Emily Manau

Vous savez jouer au football ? Personnellement, pas du tout. J’ai donc décidé d’aller interviewer ceux qui s’y connaissent vraiment !

Vendredi 5 novembre j’ai eu la chance d’interviewer 3 coachs des différentes équipes de

football : Alexandre Morgan-Zaor, Louis Matte et Hubert-Jacob Tardif, pour en apprendre plus sur leur équipe et qu’ils puissent répondre à certaines questions que beaucoup se posent.

Ma première question a été :

« Comment est l’esprit d’équipe avec tous vos joueurs? »

Alexandre m’a d’abord répondu: « Pour commencer, nous avons deux équipes : les benjamins et les juvéniles. Donc nous pratiquons à des horaires différents mais je sais que pour les deux, l’esprit d’équipe est en train de se bâtir. On vient juste de commencer à les coacher et on les connait pas trop mais c’est sûr qu’on essaie de bâtir une équipe avec un esprit qui se dirige dans la bonne direction et qui va se développer avec le temps»

Hubert : « Oui, moi si je peux rajouter, nous avec les benjamins ça a été plus facile car

c’était les nouveaux de l’école, donc il n’y avait pas déjà les gangs de créées;

L’ambiance de famille, l’ambiance d’équipe, ça a vraiment bien embarqué. Nous c’est sûr que comme entraîneurs, on essaie de développer une ambiance qui est très très amicale, très familiale. C’est sûr qu’on va toujours aller chercher le meilleur de tout le monde, on va aller chercher ce qu’ils peuvent donner et ça va toujours être dans le respect mais aussi en visant la victoire, car c’est sûr qu’on veut implanter une mentalité victorieuse à De Rochebelle, donc c’est ça qu’on essaie de travailler entre entraîneurs et avec les jeunes aussi.»

Louis : « Le seule truc que je pourrais rajouter c’est que Hubert et moi on passe beaucoup de temps à l’école et à chaque fois qu’on vient, on voit toujours nos gars d’équipe qui sont ensemble entre les cours et souvent sur l’heure du midi donc ça crée un esprit d’équipe hors des épaulettes et de l’équipement.»

Ma question suivante a été : Comment se passe le stress parmi les joueurs ?

Alexandre : « Et bien pour la plupart des joueurs, c’était leur première expérience, leur première saison car l’année passé, ils n’ont pas eu de saison. Donc c’est certain que ça a créé un plus grand stress parce qu’ils ne savaient pas à quoi s’attendre.

Ils savaient seulement ce qu’ils ont pu voir à la télévision. On a commencé à faire des pratiques et donc leur inculquer la vraie mentalité des joueurs et les faire un peu moins stresser, les mettre plus à l’aise et plus apaisés mais c’est sûr qu’être nouveau dans le sport, ça rajoute un stress. »

Louis : « J’ai trouvé que pour une gang nouvelle qui n’avait jamais vraiment joué, ils n’avaient pas l’air très stressés, plutôt relax, mais je pense que ça a aidé que les entraîneurs soient quand même proches d’eux parce qu’on a quasiment le même âge qu’eux. Par exemple, moi je me rappelle que je jouais au soccer plus jeune, quand j’avais un coach qui avait 7 ans, 6 ans de plus que moi, j’étais beaucoup moins stressé que quand mon coach avait 50 ans avec beaucoup de vécu. C’est beaucoup plus imposant. Et nous, les trois coachs, c’est notre première année donc c’est certain que c’est un moment d’apprentissage pour les coachs avec les joueurs en comparaison avec un coach qui a déjà plein d’expériences.»

Hubert : « Si je peux rajouter, lors des entraînements le stress n’a pas beaucoup été ramené car on fait toujours une sorte de routine et comme on le disait tantôt, on essaye de tirer le meilleur de chaque joueur. Ensuite on va faire du training d’équipe et puis du cardio à la fin, dépendant si l’entraînement s’est bien passé ou non.»

Louis : « Je pourrais aussi revenir sur les éléments du stress. Ce qu’on essaie de faire nous les coachs, c’est d’avoir des attentes quand même atteignables pour nos joueurs. On n’est pas le genre de coach qui dit c’est la victoire ou ce n’est rien. S’ils jouent mal et qu’on a perdu alors qu’on aurait dû gagner, c’est sûr que ça sera une pratique moins le fun après, mais s’ils jouent contre une équipe, exemple une équipe AAA de 20 ans de plus, ils vont être moins stressés de venir et ils n’ont pas peur de nos réactions car ils savent qu’ils ont bien joué.»

Et ma dernière question a été : Êtes-vous pour ou contre les filles au football ?

Alexandre :« 100% pour, dans les benjamins si je ne me trompe pas, il y a 4 ou 5 filles. Ça reste difficile d’intégrer une fille parmi une grosse gang de garçons, mais comme on disait durant la tournée des classes, nous ça nous dérange pas du tout parce que le football c’est un sport pour fille, gars et pas mal tout le monde.»

Hubert : « Nous par exemple, aux benjamins, on a eu une fille qui est vraiment restée plus longtemps dans la saison mais elle a dû quitter. Ça reste un sport difficile physiquement mais aussi beaucoup mentalement et c’est un sport pour lequel tu vas toujours devoir rester intense, mais en ce moment, la société dit aux filles : restez calmes, ne sortez pas votre agressivité. Et je pense que ça été une des choses qui est plus difficile pour les filles et donc nous on est super pour, on veut qu’elles viennent sur notre terrain, on veut qu’elles viennent montrer leur agressivité. Au football, c’est juste ça : vient sortir la frustration de ta mauvaise journée sur le terrain que tu sois un gars, une fille, peu importe comment tu te décris nous on s’en fout tant que tu viens donner ton 100%. Pour nous, c’est ça l’important. On est toujours pour avoir des filles dans l’équipe. Peu importe t’es qui, peu importe ton sexe, peu importe ta religion. »

Louis : « Aussi, en benjamin, c’est l’âge parfait pour commencer, car souvent les filles qui veulent faire du football vont souvent être plus bâties, plus costaudes que n’importe qu’elle autre gars qui ferait partie de l’équipe.»

Ces quelques questions ont démontré l’importance de l’esprit d’équipe pour réussir à bâtir une équipe solide et victorieuse. Les coachs ont su démontrer avec passion toute l’ouverture d’esprit et le côté amical et familial qui règne au sein des équipes. Ils ont su démontrer que ce sport est ouvert à tous ceux qui veulent y mettre du cœur et de la volonté.