Avant le bal et la cérémonie de fin d’études, il y a un évènement que les finissants attendent avec impatience, c’est le traditionnel déjeuner de finissants! Lors de cet événement qui a eu lieu le 4 novembre 2024, j’ai décidé de poser les questions suivantes aux finissants de la cohorte 2024-2025.
Merci à tous les finissants qui ont pris part à cet article. C’était un plaisir d’en apprendre un peu plus sur le vous du futur.
Quels sont les trois mots qui décrivent le mieux ce que tu souhaites accomplir dans les 10 prochaines années?
Personne 1 : argent, fierté et luxe
Personne 2 : amour, travail et succès
Personne 3 : joie, famille et richesse
Personne 4 : accomplissement, argent et confiance
Personne 5: travail, diplôme et joie
Personne 6 : réussite, pouvoir et argent
Personne 7 : mode, aventure et «one life»
Personne 8 : argent, amour et famille
Si tu pouvais avoir n’importe quel emploi dans le monde dans 10 ans, quel serait-il et pourquoi?
Personne 1 : femme d’affaires ou chirurgienne chirurgienne : savoir que je pourrais redonner de l’espoir aux personnes qui sont dans le besoin sera une chose qui me redonnera le sourire. Femme d’affaires : Ce serait un rêve de bâtir ma propre entreprise et gagner beaucoup d’argent.
Personne 2 : Médecin
Je suis un passionné de la médecine et j’aimerais pouvoir aider les gens dans le besoin.
Personne 3 : Avocate
Je suis passionnée par ce métier depuis des années et j’aimerais aider des innocents à obtenir justice.
Personne 4 : Ambulancier
Je veux pouvoir aider les gens et les rassurer.
Personne 5 : Dentiste
C’est mon rêve depuis toute petite.
Personne 6 : Psychologue en criminologie,
car je suis très intéressé par ce qui se passe dans la tête des criminels qui les pousse à agir.
Personne 7 : Fashion designer
Je fais déjà mes propres vêtements et je travaille actuellement dans un endroit où on fait de la couture.
Personne 8 : Fleuriste
Je suis passionné par les fleurs.
Y a-t-il des endroits que tu aimerais explorer avant de commencer ta future carrière ?
Personne 1 : Le Danemark
Personne 2 : J’aimerais faire le tour du monde.
Personne 3 : Brésil, Colombie; donc en gros, j’aimerais faire le tour de l’Amérique latine.
Personne 4 : J’aimerais faire le tour du monde afin d’apprendre toutes les différentes cultures du monde.
Personne 5 : L’Italie et l’Espagne.
Personne 6 : Je veux faire le tour du monde.
Personne 7 : D’autres pays hors de l’Amérique.
Personne 8 : Les belles plages du monde et également les endroits « relax » des forêts.
As-tu une vision précise de votre carrière future ?
Personne 1 : Oui, je veux obtenir mon diplôme en médecine et ensuite devenir chirurgienne.
Personne 2 : Oui, je veux aller à l’université, obtenir mon doctorat et par la suite devenir dentiste.
Personne 3 : Oui, j’aimerais obtenir mon diplôme du barreau et ensuite devenir avocate en droit des affaires internationales.
Personne 4 : Oui, ambulancier.
Personne 5 : Oui, après mes études et l’obtention de tous mes diplômes, j’envisage d’ouvrir une clinique de dentiste.
Personne 6 : Oui, obtenir mes diplômes et par la suite devenir psychologue en criminologie.
Personne 7 : Oui, j’aimerais être une créatrice de vêtements connue et gagner beaucoup d’argent.
Personne 8 : Non, pas pour le moment.
Je souhaite à tous les finissants de la cohorte 2024-2025 une année pleine de réussites et de bons moments avec vos amis.
Cris, rires, pleurs… Les émotions sont à leur comble après la dernière représentation de la comédie musicale, The Prom. C’est le chaos dans les coulisses, mais de nombreux acteurs, techniciens et spectateurs acceptent de me parler de leur expérience.
Crédit photos : Vincent Champoux
« C’était extraordinaire, ça s’est vraiment bien passé. Ça a été une très belle production. Je suis très fier de toute cette bande de dingues! » s’exclame Nicolas Drolet, responsable et metteur en scène de la comédie musicale. Plus de 45 personnes ont travaillé pour mettre sur pied la comédie musicale The Prom, qui a été présentée à quatre reprises sur la scène de l’auditorium du cégep Garneau du 25 au 27 avril 2024.
Dans cette pièce, une jeune étudiante vivant en Indiana, Emma (Emma Houlé) souhaite aller au bal de finissants avec sa copine Alyssa (Chiara Vitel). Malheureusement, elles font face à une interdiction de la part de l’association des parents de leur école. C’est alors que quatre vedettes déchues de Broadway (Romain Sénéchal, Lili-Rose Savard-Morency, Mariane Chapados et Charles Dion-Desrosiers) cherchant à redorer leur image décident de leur venir en aide.
La comédie musicale occupe une place importante dans le cœur des nombreux participants, à qui cette activité permet de s’exprimer et de s’amuser. « Je pense que la comédie musicale, en fait, c’est qu’au début on se connaît tous pas, mais à la fin on devient une famille très proche. C’est vraiment une expérience très spéciale, » explique Florence Bretzner, une comédienne.
Pour les étudiants, et particulièrement les élèves de 5e secondaire, la fin de la comédie musicale est un moment émotif : « On est tous tristes de partir et de finir le secondaire, » reconnait Élodie Grandmont, une comédienne de 5e secondaire.
Pour les autres élèves plus jeunes, c’est aussi avec émotion qu’ils voient leurs amis partir : « C’est vraiment triste que les secondaires 5 partent! Après le spectacle, tout le monde est en train de pleurer. Même avant le spectacle, on était comme : ‘‘Ne pleure pas, ton mascara va couler!’’ » raconte Delphine Gingras.
