Marguerite Filion
L’école à trois vitesses est un système que l’on retrouve dans les écoles, mais est-ce que ce phénomène est encore courant ?
Ça veut dire quoi ?
L’école à trois vitesses est un terme utilisé pour désigner un système scolaire qui regroupe les écoles privées, publiques et des programmes spécialisés. Considérant qu’il est idéal que les élèves soient sur le même pied d’égalité avec des mesures de soutien selon leurs besoins, on peut se demander si ce sytème à trois vitesses nous mène dans la bonne direction.
Diverses opinions
Le système d’école à trois vitesses suscite des discussions où les opinions se ressemblent les unes et les autres. La plupart des gens veulent se débarrasser de ce système car il produit des inégalités. Selon Yves Lenoir, le système scolaire québécois doit se débarrasser de ses trois vitesses afin de diminuer les inégalités. De plus, selon Guy Rocher, l’école à trois vitesses produirait « une pédagogie qui privilégie l’écrit dans un espace-temps rigide, que ce soit pour répondre aux exigences dominatrices du programme ou pour réussir dans les trop nombreux examens imposés par le ministère ». Il dit aussi que c’est une conception qui favorise les meilleurs, les plus scolaires, les plus rapides.

Pourquoi ça crée des inégalités ?
Les écoles privées sont subventionnées à 60 % par le gouvernement québécois, ce qui crée des injustices dans le système scolaire. Aussi selon le comité qui analyse le financement des centres de services scolaires, les écoles privées sont maintenant financées à hauteur de 75% !
Ce système n’est pas unique au Québec ; on le voit aussi en France.
L’école à trois vitesses est un phénomène qui crée malheureusement des injustices dans toutes les écoles. On voit une légère augmentation depuis 2013-2014. En effet, ce sont 3,5 % des élèves qui étaient inscrits dans un programme particulier en 2020-2021, contre 3 % en 2013-2014.
Un plan pour éliminer l’école à trois vitesses ?
C’est une initiative qui a pour but de corriger des lacunes du réseau scolaire québécois, car selon le Conseil supérieur de l’éducation du Québec, les écoles privées favorisent les élèves qui sont bons et performants à l’école tandis que les élèves en difficulté sont dans des classes ordinaires, ce qui malheureusement augmente l’inégalité entre les jeunes défavorisés et favorisés.

Mais comment s’y prendre ?
Une suggestion dite «rentable», propose à l’école privée de s’associer au réseau commun qui serait financé à 100% par l’État comme ce que l’on fait en Finlande. Ces écoles pourraient garder leur groupe administratif indépendant des centres de services scolaires. Elles pourraient aussi garder leur structure à condition qu’elles gardent les élèves de leur quartier tandis que les écoles non subventionnées pourraient choisir leur clientèle mais dans ce cas, elles ne recevraient plus de fonds publics. Les parents devraient payer la totalité de la facture qui augmenterait certainement. Cela ferait sûrement diminuer la fréquentation de ces milieux. D’après Véronique Hivon, cette situation est inévitable et la qualité de la proposition qui est présentée par l’école mérite d’être soulignée.
En conclusion, ce système semble être pris en charge mais on le voit encore.
BIBLIOGRAPHIE
GAZETTE MAURICIE. Réal Boisvert.Ll’École à trois vitesse (2 Octobre 2017), https://gazettemauricie.com/lecole-a-trois-vitesses/ (page consultée le 8 mai 2023).
WIKIPEDIA ,(1 avril 2022 à 23:07.)Système d’éducation à trois vitesses consulté le 6 mai 2023
Marco Fortier (Journal Le Devoir), Un plan pour éliminer l’école à trois vitesses, https://www.ledevoir.com/societe/education/708906/un-plan-pour-eliminer-l-ecole-a-trois-vitessesmarco fortier, 10 mai 2022 (page consultée le 6 mai 2023).

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