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Noël éblouissant: créez des souvenirs inoubliables

Satah Nehimat Samassy

L’article présente les préparatifs pour Noël à l’école, qui met de l’avant une ambiance festive et des surprises tout au long de la semaine de décembre. Il souligne l’importance de créer une atmosphère joyeuse et de partager des moments mémorables entre les élèves.

Ambiance festive et esprit de partage à l’école 

Noël approche à grands pas et avec lui, arrive une multitude d’activités festives pour célébrer cette période magique à l’école. Cette année, comme toutes les autres, nous avons amené notre traditionnel calendrier de l’avent rempli de surprises et de moments de joie qui raviront petits et grands. Chaque jour, un numéro gagnant sera dévoilé, offrant des prix excitants et des souvenirs inoubliables.

Pour commencer, la deuxième semaine de décembre sera dédiée à une semaine thématique où chaque journée sera marquée par une couleur ou un accessoire festif. La première journée (9 décembre) sera consacrée aux vêtements rouges et verts. Les élèves sont invités à porter leurs plus beaux habits de Noël, créant ainsi une atmosphère joyeuse et colorée dans les couloirs de l’école.

Photo de Barry Plott sur Pexels.com

Le deuxième jour (10 décembre), place au traditionnel chandail laid de Noël. C’est l’occasion parfaite pour tous de sortir leurs pulls les plus kitsch.

La troisième journée (11 décembre) sera l’occasion de porter des accessoires de Noël, notamment des bonnets de Noël, des guirlandes et des lumières. Cette journée promet d’être pleine de rires et de bonne humeur. 

Le quatrième jour (12 décembre) sera dédié à la journée de réveillon où les élèves pourront partager leurs traditions de Noël tout en étant chics et élégants. Ce sera une belle occasion de renforcer les liens entre les élèves.

Enfin, la semaine se conclura par une journée pyjama (13 décembre). Les élèves pourront venir à l’école dans leurs pyjamas les plus confortables et se préparer pour une journée de détente et de plaisir. Et pour couronner le tout, nous organiserons un bingo de Noël qui se déroulera à la fin de la semaine. Ce sera un moment de rassemblement où tous les élèves pourront participer et gagner des prix festifs. Le bingo promet d’être une activité remplie de rires et de surprises avec des lots qui raviront tout le monde.

En conclusion, cette période de Noël à l’école sera riche en activités et en moments mémorables. Le calendrier de l’avent, les journées thématiques et le bingo de Noël contribueront à créer une ambiance festive et joyeuse. Nous espérons que chaque élève participera avec enthousiasme et que ces événements renforceront notre esprit de communauté. Préparez-vous à vivre un Noël inoubliable rempli de rires, de partage et de magie.

Image liée à l’article: générée par intelligence artificielle.

ENSEIGNANT.E.S PASSIONNÉ.E.S 

Marianne Paradis 

Les enseignants qui travaillent aujourd’hui à De Rochebelle ont tous un parcours différent. Découvrez comment ces membres du personnel qui enseignent ou qui ont enseigné à De Rochebelle ont choisi leur emploi! 

Merci à tous les enseignant.e.s qui ont pris le temps de répondre à mes questions, c’était très intéressant d’apprendre à vous connaître! 

Ce mois-ci, on découvre le portrait de 5 enseignant.e.s. Vous aurez l’occasion de découvrir 5 autres portraits dans l’édition du mois de mai. Restez à l’affût!

Célébration du Jour de la Terre : où en sommes-nous dans la transition énergétique?

 Myriam Lévesque 

Pour de nombreuses personnes, plus particulièrement les jeunes, le 22 avril est une journée d’une grande importance. En effet, le Jour de la Terre symbolise l’action citoyenne pour l’environnement et prône l’innovation énergétique. Que ce soit par la collecte de déchets, par la plantation d’arbres ou par la participation à une manifestation, c’est environ un milliard de personnes qui célèbrent le Jour de la Terre chaque année par la prise d’action. Bien que la préservation environnementale représente de plus en plus une priorité pour notre gouvernement, notre société québécoise a, encore aujourd’hui, des défis énergétiques considérables à relever.  

D’où vient le Jour de la Terre? 

La participation citoyenne résultant en la création du Jour de la Terre est l’initiative de deux américains prénommés Gaylord Nelson et  Denis Hayes. Leurs objectifs initiaux consistaient à magnifier l’environnement ainsi qu’à encourager le peuple américain à prendre part à la lutte contre les industries polluantes. La date du 22 avril est retenue pour sa concordance avec le dévoilement de la première photo de Gaïa, capturée de l’espace. De plus, cette journée représente une prise de conscience générale de la population face à une disponibilité restreinte des ressources naturelles que nous exploitons quotidiennement. Depuis 1970, le Jour de la Terre vise à sensibiliser les citoyens au sujet de la protection de l’environnement, en plus d’encourager les gens à agir de manière concrète, peu importe la portée du geste réalisé. Avec le Jour de la Terre vient la question de la transition énergétique, essentielle dans la lutte contre les changements climatiques. 

La transition énergétique : un questionnement sociétal? 

La transition énergétique n’est pas une mince affaire. D’importants changements à notre mode de production énergétique actuel de même qu’une vaste campagne de conscientisation devront être réalisés afin d’atteindre l’objectif que s’est fixé le gouvernement québécois. En réponse à l’accélération des changements climatiques, ce dernier souhaite devenir carboneutre d’ici 2050. Pour ce faire, le Québec devra, à coup sûr, prendre un virage décisif. Très prochainement, notre société devra se pencher sur l’avenir énergétique de notre province et façonner sa propre vision environnementale. Plusieurs questionnements demeurent. Par exemple, entamerons-nous une transition énergétique tout en conservant le même modèle économique? Quelles conséquences aura la carboneutralité; devrons-nous polluer pour ne plus polluer? Notre plan énergétique sera-t-il réalisé en concertation avec les communautés autochtones du Québec? Eh bien, c’est à nous, de même qu’aux générations futures, que reviendra la responsabilité d’en décider.   

Quoi que nous fassions, il est impératif de le faire maintenant, car les cibles fixées par le gouvernement sont à plusieurs années-lumière de la réalité énergétique que nous connaissons. 

