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Le 11 septembre 2001: continuer d’avancer

Léa Gillon

Ce jour où des milliers de personnes perdirent la vie marqua les esprits, alourdit les cœurs et détruisit les âmes. Le monde devra se relever de cette perte, continuer d’avancer pour ne pas que se répète le passé.

Ces attentats furent orchestrés par le réseau terroriste islamiste connu sous le nom d’Al-Qaïda, dirigée à l’époque par Oussama Ben Laden. Ce jour-là, dix-neuf pirates de l’air décidèrent de commettre l’irréparable, de bafouer tout principe d’humanité. Quatre avions s’envolèrent ayant des cibles prédéterminées, soit : les tours jumelles du World Trade Center ainsi que le Pentagone. Bien que le quatrième avion n’ait pas atteint son but, tout porte à croire que le Capitole ou encore la Maison-Blanche étaient visés.

La tour Nord du World Trade Center fut la première touchée à 8h46. Quelques minutes plus tard, la tour Sud fut frappée. Le président George W. Bush se trouvait alors en Floride où il lisait un livre aux enfants, profitant inconsciemment de ces quelques dernières minutes d’insouciance. Il fut informé dans les instants suivant les attaques. Le vol 77 fonça dans l’un des côtés du Pentagone une trentaine de minutes plus tard. À 9h59, la tour Sud s’effondra, suivie de la tour Nord 29 minutes plus tard. Le vol 73, soit le quatrième avion, s’écrasa loin de la civilisation grâce aux braves passagers qui ont repris les commandes de l’avion pour le dévier de sa trajectoire et ainsi sauver d’innombrables vies. Ces héros ne purent survivre à l’impact de l’avion se heurtant durement au sol.

Les médias couvrirent l’évènement dès les premières minutes. Tous furent informés et tous se souviennent de ce jour. Le monde était sous le choc. Des familles déchirées à jamais, les sourires disparus, changés en larmes. Les sanglots se mêlent aux cris de désespoir, des gens tués par la fumée des débris aux allures sombres. Les habitants du monde entier étaient révoltés, emportés par la frénésie.

Pour honorer les victimes, un mémorial ainsi qu’un musée furent érigés. Le musée se situe à proximité du mémorial, il relate  la tragédie qui a bouleversé et changé la face des États-Unis d’Amérique. Le mémorial représente deux bassins placés à l’endroit où trônaient jadis les tours jumelles. Le nom des victimes y sont gravés. L’eau qui s’y écoule perpétuellement signifie que malgré le temps qui défile, jamais les Américains n’oublieront ceux qui sont partis trop tôt.

BIBLIOGRAPHIE

WIKIPÉDIA,. Attentats du 11 septembre 2001,

https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_du_11_septembre_2001, page consultée le 9 mai 2023.

WIKIPÉDIA. Mémorial du 11 septembre,

Mémorial du 11 Septembre — Wikipédia (wikipedia.org), page consultée le 9 mai 2023.

GOBEIL, Mathieu. 11 septembre 2001: fil des événements.(4 septembre 2021),

 11 septembre 2001 : revivez le fil des événements | Radio-Canada.ca, page consultée le 9 mai 2023.

Autour du monde

Myriam Lévesque

Dans le cadre du projet de niveau Autour du Monde, les jeunes de secondaire 1 du programme d’éducation intermédiaire (PEI) ont eu la chance de présenter leur destination voyage à des élèves du primaire.

C’est le 30 mars dernier, à la première et à la troisième période qu’a eu lieu la fameuse présentation des élèves de secondaire 1 PEI sur leur destination voyage. En lien avec leur projet de niveau nommé Autour du Monde, les élèves se sont regroupés en équipe de quatre et un pays leur a été attribué. Chaque coéquipier avait la tâche de choisir une ville de ce pays et de sélectionner des attraits touristiques pour permettre à de futurs voyageurs d’y séjourner. Chacun d’entre eux devait calculer le coût relié à l’hébergement et aux activités citadines, avant de calculer le coût final de leur voyage. La présentation qui s’ensuit avait pour objectif de convaincre de futurs voyageurs de choisir une destination voyage.

