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Histoire à relais (partie 1): LES PEI… INFECTÉS ?

Célia Van Hiel 

18 octobre 2025. Les élèves du PEI, après avoir étudié de nombreuses heures pour leur examen d’espagnol, se retrouvent le cerveau grillé et semblent souffrir de symptômes étranges. Leur seul but apparent : poursuivre et punir les élèves aux mauvais comportement. Leur cible: des PMP.

Victoria écoute la radio. Les gens racontent l’événement qui se passe à De Rochebelle il y a deux semaines. « Ils croient tout savoir », pense Victoria. En étant l’une des rares survivantes de son pavillon, elle connaît le vrai déroulement du massacre du 18 octobre. Toutes les nuits depuis ce jour, elle fait des cauchemars de la disparition de ses amis, absents depuis cette nuit-là, de la transformation soudaine des PEI et de la façon dont ils ne l’ont pas vue venir. Victoria se sent souvent coupable d’être encore en santé, contrairement à tous ses amis ; ils méritent tout autant qu’elle d’être là aujourd’hui. Mais dans quel état sont-ils? Les souvenirs de cette journée étrange sont encore très clairs et frais dans son esprit, presque comme si elle y était encore…

Ce jour-là…

La cloche retentit, le bruit répétitif leur rappelant qu’ils doivent être en cours dans cinq minutes. Des bruits de pas approchent, plus forts que les pas confiants des professeurs, plus bruyants aussi. Une émeute d’élèves se montre par les fenêtres situées là où Victoria et ses amis se rendent pour leur cours d’espagnol. On les voit à peine, mais assez pour se rendre compte qu’ils ne sont pas dans leur état normal, plus… affamés, peut-être ? Ils se dirigent tous vers le même endroit, le PJR. Victoria, malgré les conseils de ses amis qui lui disent que la cloche va sonner d’une minute à l’autre, marche rapidement pour atteindre la porte 7 et mieux les apercevoir. « Ils ne vont rien me faire, » pense Victoria, « j’en suis sûre. »

Elle s’approche un peu, pas trop. Juste assez pour apercevoir les PEI. Ce qu’elle voit lui semble invraisemblable. Pourquoi est-ce qu’ils agissent comme ça et surtout pourquoi n’arrivent-ils pas à ouvrir la porte? C’est pourtant si simple. Quand enfin un des élèves détraqués réussit à ouvrir la porte de notre pavillon, tous se précipitent vers l’intérieur et accourent vers les premiers élèves qu’ils voient. Heureusement que Victoria ne s’est pas montrée, car elle aurait fini transformée en ce qui semble être des zombies. Elle décide d’aller avertir ses compagnons au lieu d’aller se cacher. La jeune femme arrive vers ses amis une ou peut-être deux minutes plus tard. En tout cas, elle est essoufflée et en panique totale. Ce qu’elle voit dans la classe n’est rien d’autre qu’une bande d’élèves possiblement infectés. Et malheureusement, elle arrive à reconnaître ses amis dans cet attroupement. 

Quelques heures plus tard, dans les toilettes du PMV

Victoria est bien cachée, elle en est certaine. Cependant, ça n’empêche pas le sentiment d’angoisse qui grandit chaque seconde et menace de revenir sous forme liquide qui pourrait éventuellement ressortir par sa bouche et avertir de sa présence, ce qu’elle ne veut surtout pas. Elle regarde partout avec l’espoir de trouver une possible sortie, un peu difficile vu la position dans laquelle elle s’est mise. Vic regarde au plafond, sur les murs. Même si ça n’a pas de sens, elle le fait quand même. La fenêtre semble la plus simple et sûre des issues. Il y a un seul problème: elle n’est pas certaine de passer à travers. Mais elle essaye quand même et, par on ne sait quel miracle, Victoria arrive à se retrouver dehors. Sprinter devient sa seule chance de survie et même si toutes ses forces l’ont quittée à cause de cette satanée peur, elle court jusqu’à chez elle, car, heureusement, elle n’habite qu’à quinze minutes de l’école. D’ailleurs, l’école pourra-t-elle rester ouverte avec tous ces événements?

Chez elle, ce soir-là…

La police lui répond et tous les mots qu’elle essaye de cracher se mélangent et forment des phrases incompréhensibles. On lui dit qu’un scientifique expert en épidémiologie est en route pour un interrogatoire. La boule au ventre, elle recommence à respirer et s’en sort mieux. Victoria espère qu’au moins, ils vont la croire et pourront régler cette situation. 

Les appels de sa mère la sortent de ses pensées et ses souvenirs et Vic revient à elle, il est l’heure d’aller manger. 

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BIBLIOGRAPHIE

Source de la photo libre d’utilisation liée à l’article: Photo de Caio sur Pexels – https://www.pexels.com/fr-fr/photo/livre-ouvert-sur-la-photographie-de-mise-au-point-selective-de-surface-blanche-46274/

Un droit incontestable

Laurie-Anne Ferland

Le droit de vote qu’on voit accordé aux femmes est à la base d’une succession de manifestations et de revendications de la part des suffragettes et de la dirigeante, donc toutes les femmes de notre temps sont redevables à Emmeline Pankhurst. C’est une femme marquante, certes, mais aussi en grande partie une militante fondamentalement féministe et avant-gardiste.  

Une histoire surprenante

Emmeline est issue d’une mère et d’un père militants impliqués dans la politique, son éducation est, à mon avis, à la base de toutes ses prouesses. À l’âge de 14 ans, en 1872, la future dirigeante des suffragettes assiste à sa première réunion pour le droit de vote des femmes avec sa mère : ce droit ainsi que l’indépendance ont donc toujours été convoités. Elle a également participé à une kermesse associée à une collecte d’argent visant à aider les esclaves noirs nouvellement émancipés après la guerre de Sécession.

 «Notre principe a toujours été d’être patiente, de faire preuve de retenue, de montrer à nos soi-disant supérieurs que nous ne sommes pas hystériques, de ne pas utiliser la violence, mais plutôt de nous offrir à la violence des autres. Nous sommes ici, non pas parce que nous sommes hors la loi, mais nous sommes ici pour devenir des législateurs».

