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Masques jetables: leurs répercussions sur la pollution

Myriam Lévesque

Depuis la pandémie, l’utilisation de matériel de protection souvent fait de plastique est nécessaire pour contrer la propagation de la COVID-19. Déjà avant la pandémie, des mesures étaient mises en place pour réduire la quantité de plastique utilisé comme la réduction de l’utilisation du plastique dans les emballages de nourriture. Cependant, la pandémie vient freiner cet élan en créant un besoin pour les objets à usage unique. Vous souvenez-vous de l’interdiction d’utiliser vos sacs réutilisables pour emballer vos aliments à l’épicerie? C’en est un bon exemple. Saviez-vous qu’à chaque mois, environ 129 milliards de masques jetables sont utilisés dans le monde? On dénombre aussi 65 milliards de gants en plastique. C’est énorme! 

Les objets composés de plastique peuvent se décomposer et libérer des microplastiques. Il s’agit de toutes petites particules de moins de cinq mm. Puisque de nombreuses personnes disposent de leurs masques jetables dans des lieux publics, une bonne partie de ces derniers se retrouvent dans des rivières, des fleuves et parfois même dans l’océan, après de bonnes bourrasques de vent. En fait, 75% des masques utilisés se retrouvent soit dans des sites d’enfouissement ou dans des cours d’eau.  Il faut savoir qu’un masque est altéré lorsqu’il se trouve dans de l’eau ou du sable. C’est de cette manière qu’il libère des particules de microplastique. Des experts ont d’ailleurs évalué les risques liés à cette mauvaise gestion des masques jetables. Selon leurs expérimentations, un masque altéré dans le sable pourrait libérer jusqu’à 16 millions de microplastique! Ces fameux microplastiques représentent un danger pour les animaux et les végétaux, ce qui n’est pas souhaitable. Les masques à usage unique peuvent aussi se retrouver dans des sites d’enfouissement. Les autres sont alors acheminés vers des incinérateurs, ce qui contribue à l’augmentation des gaz à effet de serre (GES).

Il est donc primordial de trouver des solutions pour régler ces problèmes. Premièrement, une récolte adéquate des masques jetables serait souhaitable. L’implantation de poubelles pour masques dans des lieux publics serait une bonne option. Pour assurer la réussite de cette mesure et la conscientisation de la population à la pollution des masques, faire de la sensibilisation dans les écoles et dans les médias serait à envisager. D’une autre perspective, la mise en place d’un système de recyclage généralisé serait idéale. En effet, quelques compagnies ont déjà, à l’heure actuelle, mis en place des programmes de recyclage des masques jetables dans le but de leur donner une seconde vie. Je pense d’ailleurs à TerraCycle qui a créé un programme de distribution de boîtes pour récolter les masques en question. Les institutions les utilisant renvoient les boîtes à l’entreprise une fois qu’elles sont pleines. Après plusieurs processus, TerraCycle est en mesure de vendre la matière première provenant des masques recyclés à d’autres compagnies qui peuvent en faire du bois synthétique, des matériaux composites ainsi que du mobilier extérieur. Toutefois, ce sont les institutions qui doivent défrayer les coûts liés au recyclage et aux frais d’expédition. Les entreprises de recyclage exigent ces montants parce que le recyclage de masques jetables est complexe et le processus rapporte peu. C’est pourquoi il serait utile que le gouvernement, dans un monde idéal, couvre les frais de recyclage des masques à usage unique. Cela permettrait aux plus petites institutions de bénéficier de ces poubelles et ainsi réduire la pollution des masques jetables pour un environnement plus vert! 

Sources:

HOOTON, Christina. Réduire l’impact environnemental des masques jetables https://www.fishersci.ca/ca/fr/publications/lab-reporter/2021/issue-2/reducing-the-environmental-impact-of-face-masks.html, page consultée le 7 février 2022.

LABRECQUE, Annie. Hausse marqué du plastique utilisé depuis la pandémie

https://www.quebecscience.qc.ca/environnement/hausse-marquee-plastique-utilise-pandemie/, page consultée le 7 février 2022.

LACROIX-COUTURE, Frédéric. Les masques jetables peuvent libérer des millions de microplastiques

https://www.ledevoir.com/societe/639480/environnement-les-masques-jetables-peuvent-liberer-des-millions-de-microplastiques, page consultée le 7 février 2022.

NATIONS UNIES. Cinq choses à savoir sur les masques jetables et la pollution plastique

https://news.un.org/fr/story/2020/07/1074111, page consultée le 7 février 2022.

Faits inusités sur la crise climatique

François Someth Bergevin

  1. Le jeudi 13 janvier 2022, l’Australie a enregistré un nouveau record de chaleur avec une température de 50,7°C 
  2. On prévoit une hausse du niveau de la mer le long des côtes américaines de 30 cm d’ici 2050 (une hausse égale à celle mesurée les 100 dernières années)
  3. L’Espagne et le Portugal ont été frappés par une sécheresse en plein hiver, le 14 février dernier, dû au réchauffement climatique
  4. Les koalas sont classés, depuis le vendredi 11 février 2022, comme une espèce en danger en Australie, à cause de la destruction de leur habitat naturel. On estime que 60 000 koalas ont péri à cause des feux de forêt.
  5. Après avoir connu plusieurs années de records de mortalités, les baleines noires ont finalement un bon taux de naissances en ce début 2022. 
  6. La Chine a battu un record de production de charbon en 2021 avec plus de 4 milliards de tonnes de charbon exploitées.
  7. Le 8 février dernier, le gouvernement québécois a annoncé une aide allant jusqu’à 50 000$ aux agriculteurs qui souhaitent devenir plus écologiques.
  8. La calotte glaciaire du Groenland a perdu plus de 4700 milliards de tonnes en 20 ans, provoquant une hausse des océans de 1,2 cm.
  9. Le gouvernement canadien a planté 8,5 millions d’arbres sur les 2 milliards promis jusqu’à 2030.
  10. Les 7 dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées.
  11. Malgré le ralentissement du commerce dû à la pandémie, il y avait 149% de plus de CO2 dans l’atmosphère en 2020 qu’avant l’ère industrielle (1850-1900).
  12. Malgré les engagements pris par différents pays à la COP 26, nous nous dirigeons vers un réchauffement climatique de 2,7°C cette année, un niveau classé catastrophique par l’ONU.
  13. En 2021, plusieurs espèces animales qu’on croyait disparues ont été aperçues, dont la loutre géante aperçue en Argentine, le crocodile des marais, aperçu au Bangladesh, et un des caméléons les plus rares au monde aperçu au Malawi.
  14. Le gouvernement équatorien a annoncé en novembre 2021 une extension de la réserve maritime de l’archipel des Galapagos de près de 50%, l’amenant à une superficie de près de 200 000 km2.
  15. L’usage de plastique à usage unique a été interdit début 2021 à Mexico.
  16. Seulement 2000 papillons monarques avaient été recensés en 2020 en Californie, mais les volontaires en ont compté plus de 100 000 en 2021, ce qui les place un peu moins en danger. Le panda géant est aussi passé de la catégorie en danger à la catégorie vulnérable par les autorités chinoises.
  17. L’année 2021 a été une année record pour les énergies renouvelables, notamment grâce à l’installation de nombreuses éoliennes et panneaux solaires à travers le monde. Cependant, l’agence internationale de l’énergie (AIE) juge le rythme insuffisant pour atteindre la neutralité de carbone.

Sources:

La pandémie fait de l’ombre à la crise climatique | JDM 

Avec 50,7 °C, l’Australie bat un nouveau record de température.  

Jusqu’à 30 cm de montée des eaux sur les côtes américaines d’ici 2050 | La Presse 

L’Espagne et le Portugal frappés par la sécheresse en plein hiver | La Presse 

En Australie, les koalas sont désormais une espèce en danger

Les 10 bonnes nouvelles pour l’environnement et les animaux de 2021 – GEO 

Réchauffement climatique record sur les sept dernières années | Environnement | Actualités | Le Soleil – Québec 

Étymologie de certains mots en lien avec la santé mentale

Marianne Paradis

Énormément de mots de vocabulaire que nous utilisons aujourd’hui en français (et dans les autres langues latines) nous viennent plus ou moins directement de la Grèce antique et de l’Empire romain. 

Que ce soit des préfixes, des suffixes ou des mots directement empruntés et adaptés à notre langue, ce vocabulaire est particulièrement présent lorsqu’on parle de maladies mentales ou même de santé en général. Dans cet article, je présenterai cinq exemples de termes reliés au domaine de la santé mentale dont l’origine étymologique est liée à une histoire de la mythologie gréco-romaine.

1. Psyché – Psychiatrie

Il est essentiel de parler de l’histoire de Psyché dans cet article. Cette femme qui a inspiré le nom de la science dont ce numéro du journal traite. L’histoire de Psyché est racontée pour la première fois dans le roman Les métamorphoses ou l’âne d’or d’Apulée (écrivain, orateur, philosophe, romancier, poète) au IIe siècle. Ce mythe tente d’expliquer pourquoi et comment l’amour et l’âme en sont venus à ne faire qu’un. 

Mon résumé du mythe de Psyché

La princesse Psyché, dont le nom signifie « âme », était d’une telle beauté que même Aphrodite, la déesse grecque de la beauté et de l’amour, en était jalouse. Celle-ci décida donc de la punir en chargeant son fils Éros – le cupidon grec – de la rendre amoureuse d’un monstre affreux. Cependant, dès qu’il posa son regard sur la magnifique princesse, Éros s’éprit d’elle et ne put se résoudre à tirer sa flèche de l’amour. Le dieu convainquit donc le vent d’emmener Psyché chez lui.

