Archives pour la catégorie Arts

Oeuvres de janvier 2025

Voici les oeuvres sélectionnées par les enseignantes d’arts plastiques de l’école pour le mois de janvier.

Laura Gauilan, troisième secondaire, dessin d’étape
Carole Toussaint, 3e secondaire, dessin d’étape
Meggy Koval et Evelyne Turmel, 2e secondaire, Fée insecte
Valentina Penagos Gomez, 4e secondaire, Créature marine
Solène Leclerc, 2e secondaire, Autoportrait
Raphaël Parent, 2e secondaire, Autoportrait
Elodie Allard, 3e secondaire, dessin d’étape
Rahma Laamouri, 3e secondaire, dessin d’étape

Source photo liée à l’article: photo libre de droit via Pexels

Oeuvres de décembre 2024

Lilia Abdennadher, 1ère secondaire – Dessin d’étape
Sara Amrioui, 1ère secondaire – Dessin d’étape
Marwa Ngui, 2e secondaire – Dessin d’étape
Laurie Germain, 2e secondaire – Dessin d’étape
Kellyann Chamberland, 2e secondaire – Projet Graffiti
Charlie Arrighi, 2e secondaire – Projet Graffiti
Clément Huet Gertel, 4e secondaire – Carte de tarot
Julia Pham, 1ère secondaire – Star de la pop
Coumba Ngom, 1er secondaire – Bas-relief en plâtre, Hommage à l’artiste Hundertwasser
 
Ausna-Marya Nasranee, 1ère secondaire –
Bas-relief en plâtre, Hommage à l’artiste Hundertwasser

Oeuvres de novembre 2024

Julie Sourine, 3ème secondaire – Dessin d’étape
Meichi Ana Chu, 3ème secondaire – Tatouage d’inspiration maori
Louison Pételle, 4e secondaire – Projet Carte de tarot
Jeanne Bérubé, 4e secondaire – Projet Carte de tarot
Morgane Cartier, 5e secondaire – Projet lettrine, encre
Adèle Courtemanche, 5e secondaire – Projet lettrine, encre
Awa Keita, 2e secondaire – Projet Graffiti
Cyril Paradis, 2e secondaire – Projet Graffiti
Sara Mahmoodi Sani Kariznowei, 2e secondaire – Projet Graffiti
Alicia Ramos Cuesta, 1ere secondaire – Projet “Mon nom à la manière d’un Doodle”
Giulia-Cristina Racz, 4e secondaire Projet: “Carte de tarot”
Emy Drouin, 4e secondaire – Projet: “Carte de tarot”

DANS LES COULISSES DE LA COMÉDIE MUSICALE

Marianne Paradis

Cris, rires, pleurs… Les émotions sont à leur comble après la dernière représentation de la comédie musicale, The Prom. C’est le chaos dans les coulisses, mais de nombreux acteurs, techniciens et spectateurs acceptent de me parler de leur expérience. 

Crédit photos : Vincent Champoux

« C’était extraordinaire, ça s’est vraiment bien passé. Ça a été une très belle production. Je suis très fier de toute cette bande de dingues! » s’exclame Nicolas Drolet, responsable et metteur en scène de la comédie musicale. Plus de 45 personnes ont travaillé pour mettre sur pied la comédie musicale The Prom, qui a été présentée à quatre reprises sur la scène de l’auditorium du cégep Garneau du 25 au 27 avril 2024. 

Dans cette pièce, une jeune étudiante vivant en Indiana, Emma (Emma Houlé) souhaite aller au bal de finissants avec sa copine Alyssa (Chiara Vitel). Malheureusement, elles font face à une interdiction de la part de l’association des parents de leur école. C’est alors que quatre vedettes déchues de Broadway (Romain Sénéchal, Lili-Rose Savard-Morency, Mariane Chapados et Charles Dion-Desrosiers) cherchant à redorer leur image décident de leur venir en aide. 

La comédie musicale occupe une place importante dans le cœur des nombreux participants, à qui cette activité permet de s’exprimer et de s’amuser. « Je pense que la comédie musicale, en fait, c’est qu’au début on se connaît tous pas, mais à la fin on devient une famille très proche. C’est vraiment une expérience très spéciale, » explique Florence Bretzner, une comédienne.

