui en distribue le contenu aux familles locales qui en ont besoin : « La demande augmente sans cesse, » explique Caroline Gimaiel, co-organisatrice du projet et enseignante d’art dramatique à l’école De Rochebelle.
Caroline travaille conjointement avec Nathalie Demers, qui enseigne les mathématiques. Les deux collègues bénéficient du soutien du reste de l’école, incluant la direction, les autres enseignants ainsi que plusieurs étudiants bénévoles : « C’est un beau projet, qui dure dans le temps », rapporte Caroline.
Jusqu’au 8 décembre, les Rochebellois et les Rochebelloises sont encouragés à contribuer aux paniers de Noël, selon leur capacité personnelle. « C’est une collecte qui est facultative », rappelle Caroline. « On ne demandera jamais à tout le monde d’apporter quelque chose. C’est selon ce qu’on a et ce qu’on peut donner ».
Chaque année, plusieurs dizaines de boîtes de denrées sont amassées. «Les jeunes, le personnel, tout le monde est tellement généreux», s’enthousiasme Caroline. Elle explique que la récolte vise à recueillir des denrées non périssables et des produits d’hygiène. Par exemple, les élèves peuvent apporter du dentifrice, des boîtes de conserve, des biscuits, des brosses à dents, de la sauce, du sirop d’érable, du savon, des pâtes, des tartinades, des céréales, du sucre, des jus, du riz, du chocolat, etc.
«C’est un geste de partage, c’est un geste du cœur, » souligne Caroline. «Autour de nous, ça fait vraiment du bien. »
Repérez dès maintenant les tables installées à l’entrée des pavillons et donnez généreusement pour les paniers de Noël! De plus, restez à l’affut, car Caroline organise également une vente de robes de bal usagées, qui aura lieu à l’école au mois de janvier.
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