Avec pour seule condition de ne jamais le regarder ou chercher à le faire, Psyché pouvait jouir d’un mari aimant et de toutes les richesses du monde. Elle tomba rapidement sous le charme de son époux, sans se douter de sa réelle identité. Cependant, ses sœurs jalouses vinrent la visiter au palais d’Éros et semèrent le doute dans l’esprit de la jeune fille, la poussant à chercher à voir le visage de son mari. La nuit tombée, elle s’approcha de la figure endormie d’Éros avec une lampe. Surprise par la beauté du dieu de l’amour, elle laissa accidentellement tomber une goutte d’huile brûlante sur son corps. Réveillé brusquement par la blessure, Éros lui révéla son identité avant de disparaître dans les airs. Désespérée et rongée par les remords, Psyché alla visiter Aphrodite, déesse de l’amour, pour lui demander conseil. C’est ainsi que commença la quête de la princesse pour retrouver et se faire pardonner par son amant. 

Son premier défi consistait à trier un énorme tas de grains de variétés différentes en une seule soirée. Ayant pitié d’elle et de sa tâche impossible, une colonie de fourmis décida de l’aider, ce qui lui permit de réussir la première épreuve. Ensuite, Psyché devait ramener à Aphrodite de la laine de féroces brebis à la toison d’or. Ayant perdu espoir de réussir ce deuxième test, la princesse s’apprêtait à se jeter dans une rivière lorsqu’un roseau décida de l’aider. Il lui indiqua la marche à suivre pour réussir l’épreuve et Psyché réussit à ramener la laine demandée à la déesse. Pour réussir sa troisième tâche, la princesse devait puiser une fiole d’eau du Styx, l’un des fleuves qui traversait les Enfers. Zeus, le roi des dieux, eut pitié de la jeune fille et décida de l’aider en envoyant son aigle remplir une fiole d’eau des Enfers qu’il remit ensuite à Psyché. Pour son épreuve finale, Psyché devait descendre aux Enfers afin de récolter une parcelle de la beauté de Perséphone, la reine du monde souterrain. Désespérée par cette tâche impossible, la jeune fille grimpa au sommet d’une tour d’où elle tenta de sauter. Cependant, avant qu’elle ne puisse faire un dernier pas vers l’avant, la tour commença soudainement à lui parler, lui indiquant comment réussir cette épreuve. 

Suivant les conseils de la tour, Psyché réussit à s’emparer de la parcelle désirée. Malheureusement, sa curiosité l’emporta et elle ouvrit la boîte afin d’apercevoir la beauté de la reine des Enfers. Dès qu’elle entrouvrit le couvercle, elle sombra dans un sommeil tellement profond qu’il s’approchait de la mort. Éros, maintenant guéri de sa blessure à l’épaule, s’enfuit du palais d’Aphrodite et s’approcha de la figure endormie de sa bien-aimée pour la ranimer avec une de ses flèches. Les deux amoureux se rendirent ensuite au royaume des dieux où ils annoncèrent publiquement leur mariage aux douze dieux de l’Olympe. Psyché fut invitée à consommer l’ambroisie, ce qui la transforma en déesse immortelle. C’est ainsi que furent liés l’amour (Éros) et l’âme (Psyché) pour l’éternité. 

« Psychée ranimée par le baiser de l’amour » par Antonio Canova, 1796 

L’origine du mot psychiatrie

Le terme psychiatrie a été introduit au début du XIXe siècle par Johann Christian Reil, un médecin allemand. Dans l’histoire d’Apulée racontée plus haut, Psyché représente l’âme qui s’unit à la fin du récit avec l’amour. Psyche est d’ailleurs le mot grec utilisé pour signifier âme. Le mot iatros signifie pour sa part médecin ; les psychiatres sont donc des « médecins de l’âme ». 

2. Narcisse – Narcissisme

L’histoire de Narcisse, racontée vers l’an 1 par Ovide dans ses Métamorphoses III, a inspiré de nombreuses œuvres d’art et a laissé une marque au cours de l’Histoire, mais celle d’Ovide reste l’une des plus connues et est généralement acceptée. 

Mon résumé du mythe de Narcisse

Narcisse, fils de la nymphe Liriope et du fleuve Céphise, était doté d’une beauté si extraordinaire que tous, jeunes garçons et jeunes filles, se jetaient à ses pieds et admiraient ses traits comme ceux d’un dieu. Dès sa naissance, le devin Tirésias prédit à Liriope que son fils ne vivrait vieux que s’il ne voyait jamais son propre reflet et restait inconscient de l’ampleur de sa beauté. Conséquemment, la nymphe décida d’éloigner Narcisse de toute source d’eau où le jeune homme pourrait apercevoir son reflet. 

De très nombreux prétendants, éperdument amoureux, tentèrent de s’approcher de Narcisse, mais sans succès. Derrière les traits doux du jeune homme se cachait un cœur de pierre qui restait indifférent aux avances de ses admirateurs. Comme tous les autres, la nymphe Écho ne fit face qu’à l’indifférence du demi-dieu et elle réclama vengeance : 

« Puisse-t-il lui-même éprouver toutes les rigueurs de l’amour, et ne posséder jamais l’objet de sa tendresse ! »

Némésis, la déesse de la vengeance, entendit son appel. Alors que Narcisse chassait, Némésis le poussa à s’approcher d’un étang pour s’abreuver, ce qu’il fit. Il s’éprit alors de son reflet, ce jeune homme magnifique qui le regardait dans l’étang. Subjugué par sa propre beauté, il n’arrivait plus à détacher son regard de l’eau calme qui lui renvoyait une image claire comme un miroir. Il cherchait sans succès à s’approcher de la figure qui semblait le narguer, mais y toucher revenait à briser son image. Au fil du temps qui passait, il devint de plus en plus fou, incapable de bouger même pour manger ou boire. Il pleurait, criait et perdait des forces, passant des jours et des nuits sans quitter son étang. Il dépérit, prenant racine près du bassin d’eau, jusqu’à en perdre la vie. 

Sur la berge où son âme quitta son corps pour se diriger vers les Enfers, de magnifiques fleurs jaunes et blanches sortirent de terre et s’épanouirent. On les appelle aujourd’hui des narcisses, en l’honneur du jeune homme qui perdit la vie pour l’amour de son visage. 

« Narcisse » par Michelangelo Caravage, vers 1598.

L’origine du mot narcissisme

Le narcissisme est l’un des dix types de troubles de la personnalité classés dans le manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques de 2013, le plus récent. Selon le site internet du Cogicor, le trouble de personnalité narcissique se caractérise par « un sentiment excessif d’importance personnelle, un besoin excessif d’être admiré et par un manque d’empathie », tel le personnage de Narcisse. Le mot narcissisme a été utilisé par le médecin britannique Henry Havelock Ellis en 1898 et repris plus tard par plusieurs autres, dont notamment Sigmund Freud en 1914 dans son livre Pour introduire le narcissisme

3. Écho – Écholalie

Le personnage de la nymphe Écho a été introduit dans mon résumé du mythe de Narcisse, mais je crois qu’il est pertinent de lui dédier un point à elle seule. L’histoire d’Écho, d’Ovide, rejoint à plusieurs moments clés celle de Narcisse, mais je vais tenter de vous donner un autre point de vue sans trop me répéter. 

Mon résumé du mythe d’Écho

Écho était une nymphe des montagnes particulièrement bavarde, ce qui faisait qu’elle était peu appréciée de ses pairs. Un jour, Héra, reine des dieux et déesse du mariage, cherchait à surprendre Zeus, son mari, avec l’une de ses maîtresses. Cependant, Écho la distrayait avec du bavardage incessant afin de donner le temps aux deux amoureux de se cacher. Lorsqu’elle se rendit compte du subterfuge, Héra fut prise de rage : elle décida de punir la nymphe en l’empêchant de parler. « Je ferai en sorte que cette langue, dont vous abusez pour me tromper, vous fera très petit usage, » s’écria-t-elle avec colère. 

C’est ainsi qu’ Écho perdit sa voix et fut contrainte à répéter les dernières paroles qu’elle entendait. Un jour, alors qu’elle se promenait dans les bois, elle aperçut un magnifique jeune homme dont elle devint immédiatement amoureuse : Narcisse. Elle suivit ses pas, son amour grandissant à chaque seconde qui passait. Cependant, dû à la punition qu’ Héra lui avait infligée, elle ne pouvait révéler ses sentiments à Narcisse puisqu’elle ne pouvait parler que s’il lui adressait la parole. Pourtant, la chance était de son côté, puisque le jeune homme se perdit dans la forêt. 

– Y a-t-il quelqu’un près de moi ? s’écria-t-il, regardant autour de lui. 

– Moi, répondit Echo, heureuse de pouvoir enfin parler avec la source de ses affections. 

– Approchez donc. 

– Approchez donc. 

En voyant que personne ne venait à sa rencontre, Narcisse fronça les sourcils. 

            – Pourquoi me fuyez-vous donc ?

            – Me fuyez-vous donc. 

            – Joignons-nous. 

            – Joignons-nous !

Écho commença à suivre le jeune homme qui sortait de la forêt. Cherchant à se débarrasser de la nymphe qui le suivait, Narcisse s’exclama : 

            – Ne croyez pas que je vous aime !