Crédit : Vincent Champoux
Tous les comédiens à qui je parle mentionnent que leur aspect préféré de la comédie musicale est la superbe ambiance de groupe. Lili-Rose Savard-Morency, qui interprète l’actrice de Broadway Dee Dee Allen, raconte : « Chaque mercredi, […] tout le monde allait à la comédie musicale, on était tous ensemble. Je n’ai pas beaucoup d’amis dans la vie, alors le fait d’être entourée par des gens qui sont près de moi ça m’émeut. »
La pièce The Prom a permis aux comédiens de relever plusieurs défis, notamment pour ce qui est de l’interprétation des personnages. Lili-Rose raconte : « Dee Dee Allen c’est vraiment une personne de très concentrée sur elle-même. […] Ça a été dur quand même de trouver l’effet narcissique [et] de montrer la vieillesse dans comment je parlais, comment j’agissais – parce que j’ai juste quinze ans, j’ai pas soixante ans! »
Pour Romain Sénéchal, le personnage extravagant de Barry Glickman lui offre la possibilité de s’amuser sur scène : « C’est beaucoup plus excentrique que ma vraie nature, mais jouer Barry pour moi c’était un plaisir, parce que tu peux vraiment faire ce que tu veux avec lui. Tu peux t’amuser. »
Chada Hamadouche s’ouvre sur son personnage, le directeur de l’école secondaire qui est un grand admirateur des vedettes de Broadway : « Mr. Hawkins, je trouve que c’est un personnage complexe. Ça parait qu’il aurait aimé faire plus de sa vie et il utilise sa créativité pour rêver, pour vivre. » À son avis, la comédie musicale est une activité qui en vaut grandement la peine : « Cette semaine, c’était dingue! C’est fatigant, mais c’est épique. C’est une expérience à vivre. »
Emma Houlé dans le rôle d’Emma Nolan et Chiara Vitel dans le rôle d’Alyssa.
Crédit : Vincent Champoux
Vincent Delage, technicien, est d’accord : « C’est beaucoup de travail, mais c’est vraiment le fun. Ça a valu la peine. Les acteurs s’investissent réellement, les danseurs, les chorégraphes, tout le monde a mis beaucoup d’énergie. » La mise sur pied de ce projet représentait effectivement beaucoup d’efforts. Mariane Chapados, comédienne et chorégraphe, explique : « Il y a beaucoup de numéros solos qu’il faut rendre très bons. Il y a aussi beaucoup de petits détails dans la mise en scène qu’il fallait ajouter pour que ça devienne intéressant et que ce ne soit pas beige. »
Lili-Rose Savard-Morency dans le rôle de Dee Dee Allen et Romain Sénéchal dans le rôle de Barry Glickman. Crédit : Vincent Champoux
Les spectateurs qui viennent d’assister à la dernière représentation sont grandement impressionnés par le talent et la détermination des élèves. « J’ai trouvé ça beau de voir autant de jeunes pouvoir s’investir autant dans un projet qui clairement leur tenait à cœur, » mentionne une spectatrice après le spectacle. Une autre spectatrice s’exclame : « C’était absolument incroyable! Je reviendrais le voir une deuxième fois. C’était génial. J’ai pleuré ma vie, c’était tellement bon. »
Crédit : Vincent Champoux
L’équipe de la comédie musicale encourage les élèves intéressés à s’impliquer dans la comédie musicale l’année prochaine : « Fais-le! Fais-le, parce que tu vas avoir du fun, tu vas pouvoir t’épanouir. La comédie musicale aide aussi à dégêner, tu vas rencontrer des personnes qui vont t’être chères pour le reste de ta vie, » enjoint Romain Sénéchal.
C’est aussi ce à quoi nous invite Noémie Vézina, comédienne et chorégraphe : « Venez! Venez chanter, venez danser, venez jouer. Si vous êtes intéressés, il faut au moins essayer! J’aime beaucoup la danse, j’aime beaucoup le chant, mais la meilleure partie de la comédie musicale c’est vraiment la gang. Alors, plus on est de fous, plus on rit! Joignez la comédie! Ça rime en plus. »
Emma Houlé dans le rôle d’Emma Nolan. Crédit : Vincent Champoux
Nicolas Drolet affirme que sa chanson préférée dans la pièce est « Aime ton prochain », où l’une des vedettes de Broadway, interprétée par Charles Dion-Desrosiers, convainc les jeunes de l’Indiana de changer leur opinion sur Emma et de l’encourager plutôt que de lui nuire : « C’était très drôle, très rythmé, avec une belle chorée. C’était vraiment ma préférée. Et ça dit le message du spectacle, c’est-à-dire que l’on aime n’importe qui, il faut aimer ton prochain! Fais juste aimer. Voilà! »
En ce mois de juin, mois de la fierté, ce message de célébration et d’ouverture est d’autant plus pertinent. Félicitations à toute l’équipe de la comédie musicale pour votre beau travail!
Les enseignants qui travaillent aujourd’hui à De Rochebelle ont tous un parcours différent. Découvrez comment ces membres du personnel qui enseignent ou qui ont enseigné à De Rochebelle ont choisi leur emploi!
Merci à tous les enseignant.e.s qui ont pris le temps de répondre à mes questions, c’était très intéressant d’apprendre à vous connaître!
Ce mois-ci, on découvre le portrait de 4 enseignant.e.s. !
Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.
C’est le cas de Alicia Plante, une artiste qui vend des bracelets brésiliens par l’entremise d’un kiosque chez sa coiffeuse, au 1233 avenue des Mille-Feuille,ainsi que via son compte Instagram, Alicia Plante🌱. Justement, Alicia a accepté de répondre à mes questions pour l’écriture de cet article.
Comment as-tu commencé à faire des bracelets? Et comment cela a évolué pour que tu décides d’ouvrir un petit commerce?
J’ai commencé à en faire quand j’avais environ neuf ans. C’était au camp de jour, on m’avait appris à en fabriquer. Quatre ans plus tard, j’ai commencé à en faire en grande quantité, tellement que je ne savais plus quoi en faire. C’est là que ma grand-mère m’a donné l’idée de les vendre.
Comment as-tu procédé pour suivre son conseil jusqu’à maintenant?
J’en ai parlé à mon père. Il m’a dit que je pourrais aller demander à ma voisine, qui est coiffeuse, de vendre mes bracelets chez elle. Elle a accepté. Nous étions en été alors au début, j’en vendais beaucoup, puisque les bracelets brésiliens sont plus populaires en été.
Jusqu’où aimerais-tu te rendre avec ce commerce?
Pour le moment, je souhaite poursuivre tel que je le fais en ce moment, car c’est mon passe-temps préféré. Mais je ne pense pas pouvoir en vivre parce que c’est très dur d’avoir beaucoup de clients pour une petite compagnie comme la mienne.