Cet extrait des propos d’Emmeline est un aperçu évident de sa philosophie et de ses futurs projets pour le droit des femmes à ce moment-là. Comme elle le laisse entendre dans cette phrase, par le fait de devenir des législateurs (en d’autres mots; faire les lois), elle se battait pour que les femmes, qui se faisaient asservir et imposer une dépendance aux hommes dans la société, et dont on jugeait la crédibilité selon le sexe, soient enfin libres.

Droit de vote au Québec

Le droit de vote pour le sexe féminin fut accordé en 1791 après l’Acte constitutionnel, mais uniquement si cette dernière possédait une propriété ou une terre à son nom, était britannique et avait 21 ans ou plus. À cette époque, toutes ces conditions étaient très rares, voire impossibles à atteindre, à moins d’être veuve. Par la suite, le droit de vote a été aboli en 1849 par le parti réformiste, puis rediscuté. En bref, ce droit a connu plusieurs reculs et quelques avancées à force de se battre et aujourd’hui, il ne devrait jamais être remis en question. 

Dans notre génération

Même si aujourd’hui le droit de vote est accordé aux femmes, cela ne veut pas dire que le monde n’a plus besoin de féministes dévouées pour défendre leurs droits. De nos jours, il existe encore des inégalités entre les deux sexes qui valent la peine d’être défendues. Le droit des femmes est un pouvoir à entretenir, en d’autres mots, il faut continuer à préserver et améliorer la justice, car après tout, un des points communs entre les femmes et les hommes, c’est que nous sommes tous deux humains et égaux. 

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2FDroit_de_vote_des_femmes&psig=AOvVaw0FRx1nYkKJzS2s6kAyw0x-&ust=1733074580623000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBQQjRxqFwoTCNjqvbrMhIoDFQAAAAAdAAAAABAI

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BIBLIOGRAPHIE

https://www.youtube.com/watch?v=vnm9Zb0iRDg citation entre 10 minutes 37 à 10 minutes 58

https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmeline_Pankhurst

https://fr.wikipedia.org/wiki/Droit_de_vote_des_femmes_au_Qu%C3%A9bec#:~:text=Au%20Qu%C3%A9bec%2C%20le%20droit%20de,exprimer%20lors%20des%20%C3%A9lections%20qu%C3%A9b%C3%A9coises.

https://www.electionsquebec.qc.ca/comprendre/comprendre-le-vote/histoire-du-droit-de-vote-et-deligibilite-des-femmes-au-quebec

DE ROCHEBELLE AU FIL DES ANNÉES

Marianne Paradis

Depuis son ouverture, il y a près de soixante-dix ans, ce qui s’appelle aujourd’hui l’école De Rochebelle a vécu de nombreuses transformations.

L’École supérieure de Sainte-Foy

Dans les années cinquante, dans la petite municipalité de Sainte-Foy, on retrouve au total sept écoles, dont l’École supérieure Notre-Dame de Sainte-Foy sur la route de l’Église. Cette école, qui accueille sans frais environ 350 jeunes garçons et jeunes filles pour la première fois en 1955, deviendra plus tard l’école secondaire De Rochebelle. À cette époque, l’établissement est sous la supervision des Sœurs du Bon-Pasteur. Vous reconnaissez peut-être dans cette image, publiée en 1956, le bâtiment qui abrite maintenant le centre d’éducation des adultes Le Phénix.

Photo publiée le 27 mai 1956 dans le journal Le Soleil.

À l’École supérieure, les élèves suivent des cours d’anglais, de français, de sciences, d’enseignement ménager, de culture physique et de travaux manuels. Ces cours sont dispensés par des professeurs laïcs ou religieux. L’école est équipée de matériel spécialisé, incluant des laboratoires de chimie et de physique ainsi qu’un laboratoire d’enseignement ménager.

Photo publiée le 27 mai 1956 dans le journal Le Soleil.

En 1955, l’École supérieure de Sainte-Foy fait construire une résidence destinée à héberger le personnel enseignant religieux. Ce bâtiment existe encore aujourd’hui; il se situe près de l’école, sur la route de l’Église. Il joue toujours un rôle religieux, mais n’est plus lié à l’école.

Le Carrefour jeunesse des Frères des Écoles Chrétiennes. Ville de Québec, Patri-Arch, 2019.

Construction des pavillons actuels

Le pavillon Félix-Leclerc en 1957.

Les pavillons qui forment aujourd’hui l’école secondaire De Rochebelle ont été construits au fil des années pour répondre aux besoins grandissants de l’école.

En 1957, le premier bâtiment construit est le pavillon Félix-Leclerc (PFL), nommé en l’honneur du célèbre auteur-compositeur-interprète québécois, qui accueille les élèves de première et de deuxième secondaire du PEI. Fait amusant sur le PFL :avant les travaux qui ont été mis en marche l’année passée, le sous-sol du pavillon était occupé par les cadets de Rochebelle, qui avaient notamment un centre de tir à cet endroit.

Construit en 1958, le pavillon Jacques-Rousseau (PJR) est nommé en l’honneur d’un botaniste et ethnologue québécois, décédé en 1970. Il accueille les élèves de troisième secondaire ainsi que les élèves de francisation. Fait amusant sur le PJR : il y a déjà eu une bibliothèque dans le PJR, dans le corridor à côté de la salle Simonne-Monet-Chartrand.

Le pavillon Gilles-Vigneault (PGV), construit dans les années 1960, accueille pour sa part les élèves de première et de deuxième secondaire du PMP. Gilles Vigneault est un chanteur québécois originaire de Natashquan. Fait amusant sur le PGV :jusqu’à l’inauguration du complexe sportif en 2017, le gymnase du PGV servait de palestre!

Construit en 1962, le pavillon Marie-Victorin, en l’honneur du botaniste québécois, héberge les élèves de quatrième et cinquième secondaire. Fait amusant sur le PMV : dans ce qui est actuellement la salle des enseignants (au bout du corridor, sur deux étages), se trouvaient auparavant des dortoirs pour les religieux du PMV. Lorsque les religieux ont quitté l’école, ces locaux ont été transformés en classes d’économie familiale, avant de devenir la salle des enseignants que nous connaissons aujourd’hui.