            – Je vous aime ! 

Honteuse et heurtée par l’indifférence du jeune homme qui faisait battre son cœur, Écho s’enfuit dans la forêt et se cacha au fond d’une grotte. Au fil du temps, la nymphe dépérissait, se laissant mourir à petit feu. Au bout d’un certain temps, il ne lui restait plus qu’une peau grisâtre sur les os qu’elle finit aussi par perdre. 

Aujourd’hui, tout ce qu’il reste de la nymphe Écho est sa voix qui continue de répéter les dernières paroles à travers la montagne et les cavernes où elle s’était réfugiée. C’est ce que nous appelons l’écho.  

« La Nymphe Echo » de Paul Lemoyne, 1821. Crédits : Gautier Poupeau

L’origine du mot écholalie

L’écholalie est un trouble du langage identifié pour la première fois en 1943. On le retrouve fréquemment chez les personnrd qui sont sur le spectre de l’autisme, mais il peut aussi être causé par des démences neuro-dégénératives (comme l’alzheimer), des maladies neurologiques, des maladies psychiatriques (telles que la schizophrénie) et autres. L’écholalie consiste en une répétition, tel un écho, des dernières syllabes ou derniers mots prononcés par une autre personne. Le mot écholalie provient du grec, plus précisément d’un croisement entre les mots écho et lalia (qui signifie parole, bavardage).

4. Mnémosyne – Amnésie

Le mot amnésie ne découle pas d’une histoire de la mythologie gréco-romaine, mais plutôt d’un de ses personnages : la déesse de la mémoire, Mnémosyne. 

Mon résumé du mythe de Mnémosyne

Mnémosyne, une titanide, était la déesse de la mémoire. Comme tous les titans, elle était la fille d’Ouranos, le ciel, et de Gaïa, la terre. Les douze principaux titans étaient des divinités qui régnaient pendant l’Âge d’or, soit avant l’arrivée des dieux de l’Olympe et du règne de Zeus. On dit que cette période au cours de laquelle régnait le titan Cronos était une période de paix, d’abondance et de bonheur où tous les hommes vivaient en harmonie avec les divinités. 

Cependant, un oracle prédit au roi des titans qu’il serait un jour détrôné par ses propres enfants. Terrifié par cette éventualité, Cronos décida de mettre toute sa progéniture à mort. Toutefois, sa femme Rhéa réussit à sauver le plus jeune, Zeus. C’est ainsi que commença la Titanomachie, la guerre qui opposait Zeus aux Titans. La guerre fut gagnée par Zeus et ses alliés, ce qui entraîna une nouvelle ère plus violente où tous devaient travailler et où la maladie et la mort apparurent. 

Après la guerre, Mnémosyne (celle qui sait tout ce qui a été, tout ce qui est et tout ce qui sera) devint connue pour sa mémoire phénoménale qui lui permettait, à la demande de Zeus, de se souvenir d’innombrables poèmes et chansons. Elle lui racontait sans cesse toutes les victoires des dieux sur les Titans. De l’union de ces deux divinités naquirent les neuf muses, les déesses de l’art. Les muses sont très présentes dans différentes œuvres datant de l’Antiquité, dont l’Odyssée d’Homère et la Théogonie d’Hésiode. 

Les muses étaient probablement, à la base, trois déesses de la poésie – des histoires racontées musicalement pour divertir les rois. Au fil du temps et des mythes, les muses devinrent neuf et endossèrent le rôle de patronnes des arts libéraux, soit une partie de la matière enseignée dans les écoles de l’Antiquité et d’une partie du Moyen-Âge. Elles présidaient chacune un domaine de connaissances. 

Le culte de Mnémosyne était particulièrement répandu dans la région d’Olympie. 

« Mnemosyne » de Dante Gabriel Rossetti, 1881

L’origine du mot amnésie

L’amnésie consiste en une perte complète ou partielle de la mémoire qui peut être due, entre autres, à une maladie neurodégénérative (comme l’alzheimer), un traumatisme crânien, un traumatisme affectif ou une tumeur cérébrale. Le lien entre les mots Mnémosyne et amnésie n’est pas nécessairement évident, mais on reconnaît tout de même la racine commune entre les deux. 

5. Phobos – Phobies

Le terme phobie vous est probablement déjà familier : claustrophobie (peur des petits espaces), arachnophobie (peur des araignées), bactériophobie (peur des bactéries), etc. L’origine de ce mot remonte encore une fois à l’Antiquité, avec le dieu de la peur Phobos. 

Mon résumé du mythe de Phobos

Phobos, fils de la déesse de l’amour et du dieu de la guerre, était la divinité de la peur et de la panique dans la mythologie grecque. Phobos et son frère Deimos (la terreur), ont donné leur nom aux deux satellites naturels connus de la planète Mars. Phobos, souvent représenté avec une tête de lion, était gravé sur les boucliers pour effrayer les guerriers ennemis. C’est le cas du bouclier du célèbre Agamemnon, le roi qui mena les troupes grecques pendant la guerre de Troie, et d’Héraclès (l’équivalent du romain Hercule), le demi-dieu surtout reconnu pour ses 12 travaux. 

Phobos, comme son frère Deimos, ne sont pas des personnages dans les mythes et les histoires de l’Antiquité. Il s’agit plutôt d’une personnification d’une émotion, d’un concept; ils représentent la peur, la panique pure. Les deux frères étaient spécialement vénérés par les habitants de la ville de Spartes, qui était reconnue pour la puissance de son armée. Les sacrifices réalisés pour ces divinités étaient souvent extrêmement sanglants; on tuait des taureaux ou d’autres gros animaux. 

Alexandre le Grand, célèbre roi du royaume de Macédoine au IVe siècle av. J.-C., aurait supposément prié Phobos avant une bataille qui opposait ses troupes à celles de Darius III. Il attribuait la fuite de Darius III (ce qui lui a fait gagner la victoire, malgré des effectifs beaucoup moins nombreux) à une peur soudaine causée par le dieu. 

Homère, célèbre écrivain de l’Antiquité, mentionnait aussi que Phobos et Deimos conduisaient le chariot du dieu Arès, leur père. 

Phobos, mosaïque réalisée par Halicarnasse au IVe siècle av. J.-C. 

L’origine du mot phobie

La phobie est un type de trouble anxieux. Sa forme principale, la phobie spécifique, atteint environ 9% de la population. La phobie spécifique est une peur par rapport à un objet ou une situation particulière tellement intense qu’elle interfère avec le fonctionnement de la personne. Seulement huit types de phobies étaient répertoriés dans la première version du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de 1952, alors que la plus récente édition ne tente même pas d’en faire une liste, se contentant de nommer des catégories. 

Conclusion

J’espère que vous vous êtes rendus à la fin de ces articles et que vous y avez appris quelque chose d’intéressant ! La mythologie gréco-romaine et son influence sur différents aspects de notre société est un sujet fascinant, et les cinq histoires qui ont donné naissance à des termes dans le domaine de la santé mentale que je viens de vous raconter en sont un exemple. Certaines de mes sources sont intéressantes, d’autres non. Lisez-les à vos risques et périls. 

Sources

BANIER, Antoine. Les métamorphoses d’Ovide en latin et en françois, Paris, Delalain aîné, 1767, 360 p.

BOURAHLA, Agnès. Amnésie (décembre 2018), 

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=amnesie, page consultée le 5 janvier 2022. 

BOURAHLA, Agnès. Echolalie (janvier 2019), 

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=echolalie, page consultée le 29 décembre 2021. 

BRITANNICA. Mnemosyne (8 novembre 2007), 

https://www.britannica.com/topic/Mnemosyne, page consultée le 29 décembre 2021. 

BRITANNICA. Muse (26 mars 2020),

https://www.britannica.com/topic/Muse-Greek-mythology, page consultée le 29 décembre 2021. 

BURRI, Julien. Echo, celle qui ne savait que répéter (20 juillet 2017),

https://www.letemps.ch/culture/echo-celle-ne-savait-repeter, page consultée le 29 décembre 2021. 

CENTRALDOGMA. « Narcisse » d’après Ovide / Résumé du mythe

http://www.centraldogma.be/narcisseresumedu.html, page consultée le 28 décembre 2021. 

COGICOR. Personnalité narcissique,

https://www.cogicor.com/personnalite-narcissique/, page consultée le 28 décembre 2021. 

DAVREU, Robert. PSYCHÉ, mythologiehttps://www.universalis.fr/encyclopedie/psyche-mythologie/, page consultée le 26 décembre 2021. 

FRITSCHER, Lisa. DSM-5 Diagnostic Criteria for a Specific Phobia (28 mai 2018), 

https://www.verywellmind.com/diagnosing-a-specific-phobia-2671981, page consultée le 9 janvier 2022. 

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https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/sante-mentale/informer-sur-troubles-mentaux/troubles-mentaux/troubles-anxieux/phobie, page consultée le 9 janvier 2022. 

GREEK GODS & GODDESSES. Heracles (5 février 2017), 

https://greekgodsandgoddesses.net/heroes/heracles/, page consultée le 7 janvier 2022. 

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GREEK MYTHOLOGY. Phobos :: God of Fear (7 juillet 2021), 

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http://philo-lettres.fr/latin/apulee/apulee-metamorphoses/, page consultée le 27 décembre 2021. 

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WIKIPÉDIA. Psyché (mythologie) (19 novembre 2021), 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Psych%C3%A9_(mythologie), page consultée le 27 décembre 2021. 