Pour les étudiants, et particulièrement les élèves de 5e secondaire, la fin de la comédie musicale est un moment émotif : « On est tous tristes de partir et de finir le secondaire, » reconnait Élodie Grandmont, une comédienne de 5e secondaire. 

Pour les autres élèves plus jeunes, c’est aussi avec émotion qu’ils voient leurs amis partir : « C’est vraiment triste que les secondaires 5 partent! Après le spectacle, tout le monde est en train de pleurer. Même avant le spectacle, on était comme : ‘‘Ne pleure pas, ton mascara va couler!’’ » raconte Delphine Gingras. 

Crédit : Vincent Champoux

Tous les comédiens à qui je parle mentionnent que leur aspect préféré de la comédie musicale est la superbe ambiance de groupe. Lili-Rose Savard-Morency, qui interprète l’actrice de Broadway Dee Dee Allen, raconte : « Chaque mercredi, […] tout le monde allait à la comédie musicale, on était tous ensemble. Je n’ai pas beaucoup d’amis dans la vie, alors le fait d’être entourée par des gens qui sont près de moi ça m’émeut. »

La pièce The Prom a permis aux comédiens de relever plusieurs défis, notamment pour ce qui est de l’interprétation des personnages. Lili-Rose raconte : « Dee Dee Allen c’est vraiment une personne de très concentrée sur elle-même. […] Ça a été dur quand même de trouver l’effet narcissique [et] de montrer la vieillesse dans comment je parlais, comment j’agissais – parce que j’ai juste quinze ans, j’ai pas soixante ans! » 

Pour Romain Sénéchal, le personnage extravagant de Barry Glickman lui offre la possibilité de s’amuser sur scène : « C’est beaucoup plus excentrique que ma vraie nature, mais jouer Barry pour moi c’était un plaisir, parce que tu peux vraiment faire ce que tu veux avec lui. Tu peux t’amuser. »

Chada Hamadouche s’ouvre sur son personnage, le directeur de l’école secondaire qui est un grand admirateur des vedettes de Broadway : « Mr. Hawkins, je trouve que c’est un personnage complexe. Ça parait qu’il aurait aimé faire plus de sa vie et il utilise sa créativité pour rêver, pour vivre. » À son avis, la comédie musicale est une activité qui en vaut grandement la peine : « Cette semaine, c’était dingue! C’est fatigant, mais c’est épique. C’est une expérience à vivre. »

Emma Houlé dans le rôle d’Emma Nolan et Chiara Vitel dans le rôle d’Alyssa. 

Crédit : Vincent Champoux

Vincent Delage, technicien, est d’accord : « C’est beaucoup de travail, mais c’est vraiment le fun. Ça a valu la peine. Les acteurs s’investissent réellement, les danseurs, les chorégraphes, tout le monde a mis beaucoup d’énergie. » La mise sur pied de ce projet représentait effectivement beaucoup d’efforts. Mariane Chapados, comédienne et chorégraphe, explique : « Il y a beaucoup de numéros solos qu’il faut rendre très bons. Il y a aussi beaucoup de petits détails dans la mise en scène qu’il fallait ajouter pour que ça devienne intéressant et que ce ne soit pas beige. »

Lili-Rose Savard-Morency dans le rôle de Dee Dee Allen et Romain Sénéchal dans le rôle de Barry Glickman. Crédit : Vincent Champoux

Les spectateurs qui viennent d’assister à la dernière représentation sont grandement impressionnés par le talent et la détermination des élèves. « J’ai trouvé ça beau de voir autant de jeunes pouvoir s’investir autant dans un projet qui clairement leur tenait à cœur, » mentionne une spectatrice après le spectacle. Une autre spectatrice s’exclame : « C’était absolument incroyable! Je reviendrais le voir une deuxième fois. C’était génial. J’ai pleuré ma vie, c’était tellement bon. » 

Crédit : Vincent Champoux

L’équipe de la comédie musicale encourage les élèves intéressés à s’impliquer dans la comédie musicale l’année prochaine : « Fais-le! Fais-le, parce que tu vas avoir du fun, tu vas pouvoir t’épanouir. La comédie musicale aide aussi à dégêner, tu vas rencontrer des personnes qui vont t’être chères pour le reste de ta vie, » enjoint Romain Sénéchal. 