Vue aérienne de l’école en 1966. On y voit, de gauche à droite, le PMV, le PFL, le PJR et le PGV.

École secondaire Le Campus

À partir des années 1970, l’école adopte le nom de École secondaire Le Campus (ou Campus 1). Il s’agit maintenant d’une polyvalente, où les élèves des programmes techniques spécialisés côtoient ceux des cours généraux secondaires. Des futurs comptables, informaticiens, secrétaires, auxiliaires du commerce, réceptionnistes, arpenteurs, téléphonistes, etc., étudient dans ce qui est maintenant le centre de formation Marie-Rollet, mais qui s’appelait à l’époque le Pavillon technique.

Cours de topographie-arpentage dans les années 1980 au Campus 1.

Cours de coiffure dans les années 1980 au Campus 1.

Cours d’éducation physique dans les années 1980 au Campus 1.

Célébrations d’Halloween dans les années 1980 à l’Agora du PMV

Enseignants du pavillon Félix-Leclerc en juin 1981.

Enseignants du pavillon Marie-Victorin au bal des finissants de 1982.

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Merci à M. Mark Leblanc pour son temps précieux et sa contribution à cet article.

Merci également à la bibliothèque de Rochebelle de m’avoir laissée consulter ses archives des albums de finissants.

El Dia de los Muertos

Grace Bilounga Fotso Yeleen

El Dia de los Muertos, c’est-à-dire le Jour des morts est une fête traditionnelle mexicaine. Celle-ci est célébrée le 1er et le 2 novembre. El Dia de los Muertos est une journée dédiée à la commémoration des défunts ainsi que des êtres chers qui ont rejoint le monde des esprits. Cette journée est un événement très festif et joyeux. En plus d’être à la fois un événement spirituel, elle incarne une célébration unique de la vie et la mort.

Origine

El Dia de los Muertos provient des anciennes civilisations mésoaméricaines dont les Aztèques, les Mayas et d’autres cultures précolombiennes. Les Aztèques qui sont de l’influence précolombienne croyaient que la mort n’était pas une fin, mais plutôt une transition vers un autre monde. Ils honoraient leurs ancêtres en leur offrant des offrandes afin d’assurer leur bonheur dans l’au-delà. L’arrivée des Espagnols au XVIe siècle a permis d’intégrer des éléments de la célébration chrétienne de la Toussaint et de la fête des Morts dans les traditions autochtones. Au fil du temps , la Dia de los Muertos a continué d’être célébrée dans de nombreuses régions du Mexique et d’Amérique latine. Au XXIe siècle, El Dia de los Muertos est devenu une célébration reconnue internationalement, symbolisant une fusion riche entre les traditions autochtones et les influences européennes.

Dates de la célébration

1er novembre ( Dia de los Angelitos ) journée à la mémoire des enfants décédés

2 novembre ( Dia de los Muertos )  journée à la mémoire des adultes décédés

Importance de la journée

C’est une occasion pour les familles de se rassembler , de partager des souvenirs  et de souligner l’importance de la mémoire collective ainsi que l’héritage familial.

Symboles et Décorations

Lors de cette journée, on retrouve notamment des calaveras, c’est-à-dire des crânes décorés de couleurs vives qui sont faits de sucre ou de céramique et qui représentent la vie et la mort. On retrouve également des squelettes et des marigolds qui sont des fleurs utilisées pour leurs couleurs vives et leur odeur. Les Marigolds sont réputés pour attirer les âmes.

Les Défilés et célébrations

Dans de nombreuses régions du Mexique et plusieurs autres pays d’Amérique latine, des défilés ont lieu, avec des personnes déguisées en squelettes. Les gens portent des maquillages et des costumes qui rappellent les défunts, c’est une manière de célébrer la mémoire des proches et symbolise également que la mort n’est pas à craindre, mais à accepter.

Conclusion

 En conclusion, El Dia de Los Muertos est une véritable célébration de la vie, des souvenirs, ainsi que les moments partagés avec nos proches disparus. Ce moment est célébré à travers plusieurs aspects comme les autels, les défilés, les repas et les chants. El Dia de Los Muertos nous rappelle que les morts vivent dans nos cœurs et que la mort n’est pas un moment triste, mais plutôt un cycle naturel de la vie.

Portrait de cinq femmes marquantes 

Myriam Lévesque

Le 8 mars représente une journée importante pour de nombreuses personnes à travers le monde, par la commémoration des luttes féministes, de ses triomphes et de ses avancées. Bon nombre de femmes ont marqué positivement notre société d’aujourd’hui, et ce, dans plusieurs domaines tels que la littérature, la politique, la philanthropie, le sport professionnel et l’environnement. Voici donc le portrait de cinq femmes marquantes, dont quelques figures plus méconnues. 

Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir est une philosophe, essayiste et romancière française. Connue de nom par plusieurs, elle est à l’origine du mouvement féministe et de ses avancées obtenues dans les années 1970. Ses nombreuses œuvres, dont certaines autobiographiques, révolutionnent la pensée de l’époque, bien que quelques-uns soient choqués par les idées nouvelles évoquées dans ses publications. La popularité de Beauvoir est principalement due à son ouvrage intitulé Le deuxième sexe, paru en 1949. Cet essai décrit longuement la pensée philosophique de Beauvoir par la théorie féministe qui y est ancrée. De nos jours, de nombreuses femmes consultent cet ouvrage, puisqu’il constitue la référence même de la naissance du mouvement féministe. Au-delà de ses écrits, Simone de Beauvoir influence la France par son militantisme pour la légalisation de l’avortement. En 1971, avec l’aide de Gisèle Halimi, militante féministe, Simone de Beauvoir coécrit le Manifeste des 343, révélant l’avortement clandestin de 343 femmes ayant accepté de signer la pétition et par conséquent, de dévoiler leur avortement clandestin. De plus, l’essayiste française, par sa relation avec le philosophe Jean-Paul Sartre, marque la société. Son refus de se marier, son polyamour révélé au grand jour, de même que l’importance accordée à son indépendance face à ses relations amoureuses marquent les esprits de l’époque.