Quels obstacles t’attends-tu à devoir traverser? Lesquels as-tu déjà surmontés?
Je dirais que l’hiver est le plus gros obstacle que j’ai eu à traverser, car même si je fabrique des bracelets sur le thème de Noël, ils sont avant tout plus portés en été. Parmi les autres difficultés que je dois surmonter, il y a la nécessité de plaire aux clients et donc que chaque exemplaire de mes créations soit disponible en différentes grandeurs, pour que mes bracelets conviennent à tous.
As-tu pu faire des apprentissages? Quels ont été ceux que tu juges les plus importants ?
J’ai appris à être patiente et je vous promets que de la patience, il en faut beaucoup. La fabrication de ne serait-ce qu’un seul bracelet nécessite entre une heure et trois heures de travail. Ensuite, j’ai appris à être persévérante. Parfois, je fais des erreurs et il faut que je détache plusieurs nœuds, voire que je refasse tout un bracelet au complet. Finalement, j’ai aussi appris à reconnaître la valeur de vente de mes bracelets. En effet, il faut pouvoir trouver un prix qui satisfera mes clients tout en me permettant d’avoir suffisamment de revenus pour compenser mon temps de travail passé sur mes créations.
Jusqu’à maintenant, quels ont été les meilleurs et les pires moments que ton projet t’a amenée à vivre?
Je ne pense pas qu’il y ait eu de pire moment lors de mon projet entrepreneurial. Je l’ai fait pendant mon temps libre, pour le plaisir. Cependant, les meilleurs moments sont sans hésitation quand je finis un bracelet et que je suis super fière de moi.
Un dernier mot pour l’article ?
Message important, je recherche des élèves pour d’éventuelles entrevues*
À tous ceux qui hésitent à démarrer leur entreprise, n’hésitez pas, ça vaut le coup et c’est vraiment amusant.
Si toi ou l’un de tes proches avez un projet ambitieux dont vous souhaiteriez parler, n’hésitez pas à me contacter via Outlook à l’adresse cantinn@cssdd.ca, ou sur Instagram au compte noemie_cantin. Que tu fasses des spectacles, que tu vendes tes produits (artisanaux et faits maison, évidemment) ou que tu réalises d’autres projets, tout vaut la peine d’être raconté!
(Ton niveau scolaire et ton programme n’ont aucune importance, que tu sois en 1,2,3,4 ou 5e secondaire, au programme Monde et Passion ou au PEI, tes projets m’intéressent.)
Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.
C’est le cas d’Élise Rodrique, une artiste qui a déjà sorti deux chansons: Half-Witted Conspiracies et Things You Don’t Mean, et qui a passé sa vie à en écrire. Elle a accepté de répondre à quelques questions dans le cadre de cet article.
Quand as-tu commencé à écrire tes chansons?
Je fais de la musique depuis toute jeune et pour moi, écrire des chansons est venu naturellement vers l’âge de 5-6 ans. Évidemment, elles n’étaient pas très professionnelles, mais c’était un début et j’en ai écrit plusieurs autres depuis.
Dans quel contexte as-tu écrit ta première chanson?
Même si j’ai sorti ma première chanson Things You Don’t Mean en 2023, je l’ai écrite bien avant, en 2022, en m’inspirant de mes relations avec les gens autour de moi et de mon quotidien. C’est en général ce que je fais pour toutes mes compositions.
Jusqu’à maintenant, quels ont été les moments les plus difficiles pour toi?
Lors de la composition, les moments les plus difficiles pour moi sont probablement le perfectionnement et la finition. La plupart du temps, quand je compose, je finis par être très insatisfaite et je suis très perfectionniste à ce niveau-là.
Et quels ont été les meilleurs moments?
Les meilleurs moments sont sans aucun doute lorsque je termine une chanson officielle et lorsque je l’enregistre en studio. Quand la mélodie, les paroles et les autres idées et arrangements se réunissent ensemble en studio, c’est extrêmement satisfaisant pour moi.
Quel serait ton rêve pour ton évolution dans le monde de la musique?
Je ne considère pas nécessairement la musique comme une future carrière ni comme un rêve, mais je veux définitivement la garder dans ma vie future et pour l’instant, sortir quelques autres chansons et éventuellement un album. En fait, je considérerais plutôt ça comme une fantaisie. Depuis que je suis toute jeune, je fais la pop star devant mon miroir, donc ça serait incroyable que ça arrive, mais je n’y crois pas vraiment. En tout cas, pas dans un futur proche, évidemment.
As-tu déjà fait des concerts? Quels ont été les principaux?
J’ai fait quelques concerts dans ma vie. Je fais des concerts de piano depuis que je suis toute petite et j’y ai ajouté le chant à un moment donné. J’ai fait quelques spectacles à l’école primaire, puis au secondaire, notamment aux concerts-bénéfice de SOPAR les deux dernières années. J’ai également fait Secondaire en spectacle l’an passé et je prévois y participer cette année également.
As-tu quelques anecdotes qui te sont arrivées durant ton parcours?
Je n’ai pas vraiment d’anecdotes, mais plutôt plein de petits soucis. À presque tous mes concerts, il y a un problème au niveau technique. À secondaire en spectacle, le piano ne marchait pas au départ, ensuite le micro avait de l’écho. Bref plusieurs petits problèmes m’arrivent souvent, mais je finis toujours par en rire.
As-tu des conseils pour tous ceux qui ont des objectifs similaires aux tiens?
Je ne crois pas que j’ai assez d’expérience pour donner des conseils, mais si j’avais quelque chose à dire, ce serait d’être patient avec soi-même et de toujours être à l’écoute de ses pensées.
Un dernier mot?
Merci beaucoup pour cette petite interview, je suis très reconnaissante pour les opportunités que j’ai et pour les expériences qu’elles me permettent de vivre!
*Message important, je recherche des élèves pour d’éventuelles entrevues*
Si toi ou l’un de tes proches avez un projet ambitieux dont vous souhaiteriez parler, n’hésitez pas à me contacter sur Outlook à l’adresse cantinn@cssdd.ca , ou sur Instagram sur le compte noemie_cantin. Que tu fasses des spectacles, que tu vendes tes produits (faits à la main, évidemment) ou que tu réalises d’autres projets, tout vaut la peine d’être raconté!