C’est aussi ce à quoi nous invite Noémie Vézina, comédienne et chorégraphe : « Venez! Venez chanter, venez danser, venez jouer. Si vous êtes intéressés, il faut au moins essayer! J’aime beaucoup la danse, j’aime beaucoup le chant, mais la meilleure partie de la comédie musicale c’est vraiment la gang. Alors, plus on est de fous, plus on rit! Joignez la comédie! Ça rime en plus. »

Emma Houlé dans le rôle d’Emma Nolan. Crédit : Vincent Champoux

Nicolas Drolet affirme que sa chanson préférée dans la pièce est « Aime ton prochain », où l’une des vedettes de Broadway, interprétée par Charles Dion-Desrosiers, convainc les jeunes de l’Indiana de changer leur opinion sur Emma et de l’encourager plutôt que de lui nuire : « C’était très drôle, très rythmé, avec une belle chorée. C’était vraiment ma préférée. Et ça dit le message du spectacle, c’est-à-dire que l’on aime n’importe qui, il faut aimer ton prochain! Fais juste aimer. Voilà! » 

En ce mois de juin, mois de la fierté, ce message de célébration et d’ouverture est d’autant plus pertinent. Félicitations à toute l’équipe de la comédie musicale pour votre beau travail!

ORGANISATION D’UN CONCERT DE MUSIQUE EN FIN D’ANNÉE : UN GRAND DÉFI DE LOGISTIQUE

Myriam Lévesque

Chaque année, le département de musique met sur pied un concert des harmonies pour offrir une occasion aux jeunes musiciens de se produire, tout en charmant les parents qui constatent le travail réalisé par leurs enfants. Bien que cet événement soit grandement apprécié par tous les partis impliqués, son organisation demande beaucoup de temps et de travail à Mme Audrey Boulianne, enseignante de musique. Les défis sont grands, mais souvent bien méconnus. Afin d’apprécier encore plus le concert du 28 mai prochain, apprenons-en davantage sur quelques-uns des défis qu’impose cet événement mémorable.

Le transport des instruments et des étudiants

D’année en année, le transport des instruments s’avère être un défi pour Mme Audrey Boulianne. En plus de devoir remplir un camion pour acheminer les instruments de musique de l’école jusqu’à la salle de concert, il faut aussi coordonner le transport des élèves. 

Tout d’abord, le camion accueille les instruments les plus imposants tels que les timbales, les xylophones, les saxophones barytons, les basses électriques et leurs amplificateurs, de même que toute autre percussion nécessaire. Pour ce faire, plusieurs élèves volontaires doivent charger le camion avant le concert, le décharger pour placer la salle de concert et répéter ce processus une seconde fois pour le retour des instruments à l’école. 

Ensuite, le transport des élèves est primordial pour permettre la réalisation d’une générale avant le concert. Cependant, cette opération requiert plusieurs autobus scolaires et une bonne gestion du temps afin d’éviter de prendre du retard sur l’installation de la salle.

La logistique du souper

Afin de faciliter la soirée des élèves, qui doivent déjà amener leurs partitions, leurs instruments ainsi que leurs sacs d’école, un souper pizza leur est proposé. 

Bien que ce repas soit grandement apprécié par les étudiants, il demande une planification importante. Effectivement, il faut estimer le coût d’un repas unitaire, soit de deux pointes de pizza avec un breuvage en choisissant la pizzeria avec laquelle nous allons faire affaire. Par la suite, il est nécessaire de sélectionner un représentant par classe pour récolter les commandes des élèves et amasser l’argent nécessaire. Finalement, une commande doit être réalisée et ce, en avance, puisqu’il est primordial de recevoir les pizzas, ou plutôt la pile géante de boîtes alléchantes, à l’heure convenue pour permettre un bon déroulement de la soirée.

