Archives pour la catégorie Avril 2023

Ouïr – Un poème de Raymond Devos à découvrir

Rosemarie Cantin

On peut penser que la poésie est un style d’écriture plate et difficile à comprendre, mais ce poème de Raymond Devos vient nous prouver le contraire. En effet Ouïr est un poème qui rit des méandres de la langue française et qui est à découvrir. 

Voici le poème en question, Ouïr:

OUÏ DIRE …

Il y a des verbes qui se conjuguent très irrégulièrement.

Par exemple le verbe OUÏR

Le verbe ouïr, au présent, ça fait :

J’ois …J’ois …

Si, au lieu de dire  » j’entends « , je dis  » j’ois « ,

les gens vont penser que ce que je dis est joyeux;

alors que ce que j’entends peut être triste.

Il faut préciser :

 » Dieu ! que ce que j’ois est triste ! « 

J’ois …

Tu ois …

Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois ?

Il oit …

Oyons-nous ?

Vous oyez !

Ils oient.

C’est bête !

L’oie oit ? Elle oit, l’oie !

Ce que nous oyons, l’oie l’oit-elle ?

Si au lieu de dire « l’oreille », on dit « l’ouie », alors :

L’ouie de l’oie a ouï.

Pour peu que l’oie appartienne à Louis :

 » L’ouie de l’oie de Louis a ouï « 

 » Ah oui ? « 

 » Et qu’a ouï l’ouïe de l’oie de Louis ? « 

 » Elle a ouï ce que toute oie oit … « 

 » Et qu’oit toute oie ? « 

 » Toute oie oit, quand mon chien aboie le soir au fond des bois, toute oie oit : Ouah ! Ouah ! « 

Qu’elle oit, l’oie ! … »

Au passé ça fait : J’ouis …

J’ouis !

Il n’y vraiment pas de quoi !  

Tout d’abord, j’ai vérifié dans le Bescherelle en ligne, et le verbe Ouïr se conjugue réellement de cette manière, la langue française est réellement pleine de règles et de particularités uniques, mais une de ces particularités a mené à la création de ce poème, donc j’en suis reconnaissante.

Raymond Devos est un humoriste franco-belge né en 1922, auteur de plusieurs sketchs humoristiques. Mais il a également écrit quelques poèmes, dont Ouïr fait partie. Ouïr est paru dans un recueil de sketches, À plus d’un titre, aux éditions Presses Pocket.

J’ai aimé l’absurde des réflexions contenues dans ce poème, ainsi que la légèreté du texte. 

Source de l’image liée à l’article: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/mains-ecrite-lettre-poeme-6980542/

Un livre dont tout élève de De Rochebelle se souvient : Fahrenheit 451.

Simon Roy

Si vous avez eu Mr. Simon, toutes et tous avez lu Fahrenheit 451. Un ouvrage de 157 pages qui sait semer la confusion. 

Je viens d’avoir, au moment où j’écris cette critique, mon examen sur ce livre de Ray Bradbury publié en 1955. Un texte de 250 mots sur une question plus ou moins précise. Le livre émerge d’une société dans laquelle les livres sont interdits. Ils doivent tous être brûlés. Il y a aussi plusieurs autres règles comme rouler extrêmement vite sur les voies publiques dans la ville. Le personnage principal, Guy Montag, est pompier (fireman en anglais, ce qui a plus de sens quant à son travail) et doit brûler tous les livres qui sont signalés à la centrale. 

C’est un livre qui m’a pris un certain temps à lire. Malgré sa complexité, il permet de passer un message assez clair. Lire, qui est synonyme de connaissance, est interdit pour ne pas que les gens sachent se révolter contre le gouvernement. 

J’ai trouvé que le livre était grammaticalement complexe. Plusieurs mots dont je n’avais jamais entendu parler m’ont mêlé. Malgré une histoire simple, la lecture se fait plutôt mal. Justement, parlons de l’histoire.