L’ampleur de la transition énergétique québécoise 

De manière plus concrète, l’analyse de la « tarte énergétique » du Québec est un excellent indicateur de la situation énergétique actuelle. Cette fameuse tarte est répartie en trois pointes inégales. Pour commencer, près de la moitié de celle-ci représente les hydrocarbures tels que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. C’est une donnée tout de même peu encourageante pour l’atteinte de la carboneutralité dans 26 ans, surtout lorsqu’on considère notre dépendance marquée envers ces ressources naturelles. Quant à elle, sa pointe jumelle, l’hydroélectricité et l’éolien, sont présentement en demande croissante et ne seront bientôt plus en mesure de répondre à la demande. Finalement, la dernière pointe de ce dessert métaphorique représente la biomasse. Encore à ce jour, les trois domaines les plus énergivores sont le domaine des transports, l’industrie de production ainsi que le domaine du bâtiment. 

Pour arriver à la carboneutralité d’ici 2050, l’utilisation des hydrocarbures devra être complètement éliminée. Pour ce faire, le gouvernement propose d’augmenter la production d’hydroélectricité. Selon les estimations réalisées par ce dernier, il faudrait produire environ 100 térawatts-heures d’électricité supplémentaire pour répondre à nos besoins. Ce nombre peut sembler assez anodin, cependant, ce dernier représente près de la moitié de notre production électrique actuelle. C’est énorme! En outre, il serait nécessaire d’accroître le nombre de parcs éoliens pour répondre à cet objectif. D’autant plus que nos besoins énergétiques ne cessent de croître avec l’augmentation de la population. Pour donner un ordre de grandeur, le barrage de la Romaine 4, situé sur la Côte-Nord, produit 8 Twh chaque année. La construction de cette imposante infrastructure a d’ailleurs coûté 7,2 milliards de dollars aux contribuables à l’époque. La transition énergétique demandera certainement des investissements colossaux si la société québécoise décide d’aller dans ce sens.  

L’efficacité énergétique fait également partie du débat sur la transition énergétique. Il est évident que nous devrons, en tant que société, faire face à notre consommation démesurée. Sans de tels efforts, la transition énergétique sera irréalisable, aujourd’hui comme dans 50 ans. Toutefois, l’innovation technologique constitue une bonne option pour répondre à  ce défi environnemental. 

Le projet Northvolt… 

Le projet Northvolt, d’abord présenté comme un projet clé dans la lutte contre les changements climatiques, semble avoir été mêlé à la controverse sur plusieurs points.  

L’objectif premier de ce programme consistait à produire des batteries au lithium, et ce, au Québec. Quoi de mieux pour stimuler l’économie québécoise et devenir un leader en matière de transition énergétique ? Néanmoins, ce projet « révolutionnaire » implique l’abattage de milliers d’arbres et la destruction de 61 milieux humides sur 92, soit plus du deux tiers des milieux marécageux présents sur le site. De plus, plusieurs espèces d’oiseaux seront influencées par cette perturbation humaine qui affectera grandement la biodiversité de la Montérégie. La protection de 76 hectares de milieux naturels est jugée insuffisante par bon nombre de spécialistes. Dans un autre ordre d’idées, plusieurs chercheurs canadiens effectuent des avancées en matière de batteries à base de soufre, de sodium et d’électrolyte solide. Y a-t-il encore de l’avenir dans le lithium? 

Certes, ce projet demeure tout de même intéressant par son centre de recyclage de batteries et par la possibilité de contribuer à la production de plus d’un million de voitures électriques.  

L’avenir de la voiture à hydrogène vert, quant à elle, semble plutôt incertain par le boudage collectif et par le manque d’offre à cet égard chez les concessionnaires. À suivre… 

Bref, la société québécoise doit absolument se pencher sur la transition énergétique en cours. Malgré les nombreuses nuances émises dans cet article, je demeure particulièrement fière du gouvernement québécois pour s’être fixé des objectifs environnementaux de cette ampleur. Cependant, je crois qu’il est capital d’exprimer votre propre avis en la matière, car la controverse entourant le projet Northvolt est un signe clair et précis que ce ne sont pas tous les Québécois qui sont en accord avec la vision énergétique prise par le gouvernement actuel. Il est dorénavant impossible de maintenir le statu quo en pensant que notre opinion personnelle et notre pouvoir d’action sont vains et impuissants. Il est temps pour le Québec de se plonger dans un débat sociétal complexe, mais pour le moins pressant et nécessaire.  

BIBLIOGRAPHIE 

Article de journal extrait d’un site Web 

GOSSELIN, Francis. « Northvolt: de l’improvisation économique », Journal de  

Montréal (10 février 2024), [https://www.journaldemontreal.com/2024/02/10/northvolt–de-limprovisation-economique], page consultée le 21 mars 2024. 

LÉVEILLÉ, Jean-Thomas. « Projet d’usine en Montérégie », La Presse (17 février  

2024), [https://www.lapresse.ca/actualites/environnement/2024-02-17/projet-d-usine-en-monteregie/le-terrain-de-northvolt-sous-la-loupe.php#:~:text=Au%20total%2C%20le%20projet%20de,arborescents%20et%20des%20mar%C3%A9cages%20arbustifs.], page consultée le 21 mars 2024. 

Documentaire 

Laurin, Vincent. Le Québec accro à l’énergie?, Carbone, Canada, 2023, 13 minutes.  

Site Internet 

GANEM, Rachel. Le Jour de la Terre, c’est quoi ?, 

https://jourdelaterre.org/fr/blog/2017/04/22/le-jour-de-la-terre-cest-quoi/, page consultée le 20 mars 2024. 

Une ressource importante à connaitre à De Rochebelle  

Louison Petelle 

De nombreuses ressources sont disponibles pour tous les élèves à De Rochebelle, comme des psychologues ou des conseillers en orientation. Toutefois, pour savoir comment s’en servir, il faut s’informer, et c’est justement le but de cet article, qui vous permettra d’en découvrir plus précisément sur les orthopédagogues. 

Qu’est-ce qu’une/un orthopédagogue? 

C’est une personne qui évalue et qui intervient auprès des élèves qui présentent des difficultés d’apprentissage scolaires en lecture, en écriture ou en mathématique, ainsi que des troubles d’apprentissage. Le service d’orthopédagogie offert par l’école fournit aux élèves en difficulté les outils afin de mieux réussir dans leurs matières scolaires. Cette approche leur permet de mettre en pratique des gestes mentaux. Aussi, un plan d’intervention peut être mis en place pour faciliter les apprentissages et le développement des compétences. 

Qui sont-ils à De Rochebelle? 