Djamila Bouhired

Encore aujourd’hui, Djamila Bouhire est acclamée par de nombreuses personnes pour la lutte qu’elle a menée pour l’indépendance de l’Algérie. À l’âge de 19 ans, elle rejoint le FLN, soit le Front de libération national, travaillant activement à l’obtention de l’autodétermination de l’Algérie. Assez rapidement, Bouhired monte les échelons et recrute des femmes pour rejoindre l’association. Dans le cadre de son travail, elle devient même l’assistante personnelle du chef de la Zone autonome d’Alger, Yacef Saadi. Une fois âgée de 21 ans, Djamila Bouhired est détenue par les forces policières parce qu’elle était porteuse de documents prouvant son appartenance au FLN. Cette arrestation est le début, pour la militante, de traitements violents et abusifs de la part des services spéciaux. Torturée de manière régulière, elle est finalement condamnée à mort pour sa contribution aux conflits violents lors de la guerre d’indépendance. Djamila Bouhired réagit à l’annonce de sa peine par un rire irrécusable. Son avocat, Jacques Vergès, est à l’origine de la publication du manifeste Pour Djamila Bouhired, suscitant une importante médiatisation mondiale. En 1962, la militante est acquittée des charges retenues contre elle et est libérée. 

Simone Biles

Simones Biles est une gymnaste artistique américaine ayant gagné de nombreuses médailles aux Jeux olympiques et ayant triomphé aux championnats mondiaux dans cette discipline. Grandement aimée pour sa transparence face à la priorisation de sa santé mentale, Biles est une des meilleures gymnastes reconnues à ce jour. À cet effet, l’athlète est à l’origine de nouveaux mouvements de gymnastique nommés à son nom. L’un d’entre eux, le Triple-Double, a notamment mené à la création d’un niveau de difficulté supérieur, soit le niveau J, par la Fédération internationale de gymnastique. En plus de son talent naturel, la gymnaste milite contre les inégalités sociales et les abus existant dans le sport professionnel. En 2018, suivant le mouvement #metoo, Simone Biles révèle avoir été victime d’abus sexuels par le médecin Larry Nassar, employé par l’équipe de gymnastique américaine. Aujourd’hui, Biles, qui fait la promotion de la compagnie Athleta, qui développe des vêtements de sport pour les jeunes femmes, est une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes filles. La jeune athlète encourage également le financement de programmes destinés à faire vivre des expériences sportives aux filles, en plus de les encourager à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés.

Rachel Carson

Rachel Carson est une militante écologiste, biologiste et écrivaine du 20e siècle. Cette dernière réussit à changer les mentalités de manière significative en ce qui a trait à l’environnement. La publication de livres et de brochures entraîne notamment l’interdiction d’utiliser du dichlorodiphényltrichloréthane (DDT), un polluant chimique dont la pulvérisation accroît de manière considérable les risques de développer des problèmes liés au système nerveux. Le mouvement environnemental créé par Rachel Carson amène également la création d’une agence américaine primordiale pour la protection de l’environnement: la US Environmental Protection Agency (EPA). Malgré la désinformation entourant Rachel Carson (on la traite de « femme hystérique » et de communiste), elle parvient tout de même à dévoiler ses recherches au grand public et à semer la méfiance quamt à l’utilisation intensifiée des pesticides. De plus, ses œuvres telles que Under the Sea-Wind, The Edge of the Sea et Silent Spring informent grandement la population sur la biologie, tout en étant divertissant grâce à sa belle plume. Ses ouvrages permettent aussi d’entamer une réflexion mondiale face au droit que possèdent les humains de dégrader des habitats naturels et des écosystèmes au profit du rendement alimentaire et des profits économiques.

Malala Yousafzai

Malala Yousafzai, aussi connue sous le nom de Malala, est une militante pakistanaise luttant pour le droit des jeunes filles à l’éducation. Dès son jeune âge, Malala Yousafzai est témoin de l’emprise des talibans sur sa ville natale, Mingora. Cette dernière continue tout de même sa lutte pour assurer l’éducation des jeunes filles de sa ville, notamment avec l’aide de son père. Par le biais d’un blogue, Malala exprime son désir profond de rendre l’éducation égalitaire sous un pseudonyme, mais malheureusement, son identité est rapidement révélée au grand jour. Les talibans, choqués par les propos de la jeune activiste, la menacent de mort. Ne croyant pas que le groupe irait de l’avant avec la menace d’assassiner une enfant, la famille Yousafzai demeure au Pakistan. Quelques mois plus tard, Malala reçoit une balle au visage lors de son retour en autobus de l’école. Le tireur était un membre du groupe des talibans s’opposant aux discours et aux idées évoquées par Malala Yousafzai. Depuis cet incident tragique, Malala vit en Angleterre avec sa famille pour sa propre sécurité. Encore aujourd’hui, elle continue sa lutte pour le droit à l’éducation des jeunes filles par un organisme à but non lucratif nommé Malala Fund. Ce dernier vise à ce que toutes les jeunes filles de la planète reçoivent une éducation minimale de douze ans. Malala Yousafzai reçoit d’ailleurs le Prix Nobel de la paix en 2014. Jusqu’à ce jour, elle demeure la plus jeune détentrice de ce prix.

BIBLIOGRAPHIE

LAPOINTE, Jean-Sébastien. Simone de Beauvoir, philosophe

https://pressbooks.pub/femmessavantes2/chapter/simone-de-beauvoir-philosophe-1908-1986/, page consultée le 19 février 2024.

LEAR, Linda. The Life and Legacy of Rachel Carson,

https://www.rachelcarson.org/, page consultée le 1er décembre 2023.

LMU. Rachel Carson Biography

https://www.carsoncenter.uni-muenchen.de/about_rcc/archive/mission/rachel_carsonbio/index.html, page consultée le 25 février 2024.