La recherche d’une salle de concert

Certes, l’organisation d’un concert de fin d’année comporte de multiples défis, que ce soit le transport des instruments et des élèves ou encore, la planification du souper. Toutefois, lorsqu’on constate que l’école secondaire De Rochebelle ne possède aucun auditorium, alors la logistique se corse… grandement. 

Il faut donc se mettre à la recherche d’une salle de concert possédant une bonne acoustique, de même qu’une certaine capacité. À l’heure actuelle, le programme de musique de Rochebelle compte environ 300 étudiants. Ainsi, si nous estimons que les deux parents de chaque élève assistent au concert et que, pour certains, un petit frère ou une grande sœur s’ajoute, alors il faut trouver une salle ayant au minimum 600 places. De plus, la salle de spectacle doit être adaptée à l’accueil de 300 étudiants, c’est-à-dire qu’il doit absolument y avoir un endroit dédié à l’attente des étudiants pendant l’après-midi et la soirée. Puisque cettedite salle n’appartient pas à l’école, il y a également un coût associé à sa location. Dans ce contexte, cet argent ne peut aller à la restauration ou à l’achat d’instruments, au financement d’activités musicales, ou à l’acquisition de nouvelles partitions, ce qui est très dommage.

Si on veut, on peut: Alicia Plante 

Noémie Cantin 

Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.   

C’est le cas de Alicia Plante, une artiste qui vend des bracelets brésiliens par l’entremise d’un kiosque chez sa coiffeuse, au 1233 avenue des Mille-Feuille, ainsi que via son compte Instagram, Alicia Plante🌱. Justement, Alicia a accepté de répondre à mes questions pour l’écriture de cet article. 

Comment as-tu commencé à faire des bracelets? Et comment cela a évolué pour que tu décides d’ouvrir un petit commerce? 

J’ai commencé à en faire quand j’avais environ neuf ans. C’était au camp de jour, on m’avait appris à en fabriquer. Quatre ans plus tard, j’ai commencé à en faire en grande quantité, tellement que je ne savais plus quoi en faire. C’est là que ma grand-mère m’a donné l’idée de les vendre. 

Comment as-tu procédé pour suivre son conseil jusqu’à maintenant? 

J’en ai parlé à mon père. Il m’a dit que je pourrais aller demander à ma voisine, qui est coiffeuse, de vendre mes bracelets chez elle. Elle a accepté. Nous étions en été alors au début, j’en vendais beaucoup, puisque les bracelets brésiliens sont plus populaires en été.  

Jusqu’où aimerais-tu te rendre avec ce commerce? 

Pour le moment, je souhaite poursuivre tel que je le fais en ce moment, car c’est mon passe-temps préféré. Mais je ne pense pas pouvoir en vivre parce que c’est très dur d’avoir beaucoup de clients pour une petite compagnie comme la mienne. 

Quels obstacles t’attends-tu à devoir traverser? Lesquels as-tu déjà surmontés? 

Je dirais que l’hiver est le plus gros obstacle que j’ai eu à traverser, car même si je fabrique des bracelets sur le thème de Noël, ils sont avant tout plus portés en été. Parmi les autres difficultés que je dois surmonter, il y a la nécessité de plaire aux clients et donc que chaque exemplaire de mes créations soit disponible en différentes grandeurs, pour que mes bracelets conviennent à tous. 

As-tu pu faire des apprentissages? Quels ont été ceux que tu juges les plus importants ? 

J’ai appris à être patiente et je vous promets que de la patience, il en faut beaucoup. La fabrication de ne serait-ce qu’un seul bracelet nécessite entre une heure et trois heures de travail. Ensuite, j’ai appris à être persévérante. Parfois, je fais des erreurs et il faut que je détache plusieurs nœuds, voire que je refasse tout un bracelet au complet. Finalement, j’ai aussi appris à reconnaître la valeur de vente de mes bracelets. En effet, il faut pouvoir trouver un prix qui satisfera mes clients tout en me permettant d’avoir suffisamment de revenus pour compenser mon temps de travail passé sur mes créations. 