WIKIPÉDIA. Titan (mythologie) (25 novembre 2021), 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Titan_(mythologie), page consultée le 30 décembre 2021. 

WIKIPÉDIA. Trouble de la personnalité narcissique (24 novembre 2021),

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trouble_de_la_personnalit%C3%A9_narcissique, page consultée le 28 décembre 2021. 

Santé mentale, développement neuronal et dépendance chez l’adolescent: des enjeux importants

Tassnym Echchahed et Laurianne Nguyen

Bien que l’adolescence soit une période transitoire entre l’enfance et l’âge adulte, celle-ci s’accompagne souvent de nombreux changements psychologiques et physiques. Ce bouleversement soudain peut venir interférer dans le développement de certaines personnes de manière négative. De même, plusieurs autres facteurs peuvent venir interférer lors de cette période, ce qui a pour effet d’engendrer différentes maladies mentales chez l’adolescent. C’est ce dont il sera question dans ce court résumé des bouleversements fréquents pouvant être vécus chez l’ado. 

Troubles anxieux

Éprouver de l’anxiété est une chose que nous avons tous expérimenté à un moment ou à un autre dans notre vie, généralement lors d’un événement qui sort de notre quotidien comme : une performance sportive, un mariage ou un divorce, etc. Heureusement, ce sentiment se manifeste seulement avant et pendant des événemements particuliers et se dissipe une fois que la vie reprend son cours normal. Toutefois, l’anxiété peut devenir un problème si elle se présente sous-forme de symptômes cognitifs, physiques et comportementaux persistants et graves. De plus, si l’anxiété nuit à la capacité de la personne de travailler ou d’accomplir ses tâches quotidiennes, il y a de fortes chances qu’elle se transforme en un trouble anxieux.

Symptômes 

  • Augmentation du rythme cardiaque
  • Essoufflement
  • Douleur au thorax
  • Transpiration excessive
  • Se sentir faible, agité ou tendu
  • Difficulté à se concentrer
  • Troubles du sommeil
  • Problèmes intestinaux
  • Colère subite

Remèdes naturels 

1) Rester actif

L’exercice physique au quotidien n’apporte pas seulement que du positif à la santé physique mais également à la santé mentale. En effet, une étude de 2013 a constaté que les personnes souffrant de troubles anxieux qui maintenaient un niveau élevé d’activité physique étaient mieux protégées contre le développement de nouveaux symptômes d’anxiété. De plus, l’augmentation de la fréquence cardiaque modifie la chimie du cerveau pour créer plus d’espace pour les substances neurochimiques anti-anxiété telles que :

  • la sérotonine
  • facteur neurotrophique du cerveau
2) Prioriser une bonne nuit de sommeil

Il a été démontré que le sommeil a une grande influence sur la santé mentale. Bien qu’une étude datant de 2012 a révélé qu’approximativement le tiers des adultes dorment moins de 6 heures par nuit, le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) affirme qu’une bonne nuit de sommeil doit se situer entre sept et neuf heures. Pour assurer un sommeil idéal, plusieurs options sont possibles :

  • Ne pas lire ou regarder la télévision dans le lit.
  • Ne pas utiliser d’appareils électroniques dans le lit.
  • Éviter la caféine, les repas et la nicotine avant d’aller au lit.
  • Garder une heure de coucher constante.

La dépression

Au cours d’une vie, le psychique d’une personne traverse des montagnes russes d’émotions allant de la plus grande tristesse au plus grand bonheur. Afin de faire en sorte que le manège continue de fonctionner adéquatement, il est important d’assurer une balance entre les moments joyeux et ceux  plus délicats.

Pour certaines personnes, assurer cet équilibre requiert énormément d’efforts et est difficile à atteindre. En effet, elles expérimenteront un manège à ligne droite ou la seule émotion ressentie sera généralement de la tristesse et elles manifesteront une perte d’intêret profonde pour la vie. On dira alors qu’elles sont en dépression.

Pour résumer, une personne atteinte de dépression ressent des émotions négatives de manière excessive et ce, pendant une période plus longue que la normale. La personne éprouve également des difficultés à gérer ses émotions et peut avoir l’illusion que sa vie est vaine et n’est que souffrance. Elle aura donc de la difficulté à remplir ses obligations professionnelles et sociales.

Types de dépression :

La dépression se présente sous différentes formes :

  • Dépression majeure : symptômes accrus de la dépression chez la personne pendant un minimum de deux semaines qui affectent son fonctionnement quotidien de manière importante.
  • Troubles bipolaires
  • Dépression saisonnière : Apparition de symptômes de la dépression à un moment précis de l’année, généralement en début d’hiver.
  • Dépression postpartum : Présence de symptômes de la dépression chez une femme après son accouchement. Habituellement 6 mois après avoir donné naissance.

Symptômes physiques

  • Fatigue
  • Manque d’énergie ou grande agitation
  • Problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez
  • Diminution ou augmentation de l’appétit : cause une perte ou un gain de poids
  • Diminution de la libido
  • Malaises : maux de têtes, douleurs aux dos et à l’estomac

Symptômes psychologiques

  • Tristesse profonde (ex: la personne pleure souvent)
  • Perte d’intérêt pour les activités professionnelles, sociales et familiales
  • Sentiment de culpabilité ou d’échec
  • Perte de l’estime de soi
  • Pensées suicidaires

Conseils pour contrer la dépression de manière naturelle

1) Instaurer une routine

Se fixer des objectifs est un premier pas vers un état d’esprit positif, car la dépression ravage notre mental en y instaurant un désordre total et en nous déboussolant. C’est notamment par l’entremise de routines simples et réalistes qu’il est possible pour la personne de reprendre peu à peu le contrôle sur sa vie.

2) Remettre le corps et l’esprit en marche

Reprendre une activité physique aussi simple soit elle ne peut qu’ apporter des bienfaits au corps en augmentant le taux d’endorphine dans le cerveau, ce qui assure un quotidien plus joyeux. De plus, intégrer des activités comme la lecture ou l’écriture à sa routine permet de remettre en marche les différentes fonctions du cerveau, ce qui permettra d’avoir éventuellement un état d’esprit plus sain.

3) Alimentation équilibrée

Comme mentionné précédemment, la dépression peut entraîner un bouleversement dans nos habitudes alimentaires en orientant nos choix de repas vers des aliments trop gras, salés ou sucrés. Les aliments transformés deviennent désormais partie intégrante de notre alimentation, ce qui influence grandement notre psychisme de manière négative. Ainsi, surveiller ce que l’on consomme en période de dépression peut s’avérer très bénéfique pour notre ressenti. 


Trouble du déficit d’attention

C’est un trouble qui fait son apparition chez les jeunes enfants. Il est d’origine neurobiologique, c’est-à-dire qui se produit dans le système nerveux. Il en existe deux types : les Troubles de Déficit d’Attention avec ou sans Hyperactivité, couramment appelé TDA et TDAH. Dans la majeure partie des cas, les deux troubles sont héréditaires. Ils sont plus courants chez les jeunes hommes, environ 8-9 garçons pour 1 fille.

Symptômes plus fréquents chez l’adolescent

-Impulsivité

-Inattention

-Inefficacité au travail

-Impossibilité de rester en place

-Intolérance aux frustrations

-Parler sans arrêt et couper la parole aux autres

-Désorganisation générale

-Mémoire immédiate déficitaire

Remèdes naturels

Rassurez-vous, il existe bien d’autres moyens de contrer ou de diminuer les mauvais comportements dus au TDAH que de prendre de la médication. 

En 2013, il a été prouvé par un chercheur qui a fait une compilation de plus de 170 études que le traitement naturel du TDA était tout aussi efficace au niveau du comportement de l’enfant que le Ritalin, le principal médicament à ce jour. 

Dans les solutions non médicales, il y a notamment : dormir plus longtemps et bouger plus souvent qui peuvent favoriser la concentration et la gestion des émotions. De plus, les experts recommandent de diminuer le temps d’écran 1 heure avant de se coucher parce que ça peut nuire au sommeil. Il existe aussi d’autres façons de traiter les troubles de déficit de l’attention, malheureusement la plupart n’ont pas encore été prouvées scientifiquement.


Dépendance

C’est lorsqu’une personne a une envie irrépressible de consommer quelque chose ou d’effectuer une certaine action dans le but de se procurer un certain plaisir. Par exemple, on peut avoir une dépendance à l’alcool, à la drogue, au tabac, aux écrans… Si elle n’est pas comblée, ça peut créer un sentiment de manque et avoir des conséquences plus ou moins importantes. La dépendance est notamment créée par la dopamine, une molécule responsable de la sensation de plaisir. Lorsqu’on accomplit l’action ou qu’on répond aux besoin que notre corps nous demande, il va alors sécréter de la dopamine et ainsi nous inciter à le refaire pour ressentir la même sensation de bonheur et de plaisir. Par exemple, quand une personne ressent de la faim, elle va prendre un repas. Cela va libérer de la dopamine et la rendre heureuse parce qu’elle a comblé son besoin de manger.

Mais comment développe-t-on une dépendance? Cela se fait en quatre étapes. 

Premièrement, il y a la phase d’essai. C’est la découverte de la substance ou de l’activité. 

Par la suite vient la phase d’abus. À ce moment, la personne est tentée de réessayer l’expérience parce qu’elle lui a plu. Si elle le fait plusieurs fois, ça peut engendrer une consommation ou une pratique abusive qui peut créer des dommages physiques et psychosociaux à long terme. Le danger là-dedans, c’est que cette personne ne s’en rend pas compte et qu’elle ne connaît pas les effets néfastes reliés à la dépendance qu’elle est en train de développer. 