Plusieurs orthopédagogues sont disponibles à De Rochebelle! Voici la liste de ces intervenants/es : 

  • Louis Roy (PMV), poste 2540 
  • Cynthia Marin (PMV), poste 2540 
  • Claudia Bergeron (PGV), poste 2536 
  • Jasmina Musaefendic (PMV), poste 2629 
  • Catherine Gauthier (PJR), poste 2541 
  • Sylvie Guillemette (PMV), poste 2563 

(Ces informations sont également présentes sur le site internet de l’école De Rochebelle ainsi que dans l’agenda à la page 23) 

De quelles manières les orthopédagogues agissent-elles/ils? : 

Trois moyens standards: 

  • Rencontres individuelles avec l’élève; 
  • Rencontres occasionnelles en petit groupe; 
  • Interventions en classe avec l’enseignant. 

Comment contacter une/un orthopédagogue?  

Si vous ressentez le besoin de contacter une/un orthopédagogue, il vous suffit de : 

  • Envoyer un courriel à l’orthopédagogue de votre pavillon, 

OU 

  • Aller demander à votre secrétariat où se trouve le bureau de l’intervenant/e de votre pavillon.  

*Une autre option serait de demander le code pour vous connecter à son Classroom

Fait intéressant… 

Le mot orthopédagogue est composé de « ortho » et « pédagogie » 

  • Ortho : du grec ancien orthos, « droit » ou « correct » 
  • Pédagogie : du grec paidagôgia, « science de l’éducation des enfants », et donc de la formation intellectuelle des adultes! 

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BIBLIOGRAPHIE 

https://www.ladoq.ca/fr/orthopedagogue#:~:text=L’orthop%C3%A9dagogue%20est%20un%20p%C3%A9dagogue,incluant%20les%20troubles%20d’apprentissage.

https://www.derochebelle.qc.ca/services_aux_eleves/orthopedagogie

Portrait de cinq femmes marquantes 

Myriam Lévesque

Le 8 mars représente une journée importante pour de nombreuses personnes à travers le monde, par la commémoration des luttes féministes, de ses triomphes et de ses avancées. Bon nombre de femmes ont marqué positivement notre société d’aujourd’hui, et ce, dans plusieurs domaines tels que la littérature, la politique, la philanthropie, le sport professionnel et l’environnement. Voici donc le portrait de cinq femmes marquantes, dont quelques figures plus méconnues. 

Simone de Beauvoir

Simone de Beauvoir est une philosophe, essayiste et romancière française. Connue de nom par plusieurs, elle est à l’origine du mouvement féministe et de ses avancées obtenues dans les années 1970. Ses nombreuses œuvres, dont certaines autobiographiques, révolutionnent la pensée de l’époque, bien que quelques-uns soient choqués par les idées nouvelles évoquées dans ses publications. La popularité de Beauvoir est principalement due à son ouvrage intitulé Le deuxième sexe, paru en 1949. Cet essai décrit longuement la pensée philosophique de Beauvoir par la théorie féministe qui y est ancrée. De nos jours, de nombreuses femmes consultent cet ouvrage, puisqu’il constitue la référence même de la naissance du mouvement féministe. Au-delà de ses écrits, Simone de Beauvoir influence la France par son militantisme pour la légalisation de l’avortement. En 1971, avec l’aide de Gisèle Halimi, militante féministe, Simone de Beauvoir coécrit le Manifeste des 343, révélant l’avortement clandestin de 343 femmes ayant accepté de signer la pétition et par conséquent, de dévoiler leur avortement clandestin. De plus, l’essayiste française, par sa relation avec le philosophe Jean-Paul Sartre, marque la société. Son refus de se marier, son polyamour révélé au grand jour, de même que l’importance accordée à son indépendance face à ses relations amoureuses marquent les esprits de l’époque.

Djamila Bouhired

Encore aujourd’hui, Djamila Bouhire est acclamée par de nombreuses personnes pour la lutte qu’elle a menée pour l’indépendance de l’Algérie. À l’âge de 19 ans, elle rejoint le FLN, soit le Front de libération national, travaillant activement à l’obtention de l’autodétermination de l’Algérie. Assez rapidement, Bouhired monte les échelons et recrute des femmes pour rejoindre l’association. Dans le cadre de son travail, elle devient même l’assistante personnelle du chef de la Zone autonome d’Alger, Yacef Saadi. Une fois âgée de 21 ans, Djamila Bouhired est détenue par les forces policières parce qu’elle était porteuse de documents prouvant son appartenance au FLN. Cette arrestation est le début, pour la militante, de traitements violents et abusifs de la part des services spéciaux. Torturée de manière régulière, elle est finalement condamnée à mort pour sa contribution aux conflits violents lors de la guerre d’indépendance. Djamila Bouhired réagit à l’annonce de sa peine par un rire irrécusable. Son avocat, Jacques Vergès, est à l’origine de la publication du manifeste Pour Djamila Bouhired, suscitant une importante médiatisation mondiale. En 1962, la militante est acquittée des charges retenues contre elle et est libérée. 

Simone Biles

Simones Biles est une gymnaste artistique américaine ayant gagné de nombreuses médailles aux Jeux olympiques et ayant triomphé aux championnats mondiaux dans cette discipline. Grandement aimée pour sa transparence face à la priorisation de sa santé mentale, Biles est une des meilleures gymnastes reconnues à ce jour. À cet effet, l’athlète est à l’origine de nouveaux mouvements de gymnastique nommés à son nom. L’un d’entre eux, le Triple-Double, a notamment mené à la création d’un niveau de difficulté supérieur, soit le niveau J, par la Fédération internationale de gymnastique. En plus de son talent naturel, la gymnaste milite contre les inégalités sociales et les abus existant dans le sport professionnel. En 2018, suivant le mouvement #metoo, Simone Biles révèle avoir été victime d’abus sexuels par le médecin Larry Nassar, employé par l’équipe de gymnastique américaine. Aujourd’hui, Biles, qui fait la promotion de la compagnie Athleta, qui développe des vêtements de sport pour les jeunes femmes, est une source d’inspiration pour de nombreuses jeunes filles. La jeune athlète encourage également le financement de programmes destinés à faire vivre des expériences sportives aux filles, en plus de les encourager à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés.

Rachel Carson

Rachel Carson est une militante écologiste, biologiste et écrivaine du 20e siècle. Cette dernière réussit à changer les mentalités de manière significative en ce qui a trait à l’environnement. La publication de livres et de brochures entraîne notamment l’interdiction d’utiliser du dichlorodiphényltrichloréthane (DDT), un polluant chimique dont la pulvérisation accroît de manière considérable les risques de développer des problèmes liés au système nerveux. Le mouvement environnemental créé par Rachel Carson amène également la création d’une agence américaine primordiale pour la protection de l’environnement: la US Environmental Protection Agency (EPA). Malgré la désinformation entourant Rachel Carson (on la traite de « femme hystérique » et de communiste), elle parvient tout de même à dévoiler ses recherches au grand public et à semer la méfiance quamt à l’utilisation intensifiée des pesticides. De plus, ses œuvres telles que Under the Sea-Wind, The Edge of the Sea et Silent Spring informent grandement la population sur la biologie, tout en étant divertissant grâce à sa belle plume. Ses ouvrages permettent aussi d’entamer une réflexion mondiale face au droit que possèdent les humains de dégrader des habitats naturels et des écosystèmes au profit du rendement alimentaire et des profits économiques.