Jusqu’à maintenant, quels ont été les meilleurs et les pires moments que ton projet t’a amenée à vivre? 

Je ne pense pas qu’il y ait eu de pire moment lors de mon projet entrepreneurial. Je l’ai fait pendant mon temps libre, pour le plaisir. Cependant, les meilleurs moments sont sans hésitation quand je finis un bracelet et que je suis super fière de moi. 

Un dernier mot pour l’article ? 

Message important, je recherche des élèves pour d’éventuelles entrevues* 

À tous ceux qui hésitent à démarrer leur entreprise, n’hésitez pas, ça vaut le coup et c’est vraiment amusant. 

Si toi ou l’un de tes proches avez un projet ambitieux dont vous souhaiteriez parler, n’hésitez pas à me contacter via Outlook à l’adresse cantinn@cssdd.ca, ou sur Instagram au compte noemie_cantin. Que tu fasses des spectacles, que tu vendes tes produits (artisanaux et faits maison, évidemment) ou que tu réalises d’autres projets, tout vaut la peine d’être raconté!  
(Ton niveau scolaire et ton programme n’ont aucune importance, que tu sois en 1,2,3,4 ou 5e secondaire, au programme Monde et Passion ou au PEI, tes projets m’intéressent.) 

Si on veut, on peut : Charlotte Lessard 

Noémie Cantin 

Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.  

C’est le cas de Charlotte Lessard, une artiste qui vend ses tricots sur Instagram sous le nom de artisanat_de_charlotte et qui a accepté de répondre à mes questions. 

Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de créer un commerce de tricot?  

Quand j’ai commencé à vendre mes créations, en septembre de l’année dernière, je n’avais pas de grands objectifs en tête. En fait, au début, je voulais simplement obtenir les fonds pour acheter la laine dont j’avais besoin. C’est par la suite, quand j’ai vu la joie que ça m’apportait de voir les gens acheter et porter mes tricots, que j’ai eu le déclic. Je voulais vivre de cette passion et j’ai donc fondé mon entreprise.  

Quels obstacles t’attends-tu à traverser pour atteindre cet objectif? 

En termes d’obstacle, je crois que ma plus grosse difficulté sera de réussir à trouver une clientèle. C’est quand même un gros défi pour moi, car pour que des clients me fassent une commande, il faut que mes tricots soient à leurs goûts. Pour cela, il faut toujours que je réussisse à être à la mode. 

Jusqu’à maintenant, quels apprentissages as-tu pu tirer de ton entreprise? 

J’ai beaucoup appris jusqu’à maintenant, mais l’apprentissage le plus important serait la manière de fixer les prix d’un produit en fonction du temps que j’y ai consacré. Par exemple, au début, j’ai vendu un cardigan pour 60$ avec 70 heures de travail dessus. Inutile de dire que c’est trop peu. Quand j’en ai refait un dernièrement, je l’ai vendu à 200$ pour les 80 heures de travail qu’il m’a pris à faire. 

Quels ont été les meilleurs et les pires moments que ton projet t’a amené à vivre? 

Les meilleurs moments, c’est vraiment lorsque j’ai la possibilité de voir quelqu’un porter l’une de mes créations. Ça me montre que mon travail compte pour les gens, qu’ils aiment mes créations et qu’ils en prennent soin. Ça me donne un sentiment de fierté et de joie incomparable. 

Les pires moments, c’est sans aucun doute quand je dois défaire mes projets à plusieurs reprises et recommencer de zéro à cause d’une erreur due à un manque de connaissance ou de pratique. C’est nécessaire pour apprendre, mais ça reste dur pour le mental de devoir défaire un projet sur lequel on a passé des heures. 

As-tu des anecdotes à raconter? 

Je ne sais pas si ça compte en tant qu’anecdote, mais dans ma chambre, on peut voir une grande quantité de débuts de tricot non achevés qui traînent partout. Si je faisais le ménage, je pourrais sans doute en trouver une bonne quinzaine.  

Aussi, ma mère n’est plus capable de me voir défaire mes projets. Pour moi, c’est rendu normal et je ne m’en fais plus avec cela; ça fait plus mal à mes parents qu’à moi.  