(Votre niveau scolaire n’a aucune importance, que vous soyez en 1,2,3,4 ou 5e secondaire, vos projets m’intéressent.)
Depuis le début de l’année scolaire, un nouveau comité est apparu à De Rochebelle. Le Comité équité et égalité entre les genres (CEEG) s’intéresse aux questions féministes au sein de notre école. Ce projet a été mis sur pied par Mariane Chapados, élève de quatrième secondaire, qui en discute à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.
L’idée de créer un comité féministe à l’école secondaire De Rochebelle est venue à Mariane en discutant avec ses coachs d’improvisation : « Ils me parlaient de comités pour les droits des femmes à leur cégep. Je trouvais que c’était super cool, » raconte-t-elle. « Il n’y en avait pas dans d’autres écoles secondaires, alors je me suis dit que ça pourrait être une belle innovation à Rochebelle. »
Elle avait initialement déposé son projet à la direction l’année dernière, mais c’est cette année que son idée s’est finalement concrétisée. Sous la supervision de Mme Valérie Lessard, enseignante de mathématiques à l’école, cinq élèves se retrouvent une fois par cycle scolaire pour sensibiliser et éduquer les élèves De Rochebelle. « On a déjà commencé à faire des affiches de sensibilisation, sur les doubles standards par exemple » explique Mariane. « C’est sûr qu’on aimerait aussi reprendre un peu plus le contrôle sur tout ce qui concerne les produits sanitaires, parce que ça a été un peu mis de côté. » L’installation de machines distributrices de produits sanitaires dans les salles de bains de l’école est un projet qui avait été mis sur pied par le conseil étudiant des élèves de quatrième secondaire l’année passée. Cependant, Mariane explique que les machines sont souvent vides, et que son comité souhaite reprendre le dossier pour assurer la continuité de ce service.
À l’occasion du mois de mars, où est célébrée à travers le monde la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), différentes activités sont prévues par le CEEG. Entre autres, un match d’improvisation majoritairement féminin aura lieu à l’école. Mariane explique la pertinence de cette activité : « C’est une discipline qui a très longtemps été masculine, dominée par les hommes, alors on trouvait ça important de mentionner qu’à l’école, on a une super belle diversité, plein de gens qui font de l’impro, et que maintenant les femmes ont réussi à avoir leur place dans ce milieu-là aussi. » Le comité a également comme projet de concevoir et de distribuer des affiches afin de faire connaître cinq femmes inspirantes qui ont contribué, au fil des années, à l’obtention des droits des femmes.
Mariane est d’avis qu’aujourd’hui, les luttes féministes ne prennent pas autant de place qu’elles le devraient : « Les gens disent parfois que le féminisme n’a plus vraiment sa place en 2024, que maintenant tout le monde est égal, que ce n’est pas grave. Mais ce n’est pas vrai du tout. » Pour appuyer son propos, elle raconte qu’elle entend fréquemment des propos désobligeants ou misogynes, et rappelle qu’il existe encore de nombreux doubles standards dans notre société. Mariane mentionne également la question de l’équité salariale, un combat toujours d’actualité de nos jours. « Je pense que tout le monde bénéficierait à soutenir [la cause] et à essayer d’avoir l’égalité, qu’on soit un homme, une femme, ou n’importe quel genre. On n’est pas extrémistes, le but c’est vraiment juste que tout le monde ait les mêmes droits! »
Quant au nom du comité, il s’agit d’une décision réfléchie. Mariane cherchait à ce que le nom du comité soit représentatif de leurs objectifs et de leurs actions : « Notre but c’était vraiment que le nom soit très inclusif, donc que n’importe qui puisse venir dans le comité. Des fois, le terme “féminisme” est employé de manière négative, même si techniquement la définition c’est vraiment l’égalité. Mais en utilisant un terme comme “égalité entre les genres”, on était sûres qu’il n’y aurait pas de conflit, que les gens comprendraient vraiment bien le but du comité. »
Pour en apprendre davantage sur le Comité équité et égalité entre les genres, consultez leur page Instagram : @_ceeg_
Si vous souhaitez rejoindre le comité, vous pouvez contacter Mariane Chapados par courriel : chapadosm@cssdd.ca.
Depuis de nombreuses années, le comité AlliéEs contre l’homophobie et la transphobie travaille d’arrache-pied pour encourager l’acceptation et la célébration de tous, peu importe leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Mariane Beaupré, fondatrice et responsable du comité depuis des années, discute de ce projet.
Banderole affichée devant le PJR à l’école De Rochebelle à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, 17 mai 2013
« Tout le monde, peu importe son orientation sexuelle, peut devenir un allié. Les Alliés, ce sont simplement des gens qui prônent l’acceptation et qui rejettent l’homophobie ».
Mariane Beaupré, 2014
Comment est-ce que le comité a commencé ?
Ça a commencé, je dirais, il y a quatorze ans. C’est une élève, qui s’appelle Chloé Guilbert-Savary, qui était tannée d’observer des comportements homophobes. Parce qu’on ne parlait pas beaucoup de ce qui était trans. Ça a beaucoup changé en quatorze ans!
Elle observait beaucoup de commentaires, de comportements. Ça la dérangeait beaucoup, donc elle est venue me voir. Au début, elle voulait créer un groupe gai, parce qu’elle voyait ce qui se passait au cégep. Au cégep, souvent ça s’appelle des groupes gais. À ce moment-là, GRIS-Québec faisait une campagne qui s’appelait Alliées, Alliés! (https://youtu.be/oi4560jPaOY) pour publiciser le concept d’allié(e)s. Je faisais partie de cette campagne, alors je lui ai proposé que ce soit un comité AlliéEs plutôt qu’un groupe gai. C’est ça que ça a donné.
On a demandé la permission à la direction : ça n’a pas passé comme une lettre à la poste! Après peu de temps, ça allait, mais au début il y avait une inquiétude des réactions des parents. Il y avait la peur de cette idée qu’on faisait la promotion de quelque chose. Une fois que ça a été compris que ça s’adressait à tous, là ça a bien passé.
Est-ce qu’il y en a eu, des réactions?
Je n’ai jamais reçu de réaction de parent, et je pense que la direction me l’aurait dit s’il y en avait eu. Il y a parfois eu des questionnements sur la place que le comité prenait dans l’école, mais c’est vraiment marginal. De manière générale, non.