MICHALS, Debra. Rachel Carson

https://www.womenshistory.org/education-resources/biographies/rachel-carson, page consultée le 25 février 2024.

PICCOTTI, Tyler. Malala Yousafzai (29 novembre 2023),

https://www.biography.com/activists/malala-yousafzai, page consultée le 25 février 2024.

RENARD, Camille. Djamila Bouhired, l’icône des révoltes algériennes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/djamila-bouhired-l-icone-des-revoltes-algeriennes-3965483, page consultée le 19 février 2024.

WENGENMEIR, Martina. Exceptional gymnast Simone Biles: Six reasons that make 

her a role model, https://www.ispo.com/en/people/gymnast-simone-biles-these-6-reasons-make-her-role-model, page consultée le 25 février 2024.

ICONOGRAPHIE

https://www.laphamsquarterly.org/contributors/beauvoir

https://www.jadaliyya.com/Details/27072

https://www.biography.com/athletes/simone-biles

https://www.theatlantic.com/author/rachel-l-carson

https://www.britannica.com/biography/Richard-Holbrooke

Olympe de Gouges, une femme méconnue et néanmoins fascinante

Rose-Marie Cantin

Les femmes mènent une lutte pour l’égalité des sexes depuis plusieurs siècles. Une figure symbolique, mais méconnue de cette lutte se nomme Olympe de Gouges. En 1791, elle publia pour la première fois la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Femme politique et de lettres, elle mourut guillotinée le 3 novembre 1793, et fut la première à dire que si la femme pouvait monter à l’échafaud, elle devrait également avoir le droit de monter à la tribune. 

Olympe de Gouges naît le 7 mai 1748, à Montauban, une ville du sud de la France. Elle est le fruit d’un adultère : sa mère n’étant pas mariée à son père, mais à un autre homme. Elle est élevée sans grande éducation et mariée de force à 17 ans à un homme de trente ans son aîné. À 18 ans, son fils naît, puis son mari meurt et elle s’enfuit à Paris avec son fils. Là-bas, elle devient courtisane et fréquente la haute société, puis s’invite dans les salons littéraires pour compléter sa pauvre éducation. C’est à ce moment qu’elle commence à écrire. Dans les textes qu’elle a produits, on retrouve des pièces de théâtre dénonçant l’esclavage ainsi que sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne publiée en 1791 est très similaire à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen publiée en 1789, car elle a été calquée sur cette dernière. Olympe de Gouges a rédigé cette déclaration à l’intention de Marie-Antoinette, la reine de France de l’époque, voulant la convaincre de joindre le combat des femmes pour l’égalité. Malheureusement, au moment de sa publication, sa Déclaration n’obtient que du sarcasme. 

La raison pour laquelle la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est si importante, mais surtout révolutionnaire, c’est parce qu’il s’agit de l’un des premiers documents qui réclame l’égalité des sexes à une époque où les femmes s’occupaient de la maisonnée et étaient considérées, par la loi, au même niveau que les esclaves, les fous et les enfants. Elles devaient toujours être sous la responsabilité d’un homme, que ce soit leur mari ou leur père. Olympe de Gouges est donc révolutionnaire de proposer un traitement égal des sexes.

La publication de sa Déclaration se fait durant la Révolution française, une décennie trouble pour la France. Olympe de Gouges sera guillotinée en 1793, au milieu de cette période instable et laissera comme derniers mots: « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort. » Elle est guillotinée pour trahison, car elle est contre-révolutionnaire et prend le côté du roi. Ses idées dérangent également les hommes politiques de l’époque.

De nos jours, en l’honneur de l’une des premières féministes, des rues, des parcs, des bâtiments publics et des établissements scolaires portent son nom. Son buste est abrité dans le Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française et, en 2014, Google a créé un Doodle en son honneur.

Olympe de Gouges fut donc une femme révolutionnaire, qui vécut une vie mouvementée, et qui continua de se battre pour ses idées jusqu’à sa mort.

BIBLIOGRAPHIE

KARTABLE. Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, http s://www.kartable.fr/ressources/francais/cours/declaration-des-droits-de-la-femme-et-de-la-citoyenne-dolympe-de-gouges/62199, page consultée le 22 février 2024

LUMNI. Olympe de Gouges, femme des Lumières, (28 avril 2023),https://www.lumni.fr/articl e/olympe-de-gouges-femme-des-lumieres, page consultée le 22 février 2024

PHILOSOPHIE MAGAZINE. Olympe de Gouges: Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, (15 juin 2023), https://www.philomag.com/articles/olympe-de-gouges-declarati on-des-droits-de-la-femme-et-de-la-citoyenne, page consultée le 22 février 2024

WIKIPEDIA. Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, (18 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_la_femme_et_de_la_citoyenne#:~:text=La%20D%C3%A9claration%20des%20droits%20de,r%C3%A9dig%C3%A9%20le%2014%20septembre%201791%20, page consultée le 22 février 2024

WIKIPEDIA. Déclaration de l’homme et du citoyen de 1789, (12 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l%27homme_et_du_citoyen_de_1789, page consultée le 22 février 2024

WKIPEDIA. Olympe de Gouges, (19 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympe_de_ Gouges, page consultée le 22 février 2024

WIKIPEDIA. Révolution française, (15 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3% A9volution_fran%C3%A7aise, page consultée le 22 février 2024

Source de l’image

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fen.wikipedia.org%2Fwiki%2FOlympe_de_Gouges&psig=AOvVaw3yaWOUak6tGyVlMg1l43oo&ust=1709085634049000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBIQjRxqFwoTCLiy5qK2yoQDFQAAAAAdAAAAABAE

L’apparition

Rose-Marie Cantin 

Le 1er décembre, jour final de la semaine d’école, lorsque les élèves et les enseignants arrivèrent à l’école au matin, une chose était apparue. Elle était apparue plus précisément au milieu de la scène de l’Agora du PMV. Qui l’avait placée ainsi? La question courait sur toutes les lèvres, autant celles des élèves que celles des enseignants. Les rumeurs couraient plus vite encore qu’un cheval de compétition. C’était assurément un concierge, disait l’un, mais non, un professeur de sciences qui s’emmerde, disait l’autre. Une chose était certaine, l’apparition n’avait pas sa place dans l’agora et fut immédiatement emmenée au secrétariat du PMV.  