Elle n’est pas tellement longue mais plusieurs actions se succèdent. Sans vouloir être un divulgâcheur, le personnage principal, Montag, vit toutes sortes de péripéties. Sa quête ultime étant de lire un livre, il est prêt à tout pour y arriver. Son patron et sa femme n’arrêtent pas de lui répéter que lire est inutile car tous les personnages ne vivent pas et n’existent pas pour de vrai. 

En conclusion, Fahrenheit 451 est un livre très connu avec une morale bien précise; la connaissance se trouve dans l’information. Pour contrôler un peuple, il faut juste l’empêcher de connaître et de savoir.

Le festival d’hiver

Grâce Bilounga Fotso Yeleen

À l’occasion du festival d’hiver, les élèves de l’école ont eu le choix entre plusieurs activités hivernales qu’ils pouvaient pratiquer pendant toute la journée du 24 février où les cours ont été suspendus.

Pour plusieurs cohortes dont celle de 2020-2025 et celle de 2019-2024 le festival d’hiver était leur tout premier en tant qu’élèves de l’école. En raison du virus connu sous le nom de Covid-19, cette journée avait été mise sur pause dans les 2 dernières années.

C’est une journée où les élèves choisissent une activité hivernale qu’ils peuvent pratiquer soit à l’extérieur de l’école où à l’intérieur. Voici les activités qui étaient offertes:

  • Ski alpin à Stoneham
  • Ski au Mont Saint-Anne
  • Glissade au Village Vacances Valcartier
  • Laser Tag
  • Cinéma Le clap
  • Et plusieurs autres activités sportives à l’école

Pour ma part, je me suis inscrite à la sortie au VVV. Voici le déroulement de ma journée..

8h14

Je me réveille vers 6h45 afin que mon père puisse me déposer à l’école. En raison de la grève des chauffeurs d’autobus, beaucoup d’autres élèves se retrouvent dans ma situation, sans transport. Je me prépare et m’assure d’avoir tout ce qu’il me faut pour passer ma journée sous le froid. Je dis aurevoir à ma maman et me rends dans l’auto de mon père.

8h30

Arrivée à l’école, je rejoins deux de mes amies dans les toilettes où on a l’habitude de rester lorsqu’on arrive tôt. On est toutes très heureuses de pouvoir revivre notre enfance en allant glisser avec nos amis, car plusieurs d’entre nous n’avaient pas fait de glissade hivernale depuis le primaire.

8h50

Les toilettes commencent de plus en plus à se remplir et les autobus pour la sortie au ski de fond commencent à partir. Les élèves remplissent les corridors, vêtus de leur manteau, lunettes de ski, pantalon de neige et tuque. Malheureusement, beaucoup d’entre nous ont été séparés dans les autobus en raison de l’ordre alphabétique. Je me mets alors à chercher mon amie avec qui je serais dans le même bus. On décide alors de se rendre à l’extérieur où des dizaines de bus sont alignés. Mon ami et moi commençons alors à chercher le nôtre, le numéro 14. Enfin assises dans notre bus, on commence à prendre plusieurs photos pour garder le plus de souvenirs possible. Après avoir réglé quelques problèmes, notre bus prend la route pour Valcartier.

9h30

Mon amie maintenant endormie, je me retrouve toute seule alors je décide de jouer sur mon téléphone. Comme il n’y avait pas de trafic, nous sommes arrivés plus tôt que prévu.

10h03

Le bus se stationne et les billets d’entrée sont distribués. Le chauffeur nous souhaite une très bonne journée et ouvre la porte du bus afin qu’on puisse sortir.

10h20

Maintenant, accompagnée de mon groupe d’amies, on décide d’aller s’amuser. Après avoir fait plusieurs glissades de quatre personnes, on décide de faire celles de huit personnes.

12h30

Nos ventres nous disent qu’il est l’heure d’aller dîner alors on se rend au restaurant où on commande des poutines et des boissons.