Ensuite, c’est la phase d’accoutumance. Pendant ce temps, le corps et l’esprit s’adaptent à ce nouveau besoin et la personne commence à mieux tolérer, alors le sentiment de manque va commencer à se réinstaller à une fréquence toujours plus courte. On va donc observer une augmentation de la consommation ou de la pratique pour retrouver les effets désirés. 

Finalement, le dernier stade est celui de la dépendance psychique et/ou physique.  Cette phase est la plus critique et c’est le point où les effets de la dépendance sont presque irréversibles. La personne passe ainsi son obsession au premier rang de ses priorités. Elle commence alors à s’isoler de sa famille, de ses amis. D’autres problématiques peuvent aussi survenir comme l’endettement et la dépression. À ce moment, il est très difficile de s’en sortir seul et dans la plupart des cas, une aide médicale sera requise.

Symptômes de la dépendance

-Difficulté de concentration

-Trouble du sommeil

-Tremblements

-Anxiété importante

-Attaques de panique fréquentes

-Transpiration excessive

-Etc…

Signes de la dépendance

-Manque d’hygiène

-Perte de poids

-Absentéisme au travail

-Variations d’humeur

-Troubles de la mémoire et de concentration

-Isolement

Remèdes naturels

Certains professionnels recommandent l’utilisation de plantes aux vertus thérapeutiques pour lutter contre les dépendances. Il y a entre autres le Kudzu, une plante de Chine aux vertus relaxantes et apaisantes qui est notamment utilisée contre l’excès de boissons alcoolisées. Sinon, il y a la stevia qui permet de bloquer les signaux que le cerveau envoie et facilite l’abandon d’une dépendance. Finalement, le millepertuis permet de stimuler la production de molécules, comme la dopamine.

Conclusion

Pour terminer, il existe des organismes et des gens qui peuvent aider et référer afin de prévenir la dépendance et tout autre problème de santé mentale chez les jeunes et les adolescents: les techniciens en éducation spécialisée, les psychologues et les centres spécialisés comme la maison des jeunes qui offre un bottin de ressources et de sites internet en cas de problèmes. Mais surtout, il faut en parler!

Photo mise en avantL

Sources:

Maison des jeunes de St-Foy : https://mdjlenvol.com/ressources 

https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/sante-mentale/informer-sur-troubles-mentaux/troubles-mentaux/a-propos-troubles-mentaux

Remèdes contre la dépression : https://www.naturaforce.com/combattre-depression/ 

Remèdes contre l’anxiété : https://www.healthline.com/health/natural-ways-to-reduce-anxiety#treatin-anx iety 

Troubles anxieux : https://www.camh.ca/fr/info-sante/index-sur-la-sante-mentale-et-la-dependance/troubles -anxieux 

TDA/H : https://facmed-univ-oran.dz/ressources/fichiers_produits/fichier_produit_3972.pdf 

TDAH symptômes : https://cenop.ca/troubles-comportement/deficit-attention.php#:~:text=Trouble%20d% C3%A9ficitaire%20de%20l’attention%20%C3%A0%20pr%C3%A9dominance%20inattentive%20(TDA),’effort%20cognitif%20(fatigabilit%C3%A9)

TDAH remèdes : https://www.lesoleil.com/5d328e8c5511ead09a626d26104c82d4 

Dépendance : https://www.aidedrogue.ca/la-dependance/quest-ce-que-la-dependance/ 

Stades de la dépendance : https://maisonlepervier.com/nouvelles/comment-une-dependance-se-develop pe-t-elle

Dépendance remèdes : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/D ossierComplexe.aspx?do c=10-plantes-lutter-addictions 

L’anxiété et le stress: savez-vous vraiment les différencier?

Léa Gillon

1. Les définitions vulgarisées en bref

L’ANXIÉTÉ :  c’est une émotion déplaisante composée de symptômes physiques et / ou  de pensées anxieuses. 

LE STRESS : Le stress est le dispositif psychologique qui est activé par l’organisme pour affronter une situation de tension ou d’angoisse.  

*Le stress peut être bénéfique dans des situations d’adrénaline. Par contre, l’anxiété peut vous nuire.* 

2. Reconnaître

Vous voilà déjà un peu mieux renseignés sur les deux sujets. Évidemment, vous ne pouvez pas vous diagnostiquer un trouble anxieux en lisant des définitions, mais je vais vous proposer différentes pistes d’activités  et de renseignements sur le stress et l’anxiété. Identifiez-vous aux idées qui vous conviennent le mieux. 

Exemples de situations où l’on ressent du stress:

-Lors d’un examen, j’ai les mains moites et mon cœur s’accélère.

 Finalement, le stress m’a aidé à mieux performer, j’étais motivé. 

-Je suis nerveuse à l’idée de présenter oralement, je bégaye et je joue avec mes cheveux. Au bout du compte, ma présentation s’est plutôt bien déroulée. 

-Je vais déménager dans un autre pays et je suis vraiment stressé à l’idée d’affronter ce nouveau défi. 

Le stress est une situation fréquente qui peut affecter tout le monde. Par contre, l’amplitude du stress est différente pour chaque individu. Cela dépend du caractère d’une personne et de son aptitude à faire face à une situation anxiogène.  Le stress peut être causé par une pression quotidienne (travail, famille, école), un changement imprévu, etc…

Exemples de situations où l’on ressent de l’anxiété: 

-Si l’on a une phobie sociale, l’anxiété va être provoquée par une situation sociale. Ex: Faire la rencontre de nouvelles personnes, parler en public….

-Si quelqu’un est affecté par le trouble de panique, l’anxiété fait surface sans crier gare. Les symptômes seront à leur apogée ou presque. Ce faisant, l’individu croit qu’il va mourir, s’évanouir ou  faire une crise cardiaque. La personne ne veut pas que cela se reproduise, elle va donc avoir peur de presque tout et va essayer de se protéger en évitant toutes sortes  de situations. 

Pour plus de détails sur les différents troubles anxieux, consultez le lien : https://ampq.org/info-maladie/anxiete/

L’anxiété devient problématique lorsque: 

  • Vous ne pouvez plus accomplir des tâches quotidiennes de façon normale;
  • Elle vous suit partout et vous devenez angoissés tout le temps;
  • Elle apparaît sans motifs (n’est pas reliée à un moment de votre existence);
  • Vous vous sentez en détresse considérable;
  • Elle persiste même si l’angoisse est résolue.  

*Si le poids de votre anxiété est trop lourd pour vous, n’hésitez pas à en parler à une personne de confiance ou à un professionnel* 

3. Voici une liste de petites choses que vous pouvez essayer pour calmer le stress et l’anxiété

1) Méditation / relaxation

Plusieurs études ont prouvé que la méditation réduit le stress, comme cette étude belge qui comptait plusieurs centaines d’adolescents/adultes de 13 à 20 ans. Les jeunes ayant participé au programme de méditation de pleine conscience présentaient moins de manifestations de dépression, d’anxiété et de stress que les jeunes qui n’avaient pas fait partie du programme. 

La méditation a pour effet de rendre les gens moins tendus. Elle favorise également le bien-être intérieur. Ces faits ont été reconnus par une étude britannique.

Finalement, une recherche indienne a conclu que la méditation diminue le stress et encourage la relaxation pour les adultes qui n’avaient jamais  essayé un tel programme. 

*Les disciplines qui prônent la méditation, comme le yoga, ont des effets positifs, mais il faut répéter l’exercice fréquemment pour  voir des changements. * 

2) Sport

Le sport est une super activité pour se détendre  et s’évader de notre  quotidien stressant. Pourquoi donc? En fait, lorsqu’ on pratique un sport, des hormones de bien-être ( endorphines) sont lâchées. Vous êtes donc plus serein et votre stress ou anxiété est alors apaisé.  

Les sports d’endurance paraissent les plus efficaces pour soulager l’anxiété et le stress. Si vous êtes de nature stressée ou anxieuse, la pratique de sports tels que le vélo, le jogging et la marche rapide peuvent réellement avoir un impact positif sur vous.

3) Socialisation

En tant qu’être humain, il est primordial d’entretenir des interactions sociales. En fait, la solitude serait vue par notre corps comme un certain genre de stress. Le corps y répond alors en communiquant des signaux qui entraîneraient l’augmentation du pouls et de la pression artérielle. Si ça persiste, les risques de maladies cardiovasculaires augmentent grandement.  D’après une étude réalisée par l’Université Harvard, les interactions sociales sereines joueraient le rôle d’une éponge à stress. Ces relations solides que vous entretenez contribueraient à absorber et à réduire les émotions négatives et le stress. Le sentiment d’appartenance à une bulle familiale ou amicale produit également un sentiment rassurant. 

Ressources : 

Sources:

GOUVERNEMENT, Québec. À propos des troubles anxieux. 

https://www.quebec.ca/sante/conseils-et-prevention/sante-mentale/informer-sur-troubles-mentaux/troubles-mentaux/troubles-anxieux/a-propos-troubles-anxieux , page consultée le 10 janvier 2022. 

AMPQ. Anxiété.

https://ampq.org/info-maladie/anxiete/ , page consultée le 10 janvier 2022. 

BUITEKANT, Esther. Stress, définition, symptômes, comment y faire face? (11 avril 2019)

https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2516087-stress-definition-symptomes-causes-traitement-test/ , page consultée le 10 janvier 2022. 