Malala Yousafzai

Malala Yousafzai, aussi connue sous le nom de Malala, est une militante pakistanaise luttant pour le droit des jeunes filles à l’éducation. Dès son jeune âge, Malala Yousafzai est témoin de l’emprise des talibans sur sa ville natale, Mingora. Cette dernière continue tout de même sa lutte pour assurer l’éducation des jeunes filles de sa ville, notamment avec l’aide de son père. Par le biais d’un blogue, Malala exprime son désir profond de rendre l’éducation égalitaire sous un pseudonyme, mais malheureusement, son identité est rapidement révélée au grand jour. Les talibans, choqués par les propos de la jeune activiste, la menacent de mort. Ne croyant pas que le groupe irait de l’avant avec la menace d’assassiner une enfant, la famille Yousafzai demeure au Pakistan. Quelques mois plus tard, Malala reçoit une balle au visage lors de son retour en autobus de l’école. Le tireur était un membre du groupe des talibans s’opposant aux discours et aux idées évoquées par Malala Yousafzai. Depuis cet incident tragique, Malala vit en Angleterre avec sa famille pour sa propre sécurité. Encore aujourd’hui, elle continue sa lutte pour le droit à l’éducation des jeunes filles par un organisme à but non lucratif nommé Malala Fund. Ce dernier vise à ce que toutes les jeunes filles de la planète reçoivent une éducation minimale de douze ans. Malala Yousafzai reçoit d’ailleurs le Prix Nobel de la paix en 2014. Jusqu’à ce jour, elle demeure la plus jeune détentrice de ce prix.

BIBLIOGRAPHIE

LAPOINTE, Jean-Sébastien. Simone de Beauvoir, philosophe

https://pressbooks.pub/femmessavantes2/chapter/simone-de-beauvoir-philosophe-1908-1986/, page consultée le 19 février 2024.

LEAR, Linda. The Life and Legacy of Rachel Carson,

https://www.rachelcarson.org/, page consultée le 1er décembre 2023.

LMU. Rachel Carson Biography

https://www.carsoncenter.uni-muenchen.de/about_rcc/archive/mission/rachel_carsonbio/index.html, page consultée le 25 février 2024.

MICHALS, Debra. Rachel Carson

https://www.womenshistory.org/education-resources/biographies/rachel-carson, page consultée le 25 février 2024.

PICCOTTI, Tyler. Malala Yousafzai (29 novembre 2023),

https://www.biography.com/activists/malala-yousafzai, page consultée le 25 février 2024.

RENARD, Camille. Djamila Bouhired, l’icône des révoltes algériennes

https://www.radiofrance.fr/franceculture/djamila-bouhired-l-icone-des-revoltes-algeriennes-3965483, page consultée le 19 février 2024.

WENGENMEIR, Martina. Exceptional gymnast Simone Biles: Six reasons that make 

her a role model, https://www.ispo.com/en/people/gymnast-simone-biles-these-6-reasons-make-her-role-model, page consultée le 25 février 2024.

ICONOGRAPHIE

https://www.laphamsquarterly.org/contributors/beauvoir

https://www.jadaliyya.com/Details/27072

https://www.biography.com/athletes/simone-biles

https://www.theatlantic.com/author/rachel-l-carson

https://www.britannica.com/biography/Richard-Holbrooke

ÉQUITÉ ET ÉGALITÉ POUR DE ROCHEBELLE

Marianne Paradis

Depuis le début de l’année scolaire, un nouveau comité est apparu à De Rochebelle. Le Comité équité et égalité entre les genres (CEEG) s’intéresse aux questions féministes au sein de notre école. Ce projet a été mis sur pied par Mariane Chapados, élève de quatrième secondaire, qui en discute à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

L’idée de créer un comité féministe à l’école secondaire De Rochebelle est venue à Mariane en discutant avec ses coachs d’improvisation : « Ils me parlaient de comités pour les droits des femmes à leur cégep. Je trouvais que c’était super cool, » raconte-t-elle. « Il n’y en avait pas dans d’autres écoles secondaires, alors je me suis dit que ça pourrait être une belle innovation à Rochebelle. »

Elle avait initialement déposé son projet à la direction l’année dernière, mais c’est cette année que son idée s’est finalement concrétisée. Sous la supervision de Mme Valérie Lessard, enseignante de mathématiques à l’école, cinq élèves se retrouvent une fois par cycle scolaire pour sensibiliser et éduquer les élèves De Rochebelle. « On a déjà commencé à faire des affiches de sensibilisation, sur les doubles standards par exemple » explique Mariane. « C’est sûr qu’on aimerait aussi reprendre un peu plus le contrôle sur tout ce qui concerne les produits sanitaires, parce que ça a été un peu mis de côté. » L’installation de machines distributrices de produits sanitaires dans les salles de bains de l’école est un projet qui avait été mis sur pied par le conseil étudiant des élèves de quatrième secondaire l’année passée. Cependant, Mariane explique que les machines sont souvent vides, et que son comité souhaite reprendre le dossier pour assurer la continuité de ce service.

À l’occasion du mois de mars, où est célébrée à travers le monde la journée internationale des droits des femmes (le 8 mars), différentes activités sont prévues par le CEEG. Entre autres, un match d’improvisation majoritairement féminin aura lieu à l’école. Mariane explique la pertinence de cette activité : « C’est une discipline qui a très longtemps été masculine, dominée par les hommes, alors on trouvait ça important de mentionner qu’à l’école, on a une super belle diversité, plein de gens qui font de l’impro, et que maintenant les femmes ont réussi à avoir leur place dans ce milieu-là aussi. » Le comité a également comme projet de concevoir et de distribuer des affiches afin de faire connaître cinq femmes inspirantes qui ont contribué, au fil des années, à l’obtention des droits des femmes. 