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un ayant des objectifs similaires? 

De voir ce projet comme une priorité et non comme un passe-temps « payant ». Il faut que ton art prenne une place principale dans ta vie et que tu y mettes le plus de temps et d’énergie possible.  

Ensuite, il faut surtout commencer à en parler aux gens autour de toi le plus tôt possible, afin d’obtenir une clientèle (qui est très difficile à trouver dans le milieu de l’artisanat). 

Un dernier mot? 

Merci d’avoir pris le temps de faire ces questions et de m’aider à me faire connaître dans l’école. C’est un milieu parfait pour commencer mes affaires. 

Source de l’image liée à l’article: Photo de Margarida Afonso sur Unsplash

Le « Rocheband »

Marianne Paradis

Depuis maintenant trois ans, un groupe de musique formé d’enseignants de De Rochebelle performe régulièrement lors des midi-show. Les profs et musiciens Dominique Forbes, Étienne Tremblay et Maxime Lévesque répondent à mes questions à ce sujet. 

Organisés par Audrey Boulianne, les midi-shows sont de retour à De Rochebelle pour une troisième année consécutive. Ce spectacle, qui met de l’avant le talent des élèves et des enseignants de notre école, est toujours grandement apprécié. Les numéros du Rocheband, un groupe formé d’enseignants, sont souvent parmi les favoris. 

Ce groupe est né en 2021 lorsque Audrey Boulianne, enseignante de musique, a proposé à ses collègues d’embarquer dans son projet : « Elle est allée chercher des gens qu’elle connaissait, qui jouaient d’un instrument ou qui chantaient pour leur demander s’ils voulaient faire une toune lors des midi-show, » raconte Dominique. Aujourd’hui, ils sont environ sept à faire partie du Rocheband : « C’est là qu’on se rend compte que la musique c’est rassembleur, » commente Maxime. 

Depuis sa formation, le groupe performe régulièrement, surtout aux midi-show : « Pour nous, c’est l’occasion de jouer de la musique et de faire ce qu’on aime faire, » explique Dominique. « C’est une motivation à venir travailler. » En effet, jouer dans un groupe de musique peut avoir de nombreux bienfaits, tant pour des jeunes que pour des adultes. « C’est l’occasion après le secondaire, après nos études, de poursuivre notre passion. Même adulte, on a besoin de ça, » assure-t-elle. « Personnellement, c’est quelque chose qui me fait beaucoup de bien. J’aime beaucoup jouer avec un orchestre, avec des instruments. Et de se produire en public aussi. »

Étienne nous raconte aussi que, pour des adultes avec des emplois à temps plein, les occasions de faire de la musique se font rares. « Après l’université, au début de ma carrière, je ne jouais plus de musique, » explique-t-il. « Je n’avais plus d’occasions de le faire. » C’est pourquoi l’an passé, quand on lui a offert de faire partie du groupe, il n’a pas hésité : « J’ai sauté sur l’occasion! »

Ceci étant dit, jouer de la musique devant un public comme celui de l’Agora, ce n’est pas facile. Dominique confie que rejoindre le groupe lui a demandé de grands efforts : « Je l’ai fait, vraiment, pour sortir de ma zone de confort, pour me lancer un défi. […] Je suis contente de l’avoir fait parce qu’aujourd’hui, je ne me sens plus comme je me sentais il y a trois ans. » Maxime ajoute : « Si nous on est capables de le faire, je pense que tout le monde est capable de le faire. C’est ça qu’on essaye de montrer aussi. »

De plus, comme l’explique Maxime, jouer dans l’Agora du PMV implique des défis particuliers : « C’est tout le temps des conditions difficiles. Jouer dans l’Agora c’est dur au niveau sonore, les rétroactions, la balance de son… » Dominique ajoute : « Il faut se dire que ce n’est pas professionnel et qu’on attend notre auditorium. Le jour où on aura notre auditorium, ça sera encore de meilleure qualité. »