WAQUIER, Delphine. Le stress, causes, symptômes et conseils anti-stress, ( avril 2017)

https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=stress_pm , page consultée le 10 janvier 2022. 

RAY, Marie-Céline. Top 5 des bienfaits de la méditation,(20 août 2017)

https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/vie-top-5-bienfaits-meditation-63685/

FUTURA, Santé. Comment le sport agit-il contre le stress? 

https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/sport-sport-agit-il-stress-3061/ , page consultée le 10 janvier 2022. 

CANAL, Vie. Le sport et le stress, ( 29 août 2012)

https://www.noovomoi.ca/vivre/activite-physique/article.le-sport-et-le-stress.1.981031.html , page consultée le 10 janvier 2022. 

                 Date de mise à jour ancienne, mais j’ai vérifié les  informations sur d’autres sites. 

FECTEAU, Richard. L’importance des relations pour la santé mentale, (20 mai 2021)

https://blogue.lacapitale.com/sante/relations/ , page consultée le 10 janvier 2022. 

L’aide offerte à l’école: où la trouver

Emily Manau

Nous savons tous à quel point le COVID, l’école, les examens peuvent nous affecter mentalement, mais est-ce que l’école est prête à nous fournir toute l’aide nécessaire? Peut-elle nous la fournir ?  

Plusieurs élèves de l’école souffrent d’anxiété de toute sorte,  anxiété de performance ou anxiété de généralisation par exemple. Ainsi, beaucoup doivent aller chercher de l’aide car cette anxiété devient trop importante dans leur vie. 

Quelle peut être cette aide ? 

Tout d’abord, nous avons évidemment les T.E.S qui sont chargés de vous aider, de vous écouter et d’intervenir s’ils voient que quelque chose ne va pas ou que vous avez des problèmes pour lesquels vous ne connaissez pas encore la solution et qui vous inquiètent beaucoup.

Ensuite, si vous avez besoin d’aide de façon plus régulière, vous avez à votre disposition des psychologues qui prendront une période, ou le temps dont vous avez besoin pour vous parler mais aussi vous écouter. Certains élèves disent aller voir la psy de l’école très régulièrement et que cela leur fait énormément de bien. Ce service confidentiel est offert gratuitement .

Plus de 50 % des élèves interrogés ont admis vivre de l’anxiété de performance, anxiété qui est reliée, de façon évidente, aux travaux scolaire. Ces élèves ont dit qu’une des choses qui les avait sincèrement aidés avait été d’en parler aux enseignants parce que ces derniers ont le pouvoir de rassurer et d’aider à gérer l’organisation donc, par le fait même,  leur stress ou/et anxiété. 

Un autre moyen qui peut aider et qui permet d’apprendre beaucoup, ce sont les nombreuses conférences données, par exemple, à la salle Simone Monet-Chartrand. Ce genre d’activité peut regrouper toute l’école et nous sensibiliser à des sujets qui sont souvent en lien avec nos problèmes;  l’intimidation sur internet ou à l’école, (ce qui affaiblit la santé mentale de plusieurs victimes) ou encore la dépression et le stress, conférence au cours desquelles on nous donne des outils.

L’école nous donne accès  à des sources d’informations comme : Tel- jeunes ou encore Jeunesse, J’écoute. Comme je vous le disais, certains enseignants sont formés afin de vous aider, vous écouter mais la plupart le font de façon volontaire et bénévole. Si vous éprouvez des problèmes d’anxiété, de dépression ou n’importe quoi en lien avec votre santé mentale, vous pouvez avoir recours à l’aide la plus appropriée pour vous et utiliser les ressources nécessaires qui vous aideront à gérer ce qui se passe autour de vous d’une façon plus saine et sans crainte de perdre vos moyen face à un doute ou à un début de crise d’angoisse par exemple.

A tous ceux qui pensent ne jamais pouvoir vaincre les crises de stress ou encore d’anxiété ou même la dépression, sachez qu’au sein de l’école, vous n’êtes pas seuls. Et il est important d’ajouter que notre école a prouvé de façon exemplaire qu’elle a effectivement fourni énormément d’aide au fil des années mais surtout dans cette période difficile de COVID 19.

Interview avec des gens de la communauté LGBTQ+

Clara Camps

Ce mois-ci pour mon article j’ai décidé d’interviewer des gens pour qu’ils me parlent de leur orientation sexuelle afin que vous puissiez en apprendre plus et aussi peut-être vous découvrir davantage.

(J’utiliserai des numéros pour chacune des personnes pour les différencier)

Q: Quels sont tes pronoms?

Personne 1: J’utilise principalement elle, mais le pronom iel (pronom neutre) ne me dérange pas non plus et ça me fait toujours plaisir lorsque quelqu’un l’utilise.

Personne 2: J’utilise les pronoms elle et il

Personne 3: Mes pronoms sont elle et iel

Personne 4: Mes pronoms sont elle et iel

Personne 5: Mon pronom est elle

Personne 6:  J’utilise le pronom elle

Personne 7: J’utilise le pronom elle

Q: Comment t’identifies-tu?

Personne 1: Je suis lesbienne donc attirées vers les femmes et les personnes non-binaires

Personne 2: Je m’identifie comme queer et non-binaire

Personne 3: Je suis lesbienne 

Personne 4: Je suis pansexuelle et sûrement un petit peu dans le spectre de l’asexualité 

Personne 5: Je suis bisexuelle

Personne 6: Je me considère comme étant unlabeled et queer

Personne 7:  Je n’utilise pas vraiment de label

Q: Comment as-tu découvert ton orientation sexuelle?

Personne 1: Lorsque j’étais plus jeune, je n’étais pas familière avec la communauté LGBTQ+. Je me souviens m’être fait dire que je m’habillais comme une lesbienne et j’ai pleuré pendant plusieurs nuits parce que j’avais peur d’aimer les filles. Ça m’a pris du temps à me faire à l’idée que j’étais peut-être bisexuelle, mais encore là, je me forçais à aimer les garçons. J’ai réalisé que les garçons que j’aimais étaient fictifs; des personnages de films, des personnes qui étaient non atteignables. Depuis un an, je sais que j’aimes les filles et ça ne changera pas. J’ai le soutien de mon père même si parfois il passe certains commentaires déplacés. Je suis très ouverte avec ma sexualité, mais j’avoue que parfois, je voudrais être hétéro pour pouvoir danser avec quelqu’un sans me faire regarder.

Personne 2: Je crois que je l’ai toujours su mais je ne l’avais pas réalisé. Lorsque j’étais en secondaire 2, une de mes amies était en relation avec une autre fille de notre groupe d’amis et c’est là que j’ai réalisé que les couples homosexuels existaient et j’ai eu un petit moment de stupéfaction. On avance dans le temps au moment où elles ont rompu; quand mon amie me l’a dit, j’étais contente et je ne savais pas trop pourquoi. Je croyais que j’étais homophobe ou quelque chose mais non, finalement j’avais un “crush” sur elle. Lorsque j’étais en quatrième année, je pensais au futur en faisant la vaisselle et la première chose à laquelle je pensais, c’était moi avec une autre fille. Mais j’ai décidé de réprimer le souvenir dans ma tête parce que je souffrais (et souffre toujours) d’hétéronormativité et d’homophobie internalisée.

Personne 3: J’ai découvert ma sexualité au primaire. Je commençais à avoir des “crush” sur les filles qui étaient dans ma classe et je voulais TOUT LE TEMPS être le père quand on jouait à la famille alors je n’ai jamais vraiment été fermée à l’idée d’être en relation avec une femme. Je savais que j’aimais les filles, mais je ne mettais pas vraiment d’identité là-dessus. Un peu plus tard, j’ai eu un énorme “crush” sur une fille de mon école et c’est là que j’ai su que je devais faire mon “coming out”. Au début, je m’identifiais comme étant bisexuelle, mais après avoir eu ma première blonde, je savais que j’étais lesbienne sans aucun doute :). Il faut bien savoir par contre que les personnes bisexuelles ne sont pas juste indécises. Et pour moi, c’était une transition pour me rendre où je suis maintenant!

Personne 4: Je pense que ça a commencé lorsque j’étais plus jeune. Tu écoutes des séries télévisées, tu vois des gens et tu les admires, tu as envie d’être comme eux. Après, tu vois des filles et tu as une fixation sur elles, fictives ou réelles. Que ce soit des amies ou des stars de télé, ça dépasse l’admiration ou l’amitié et puisque tu es jeune et que la société ne t’éduque pas à propos de l’homosexualité, tu restes sans vraiment comprendre pendant un long moment. Pour moi, ça a été une découverte de voir des filles qui s’embrassaient à la télé ou dans mes jeux vidéo et c’est à ce moment-là que je me suis dit que j’aimerais être à la place d’une de ces filles. Ensuite, j’ai commencé à grandir avec un sentiment, un sentiment faisant en sorte que je savais que je pouvais aimer plus qu’un genre ou une apparence. Je me suis rendue compte, en grandissant, que les genres n’avaient pas vraiment de sens et que je pouvais aimer quiconque un point c’est tout. L’amour, c’est la base de la nature alors je ne vais pas me restreindre. Et pour l’asexualité, c’est juste que je ne ressens pas le besoin de ce genre de plaisir, c’est correct de le vouloir comme c’est correct aussi de ne pas le vouloir. De plus je ne pense pas nécessairement que tu dois t’identifier à une orientation sexuelle. Si tu te questionnes, si tu es perdu ou encore, si tu as du mal à choisir, c’est correct

Personne 5: C’est assez difficile à expliquer. Je le savais c’est tout.