Mariane est d’avis qu’aujourd’hui, les luttes féministes ne prennent pas autant de place qu’elles le devraient : « Les gens disent parfois que le féminisme n’a plus vraiment sa place en 2024, que maintenant tout le monde est égal, que ce n’est pas grave. Mais ce n’est pas vrai du tout. » Pour appuyer son propos, elle raconte qu’elle entend fréquemment des propos désobligeants ou misogynes, et rappelle qu’il existe encore de nombreux doubles standards dans notre société. Mariane mentionne également la question de l’équité salariale, un combat toujours d’actualité de nos jours. « Je pense que tout le monde bénéficierait à soutenir [la cause] et à essayer d’avoir l’égalité, qu’on soit un homme, une femme, ou n’importe quel genre. On n’est pas extrémistes, le but c’est vraiment juste que tout le monde ait les mêmes droits! »

Quant au nom du comité, il s’agit d’une décision réfléchie. Mariane cherchait à ce que le nom du comité soit représentatif de leurs objectifs et de leurs actions : « Notre but c’était vraiment que le nom soit très inclusif, donc que n’importe qui puisse venir dans le comité. Des fois, le terme “féminisme” est employé de manière négative, même si techniquement la définition c’est vraiment l’égalité. Mais en utilisant un terme comme “égalité entre les genres”, on était sûres qu’il n’y aurait pas de conflit, que les gens comprendraient vraiment bien le but du comité. »

Pour en apprendre davantage sur le Comité équité et égalité entre les genres, consultez leur page Instagram : @_ceeg_ 

Si vous souhaitez rejoindre le comité, vous pouvez contacter Mariane Chapados par courriel : chapadosm@cssdd.ca

Quatre films connus porteurs des messages féministes 

Sophia Marian 

Nous essayons de rendre notre monde le plus équitable possible entre les hommes et les femmes, mais même avec les nombreux efforts qui sont faits, notre monde n’est toujours pas égal. Le cinéma est une bonne façon de montrer aux gens que la lutte pour l’égalité n’est pas terminée. Dans ces films bien connus, nous pouvons voir à quel point les femmes peuvent aussi être fortes, tout comme le sont les hommes. 

Barbie 

Il est peu probable que n’ayez pas vu ce film. Si c’est le cas je vous le conseille fortement.  Ce long métrage est apparu l’an passé et il est considéré par plusieurs comme le film de l’année 2023. Vous vous retrouverez dans le monde de Barbie, un monde parfait où tous vivent dans la paix et l’harmonie. Jusqu’à ce qu‘un jour, Barbie remarque des événements inhabituels puis décide de visiter le monde des humains avec son ami Ken. Ce film pointe les inégalités et les injustices entre les hommes et les femmes dans la société tout en nous présentant une comédie drôle et amusante.

Les filles du docteur March

Ce film est réalisé par Greta Gerwig qui est également la réalisatrice de Barbie. L’histoire a originalement été écrite par Louisa May Alcott, en 1868. Le film est apparu en salle en 2019, mais une autre version date de 1994. L’histoire porte sur la vie de l’autrice et de son enfance avec sa famille. Les quatre filles commencent à grandir et à chercher leur place dans le monde. Malgré les nombreux obstacles qui surviennent, elles réussissent à les surmonter et à prouver que les femmes peuvent aussi accomplir de merveilleuses choses. C’est une histoire passionnante que vous allez adorer.

La revanche d’une blonde (Legally Blond) 

Ce film de 2001 est l’histoire de Elle Woods, une jeune fille plutôt riche qui ne s’est jamais intéressée à l’école jusqu’au jour où son petit ami lui avoue qu’il souhaite aimer quelqu’un qui va à l’université et qui a un vrai futur devant elle. Celui-ci part donc pour Harvard en laissant Elle le cœur brisé. Mais Elle est déterminée à devenir désirable à ses yeux et décide donc de mettre tous ses efforts pour être admise à la prestigieuse école Harvard. Après de longues heures de travail et de progrès, elle réussit à y être acceptée. Mais sera-t-elle capable de ravoir son petit ami? Cette comédie hilarante nous prouve qu’on peut tout faire, il faut seulement y mettre beaucoup d’effort et ne jamais abandonner! 

Rebelle

Nous connaissons la plupart des princesses de Disney comme étant des jeunes femmes qui souhaitent trouver leur prince charmant. Ce n’est toutefois pas le cas de Mérida qui souhaite plutôt devenir une guerrière pour se battre pour son royaume, et non une reine qui ne fait que rester sur un trône toute la journée. Elle veut se battre pour son destin et ne souhaite pas celui qu’on attend d’elle. Mérida cherche des solutions, mais ses actions ont de graves conséquences. Pourra-t-elle réparer ses erreurs tout en étant elle-même? Même si ce film est considéré comme un film pour enfant, il nous fait part d’un message bien important.

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BIBLIOGRAPHIE

Image no 1 : https://www.cinoche.com/films/barbie 

Image no 2 : https://www.allocine.fr/film/fichefilm-224808/dvd-blu-ray/?cproduct=4149117

Image no 3 : https://www.allocine.fr/film/fichefilm-29006/dvd-blu-ray/?cproduct=86102

Image no 4 : https://www.cinoche.com/films/rebelle

Olympe de Gouges, une femme méconnue et néanmoins fascinante

Rose-Marie Cantin

Les femmes mènent une lutte pour l’égalité des sexes depuis plusieurs siècles. Une figure symbolique, mais méconnue de cette lutte se nomme Olympe de Gouges. En 1791, elle publia pour la première fois la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Femme politique et de lettres, elle mourut guillotinée le 3 novembre 1793, et fut la première à dire que si la femme pouvait monter à l’échafaud, elle devrait également avoir le droit de monter à la tribune. 

Olympe de Gouges naît le 7 mai 1748, à Montauban, une ville du sud de la France. Elle est le fruit d’un adultère : sa mère n’étant pas mariée à son père, mais à un autre homme. Elle est élevée sans grande éducation et mariée de force à 17 ans à un homme de trente ans son aîné. À 18 ans, son fils naît, puis son mari meurt et elle s’enfuit à Paris avec son fils. Là-bas, elle devient courtisane et fréquente la haute société, puis s’invite dans les salons littéraires pour compléter sa pauvre éducation. C’est à ce moment qu’elle commence à écrire. Dans les textes qu’elle a produits, on retrouve des pièces de théâtre dénonçant l’esclavage ainsi que sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne publiée en 1791 est très similaire à la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen publiée en 1789, car elle a été calquée sur cette dernière. Olympe de Gouges a rédigé cette déclaration à l’intention de Marie-Antoinette, la reine de France de l’époque, voulant la convaincre de joindre le combat des femmes pour l’égalité. Malheureusement, au moment de sa publication, sa Déclaration n’obtient que du sarcasme. 