Quels ont été les liens entre le comité AlliéEs à Rochebelle et GRIS-Québec?
Au début, la deuxième année, on a participé au concours GRIS-Fondation Simple Plan. On a gagné 2000$! Il y a aussi eu, en 2017, un événement : ils ont fait un vernissage, et des œuvres de nos élèves du concours d’affiches ont été exposées dans le foyer du théâtre La Bordée.
On les informe de ce qu’on fait, alors ils étaient aussi venus à notre célébration des dix ans du comité. Le directeur général qui était là quand on a débuté le comité est parti, et depuis ce temps-là, il y a un peu moins de liens qui se font. Sinon, GRIS-Québec offre un service pour venir aider des gens dans un processus de coming-out. Ils viennent parler avec des jeunes à l’école. Ils sont venus deux ou trois fois, parler à des élèves pour les aider.
Quels sont les plus grands projets réalisés par le comité?
On ne voulait pas faire d’énormes projets. Ce qu’on voulait, c’était installer quelque chose de régulier, une présence régulière dans l’école. Le plus gros projet qu’on a fait, c’était la célébration des dix ans, avec un gros vernissage d’œuvres, des activités. De manière générale, l’instauration des concours d’affiches et d’écriture, la mise en place d’une semaine de lutte à l’homophobie (qui se fait toujours avec une création collective pour que le plus de gens possibles participent), certaines campagnes d’information…
Personnellement, je trouve que le sondage, qui a pris beaucoup de temps et qui nous a permis un peu de savoir c’était quoi les comportements et les opinions à l’intérieur de l’école, nous a vraiment permis de nous aiguiller. Ça n’a pas l’air d’un gros projet, mais ça a été long à réaliser.
Réalisation par les Rochebellois et Rochebelloises de la créationcollective pour la semaine de lutte, en 2016
On voulait faire un énorme projet, qui était la passerelle arc-en-ciel, mais il y a des problèmes techniques qui nous empêchent d’avancer là-dessus. C’est certain que j’aimerais beaucoup qu’il y ait une exposition permanente à l’école. Surtout que si c’est une passerelle, on le voit de la rue aussi. Je pense que ça lance un message quand même assez clair, qu’on est un lieu d’accueil et de célébration.
C’est quoi l’importance du comité AlliéEs dans l’école?
Je pense que toutes les écoles devraient en avoir! Originalement, on était les premiers dans la région de Québec. Pendant longtemps, c’était plus quelque chose qui existait dans les cégeps, les groupes similaires à ça. Quelques années après nous, il y a Saint-Charles qui en avait débuté un aussi. Ils étaient venus nous voir, on avait rencontré les élèves pour les guider. Mais il est arrivé ce qui arrive toujours dans les écoles, c’est-à-dire que quand ces élèves-là ont gradué, il n’y avait pas de relève.
L’importance que j’y vois, c’est que vous êtes à l’école tous les jours, à peu près autant d’heures qu’à la maison, plus d’heures qu’au travail. Ce n’est pas facile, venir à l’école. C’est déjà complexe d’être dans ce lieu-là, avec toutes ces personnes en même temps, avec des exigences sociales, intellectuelles, de performance… Si en plus, tu ne t’y sens pas complètement accepté(e) tel(le) que t’es, on fait juste rajouter une couche de difficulté à la vie scolaire. Ça m’apparaît comme quelque chose de problématique.
Ensuite, il y a aussi que nous ne faisons pas seulement la promotion de la tolérance. On est dans des concepts de célébration, d’ouverture. C’est pas juste les élèves qui font partie de la communauté LGBTQ+ qui sont touchés par ça. Un élève intimidateur, homophobe ou transphobe, ne va pas vérifier l’orientation ou l’identité de quelqu’un avant de faire de l’intimidation. Donc, ça touche absolument tout le monde.
Aussi, l’école est un lieu d’éducation. L’éducation, oui c’est les matières, mais c’est aussi la vie en société, le vivre ensemble, s’accepter les uns les autres. C’est un de nos buts principaux, d’éduquer, d’enseigner, de faire comprendre, de renseigner pour que les idées préconçues ou les idées négatives disparaissent le plus possible. On peut avoir l’air, de l’extérieur, d’un comité pas très militant. Depuis le début, notre philosophie ce n’est pas d’y aller dans l’agressivité, mais de plus y aller dans l’ouverture et la discussion. C’est de dire : « Ah, tu n’es pas d’accord? Viens, on va en parler. » Toujours en gardant en tête que l’homophobie n’est pas une opinion. C’est très important : l’homophobie, la transphobie, ne sont pas des opinions. Mais on reste un lieu d’éducation. Alors, si on se braque agressivement contre des personnes qui ont des visions qui ne fonctionnent pas, on n’avancera pas. Donc, c’est de rester dans l’ouverture, ce qui peut être difficile quand on touche à un sujet qui est aussi viscéral.
Est-ce que le nouveau programme CCQ va aussi prendre un peu cette place-là dans l’école?
De ce que je comprends, parce que mes collègues d’ECR sont en formation pour CCQ en ce moment, effectivement il y a des contenus qui vont être intégrés dans les cours de CCQ. Mais je pense que ça veut juste dire que, comme on fait actuellement, lorsque le comité va vouloir parler directement aux élèves, on va passer par ces cours-là. Il faut toujours faire attention, parce que ça reste un cours à deux périodes par cycle, et leur programme est très touffu, donc on ne veut pas leur enlever des périodes. Mais effectivement, c’est déjà des partenaires très actifs et très ouverts, et ça va rester comme ça. Je ne sais pas à quel point on va faire nos actions en lien avec le contenu qui est vu en CCQ, mais c’est sûr que c’est nos partenaires numéro un dans l’école.
Comment sont déterminés les enseignants qui rejoignent le comité?
Tous les enseignants ont des comités ou des tâches en présence des élèves mais non-enseignantes à faire. On choisit en fonction de nos intérêts, alors ça a toujours été des profs qui sont intéressés par cette lutte, à ce travail dans l’école, qui rejoignent le comité. C’est sûr que ça fait qu’on est les mêmes profs d’année en année! La direction aussi, je pense, essaie de maintenir les équipes dans les comités pour un certain suivi.
Rochebellois et Rochebelloises posant avec les ailes créées par le comité AlliéEs à l’occasion de la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie, juin 2022.