Tout le monde pensait l’incident clos, il devait l’être, la chose avait été soustraite à la vue de tous. L’événement intéressant de la journée était fini. 

Le 2 décembre, un samedi, les élèves et les professeurs avaient tous oublié l’incident de la veille, en s’abandonnant à la fin de semaine. Une fin de semaine de correction pour certains, de travail pour d’autres ou encore de relaxation pour les plus chanceux ou procrastinateurs. Sans que la moindre âme qui vive ne le sache, une deuxième chose était apparue. Elle était différente de la première certes, mais n’importe qui doté de vision aurait pu faire le lien entre les deux. Toutefois, comme personne n’était venu à l’école, la deuxième chose resta au centre de l’estrade de l’Agora jusqu’au lendemain matin. 

Le dimanche 3 décembre, une troisième chose apparut. Comme la deuxième chose était restée en place au centre de l’estrade, la troisième chose n’eut d’autre choix que de se placer à sa droite.  

Le lundi 4 décembre, élèves et professeurs passaient les portes de Rochebelle dans une mécanique bien rodée depuis le début de l’année pour commencer une autre semaine de torture. Une quatrième chose était apparue, cette fois-ci à la gauche de la deuxième, suggérant qu’elle soit arrivée en troisième place sur ce podium. L’incident du vendredi, oublié au cours des deux derniers jours de congé, refit surface avec la force d’un volcan. Les rumeurs, qui couraient auparavant avec la vitesse d’un cheval, allaient maintenant à une vitesse comparable à celle des vents d’un ouragan de force 5. Tous doutaient, se suspectaient. Même les moyennes des examens de ce lundi se révélèrent basses. Soudain, dans l’Agora, où on avait enlevé les trois plus récentes choses, un élève prononça une phrase qui changea tout : « Eh bien, c’est p’t’être un genre de calendrier de l’Avent. T’sais, on est en décembre et y’a eu une chose pour chaque jour à date. » Dès que le dernier mot franchit la barrière de ses lèvres, tout le monde adopta l’idée. Un calendrier de l’Avent, bien sûr! Pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt? Dès la fin du midi, la nouvelle avait voyagé jusqu’aux confins de l’école et même jusqu’au PMR. Par contre, même si ce fait était établi, le mystère restait entier. Qui? Pourquoi? Comment? Tous attendaient le lendemain avec impatience.

Source de l’image liée à l’article: Photo de Blaz Photo sur Unsplash

Le 11 septembre 2001: continuer d’avancer

Léa Gillon

Ce jour où des milliers de personnes perdirent la vie marqua les esprits, alourdit les cœurs et détruisit les âmes. Le monde devra se relever de cette perte, continuer d’avancer pour ne pas que se répète le passé.

Ces attentats furent orchestrés par le réseau terroriste islamiste connu sous le nom d’Al-Qaïda, dirigée à l’époque par Oussama Ben Laden. Ce jour-là, dix-neuf pirates de l’air décidèrent de commettre l’irréparable, de bafouer tout principe d’humanité. Quatre avions s’envolèrent ayant des cibles prédéterminées, soit : les tours jumelles du World Trade Center ainsi que le Pentagone. Bien que le quatrième avion n’ait pas atteint son but, tout porte à croire que le Capitole ou encore la Maison-Blanche étaient visés.

La tour Nord du World Trade Center fut la première touchée à 8h46. Quelques minutes plus tard, la tour Sud fut frappée. Le président George W. Bush se trouvait alors en Floride où il lisait un livre aux enfants, profitant inconsciemment de ces quelques dernières minutes d’insouciance. Il fut informé dans les instants suivant les attaques. Le vol 77 fonça dans l’un des côtés du Pentagone une trentaine de minutes plus tard. À 9h59, la tour Sud s’effondra, suivie de la tour Nord 29 minutes plus tard. Le vol 73, soit le quatrième avion, s’écrasa loin de la civilisation grâce aux braves passagers qui ont repris les commandes de l’avion pour le dévier de sa trajectoire et ainsi sauver d’innombrables vies. Ces héros ne purent survivre à l’impact de l’avion se heurtant durement au sol.

Les médias couvrirent l’évènement dès les premières minutes. Tous furent informés et tous se souviennent de ce jour. Le monde était sous le choc. Des familles déchirées à jamais, les sourires disparus, changés en larmes. Les sanglots se mêlent aux cris de désespoir, des gens tués par la fumée des débris aux allures sombres. Les habitants du monde entier étaient révoltés, emportés par la frénésie.

Pour honorer les victimes, un mémorial ainsi qu’un musée furent érigés. Le musée se situe à proximité du mémorial, il relate  la tragédie qui a bouleversé et changé la face des États-Unis d’Amérique. Le mémorial représente deux bassins placés à l’endroit où trônaient jadis les tours jumelles. Le nom des victimes y sont gravés. L’eau qui s’y écoule perpétuellement signifie que malgré le temps qui défile, jamais les Américains n’oublieront ceux qui sont partis trop tôt.

BIBLIOGRAPHIE

WIKIPÉDIA,. Attentats du 11 septembre 2001,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_du_11_septembre_2001, page consultée le 9 mai 2023.

WIKIPÉDIA. Mémorial du 11 septembre,

Mémorial du 11 Septembre — Wikipédia (wikipedia.org), page consultée le 9 mai 2023.

GOBEIL, Mathieu. 11 septembre 2001: fil des événements.(4 septembre 2021),

 11 septembre 2001 : revivez le fil des événements | Radio-Canada.ca, page consultée le 9 mai 2023.

Le deuxième chapitre d’une histoire qui commence et finit par les mêmes mots.

Une histoire qui débute et finit par les mêmes mots, tel est le défi que je me suis donné, du moins si j’en suis capable.

Vous trouverez ici le deuxième chapitre de ce roman, le premier étant déjà disponible dans l’édition d’avril.