En attendant, le Rocheband prend le temps d’organiser des répétitions avant chaque spectacle. « C’est comme n’importe quel travail que vous faites, » lance Étienne, « Plus la date de remise arrive, plus vous travaillez dessus! » Généralement, les répétitions ont lieu lors des journées pédagogiques. « On a un petit peu plus de temps tout le monde ensemble parce qu’on est sûrs qu’il n’y a personne qui a de récupération, ou de surveillance. »

C’est également lors des répétitions que le groupe choisit, ensemble, les chansons qui s’ajouteront à son répertoire. Après avoir lancé des idées, ils analysent chaque proposition : « Est-ce qu’elle est trop difficile, est-ce que ça va plaire aux élèves? […] On a un souci de jouer de la musique francophone aussi » explique Étienne. Quant aux styles de musique favoris, c’est plutôt varié. « Je pense qu’on est tous des gens ouverts d’esprit qui aiment beaucoup de styles musicaux. C’est juste le fun de jouer de la musique. » Maxime précise qu’il y a tout de même des préférences : « Il y a des coups de cœur. Il y en a qui ont envie de jouer des classiques, des vieux classiques. » 

Merci à Dominique Forbes, Étienne Tremblay et Maxime Lévesque d’avoir pris le temps de répondre à mes questions. Assurez-vous de ne pas manquer les prochains midi-show pour avoir la chance d’assister au Rocheband en action !

LE ROCHEBAND PENDANT LE CONCERT DE NOËL SOPAR (2023)

Source : De Rochebelle, 18 janvier 2023

Si on veut, on peut: Manuel Toscano

Noémie Cantin

Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici-même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur. 

C’est le cas de Manuel Toscano qui interprète des concerts de piano partout à Québec et qui a pris le temps de répondre à quelques-unes de mes questions.

Depuis quand as-tu l’ambition de faire des concerts ? 

Mon ambition pour faire des concerts de piano a commencé à peu près à 11 ou 12 ans. En fait, dès que j’ai eu plus ou moins un niveau, j’ai tout de suite commencé à faire des spectacles.

Quel est ton rêve en lien avec ton évolution dans le monde de la musique? Que fais-tu pour y parvenir ?

À 15 ans, j’ai pris la décision de faire du piano ma carrière. À partir de là, en ce moment, je multiplie les efforts et je consacre tout mon temps à la musique. Je passe beaucoup de temps à chercher des spectacles, des contrats de musique, etc., car je me dédie pour cette cause.  

Jusqu’à maintenant, quels ont été les moments les plus difficiles pour toi?

Les moments les plus difficiles ont été durant la période où je n’avais pas un maximum de confiance en moi. Je pensais qu’il y avait une limite à ce que je pouvais faire. Je me suis rendu compte que c’était faux : avec des efforts et de la passion, surtout de la passion, tout est possible.

Quels ont été les meilleurs moments que le piano t’a fait vivre? 

Ça a été quand j’ai joué une chanson que je voulais apprendre depuis déjà 4 ans. J’y suis arrivé grâce à mon frère qui m’avait convaincu qu’avec de la pratique, je serais capable de le faire. Après cette réussite, j’ai vu mon potentiel doubler. Aussi, j’ai vraiment aimé ça quand j’ai vu que les gens commençaient à aimer les musiques que je compose. 

Quel a été ton concert le plus marquant? Pourquoi?

Mon concert le plus marquant jusqu’à maintenant, je crois que ça a été quand j’ai joué à L’Impérial Bell pour la LIMQ (Ligue d’improvisation musicale de Québec). C’est là que j’ai réellement découvert ce qu’était la création de musique et j’ai adoré!

As-tu des anecdotes qui te sont arrivées lors de tes concerts ou d’autres événements en lien avec le piano?

J’ai quelquefois manqué mes spectacles, fait des erreurs, etc. Ces erreurs m’ont souvent marqué, mais j’ai appris que le mieux était de se calmer pour faire une meilleure performance. Parfois même, je ris ou fais des grimaces en public quand je commets des erreurs, car au lieu de perturber les gens, ça rend l’erreur drôle. 