Quels sont les effets positifs du comité AlliéEs sur les enseignants qui en font partie ?
Moi, je ne suis pas en questionnement, en ce moment. Moi, mon identité et mon orientation sont définies et tout va bien. Mais les élèves sont en questionnement, ce qui fait qu’ils vont faire beaucoup de recherche, beaucoup de lectures. Ils vont aller voir beaucoup de vidéos, de documentaires, de choses comme ça. Je vais faire les lectures de mon côté aussi, mais souvent c’est par les élèves que les nouvelles identifications ou les nouvelles idées arrivent. J’ai appris beaucoup en étant dans notre comité, surtout tout ce qui est lié à l’identité de genre dans les cinq, six dernières années.
Il faut qu’on soit au courant, les profs du comité Alliés, parce que nos collègues qui ne sont pas dans le comité, c’est nous qu’ils viennent voir pour poser des questions : « Comment est-ce que je devrais agir dans cette situation-là? Est-ce que j’ai fait la bonne chose? Je ne suis pas sûr(e) de comprendre ça quand mon élève m’en parle. Voyons, comment ça se fait que cet(te) élève-là revendique ça? » Souvent, c’est nous qu’ils viennent voir. Alors, il faut qu’on soit prêts aussi à répondre à leurs questions.
Est-ce que les réalités LGBTQ+ peuvent causer des difficultés pour certains enseignants?
La nouveauté, c’est toujours difficile. Mais ce n’est pas une difficulté dans le sens de rejet ou de non-acceptation. C’est plus qu’on veut tous que nos élèves soient bien dans nos classes. On a tous peur de faire des gaffes. On est tous conscients de l’importance que ça a pour les élèves. C’est sûr qu’il y a des profs qui vont mettre leurs valeurs personnelles de côté pour suivre les valeurs de l’école, et ça c’est normal dans plein de sujets. On représente l’école.
Il y a aussi un travail qui se fait au centre de services scolaire pour que, le plus possible, les élèves trans et non binaires se sentent les bienvenus à l’école. Il y a un cadre légal aussi autour de ça. Ce n’est pas « je feel pour accepter » ou pas. Il y a un cadre.
Avec les travaux qui se font présentement à l’école, la question des toilettes non genrées doit probablement se poser, non? Quel est le rôle du comité dans cette discussion?
On a déposé un dossier à la direction par rapport aux toilettes non genrées. Un des problèmes qu’on a, c’est que les règles de sécurité dans les toilettes vont à l’encontre des règles pour les toilettes non genrées. C’est-à-dire que ce qui est recommandé pour une toilette non genrée entre autres, c’est que la porte de la cabine soit complète, jusqu’au sol. Mais ça, ça va à l’encontre de nos règles de sécurité. C’est encore une discussion qui se fait.
Pour le moment, ce qui existe comme toilettes non genrées, c’est une cabine de toilette qui est à part, avec une clé. Mais je crois que la direction y va au cas par cas. Lorsqu’un(e) élève exprime un besoin d’avoir accès à une salle de toilette ou à l’autre, la direction et les intervenants s’assoient avec l’élève et essaient de trouver la solution qui lui convient. Ce n’est pas du mur-à-mur, c’est du cas par cas. Est-ce que ça va être fait différemment au moment des travaux? Ça va encore dépendre des règles de construction et ces choses-là.
Kiosque du comité AlliéEs à l’occasion de la Caravane Sexu, décembre 2021
Quels sont les défis les plus importants du comité?
Les plus gros défis du comité restent les mêmes que n’importe quel comité dans une école, c’est-à-dire la mobilisation des élèves, le budget et de ne pas avoir l’impression qu’on est toujours en train de recommencer. Tu ne peux pas te dire, peu importe le sujet du comité, « Ben voyons donc, on l’a expliqué, ça, il y a deux ans! On a fait une campagne là-dessus! » Oui, mais ces élèves-là, ils sont rendus à l’université. Oui, c’est toujours à recommencer. C’est toujours de nouvelles personnes.
Et pour les prochaines années?
Présentement, on est un peu en restructuration parce qu’on a été victimes de notre succès. Il y a deux ans on était presque quatre-vingts élèves dans le comité, ça nous a ralentis. Maintenant, on est séparés en deux niveaux. On essaie de continuer à faire en sorte que ce soit le comité de toute l’école et que tous les gens dans l’école se sentent impliqués. Du point de vue des projets, en ce moment c’est vraiment plus de se trouver une relève pour le comité. On perd des élèves tous les ans! La pandémie ne nous a pas aidés non plus.
Le défi du comité AlliéEs, ça a toujours été : est-ce qu’on crée un safe space où les gens peuvent juste partager? Ou est-ce qu’on veut faire des actions? Nous, on a toujours voulu faire des actions, sauf qu’il y a beaucoup de gens qui viennent dans les réunions juste pour le safe space. Donc, on a l’impression qu’on a une grosse main-d’œuvre pour faire des projets, mais après ça on se rend compte qu’on a beaucoup moins de monde qu’on pensait. C’est aussi ça qui est difficile à gérer. Parce que les élèves ont besoin de safe spaces! Ils ont envie de jaser, juste d’être entre eux. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont envie de mettre de l’énergie dans des actions du comité. C’est faire cette distinction-là aussi.
Pour conclure, quelles sont vos plus grandes fiertés par rapport au comité AlliéEs?
D’exister encore, quatorze ans plus tard, déjà. Je suis assez fière aussi qu’il y ait d’anciens élèves qui sont maintenant des profs impliqués dans le comité. Je trouve ça merveilleux. Pendant longtemps, j’étais très toute seule, comme prof pour le comité. Là, d’avoir des collègues, je trouve ça vraiment fantastique. Aussi, à quel point le comité est intégré dans l’école : il n’y a personne qui remet jamais en question que ça fasse partie de l’école. C’est la fierté numéro un, la présence positive du comité dans l’école. C’est ça qui me fait le plus plaisir!
Du 19 au 22 février 2024 se tiendra la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie à Rochebelle. De nombreuses activités seront organisées tout au long de la semaine, tant pendant la pause du midi que le matin. Restez à l’affût et participez en grand nombre!
Lyse Savard enseigne le français à l’école De Rochebelle depuis plus ou moins vingt-huit ans (elle ne compte plus les années!) Nous profitons de l’occasion pour en apprendre davantage sur cette enseignante avant qu’elle ne nous quitte bientôt pour une retraite bien méritée.