C’est aux moyens de kiosques colorés, de ballounes aux couleurs thématiques et de photos oniriques que les élèves de secondaire 1 ont su charmer leur jeune clientèle. En effet, les jeunes du primaire avaient pour mission d’évaluer les différents kiosques et de choisir celui qu’il préférait, afin d’élire une agence vainqueure.

Il est important de souligner que cette présentation était le fruit d’un travail colossal qui s’échelonnait sur plusieurs mois. Effectivement, ce projet d’interdisciplinarité comptait plusieurs tâches à réaliser par les élèves. Parmi elles, on retrouve une armoirie réalisée en cours d’informatique, des fiches animales confectionnées dans le cours de science et technologie ainsi que la rédaction d’un texte sur un élément religieux en cours d’éthique et culture religieuse. Ces éléments ont ensuite été réutilisés pour enrichir les kiosques des élèves.

Autour du Monde en 2020…

Le projet Autour du Monde 2022-2023 est un retour à la formule pré-pandémique du projet, avec peu ou même aucune restriction sanitaire. Ainsi, les élèves de secondaire 1 ont eu la chance de compléter leur projet avec leur présentation.

Malheureusement, ce n’a pas été le cas de la cohorte des élèves de secondaire 4 actuels, qui ont vu leur présentation annulée moins de deux semaines avant sa tenue, dû au confinement… j’en fait partie! Ce fut donc un réel plaisir pour moi de voir l’engagement de ces élèves à travers leur présentation. Je tiens également à mettre de l’avant la qualité des kiosques, que ce soit par la beauté et l’originalité des affiches ou par le dévouement des élèves qui ont cuisiné de la nourriture typique de leur pays. Wow!

Un projet rempli de défis

La majorité des élèves que j’ai sondés m’ont répondu qu’ils avaient beaucoup aimé leur projet. Ils ont notamment apprécié le partage de connaissances qu’ils ont eu avec les plus jeunes. Cependant, certains m’ont parlé de la complexité des recherches effectuées, selon la quantité d’informations disponibles sur leur pays. Néanmoins, plusieurs élèves m’ont affirmé que la présentation leur avait permis de développer une capacité d’adaptation auprès de leur public cible et d’apprendre à mieux gérer leur stress.

Lien image: https://anniversaire-en-or.com/jeu-enquete-autour-du-monde/

Crise en Haïti

Zachary Grandmont

Depuis plusieurs années, les crises en Haïti se multiplient. En effet, l’héritage du colonialisme, en plus des circonstances climatiques et naturelles ont longtemps fait du petit pays un havre de corruption et de pauvreté. La situation, bien que dramatique, n’est devenue critique qu’au courant de la dernière année, ou, suivant l’assassinat du président Jovenel Moise, des gangs criminels lourdement armés ont pris possession d’importantes infrastructures dans la capitale de Port-au-Prince, ou vivent environ un tiers des habitants du pays. Suivant cette attaque, le Premier ministre en fonction, Ariel Henry, a demandé à la communauté internationale d’envoyer une aide militaire afin de mettre fin à la violence, une demande pratiquement jamais vue auparavant.

La situation en bref

En juillet 2021, l’assasinat du du Premier ministre Jovenel Moise donne, semble-t-il, le coup d’envoi au crime organisé du pays, qui prennent, grâce à des armes obtenues sur le marché noir, le contrôle de plusieurs points importants en Haiti, notamment ceux tenant au transport et à la distribution de marchandises. Un régime de terreur s’installe alors, les habitants, souvent déjà très pauvres (avant la crise, Haïti était le seul état d’amérique à être considéré comme un des pays les moins avancés au monde par l’ONU) ont un accès encore plus rare à des ressources essentielles telles que l’eau et la nourriture. De plus, le choléra, que l’on croyait éliminé depuis plusieurs années sur ce territoire a refait surface et, faute d’accès aux infrastructures médicales appropriées, beaucoup de citoyens en sont décédés. Les gangs utilisent aussi la violence physique et sexuelle afin d’intimider les citoyens ou tout simplement parce que la police nationale n’est pas suffisamment nombreuse ou bien équipée pour les arrêter. Les batailles à l’arme à feu sont communes, comme le sont les balles perdues. De plus, ils avaient, pour un temps, le contrôle du centre pétrolier Thor, coupant ainsi une grande partie de la population l’accès à l’énergie. Cela était d’autant plus dramatique car la plupart des habitants n’ont pas accès à un réseau de distribution de l’électricité et remplissent tous leurs besoins énergétiques grâce à des génératrices au pétrole. La structure a depuis été reprise, mais des incidents similaires, comme la fermeture de la quasi-totalité des écoles, ainsi qu’un manque de ressources généralisé, briment toujours la population Haïtienne.