Chapitre 2

Je l’avais rencontrée en décembre. Je me rappelle de la première sortie que nous avions faite tous les deux. Nous sommes allés patiner. Ce n’était pas la première fois que nous faisions une activité ensemble, mais de cette façon là, oui.

Nous y sommes allés d’une façon… moins amicale.

Plus comme un rendez vous.

Un rendez-vous amoureux.

Nous étions deux personnes qui aimaient prendre notre temps, mais la connexion entre nous était évidente.

Nous avons patiné main dans la main pendant quelques heures jusqu’à en avoir les orteils gelés. Je lui avais acheté un chocolat chaud pour qu’on se réchauffe. Après seulement quelques heures passées avec lui, je lui avais confié mes problèmes d’anxiété. Il m’avait rassuré, en me disant qu’il m’aimait malgré tout et qu’il était là pour moi, qu’il ne m’abandonnera jamais.

Techniquement, a t il tenu sa promesse?

Je ne le sais pas moi même.

Mais je ne peux pas lui en vouloir évidemment.

Je me sentais si bien avec lui.

Jamais je ne m’étais senti ainsi auparavant

Notre relation était si saine. Peut-être trop même.

***

Cela faisait déjà presque un an que nous nous fréquentions.

C’était le retour de ma saison préférée. C’était le 22 décembre, il me semble.

Ou le 23.

Je ne m’en souviens plus pour être honnête.

Cette fois-là nous décidions d’aller marcher dans le Vieux-Québec. Je me souviens que c’était une journée chaude d’hiver.

La température était en haut du point de congélation. Peut-être 5 ou 6° C.

Pour l’occasion je tressa mes longs cheveux bruns comme je le fais souvent.

Quoi qu’il en soit, nous nous étions donné comme point de rencontre le terminus d’Youville puisque nos deux bus s’y rendait.

Mon bus arriva environ 8 minutes après le sien. Alexis était donc déjà là lorsque je suis arrivée. Je descendis en remerciant le chauffeur et je rejoignis mon copain.

Dès que je l’aperçu je trouva qu’il avait l’air un peu perdu dans ses pensées.

«Ça va?»

lui demandais-je inquiète.

«Oui, mais j’ai l’impression qu’il fait froid non?»

Je trouva cela bizarre car moi j’avais chaud avec mon manteau d’hiver. Mais bon c’était peut-être juste son bus qui lui avait donné froid.

«J’ai apporté une veste de plus dans mon sac, on peut rentrer dans un commerce pour que tu la mette en dessous de ton manteau.»

«Oui ca serait gentil si ça ne te dérange pas.»

Évidemment que ça ne me dérangea pas.

Ça me fut même plaisir.

Pourtant, j’eu cette impression que ce n’était pas la seule chose qui clochait avec lui.

Évidemment, je me dis que ça arrivait à tout le monde des journées plus difficiles, je lui demandis donc s’il y avait d’autres choses qui le tracassait pour être sûr qu’il sente qu’il pouvait m’en parler si jamais.

«Tu es certain qu’il n’y a pas autre chose qui cloche?»

«Je me sens un peu étourdi mais ce n’est rien de grave ça m’arrive souvent ces temps-ci.»

«Aimerais-tu aller manger ou boire quelque chose?»

«Non merci, je n’ai pas faim»

«Es tu sûr? Je peux te le payer.»

Il me fit un sourire en coin.

Je sentis encore qu’il n’était pas cent pour cent correct mais à ce moment, je me donna pour défi de lui changer les idées.

Nous avons commencé notre marche juste après être rentrés pour se réchauffer.

Il ne venait pas souvent au vieux-Québec donc nous commencions par aller au château frontenac. Nous avions même essayé les grandes glissades!

J’avais oublié l’incident survenu quelques minutes plus tôt et je profita du moment. Après environ une heure de marche je rentra dans la bâtisse pour me chercher un starbucks. Comme à mon habitude, je lui en proposa un, mais a ma grande surprise, il refusa. Alexis était le genre de personne à ne jamais refuser une Starbucks.

Un peu comme moi en fait.

Je sentis qu’il en voulait un mais qu’il s’en empêchait.

«Ça me fait plaisir de t’en acheter un Alex.»

Je lui souris

«Non merci, j’apprécie l’intention mais je n’en ai pas très envie.

Encore à ce jour je ne sais pas si j’ai halluciné cette journée là, mais on aurait dit qu’il avait presque les larmes au yeux.

Je me suis dit que j’avais assez insisté pour cette journée-là et qu’il m’en parlerait s’il me souhaitais.

J’aurais peut-être dû insister finalement…

MUSÉE DE LA CIVILISATION

Marianne Paradis

Depuis son inauguration en 1988, le Musée de la civilisation fait partie intégrante du paysage du Vieux-Québec. Son architecture unique et audacieuse, tout comme sa grande pertinence historique, font du Musée un édifice à ne pas manquer.

Connu pour son « approche muséologique dynamique1 » et pour ses expositions avant-gardistes et novatrices centrées sur l’être humain, le Musée de la civilisation est l’une des principales attractions à Québec. L’un des aspects particuliers du Musée est sans contredit son architecture, qui se fond naturellement dans le vieux quartier.

SA CRÉATION

En 1980, un concours d’architecture est lancé pour le futur Musée de la civilisation, situé au 85 rue Dalhousie. Entre les cinq concurrents, c’est finalement le plan proposé par l’architecte Moshe Safdie qui est sélectionné. La construction commence en 1984, et le Musée ouvre officiellement ses portes le 19 octobre 1988.

BBGL /Sungur Incesulu / Moshe Safdie / Desnoyers Mercure, architectes associés (Lauréat)

L’architecture du Musée tel qu’imaginé par Safdie évoque un village d’autrefois, avec son clocher d’église et sa « place publique ». C’est pour évoquer la vie communautaire et cet endroit de rencontre de chaque village que l’architecte a conçu son bâtiment de cette manière.