La raison pour laquelle la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est si importante, mais surtout révolutionnaire, c’est parce qu’il s’agit de l’un des premiers documents qui réclame l’égalité des sexes à une époque où les femmes s’occupaient de la maisonnée et étaient considérées, par la loi, au même niveau que les esclaves, les fous et les enfants. Elles devaient toujours être sous la responsabilité d’un homme, que ce soit leur mari ou leur père. Olympe de Gouges est donc révolutionnaire de proposer un traitement égal des sexes.

La publication de sa Déclaration se fait durant la Révolution française, une décennie trouble pour la France. Olympe de Gouges sera guillotinée en 1793, au milieu de cette période instable et laissera comme derniers mots: « Enfants de la Patrie, vous vengerez ma mort. » Elle est guillotinée pour trahison, car elle est contre-révolutionnaire et prend le côté du roi. Ses idées dérangent également les hommes politiques de l’époque.

De nos jours, en l’honneur de l’une des premières féministes, des rues, des parcs, des bâtiments publics et des établissements scolaires portent son nom. Son buste est abrité dans le Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale française et, en 2014, Google a créé un Doodle en son honneur.

Olympe de Gouges fut donc une femme révolutionnaire, qui vécut une vie mouvementée, et qui continua de se battre pour ses idées jusqu’à sa mort.

BIBLIOGRAPHIE

KARTABLE. Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne d’Olympe de Gouges, http s://www.kartable.fr/ressources/francais/cours/declaration-des-droits-de-la-femme-et-de-la-citoyenne-dolympe-de-gouges/62199, page consultée le 22 février 2024

LUMNI. Olympe de Gouges, femme des Lumières, (28 avril 2023),https://www.lumni.fr/articl e/olympe-de-gouges-femme-des-lumieres, page consultée le 22 février 2024

PHILOSOPHIE MAGAZINE. Olympe de Gouges: Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, (15 juin 2023), https://www.philomag.com/articles/olympe-de-gouges-declarati on-des-droits-de-la-femme-et-de-la-citoyenne, page consultée le 22 février 2024

WIKIPEDIA. Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, (18 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_la_femme_et_de_la_citoyenne#:~:text=La%20D%C3%A9claration%20des%20droits%20de,r%C3%A9dig%C3%A9%20le%2014%20septembre%201791%20, page consultée le 22 février 2024

WIKIPEDIA. Déclaration de l’homme et du citoyen de 1789, (12 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_des_droits_de_l%27homme_et_du_citoyen_de_1789, page consultée le 22 février 2024

WKIPEDIA. Olympe de Gouges, (19 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/Olympe_de_ Gouges, page consultée le 22 février 2024

WIKIPEDIA. Révolution française, (15 février 2024), https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3% A9volution_fran%C3%A7aise, page consultée le 22 février 2024

Source de l’image

https://www.google.com/url?sa=i&url=https%3A%2F%2Fen.wikipedia.org%2Fwiki%2FOlympe_de_Gouges&psig=AOvVaw3yaWOUak6tGyVlMg1l43oo&ust=1709085634049000&source=images&cd=vfe&opi=89978449&ved=0CBIQjRxqFwoTCLiy5qK2yoQDFQAAAAAdAAAAABAE

Le comité AlliéEs à De Rochebelle – Entrevue avec Mariane Beaupré

Marianne Paradis

Depuis de nombreuses années, le comité AlliéEs contre l’homophobie et la transphobie travaille d’arrache-pied pour encourager l’acceptation et la célébration de tous, peu importe leur orientation sexuelle ou leur identité de genre. Mariane Beaupré, fondatrice et responsable du comité depuis des années, discute de ce projet.

Banderole affichée devant le PJR à l’école De Rochebelle à l’occasion de la Journée internationale contre l’homophobie, 17 mai 2013

« Tout le monde, peu importe son orientation sexuelle, peut devenir un allié. Les Alliés, ce sont simplement des gens qui prônent l’acceptation et qui rejettent l’homophobie ».

Mariane Beaupré, 2014
Comment est-ce que le comité a commencé ?

Ça a commencé, je dirais, il y a quatorze ans. C’est une élève, qui s’appelle Chloé Guilbert-Savary, qui était tannée d’observer des comportements homophobes. Parce qu’on ne parlait pas beaucoup de ce qui était trans. Ça a beaucoup changé en quatorze ans!

Elle observait beaucoup de commentaires, de comportements. Ça la dérangeait beaucoup, donc elle est venue me voir. Au début, elle voulait créer un groupe gai, parce qu’elle voyait ce qui se passait au cégep. Au cégep, souvent ça s’appelle des groupes gais. À ce moment-là, GRIS-Québec faisait une campagne qui s’appelait Alliées, Alliés! (https://youtu.be/oi4560jPaOY)  pour publiciser le concept d’allié(e)s. Je faisais partie de cette campagne, alors je lui ai proposé que ce soit un comité AlliéEs plutôt qu’un groupe gai. C’est ça que ça a donné.

On a demandé la permission à la direction : ça n’a pas passé comme une lettre à la poste! Après peu de temps, ça allait, mais au début il y avait une inquiétude des réactions des parents. Il y avait la peur de cette idée qu’on faisait la promotion de quelque chose. Une fois que ça a été compris que ça s’adressait à tous, là ça a bien passé.

Est-ce qu’il y en a eu, des réactions?

Je n’ai jamais reçu de réaction de parent, et je pense que la direction me l’aurait dit s’il y en avait eu. Il y a parfois eu des questionnements sur la place que le comité prenait dans l’école, mais c’est vraiment marginal. De manière générale, non.

Quels ont été les liens entre le comité AlliéEs à Rochebelle et GRIS-Québec?

Au début, la deuxième année, on a participé au concours GRIS-Fondation Simple Plan. On a gagné 2000$! Il y a aussi eu, en 2017, un événement : ils ont fait un vernissage, et des œuvres de nos élèves du concours d’affiches ont été exposées dans le foyer du théâtre La Bordée.

On les informe de ce qu’on fait, alors ils étaient aussi venus à notre célébration des dix ans du comité. Le directeur général qui était là quand on a débuté le comité est parti, et depuis ce temps-là, il y a un peu moins de liens qui se font. Sinon, GRIS-Québec offre un service pour venir aider des gens dans un processus de coming-out. Ils viennent parler avec des jeunes à l’école. Ils sont venus deux ou trois fois, parler à des élèves pour les aider.

Quels sont les plus grands projets réalisés par le comité?