La réponse internationale

En réponse à tous ces problèmes, la communauté internationale n’est pas restée sans rien faire. Plusieurs pays, notamment les États-Unis et le Canada, ont instauré des sanctions d’une ampleur historique aux meneurs des plus grands groupes criminels menaçant présentement la population. Le Règlement sur les mesures économiques spéciales visant Haïti, la sanction canadienne, qui vise Jimmy Cherizier, meneur du G9, ainsi que huit autres criminels interdit à tout canadien d’effectuer quelque transaction que ce soit avec ces personnes, en plus de geler leurs avoirs à l’intérieur du pays. Tout séjour au Canada leur serait refusé. Ces mesures ont été saluées à l’international et en Haïti, mais leur impact concret reste à être observé. Plusieurs millions de dollars, 16,5 au moment des sanctions, ont aussi été envoyés afin d’à la fois aider la population à se nourrir et se protéger et afin que le gouvernement puisse enquêter et rétablir l’ordre. Le Canada a aussi annoncé la possibilité de sanctions supplémentaires dans le futur.

Opinions divergentes

Suite à la demande historique du Premier ministre par intérim, l’opinion à la fois dans le pays et à l’extérieur a drastiquement divergé. Pour la plupart des habitants, bien que la plupart sont évidemment favorables à l’aide humanitaire, au vu de leur situation, beaucoup redoutent une intervention de nature militaire. En effet, le petit pays des Antilles a déjà été occupé, dans le dernier siècle seulement, à trois reprises. Lors de la plus récente, la force des casques bleus de l’ONU en 2004 a été accusée d’inconduite sexuelle, en plus d’avoir relâché l’épidémie de Choléra qui cause, encore à ce jour, bien du tort aux Haïtiens. Le gouvernement du Canada, par le député libéral de Bourassa Emmanuel Dubourg, dont la famille est d’origine Haïtienne, a exprimé un sentiment similaire: «Le député libéral de Bourassa a indiqué que les interventions militaires dans le passé ont permis de rétablir l’ordre pendant un certain temps, mais que la situation s’est de nouveau détériorée après le départ des soldats en raison de la fragilité des institutions en Haïti». D’autres citoyens ont aussi demandé une réduction du trafic d’armes avec Haïti, ainsi qu’un meilleur équipement pour leurs propres forces. Il est aussi important de considérer leur climat politique actuel, résultant d’une succession de gouvernements instables suite à l’exil du dictateur Jean-Claude Duvalier en 1986. Jovenel Moïse, bien que généralement apprécié de la population, avait été accusé de ne pas avoir réellement gagné les élections par ses opposants. Même l’actuel dirigeant du pays n’a pas été élu, mais a pris le pouvoir en situation de crise à la mort du précédent premier ministre. La tenue d’élections libres depuis aurait été difficile, sinon impossible, mais son autorité n’est pas reconnue par beaucoup d’Haïtiens, pas seulement par les criminels.

Les propositions

Après la demande du gouvernement Haitien, deux projets ont été proposés par les États-Unis et le Mexique, dont un aux Nations-Unies. La première, souvent jugée comme plus  »raisonnable » par les différents acteurs, propose une force d’action rapide dont l’objectif premier serait de permettre à l’aide humanitaire d’atteindre et de profiter à ceux qui en ont réellement besoin, ainsi que de servir de tactique d’intimidation dans le but avoué d’apeurer suffisament les criminels afin qu’ils se rendent. Une forme de réintégration pacifique, ainsi qu’un pardon leur serait proposé. C’est à propos du second projet que le Canada reçoit davantage de pressions de ses partenaires économiques et stratégiques. En effet, cette option consiste en une force policière et militaire non-onusienne, menée par un pays d’Amérique en renfort aux forces de police locales. Les États-Unis, ayant très souvent affecté la politique intérieure d’Haïti, ne se sont pas portés volontaires afin de mener une telle opération, mais à la fois le Canada et le Venezuela ont étés considérés.