Personne 6: Je ne sais pas trop. J’imagine que je l’ai toujours su? Pour moi, ça a toujours été normal et ça l’est, aussi. J’ai grandi dans un milieu plutôt ouvert donc c’était facile pour moi de me sentir acceptée. Par contre, à l’école, c’est tout à fait différent parce qu’il y a encore des gens qui utilisent des insultes comme «t’es gay» ou «espèce de “pédé”» dans les couloirs et c’est assez lourd. J’entends aussi beaucoup de gens me dire qu’ils me trouvent énervante ou qu’ils ne m’aiment pas parce que je suis homosexuelle.

Personne 7:  Je dirais que je l’ai toujours un peu su. Il y avait plein d’indices que je n’avais pas vu avant que je fasse mon “coming out”, puis j’ai eu un “crush” sur une fille et là, un déclic s’est produit dans ma tête.

Un gros merci aux personnes qui ont contribué à cet article et qui se sont confiées à moi.

Rome et Grèce antique – La question complexe du genre

Marianne Paradis

Le genre est un concept qui semble souvent être considéré comme une notion universelle, quelque chose de « naturel » ou de simple. Pourtant, divers éléments sociopolitiques influencent la manière dont le genre est perçu dans une culture. Qu’en est-il durant l’Antiquité, à Rome et en Grèce ?

Premièrement, je crois qu’il est pertinent de débuter cet article par une courte définition de ce que le terme « genre » signifie. Qu’on parle de « sexe social[1] », d’ « assignations sociales[1] » ou de « catégorie sociale[2] », il semble être généralement accepté que le genre est une manière de créer un modèle clair sur lequel les individus doivent se baser pour être considérés comme ayant un comportement ou des qualités louables dans la société. Ce modèle varie selon le sexe biologique de la personne : les hommes ont certains critères à remplir et les femmes, d’autres. On appelle, à l’Antiquité grecque, les individus remplissant ces attentes de la société des gunê – des épouses et des mères de citoyens – et des anêr, des hommes et des époux. Le rôle principal des gunê est d’enfanter des enfants légitimes et celui des anêr est la défense de la patrie. Les deux ont aussi le rôle de prendre soin du oikos, la maison familiale. Ces rôles précis et divisés sont ce qui qualifie les deux genres de l’Antiquité : la gunê et l’anêr, la femme et l’homme respectables. Le genre n’est donc pas en lien avec le sexe biologique de l’individu, mais plutôt par rapport aux attentes de la société, et ces attentes varient selon plusieurs critères. 

Sandra Boehringer, maître de conférences en histoire grecque à l’université de Strasbourg explique que « […] ce que nous nommons femme, homme, féminin, masculin est un concept […] dépendant du contexte géographique et temporel d’où il émerge.[3] » C’est ce que plusieurs autres experts du sujet, tels que Nathalie Ernoult[2], Violaine Sebillotte-Cuchet[2] et Françoise Thébaud[4] semblent aussi penser. Il est indispensable de faire une distinction claire entre la notion de genre occidentale moderne et celle de l’Antiquité pour créer un réel portrait de la société de l’époque en évitant les anachronismes. Comme l’indique Brooke Holmes, professeure du département de classiques de l’université de Princeton, il est dangereux de tomber dans le piège d’importer nos notions de la binarité sexe/genre dans nos études de la pensée antique.[5] 

Dû à un manque de données, il est difficile d’avoir une idée exacte des attentes par rapport au genre durant l’Antiquité. Cependant, les lois, les règles et les sanctions qu’un État impose à sa population peuvent nous en apprendre beaucoup sur ses valeurs, incluant sa vision des rôles de genre. Par exemple, dans un discours rédigé par Eschine, un homme politique athénien, ce dernier accuse un citoyen de s’être prostitué dans sa jeunesse, ce qui modifierait son statut. En effet, une loi athénienne interdit aux prostitués de parler devant l’Assemblée et leur impose également une privation des droits civiques. Eschine justifie cette mesure en disant : « celui […] qui s’est vendu et livré aux plaisirs d’autrui […] se porterait sans peine à vendre les grands intérêts de la république.[6] » Ce règlement nous permet de comprendre que la prostitution est un comportement qui n’est pas compatible avec l’idée que les Grecs se font du rôle social de l’homme. Or, ce jugement s’applique uniquement aux hommes adultes, puisque les prostitués adolescents sont un phénomène très courant à l’époque. Cet exemple montre bien que les lois et règlements d’une société reflètent souvent bien les comportements sociaux qu’elle valorise, incluant ceux associés aux rôles de genre.

Un élément à noter est que la notion d’orientation sexuelle est un concept inexistant durant l’Antiquité. Par exemple, bien que la clientèle romaine soit presque exclusivement masculine, les prostitués peuvent aussi bien être des femmes ou des hommes (souvent des garçons) sans causer aucun problème. Ces préférences, qui ont souvent été utilisées à l’époque moderne comme critère de masculinité, ne l’étaient donc aucunement à l’époque. Comme l’indique Florence Dupont, latiniste et professeure émérite de littérature latine à l’université Paris-Diderot : « dans les représentations des Romains, le sexe de la personne qui se prostitue n’est pas la donnée essentielle.[7]»

Comme l’expliquent Kathleen Wider[8] et John Winkler[3], l’histoire est écrite par les hommes : c’est une réalité qui rend l’étude de l’histoire et du rôle dans celle-ci que les femmes ont joué d’autant plus difficile. Selon une étude menée en 2016 par Andrew Kahn et Rebecca Onion, 75,8% des livres d’histoire publiés l’année précédente étaient écrits par des hommes.[9] Lorsqu’on parle de l’Antiquité, le nombre de traces écrites laissées par des femmes chute drastiquement et rend très ardue la tâche de trouver des sources fiables sur le rôle que les femmes jouaient dans la société. Cependant, il ne faut pas faire l’erreur de penser que seuls les hommes jouaient un rôle actif dans l’amélioration de la société. En effet, plusieurs femmes occupent une place importante dans l’histoire de la Grèce antique, notamment en tant que philosophes. Les historiens ont réussi à recenser soixante-cinq femmes philosophes et ce, à l’époque héllenistique seulement[8]. La vision de la place des femmes dans la philosophie grecque antique est souvent associée à la manière dont Xanthippe, la femme de Socrates est souvent représentée : soit une épouse houspillante, qui empêche le grand philospophe de se concentrer sur ses réflexions. Pourtant, plusieurs femmes ont eu un rôle important dans la philosophie antique, certaines étant même à la tête d’écoles de pensée. C’est entre autres le cas de Arété, qui fût partie des premiers scholarques du Cyrénaïsme suite à la mort de son père, le fondateur de celui-ci.[10] 

À Rome, la place qu’une femme romaine est autorisée à posséder dans la société est étroitement liée à sa richesse et son rang social. Par exemple, c’est le cas lorsqu’on parle de la dot – de la propriété ou un montant d’argent que la famille de la mariée offre à la famille du mari lors d’un mariage. En effet, lors de l’union, la taille de la dot peut potentiellement offrir à la femme un certain niveau d’indépendance – souvent par rapport à la gestion de la propriété familiale. Ce pouvoir permet à ces femmes riches de parfois contourner la volonté de leur mari et de leur acquérir du support, notamment dans le cas d’un futur divorce.[11] D’un autre côté, Florence Dupont affirme que « lorsque l’homme est déficient, ou qu’il n’est pas là, son épouse peut assumer sa fonction : on a même vu des femmes parler au Sénat.[7] » Julia Soaemias, la mère de l’empereur romain Elagabalus, aurait été la première femme admise au Sénat. Son fils devint empereur en 218 à l’âge de quatorze ans, mais c’est elle qui possédait le réel pouvoir de l’État. Elle reçut le titre sénatorial de Clarissima ainsi que celui de Augusta, ce qui porte les historiens à croire que son rôle au sein de l’Empire, quoique court, fût important. Suite à l’assassinat de Julia Soaemias et de son fils en 222, les changements que Elgabalus avaient instauré à Rome furent renversés et les femmes perdirent encore une fois le droit d’être admises au Sénat.[12]

Statut de Julia Soaemias

À mon avis, l’Antiquité est un sujet fascinant, et je trouve qu’il est intéressant de s’interroger sur différents aspects parfois moins abordés de la culture gréco-romaine, dont le genre fait partie. J’espère que cet article vous a permis de comprendre un peu mieux la réalité de l’époque et l’importance de faire une distinction entre nos notions du genre, qui est basée sur nos attentes et nos critères modernes des individus. Pour en apprendre davantage, je vous recommande la lecture de mes sources. Bon mois de janvier !

SOURCES

[1] Sandra BOEHRINGER et Violaine SEBILLOTTE-CUCHET. « Corps, sexualité et genre dans les mondes grec et romain », Dialogues d’histoire ancienne (vol. 14), [https://doi.org/10.3917/dha.hs01 4.0083], page consultée le 16 novembre 2021. 

[2] Nathalie ERNOULT et Violaine SEBILLOTTE-CUCHET. Problèmes du genre en Grèce ancienne, Publications de la Sorbonne, 2007, 347 p. 

[3] Sandra BOEHRINGER. Sexe, genre, sexualité : mode d’emploi (dans l’Antiquité), https://journals.openedition.org/kentron/1801, page consultée le 21 novembre 2021. 