On ne voulait pas faire d’énormes projets. Ce qu’on voulait, c’était installer quelque chose de régulier, une présence régulière dans l’école. Le plus gros projet qu’on a fait, c’était la célébration des dix ans, avec un gros vernissage d’œuvres, des activités. De manière générale, l’instauration des concours d’affiches et d’écriture, la mise en place d’une semaine de lutte à l’homophobie (qui se fait toujours avec une création collective pour que le plus de gens possibles participent), certaines campagnes d’information…

Personnellement, je trouve que le sondage, qui a pris beaucoup de temps et qui nous a permis un peu de savoir c’était quoi les comportements et les opinions à l’intérieur de l’école, nous a vraiment permis de nous aiguiller. Ça n’a pas l’air d’un gros projet, mais ça a été long à réaliser.

Réalisation par les Rochebellois et Rochebelloises de la création collective pour la semaine de lutte, en 2016

On voulait faire un énorme projet, qui était la passerelle arc-en-ciel, mais il y a des problèmes techniques qui nous empêchent d’avancer là-dessus. C’est certain que j’aimerais beaucoup qu’il y ait une exposition permanente à l’école. Surtout que si c’est une passerelle, on le voit de la rue aussi. Je pense que ça lance un message quand même assez clair, qu’on est un lieu d’accueil et de célébration.

C’est quoi l’importance du comité AlliéEs dans l’école?

Je pense que toutes les écoles devraient en avoir! Originalement, on était les premiers dans la région de Québec. Pendant longtemps, c’était plus quelque chose qui existait dans les cégeps, les groupes similaires à ça. Quelques années après nous, il y a Saint-Charles qui en avait débuté un aussi. Ils étaient venus nous voir, on avait rencontré les élèves pour les guider. Mais il est arrivé ce qui arrive toujours dans les écoles, c’est-à-dire que quand ces élèves-là ont gradué, il n’y avait pas de relève.

L’importance que j’y vois, c’est que vous êtes à l’école tous les jours, à peu près autant d’heures qu’à la maison, plus d’heures qu’au travail. Ce n’est pas facile, venir à l’école. C’est déjà complexe d’être dans ce lieu-là, avec toutes ces personnes en même temps, avec des exigences sociales, intellectuelles, de performance… Si en plus, tu ne t’y sens pas complètement accepté(e) tel(le) que t’es, on fait juste rajouter une couche de difficulté à la vie scolaire. Ça m’apparaît comme quelque chose de problématique.

Ensuite, il y a aussi que nous ne faisons pas seulement la promotion de la tolérance. On est dans des concepts de célébration, d’ouverture. C’est pas juste les élèves qui font partie de la communauté LGBTQ+ qui sont touchés par ça. Un élève intimidateur, homophobe ou transphobe, ne va pas vérifier l’orientation ou l’identité de quelqu’un avant de faire de l’intimidation. Donc, ça touche absolument tout le monde.

Aussi, l’école est un lieu d’éducation. L’éducation, oui c’est les matières, mais c’est aussi la vie en société, le vivre ensemble, s’accepter les uns les autres. C’est un de nos buts principaux, d’éduquer, d’enseigner, de faire comprendre, de renseigner pour que les idées préconçues ou les idées négatives disparaissent le plus possible. On peut avoir l’air, de l’extérieur, d’un comité pas très militant. Depuis le début, notre philosophie ce n’est pas d’y aller dans l’agressivité, mais de plus y aller dans l’ouverture et la discussion. C’est de dire : « Ah, tu n’es pas d’accord? Viens, on va en parler. » Toujours en gardant en tête que l’homophobie n’est pas une opinion. C’est très important : l’homophobie, la transphobie, ne sont pas des opinions. Mais on reste un lieu d’éducation. Alors, si on se braque agressivement contre des personnes qui ont des visions qui ne fonctionnent pas, on n’avancera pas. Donc, c’est de rester dans l’ouverture, ce qui peut être difficile quand on touche à un sujet qui est aussi viscéral.

Est-ce que le nouveau programme CCQ va aussi prendre un peu cette place-là dans l’école?

De ce que je comprends, parce que mes collègues d’ECR sont en formation pour CCQ en ce moment, effectivement il y a des contenus qui vont être intégrés dans les cours de CCQ. Mais je pense que ça veut juste dire que, comme on fait actuellement, lorsque le comité va vouloir parler directement aux élèves, on va passer par ces cours-là. Il faut toujours faire attention, parce que ça reste un cours à deux périodes par cycle, et leur programme est très touffu, donc on ne veut pas leur enlever des périodes. Mais effectivement, c’est déjà des partenaires très actifs et très ouverts, et ça va rester comme ça. Je ne sais pas à quel point on va faire nos actions en lien avec le contenu qui est vu en CCQ, mais c’est sûr que c’est nos partenaires numéro un dans l’école.

Comment sont déterminés les enseignants qui rejoignent le comité?

Tous les enseignants ont des comités ou des tâches en présence des élèves mais non-enseignantes à faire. On choisit en fonction de nos intérêts, alors ça a toujours été des profs qui sont intéressés par cette lutte, à ce travail dans l’école, qui rejoignent le comité. C’est sûr que ça fait qu’on est les mêmes profs d’année en année! La direction aussi, je pense, essaie de maintenir les équipes dans les comités pour un certain suivi.

Rochebellois et Rochebelloises posant avec les ailes créées par le comité AlliéEs à l’occasion de la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie, juin 2022.

Quels sont les effets positifs du comité AlliéEs sur les enseignants qui en font partie ?

Moi, je ne suis pas en questionnement, en ce moment. Moi, mon identité et mon orientation sont définies et tout va bien. Mais les élèves sont en questionnement, ce qui fait qu’ils vont faire beaucoup de recherche, beaucoup de lectures. Ils vont aller voir beaucoup de vidéos, de documentaires, de choses comme ça. Je vais faire les lectures de mon côté aussi, mais souvent c’est par les élèves que les nouvelles identifications ou les nouvelles idées arrivent. J’ai appris beaucoup en étant dans notre comité, surtout tout ce qui est lié à l’identité de genre dans les cinq, six dernières années.

Il faut qu’on soit au courant, les profs du comité Alliés, parce que nos collègues qui ne sont pas dans le comité, c’est nous qu’ils viennent voir pour poser des questions : « Comment est-ce que je devrais agir dans cette situation-là? Est-ce que j’ai fait la bonne chose? Je ne suis pas sûr(e) de comprendre ça quand mon élève m’en parle. Voyons, comment ça se fait que cet(te) élève-là revendique ça? »  Souvent, c’est nous qu’ils viennent voir. Alors, il faut qu’on soit prêts aussi à répondre à leurs questions.