Conclusion

La situation, même après plus d’un an de quasi-anarchie, ne s’est pas simplifiée. La possibilité d’une intervention armée plane toujours, sans réel développement. Malgré cela, le temps joue en la faveur de ceux qui souhaiteraient y envoyer une force militaire. Plus les citoyens ont à souffrir sous le joug des criminels, plus ils souhaitent une fin rapide à ces tragiques évènements. Certains haut-placés Haitiens s’inquiètent cependant aussi pour la sécurité de du groupe envoyé, la situation à laquelle ils seraient confrontés étant bien peu orthodoxe: «Il s’est également inquiété de la situation que rencontrerait une force de sécurité internationale, qui ne serait pas confrontée à une armée conventionnelle, mais à des  »gangs, situés dans des zones pauvres et qui utilisent la population comme bouclier pour se protéger »». La situation humanitaire, cependant, ne démontre aucun signe d’amélioration, les multiples groupes criminels ayant plutôt gagné en puissance et en nombre alors que de plus en plus de citoyens sont forcés de les rejoindre par peur ou nécessité, n’ayant pas eux-même accès aux ressources. D’un point de vue économique, un ralentissement général de l’économie déjà fragile du pays a été observé, étant même un des points principaux du document gouvernemental demandant une action militaire qui craignait une «asphyxie complète de l’économie nationale». Le gouvernement canadien n’a pas renoncé à l’idée d’envoyer des troupes, à certaines conditions: «Il veut cependant se faire rassurant quant au spectre d’une potentielle intervention militaire canadienne, affirmant qu’il n’y en aura pas tant qu’il n’y aura pas de consensus politique et populaire clair en Haïti». De telles mesures s’inscrivent aussi à la liste de tensions internationales interventionnistes, grandement amplifiées par le conflit russo-ukrainien. Même si elles devaient être mises en place, de telles actions ne devraient cependant être qu’un prélude à une longue reconstruction, ainsi qu’à l’élimination des problèmes à la source, sinon quoi une autre intervention sera inévitablement nécessaire dans le futur.

Bibliographie

1. BELLAVANCE, Joël-Denis. «Intervention militaire en Haiti: Une solution de ‘’dernier recours estime le député Emmanuel Dubourg», La Presse (24 novembre 2022), [https://www.lapresse.ca/actualites/politique/2022-11-24/intervention-militaire-en-haiti/une-solution-de-dernier-recours-estime-le-depute-emmanuel-dubourg.php], page consultée le 20 février 2023.

2. David BEAUCHAMP et Lucie FERRÉ. «Crise en Haiti: vers une intervention militaire», Métro (22 novembre 2022), [https://journalmetro.com/actualites/2952559/crise-en-haiti-vers-une-intervention-militaire/], page consultée le 22 février 2023.

3. Danica COTO et Evens SANON. «Haiti demande une ‘’assistance internationale’’», La Presse (7 octobre 2022), [https://www.lapresse.ca/international/caraibes/2022-10-07/crise-de-securite/haiti-demande-une-assistance-internationale.php], page consultée le 24 février 2023.

4. GOUVERNEMENT DU CANADA. Les sanctions canadiennes liées à Haiti (15 février 2023), [https://www.international.gc.ca/world-monde/international_relations-relations_internationales/sanctions/haiti.aspx?lang=fra], page consultée le 17 février 2023.

5. INTERNATIONAL CRISIS GROUP. Dernier recours en Haiti: La perspective d’une intervention étrangère (14 décembre 2022), [https://www.crisisgroup.org/fr/latin-america-caribbean/haiti/b048-haitis-last-resort-gangs-and-prospect-foreign-intervention], page consultée le 24 mars 2023.

6. KITROEFF, Natalie. «Gang violence cripples Haiti’s fight againt cholera», New York Times (29 novembre 2022), [https://www.nytimes.com/2022/11/19/world/americas/haiti-cholera-gang-violence.html], page consultée le 17 février 2023.

7. RADIO-CANADA. Cinq choses à savoir sur Haiti (8 juillet 2021), [https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1807390/haiti-politique-economie-violence-resume], page consultée le 17 février 2023.