[4]  Françoise THÉBAUD. Écrire l’histoire des femmes et du genre, ENS Éditions, 2006, 312 p.

[5] Adriel M. TROTT. Brooke Holmes, Gender : Antiquity and Its Legacy, Oxford University Press, 2012, 6 p. (Hypatia Reviews Online)

[6] Athanase AUGER. Œuvres complètes de Démosthène et d’Eschine en grec et en français, Paris, Joseph Planche, 1820. 

[7] Nic ULMI. Le sexe à Rome, une planète inconnue (6 décembre 2013), 

https://www.letemps.ch/culture/sexe-rome-une-planete-inconnue, page consultée le 18 novembre 2021. 

[8]  Kathleen WIDER. Women Philosophers in the Ancient Greek World : Donning the Mantle, 1986 (Hypatia, Vol. 1)

[9] Andrew KAHN et Rebecca ONION. Is History Written About Men, for Men ? (6 janvier 2016), 

http://www.slate.com/articles/news_and_politics/history/2016/01/popular_history_why_are_so_many_history_books_about_men_by_men.html, page consultée le 30 novembre 2021. 

[10] Richard GOULET. Dictionnaire des philosophes antiques, l’Université du Michigan, Éditions du Centre national de la recherche scientifique, 1989, 1 070 p. 

[11] MICHAELVBARBA. Dowry, Divorce and Separation in Rome (16 novembre 2020), https://womeninantiquity.wordpress.com/2020/11/16/dowry-divorce-separation/, page consultée le 3 décembre 2021. 

[12] Jean Marie CAREY. This Day in History : March 11, https://www.italianartsociety.org/2018/03/on-11-march-222-the-teenage-roman-emperor-elagabalus-was-assassinated-along-with-his-mother-julia-soaemias-the-first-woman-accorded-the-official-title-of-augusta-in-the-roman-s/, page consultée le 5 décembre 2021. 

L’histoire du code vestimentaire

Emily Manau

Le code vestimentaire. LA chose la plus critiquée par tout élève qui se respecte, non ? Mais pensez-vous qu’il a toujours été aussi détesté? 

Aujourd’hui, le code vestimentaire a évolué de belle façon avec les nouvelles générations, les nouvelles modes, nouvelles influences, etc. Aujourd’hui, on peut se faire punir car nous n’avons pas amené une veste pour cacher notre épaule. Mais avant que la Charte des droits pour le code vestimentaire ne soit enfin assouplie, tout cela était bien différent. Voici tout d’abord le code vestimentaire décrit dans la Charte des droits d’aujourd’hui : 

« Parmi les vêtements prohibés dans certaines écoles, on note les exemples suivants :

— les bottes du type « Kodiak » ou « Doc Martens » ;

— la camisole ou le débardeur ;

— la casquette , la calotte, le chapeau ou tout autre forme de couvre-

chef ;

— les collants ;

— les cuissards ;

— le « gilet-bedaine » ;

— la mini-jupe ;

— le short (sauf pour les cours d’éducation physique) 

Etc… »

Mais avant que des gens se battent en justice pour avoir des changements, le code vestimentaire était bien plus sévère, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes.

Commençons par les années 50. Les filles devaient principalement porter des tenues de type chanel, des bas de nylon avec coutures et des talons hauts. Tout cela ne devait pas être très confortable à longueur de journée non ?

Bon maintenant passons aux années 60. Oui, l’année où le nom Albert était encore à la mode, oui ces années-là.  Le code pour les hommes était déjà devenu moins strict et ceux-ci portaient souvent des vêtements à motifs aux couleurs plus claires. Quant aux femmes, les vêtements qu’elles portaient au bureau reflétaient l’élégance et les tons monochromes et plus doux à la Jackie Kennedy et, évidemment, les perles et le chapeau de type tambourin. Rares étaient les lieux de travail où l’on acceptait les vêtements délavés et ces bandeaux que portaient les membres de la génération hippie entre le milieu et la fin des années 60.

Ensuite, les années 70. C’est probablement l’année où certains de vos parents sont nés. Dans ce temps, il était connu que les gens portaient des pantalons à pattes d’éléphant dans les années 70, ainsi que des épinglettes et des cravates pour les hommes et des blouses avec nœud papillon pour les femmes, dont le style plus décontracté et plus expressif reflétait le mouvement de libération de la femme de l’époque.

Les années 80 étaient dominées par le costume chez les femmes; la lutte de ces dernières pour l’égalité et les gains en ce qui concerne les postes de direction sur le lieu de travail se reflétaient dans les vêtements d’allure plus masculine et par les épaulettes massives capables de vider une voiture de métro et de leur assurer un siège.

Dans les années 90, les organisations ont adopté les vendredis décontractés pantalons kaki, jeans de designer, chandails, vestes sport, polos, et ce, peu importe le sexe dans le but d’attirer les travailleurs. Les complets pour hommes et pour femmes étaient plus confortables et plus amples en plus d’arborer un ton et des motifs plus neutres.

Et on en revient à aujourd’hui. Wow, comme vous le voyez, tout cela peut changer tellement vite. Et le nôtre est bientôt ( on l’espère) changé et adapté à nouveau grâce à plusieurs comités d’élèves ou simplement des élèves dévoués qui veulent faire changer les choses. 

La masculinité toxique

Rosalie Hamel

On entend parfois parler de la masculinité toxique, mais jamais on nous a vraiment expliqué en détails qu’est-ce que c’est et comment s’en défaire. Si tu veux une bonne définition et apprendre c’est quoi, je t’invite à lire ceci!

« Qu’est-ce que tu fais à pleurer? Un homme c’est fait fort pis ça pleure pas! » « T’as donc ben pas de bras! Un vrai homme c’est fort. » « Tu veux te déguiser en princesse? Déguise-toi plutôt en super-héros, les princesses c’est pour les filles! » Toutes ces phrases représentent très bien la masculinité toxique.

La masculinité toxique est un terme qu’on utilise en psychologie pour décrire quels sont les impacts négatifs des normes masculines sur la société. Sous d’autres mots, ces normes enseignées dès le plus jeune âge des garçons à des répercussions importantes sur la vie et le mentale d’un homme. Il nous a toujours été enseigné qu’un garçon se doit de se montrer fort, mais qu’est-ce qui est considéré comme étant « fort »? Ne jamais pleurer? Ne jamais baisser les bras? Faire six pieds? Être blond aux yeux bleus? Avoir d’énormes biceps? Avoir toutes les filles à ses pieds et jamais en traiter une correctement? Non, être un homme ne se résume pas à vouloir être un robot sans cœur. 

Mais après tout, si un jeune garçon montre ses émotions et parle de ce qu’il ressent, on l’ignore et on dit qu’il est faible, n’est-ce pas?  C’est ce qu’on apprend quand on est jeune et on ne se questionne pas parce que c’était normal. Mais maintenant, il faut se demander comment détruire ces préjugés et commentaires inutiles. Commençant par ce que l’ont fait entre nous, les adolescents. Jamais on va dire qu’une fille est faible quand elle pleure, alors pourquoi le faire quand un gars pleure? Tout le monde à le droit de vivre ses émotions comme bon vent le chante! Si toi, t’as eu une mauvaise note dans ton examen, que ton crush ne t’aime pas en retour, qu’un ami t’a trahi ou encore que tu ressens trop de pression à la maison, tu as le droit de vivre tes sentiments comme tu le souhaites. 

Voici ma définition de la masculinité toxique. C’est comme si tous nos subconscients avaient écrit une encyclopédie de toutes les actions qui devraient être interdites chez les hommes. Une fois ouverte, cette encyclopédie revient dans toutes les situations de la vie de tous les jours. À l’école, à la maison, dans la sexualité, dans la rue, etc. Ces comportements considérés normaux sont au final, que des règles non écrites enseignées aux jeunes enfants qui vont influencer le reste de leur vie. 

Comme l’a si bien dit Jonathan Roberge « Tu vas ouvrir la télé, tu vas te rendre compte que tous les super héros qu’on te montre, c’est des messieurs super musclés, extrêmement forts. Là tu vas aller te coucher pis tu vas te dire « Oh, si je suis pas fort, ça veut dire que je ne suis pas un vrai homme. » » Donc même si on ne le veut pas, ces normes nous sont montrées chaque jour et nourrissent cette envie d’être vu comme un homme! Quelqu’un de modèle qui est supérieur aux autres.

Après avoir lu cette article, j’espère que plusieurs personnes, jeunes, ado ou adultes vont se rendre compte que la masculinité toxique est un concept dont il faut réfléchir et qui peut avoir d’énormes conséquences sur nos vies. 

BIBLIOGRAPHIE

PLANK, Elisabeth. Se défaire de la masculinité toxique, pour l’amour des hommes. (10 mai 2021), 

https://ici.radio-canada.ca/tele/blogue/1788760/amour, consulté le 5 décembre 2021.

PRIAM, Estelle. Qu’est-ce que la masculinité toxique? (12 février 2019) 

https://www.femmeactuelle.fr/sante, consulté le 5 décembre 2021. 

ROBERGE, Jonathan. La masculinité toxique. (25 janvier 2021) [vidéo].

→ Repérée à https://ici.radio-canada.ca/jeunesse/maj/, le 5 décembre 2021.

WIKIPÉDIA. La masculinité toxique (31 octobre 2021), 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Masculinit%C3%A9_toxique, consulté le 5 décembre 2021.