Est-ce que les réalités LGBTQ+ peuvent causer des difficultés pour certains enseignants?

La nouveauté, c’est toujours difficile. Mais ce n’est pas une difficulté dans le sens de rejet ou de non-acceptation. C’est plus qu’on veut tous que nos élèves soient bien dans nos classes. On a tous peur de faire des gaffes. On est tous conscients de l’importance que ça a pour les élèves. C’est sûr qu’il y a des profs qui vont mettre leurs valeurs personnelles de côté pour suivre les valeurs de l’école, et ça c’est normal dans plein de sujets. On représente l’école.

Il y a aussi un travail qui se fait au centre de services scolaire pour que, le plus possible, les élèves trans et non binaires se sentent les bienvenus à l’école. Il y a un cadre légal aussi autour de ça. Ce n’est pas « je feel pour accepter » ou pas. Il y a un cadre.

Avec les travaux qui se font présentement à l’école, la question des toilettes non genrées doit probablement se poser, non? Quel est le rôle du comité dans cette discussion?

On a déposé un dossier à la direction par rapport aux toilettes non genrées. Un des problèmes qu’on a, c’est que les règles de sécurité dans les toilettes vont à l’encontre des règles pour les toilettes non genrées. C’est-à-dire que ce qui est recommandé pour une toilette non genrée entre autres, c’est que la porte de la cabine soit complète, jusqu’au sol. Mais ça, ça va à l’encontre de nos règles de sécurité. C’est encore une discussion qui se fait.

Pour le moment, ce qui existe comme toilettes non genrées, c’est une cabine de toilette qui est à part, avec une clé. Mais je crois que la direction y va au cas par cas. Lorsqu’un(e) élève exprime un besoin d’avoir accès à une salle de toilette ou à l’autre, la direction et les intervenants s’assoient avec l’élève et essaient de trouver la solution qui lui convient. Ce n’est pas du mur-à-mur, c’est du cas par cas. Est-ce que ça va être fait différemment au moment des travaux? Ça va encore dépendre des règles de construction et ces choses-là.

Kiosque du comité AlliéEs à l’occasion de la Caravane Sexu, décembre 2021

Quels sont les défis les plus importants du comité?

Les plus gros défis du comité restent les mêmes que n’importe quel comité dans une école, c’est-à-dire la mobilisation des élèves, le budget et de ne pas avoir l’impression qu’on est toujours en train de recommencer. Tu ne peux pas te dire, peu importe le sujet du comité, « Ben voyons donc, on l’a expliqué, ça, il y a deux ans! On a fait une campagne là-dessus! » Oui, mais ces élèves-là, ils sont rendus à l’université. Oui, c’est toujours à recommencer. C’est toujours de nouvelles personnes.

Et pour les prochaines années?

Présentement, on est un peu en restructuration parce qu’on a été victimes de notre succès. Il y a deux ans on était presque quatre-vingts élèves dans le comité, ça nous a ralentis. Maintenant, on est séparés en deux niveaux. On essaie de continuer à faire en sorte que ce soit le comité de toute l’école et que tous les gens dans l’école se sentent impliqués. Du point de vue des projets, en ce moment c’est vraiment plus de se trouver une relève pour le comité. On perd des élèves tous les ans! La pandémie ne nous a pas aidés non plus.

Le défi du comité AlliéEs, ça a toujours été : est-ce qu’on crée un safe space où les gens peuvent juste partager? Ou est-ce qu’on veut faire des actions? Nous, on a toujours voulu faire des actions, sauf qu’il y a beaucoup de gens qui viennent dans les réunions juste pour le safe space. Donc, on a l’impression qu’on a une grosse main-d’œuvre pour faire des projets, mais après ça on se rend compte qu’on a beaucoup moins de monde qu’on pensait. C’est aussi ça qui est difficile à gérer. Parce que les élèves ont besoin de safe spaces! Ils ont envie de jaser, juste d’être entre eux. Mais ça ne veut pas dire qu’ils ont envie de mettre de l’énergie dans des actions du comité. C’est faire cette distinction-là aussi.

Pour conclure, quelles sont vos plus grandes fiertés par rapport au comité AlliéEs?

D’exister encore, quatorze ans plus tard, déjà. Je suis assez fière aussi qu’il y ait d’anciens élèves qui sont maintenant des profs impliqués dans le comité. Je trouve ça merveilleux. Pendant longtemps, j’étais très toute seule, comme prof pour le comité. Là, d’avoir des collègues, je trouve ça vraiment fantastique. Aussi, à quel point le comité est intégré dans l’école : il n’y a personne qui remet jamais en question que ça fasse partie de l’école. C’est la fierté numéro un, la présence positive du comité dans l’école. C’est ça qui me fait le plus plaisir!

Du 19 au 22 février 2024 se tiendra la semaine de lutte contre l’homophobie et la transphobie à Rochebelle. De nombreuses activités seront organisées tout au long de la semaine, tant pendant la pause du midi que le matin. Restez à l’affût et participez en grand nombre!

Pour en apprendre davantage sur le comité AlliéEs, visitez le compte Instagram : https://www.instagram.com/comite_alliees_derochebelle/.

Amnistie internationale: lorsque l’union fait la force

Rose-Marie Cantin

Avez-vous déjà entendu parler d’Amnistie Internationale? Cet organisme à but non lucratif lutte pour les droits humains partout sur la planète.

Une de leurs campagnes, intitulée Écrire, ça libère! poursuit cet objectif en demandant à la population d’écrire des lettres destinées à des prisonniers politiques et des militants pour des causes variées allant de la protection de l’environnement au droit à l’avortement. Chacune de ces lettres est acheminée au prisonnier ou militant auquel elle est destinée.

Cette initiative montre non seulement le soutien des milliers de personnes, mais aide également à la libération des prisonniers. Entre 2000 et 2020, 127 personnes sur les 169 qui ont reçu des lettres furent libérées, ce qui revient à 75%.

Par exemple, au Burundi, Germain Rukuki, un défenseur des droits humains a été libéré après 4 ans d’emprisonnement, suite à l’envoi de milliers de cartes de partout dans le monde.

Cette campagne se déroule en décembre, chaque année, alors bien que celle de l’année précédente soit déjà finie, pensez-y en décembre prochain!

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BIBLIOGRAPHIE

https://amnistie.ca/ecrire

https://www.amnesty.org/fr/about-us/#:~:text=Notre%20mission%20et%20nos%20valeurs&text=Solidarit%C3%A9%20internationale,et%20indivisibilit%C3%A9%20des%20droits%20humains