Lyse se décrit d’abord comme une « femme de tête » qui aime le travail cérébral et les défis. Elle accorde beaucoup d’importance à ses proches : « Je suis une personne axée sur l’amitié, l’amour. » Elle est également une personne passionnée qui a de nombreux intérêts : « Évidemment, j’aime beaucoup le français. J’aimais beaucoup la lecture avant, mais la qualité de mes yeux ne me le permet plus. » Aujourd’hui, elle écoute plutôt une grande quantité de films, et se considère davantage comme une cinéphile. Elle a aussi un talent pour le travail manuel : « Je fais beaucoup de bricolage, de toutes sortes. Quand j’avais une maison avec mon conjoint, on a rénové deux salles de bain, on a refait la cuisine. Je suis tellement bonne qu’il m’appelait la spécialiste des égouts. Ce n’est pas facile, faire des égouts! Si j’avais à me réorienter, et que j’étais jeune et physiquement capable, je pense que je prendrais un emploi où j’ai besoin de travailler manuellement. »
Avant de se réorienter vers l’enseignement au secondaire, Lyse était secrétaire. « Je n’aimais pas ce travail-là, » admet-elle. « Tu es toujours au service des autres, et c’est vite redondant. En tout cas, moi ça m’emmerdait.» Vers l’âge de trente ans, elle a donc décidé de retourner aux études pour obtenir son baccalauréat. Depuis sa jeunesse, elle avait souvent été poussée vers l’enseignement : « J’ai enseigné l’équitation, » raconte-t-elle notamment. « L’approche du cheval, avec des tout petits, des 4-5 ans, qui avaient vraiment très peur des chevaux. » Elle a aussi enseigné la danse pendant longtemps : « C’est ça qui m’a amenée à faire mon cours pour enseigner le français. »
En entrant à l’université, Lyse a dû faire un choix afin de déterminer la matière qu’elle enseignerait. Ayant été une élève qui s’intéressait à de nombreux sujets, le choix n’était pas simple. Elle explique qu’elle voulait une matière qu’elle pourrait enseigner à tous les niveaux, ce qui éliminait l’histoire et la géographie. Elle aurait aimé faire de l’éducation physique, mais ne croyait pas être assez en forme, étant plus âgée que beaucoup d’étudiants. Au secondaire, elle aimait aussi les mathématiques et les sciences, mais cette option a également été écartée : « Ça faisait une dizaine d’années que je n’avais vraiment pas fait de mathématiques. Au cégep ça allait quand même bien, mais cette coupure-là a fait que c’était plus difficile. C’était déjà dur de retourner aux études, et on dirait que j’avais perdu la main. »
C’est pourquoi Lyse a finalement arrêté son choix sur le français. « Je me suis dit que si je sais bien lire en français et que je comprends bien les textes, je vais pouvoir m’intéresser à toutes sortes d’affaires, » explique-t-elle. « Je dois avouer que la première session à l’université, je n’aimais vraiment pas ça du tout. Mais la deuxième, j’ai eu une enseignante belge, et c’est là que j’ai accroché. »
En y repensant aujourd’hui, Lyse n’est toujours pas certaine de son choix : « Si j’avais choisi avec mon cœur, je ne suis pas sûre que j’aurais pris le français. » Malgré tout, elle est toujours aussi passionnée par l’enseignement. « C’est tellement beau. On ne le voit pas comme ça, mais c’est un emploi où tu peux être créatif. Tu es toujours en train de fignoler, et ça te permet d’avoir de super réussites. » Elle aime d’ailleurs s’impliquer dans la vie scolaire, ayant même tenté de démarrer une nouvelle activité à l’école : « Je suis maniaque de mots croisés, je suis cruciverbiste. J’ai essayé de partir ça, mais ça a l’air que ça n’intéresse pas les élèves. Pourtant, c’est super le fun! »
Lyse apprécie aussi d’autres aspects inattendus de l’enseignement : « Au deuxième cycle, l’analyse littéraire, je ne me tanne pas de la corriger. Je trouve que c’est autant bon pour moi que pour l’élève. Ça m’apporte beaucoup. » Cependant, elle admet que certaines tâches connexes lui pèsent beaucoup. « Quand je rentre dans ma classe, je ferme la porte, j’enseigne une matière, ça, c’est merveilleux, » convient-elle. « Mais à l’extérieur, les réunions, les journées pédagogiques où ils nous obligent à suivre des formations, la tonne de correction qui nous attend, ça c’est le côté négatif. Mais il y en a dans tous les emplois, des affaires plates. »
C’est pourquoi, malgré son attachement à sa classe et à ses élèves, Lyse voit d’un bon œil sa retraite qui approche : « Mes projets en ce moment sont plus tournés vers ce que je vais faire après. Je me sens moins à m’impliquer dans l’école, parce que j’ai déjà une patte à l’extérieur. […] J’ai encore la santé pour faire autre chose. J’aimerais faire autre chose, dans un autre domaine. »
En attendant son départ, Lyse continue d’être présente à l’école, même pendant cette période de négociations et de grèves dans le secteur public. Pour elle, il est important de soutenir ses collègues qui ont encore plusieurs années devant eux dans le système scolaire. C’est pourquoi elle est allée piqueter aux côtés des autres : « Je le fais pour la future génération d’enseignants. […] Je me dis qu’il y a déjà des gens qui se sont battus pour moi, c’est mon tour de donner au suivant. Je trouve ça important. »
Recommandations littéraire et cinématographique de Lyse Savard
Livre : La Nuit des temps (1968) de René Barjavel
Dans ce roman de science-fiction, une équipe de scientifiques découvre, congelés dans la glace de l’Antarctique, deux humains endormis provenant d’une civilisation vieille de 900 000 ans.
Qu’en pense Lyse? « [Barjavel] n’écrivait pas des histoires d’amour, il écrivait de la science-fiction. Pourtant, les plus belles histoires d’amour, c’est dans les livres de Barjavel que je les ai lues! C’est très beau, c’est des amours impossibles. J’aime ça quand ça me fait pleurer un petit peu! Ça me permet d’avoir les deux, parce que j’aime les mondes imaginaires. »
Film : Leo (2023) sur Netflix
Ce dessin animé raconte l’histoire de Leo (Adam Sandler), un lézard tuatara qui vit dans un terrarium dans une classe de cinquième année. Lorsque l’enseignante part en congé de maternité, une remplaçante plus âgée arrive. Elle décrète que Leo et son compagnon de terrarium, une tortue, doivent passer chaque fin de semaine chez un élève différent. Leo, doué de parole, devient un confident pour les élèves de la classe.