15h45

La journée tire maintenant à sa fin, on doit retourner au stationnement d’autobus.

On espère que cette tradition pourra continuer pour les cohortes futures.

Source de l’image liée à l’article: https://www.pexels.com/fr-fr/photo/homme-marchant-dans-la-neige-pendant-la-journee-950740/

Défi, Discipline, Unité

Zachary Grandmont

Nous avons tous un besoin d’appartenance. Qu’il soit question d’une famille ou d’une nation, cela fait partie de la psychologie humaine, nous souhaitons faire partie de quelque chose de plus grand que nous. Bien qu’originellement un outil de recrutement, le programme des cadets répond pour beaucoup de canadiens à ce besoin.

Le programme des cadets de l’armée

Les cadets de l’armée, c’est un programme canadien faisant partie de la défense nationale ayant pour but d’offrir aux jeunes de 12 à 18 ans la possibilité de rejoindre une communauté passionnante et de participer à de nombreuses activités sous la direction d’officiers spécialisés. Le programme est présent dans toutes les provinces et offert gratuitement à tous les jeunes souhaitant y participer.

Le programme se divise en trois sections distinctes : l’armée, l’aviation et la marine, en plus d’une branche secondaire, les Junior Rangers, que je n’aborderai pas dans cet article puisqu’ils sont moins communs. Les cadets de l’armée se spécialisent en activités physiques et extérieures en mettant une emphase particulière sur la survie en forêt. L’aviation a aussi une propension pour l’activité physique, mais effectue de nombreux exercices de planeur, du moins à partir d’un certain niveau. La marine pratique la voile et apprend la navigation. Chacun de ces groupes est divisé en corps, ou escadrons pour l’aviation, qui sont les organisations par lesquelles un jeune peut rejoindre le programme. Ces différentes sections interagissent lors des activités saisonnières, où elles doivent souvent travailler ensemble afin d’effectuer des tâches variées, ou tout simplement pour faire du sport.  Les structures internes, malgré quelques différences, sont relativement similaires. Les cadets reçoivent de l’instruction de la part des officiers et des cadets-cadres qui sont des cadets plus expérimentés et impliqués depuis plusieurs années. Ces mêmes cadets peuvent obtenir différents badges et autres marques de reconnaissance, monter en grade et, éventuellement, devenir cadets-cadres à leur tour. De cette façon, le programme encourage non seulement l’acquisition de connaissances variées, mais aussi un solide leadership dans le but de forger des citoyens responsables et préparés, qu’ils se joignent aux Forces armées canadiennes ou non. Il est possible de rejoindre à mi-parcours, et plus tard encore, à condition de vouloir participer et d’être prêt à aider ses camarades.

Mon expérience parmi les cadets

J’ai rejoint les cadets peu avant la pandémie, début 2020, grâce à des amis déjà membres à qui je suis infiniment reconnaissant. Ce ne fut pas toujours facile, évidemment. J’ai commencé au milieu de l’année avant d’être rapidement arrêté par le confinement. Les leçons ont continué en ligne et, bien que beaucoup moins intéressantes, j’ai continué à les écouter chaque vendredi. C’est seulement lorsque je suis revenu que j’ai réellement fait la connaissance du groupe dont je fais partie depuis. Ensemble, nous avons passé le niveau argent, puis or, et je peine à décrire à quel point cela me fait du bien d’être à leur côté. Aucun d’entre eux n’a arrêté les cadets durant la pandémie. Notre exercice afin de passer le niveau argent, qui devait être simplement du vélo de montagne, s’est déroulé en plein déluge. Notre récent exercice hivernal avait été mal planifié et plusieurs ont dû improviser pour une partie de la fin de semaine. Malgré tout, ces expériences communes nous unissent encore davantage et maintenant, nous assurons l’instruction pour les cadets plus jeunes. C’est donc avec honneur que je prononce à chaque semaine le motto du corps de cadets 2600 de Rochebelle: Défi, Discipline, Unité!