Le Musée, dès sa création, cherche à se « démarquer des musées traditionnels en suivant le rythme rapide des changements et des phénomènes de civilisation.2 » C’est pourquoi le Musée présente des expositions temporaires qui changent rapidement, et sur divers sujets. Ce renouvellement rapide des expositions est le pari effectué par le directeur général de l’époque, Roland Arpin, pour que le Musée soit un endroit fréquenté et populaire.

RECONNAISSANCE

Le Musée de la civilisation a remporté de nombreux prix pour son architecture, dont le prix du Gouverneur général du Canada en 1992. Il est d’ailleurs l’un des musées les plus fréquentés au Canada, avec plus d’un demi-million de visiteurs par année. Le Musée a aussi reçu le prix d’excellence de l’Ordre des architectes du Québec.

ÉDIFICE DE LA BANQUE-DE-QUÉBEC ET MAISON GUILLAUME-ESTÈBE

Le hall principal du Musée (où se situe l’accueil et la billetterie) unit deux bâtiments historiques : l’édifice de la Banque-de-Québec et la maison Guillaume-Estèbe.

La banque de Québec est fondée en 1818, et la construction de l’édifice ci-bas est effectuée en 1861 par l’architecte Edward Staveley. L’édifice est racheté par le gouvernement du Québec peu après 1960 pour un projet qui ne se réalisera finalement jamais. Il est intégré au projet du Musée de la civilisation à la fin des années 1980.

Quant à la maison Guillaume-Estèbe, il s’agit d’une ancienne résidence urbaine bourgeoise construite vers 1752, pendant le Régime français. La commission des monuments historiques acquiert l’édifice en 1959, et la maison est réaménagée en 1987 lors de son intégration au Musée de la civilisation. Aujourd’hui, la maison Guillaume-Estèbe accueille une partie du personnel du musée et la boutique.

Édifice de la Banque-de-Québec (haut) et la maison Guillaume-Estèbe (bas)
Christian Lemire 2006, © Ministère de la Culture et des Communications

LE HALL DU MUSÉE

Des fouilles archéologiques réalisées dans la maison Guillaume-Estèbe pendant la construction du Musée de la civilisation ont révélé une barque datant du Régime français, conservée par le fait qu’elle n’était pas exposée à l’air libre. La barque est déposée, bien en vue, dans le hall du musée. D’autres vestiges de barques ont aussi été retrouvés, mais ils étaient en trop mauvais état pour être exposés.

La barque, dans le hall du Musée de la civilisation

Dans le hall d’entrée du musée, on retrouve aussi une sculpture de grande envergure, La débâcle de Astri Reusch. Cette œuvre est la gagnante d’une compétition à l’échelle du Québec réalisée en 1982, où il fallait concevoir et réaliser une sculpture sur le thème du fleuve Saint-Laurent. L’œuvre d’Astri Reusch, des grands blocs de béton armé coulé, évoque la fonte des glaces sur le fleuve au printemps.

La Débâcle (Astri Reusch, 1988), depuis la mezzanine du hall d’entrée du Musée de la civilisation (Moshe Safdie, 1988), Québec
Grégoire Breault, 2015

UN MUSÉE EN ÉVOLUTION

Le plan d’aménagement des toits du Musée
2021 © Musée de la civilisation

Depuis un projet de potager temporaire installé en 2008 à l’occasion du 400e de Québec, le Musée rêve de donner vie à une installation verte permanente. En partenariat avec Nature Québec, le projet de toit vert a finalement été mis sur pied en octobre 2021.

Lors de votre prochaine visite au Musée, montez les grands escaliers et allez voir la verdure !

NOTES DE BAS DE PAGE

1 VILLE DE QUÉBEC. Musée de la civilisation, https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/quartiers/vieux_quebec/interet/musee_de_la_civilisation.aspx, page consultée le 9 avril 2023.

2 RADIO-CANADA. Archives | Il y a 30 ans, le Musée de la civilisation transformait le Vieux-Québec (18 octobre 2018), https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1130080/musee-civilisation-quebec-architecture-moshe-safdie-archives, page consultée le 9 avril 2023.

BIBLIOGRAPHIE

CATALOGUE DES CONCOURS CANADIENS. Musée national de la Civilisation, https://www.ccc.umontreal.ca/fiche_concours.php?lang=fr&cId=32, page consultée le 9 avril 2023.

GENOIS GAGNON, Jean-Michel. La débâcle printanière selon Astri Reusch (16 mai 2013), https://www.lesoleil.com/a7a73c9aeff535a0ce1d9ac25412786a?nor=true, page consultée le 10 avril 2023.

MUSÉE DE LA CIVILISATION. À propos, https://www.mcq.org/fr/a-propos, page consultée le 9 avril 2023.

MUSÉE DE LA CIVILISATION. Le Musée se dote d’un toit vert et communautaire (28 juillet 2021), https://blogues.mcq.org/blog/2021/07/28/le-musee-se-dote-dun-toit-vert-et-communautaire/, page consultée le 11 avril 2023.

NIETS, Max. La Débâcle, Sculpture in the Musée de la Civilisation (Québec City) (12 novembre 2013), https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/d/d2/La_D%C3%A9b%C3%A2cle_article.pdf, page consultée le 10 avril 2023.

RADIO-CANADA. Archives | Il y a 30 ans, le Musée de la civilisation transformait le Vieux-Québec (18 octobre 2018), https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1130080/musee-civilisation-quebec-architecture-moshe-safdie-archives, page consultée le 9 avril 2023.

RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC. Maison Guillaume-Estèbe, https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=92646&type=bien, page consultée le 10 avril 2023.

RÉPERTOIRE DU PATRIMOINE CULTUREL DU QUÉBEC. Édifice de la Banque-de-Québec, https://www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca/rpcq/detail.do?methode=consulter&id=109940&type=bien, page consultée le 10 avril 2023.

WIKIPÉDIA. Musée de la civilisation (2 avril 2022), https://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_de_la_civilisation, page consultée le 9 avril 2023.

VILLE DE QUÉBEC. Musée de la civilisation, https://www.ville.quebec.qc.ca/citoyens/patrimoine/quartiers/vieux_quebec/interet/musee_de_la_civilisation.aspx, page consultée le 9 avril 2023.