Qu’en pense Lyse? « Moi, les animaux qui parlent, les dessins animés, j’adore ça! Je trouvais que ça s’adressait bien aux adultes aussi. »
Merci Lyse d’avoir accepté de partager ton histoire avec nous! Nous te souhaitons du bonheur et de l’épanouissement pour les années qui viennent!
Chaque mois, l’association des banques alimentaires du Québec vient en aide à plus de 870 000 personnes, ce qui correspond à près d’un Québécois sur dix. Un tel projet requiert une énorme quantité de ressources, et ces organismes ont besoin de l’aide de tous pour y arriver.
Depuis maintenant dix-huit ans, De Rochebelle contribue à l’aide alimentaire en organisant annuellement une collecte de denrées non périssables pendant le temps des Fêtes. Ces paniers de Noël sont ensuite envoyés à la Société Saint-Vincent de Paul de Québec, qui en distribue le contenu aux familles locales qui en ont besoin : « La demande augmente sans cesse, » explique Caroline Gimaiel, co-organisatrice du projet et enseignante d’art dramatique à l’école De Rochebelle.
Caroline travaille conjointement avec Nathalie Demers, qui enseigne les mathématiques. Les deux collègues bénéficient du soutien du reste de l’école, incluant la direction, les autres enseignants ainsi que plusieurs étudiants bénévoles : « C’est un beau projet, qui dure dans le temps », rapporte Caroline.
Jusqu’au 8 décembre, les Rochebellois et les Rochebelloises sont encouragés à contribuer aux paniers de Noël, selon leur capacité personnelle. « C’est une collecte qui est facultative », rappelle Caroline. « On ne demandera jamais à tout le monde d’apporter quelque chose. C’est selon ce qu’on a et ce qu’on peut donner ».
Chaque année, plusieurs dizaines de boîtes de denrées sont amassées. «Les jeunes, le personnel, tout le monde est tellement généreux», s’enthousiasme Caroline. Elle explique que la récolte vise à recueillir des denrées non périssables et des produits d’hygiène. Par exemple, les élèves peuvent apporter du dentifrice, des boîtes de conserve, des biscuits, des brosses à dents, de la sauce, du sirop d’érable, du savon, des pâtes, des tartinades, des céréales, du sucre, des jus, du riz, du chocolat, etc.
«C’est un geste de partage, c’est un geste du cœur, » souligne Caroline. «Autour de nous, ça fait vraiment du bien. »
Repérez dès maintenant les tables installées à l’entrée des pavillons et donnez généreusement pour les paniers de Noël! De plus, restez à l’affut, car Caroline organise également une vente de robes de bal usagées, qui aura lieu à l’école au mois de janvier.
Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.
C’est le cas de Charlotte Lessard, une artiste qui vend ses tricots sur Instagram sous le nom de artisanat_de_charlotte et qui a accepté de répondre à mes questions.
Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de créer un commerce de tricot?
Quand j’ai commencé à vendre mes créations, en septembre de l’année dernière, je n’avais pas de grands objectifs en tête. En fait, au début, je voulais simplement obtenir les fonds pour acheter la laine dont j’avais besoin. C’est par la suite, quand j’ai vu la joie que ça m’apportait de voir les gens acheter et porter mes tricots, que j’ai eu le déclic. Je voulais vivre de cette passion et j’ai donc fondé mon entreprise.
Quels obstacles t’attends-tu à traverser pour atteindre cet objectif?
En termes d’obstacle, je crois que ma plus grosse difficulté sera de réussir à trouver une clientèle. C’est quand même un gros défi pour moi, car pour que des clients me fassent une commande, il faut que mes tricots soient à leurs goûts. Pour cela, il faut toujours que je réussisse à être à la mode.
Jusqu’à maintenant, quels apprentissages as-tu pu tirer de ton entreprise?
J’ai beaucoup appris jusqu’à maintenant, mais l’apprentissage le plus important serait la manière de fixer les prix d’un produit en fonction du temps que j’y ai consacré. Par exemple, au début, j’ai vendu un cardigan pour 60$ avec 70 heures de travail dessus. Inutile de dire que c’est trop peu. Quand j’en ai refait un dernièrement, je l’ai vendu à 200$ pour les 80 heures de travail qu’il m’a pris à faire.
Quels ont été les meilleurs et les pires moments que ton projet t’a amené à vivre?
Les meilleurs moments, c’est vraiment lorsque j’ai la possibilité de voir quelqu’un porter l’une de mes créations. Ça me montre que mon travail compte pour les gens, qu’ils aiment mes créations et qu’ils en prennent soin. Ça me donne un sentiment de fierté et de joie incomparable.
Les pires moments, c’est sans aucun doute quand je dois défaire mes projets à plusieurs reprises et recommencer de zéro à cause d’une erreur due à un manque de connaissance ou de pratique. C’est nécessaire pour apprendre, mais ça reste dur pour le mental de devoir défaire un projet sur lequel on a passé des heures.
As-tu des anecdotes à raconter?
Je ne sais pas si ça compte en tant qu’anecdote, mais dans ma chambre, on peut voir une grande quantité de débuts de tricot non achevés qui traînent partout. Si je faisais le ménage, je pourrais sans doute en trouver une bonne quinzaine.
Aussi, ma mère n’est plus capable de me voir défaire mes projets. Pour moi, c’est rendu normal et je ne m’en fais plus avec cela; ça fait plus mal à mes parents qu’à moi.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un ayant des objectifs similaires?
De voir ce projet comme une priorité et non comme un passe-temps « payant ». Il faut que ton art prenne une place principale dans ta vie et que tu y mettes le plus de temps et d’énergie possible.
Ensuite, il faut surtout commencer à en parler aux gens autour de toi le plus tôt possible, afin d’obtenir une clientèle (qui est très difficile à trouver dans le milieu de l’artisanat).
Un dernier mot?
Merci d’avoir pris le temps de faire ces questions et de m’aider à me faire connaître dans l’école. C’est un milieu parfait pour commencer mes affaires.
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