Il m’est aussi arrivé qu’un agent organise des spectacles pour moi. Malheureusement, cet agent m’a beaucoup manqué de respect et j’ai donc arrêté tout type de communication avec lui. Malgré ça, je continue la musique dans l’espoir de réussir par moi-même. 

As-tu des conseils pour tous ceux qui ont des objectifs similaires?

La première étape de la réussite est la confiance, et ce, en toutes circonstances. Le chemin d’une carrière réussie est rempli  d’obstacles, de hauts et de bas, tout le temps. Il y a des moments où vous penserez avoir tout perdu, qu’il n’y a plus rien à faire, mais l’important, c’est de ne pas perdre confiance en soi. À partir du moment où ça arrive, tout peut s’effondrer très rapidement. En fait, la clé, c’est la volonté de continuer et savoir que tu es capable. 

Manuel Toscano lors de son spectacle le 10 septembre 2023 à la place Limouloise 

Par exemple, la confiance était un gros problème pour moi, mais maintenant que j’ai beaucoup plus de confiance en moi, ma carrière prend   de l’ampleur!

Un dernier mot?

Merci à tous ceux qui me soutiennent; je n’en serais pas là sans vous!

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BIBLIOGRAPHIE

Entrevue faite par message avec Manuel Toscano

La comédie musicale à De Rochebelle

Marianne Paradis

Cette année, la comédie musicale de Rochebelle célèbre ses vingt ans! Comme le veut la tradition, l’équipe présentera au printemps une nouvelle comédie musicale. Nicolas Drolet, responsable de mise en scène et de production, nous parle de ce projet de grande envergure.

Nicolas Drolet a beaucoup d’expérience avec la comédie musicale. Au total, il a participé, comme acteur puis comme responsable, à une dizaine de ces projets à Rochebelle, en commençant par notre toute première comédie musicale en 2003. Il s’agissait de Grease, et le spectacle avait été présenté dans la salle Simonne-Monet-Chartrand. L’intérêt de Nicolas pour le théâtre s’est poursuivi après avoir quitté Rochebelle : « Ensuite, j’ai fait mon conservatoire, je suis allé étudier pour devenir comédien. J’ai repris les rênes en tant que responsable de la comédie musicale en 2014. »

Cette année, c’est la comédie musicale The Prom qui sera présentée. « C’est l’histoire d’Emma, qui veut aller à son bal de finissants avec sa blonde [Alyssa], » explique Nicolas. « Sauf que le comité de parents ne veut pas que deux filles aillent ensemble à leur bal de finissants. Il y a quatre acteurs de Broadway, un peu has been, dont le succès est vraiment mitigé, qui décident d’aller aider. »

Pour l’organisation de l’événement, Nicolas n’est pas seul. « Il y a un comité d’élèves qui est formé pour s’occuper de tâches plus importantes dans la comédie musicale, » explique-t-il. « On a vraiment une belle équipe, je suis content de la gang qui est là. » C’est ce comité d’élèves qui a choisi de mettre en scène The Prom cette année.

Les auditions ont eu lieu à la fin du mois de septembre, et l’équipe maintenant formée est prête à se mettre au travail : « On va avoir une trentaine d’acteurs et de chanteurs, et une dizaine de danseurs. »

Cependant, le choix de la pièce comporte une difficulté non négligeable : le film dont s’inspire la comédie musicale est originalement en anglais. « Un des mes défis, c’est aussi de faire une traduction, parce qu’il n’y a pas de traduction de faite de The Prom, » raconte Nicolas.

La production de la comédie musicale comporte aussi son lot de défis logistiques : « Avant, on avait un endroit dans le sous-sol du [pavillon Félix-Leclerc] où on pouvait construire les décors et les costumes. Cette année, on ne l’a pas, donc c’est sûr que de trouver un endroit où on pourra travailler sur les décors et les costumes, c’est quand même tout un défi. »

Même s’il est conscient du travail qui attend son équipe, Nicolas est sûr que le spectacle sera un succès. Il conclut : « Venez voir la comédie musicale, c’est une tradition à de Rochebelle. Ça fait notre fierté et ça permet aux gens de faire leur passion ! »

La comédie musicale The Prom, produite et mise en scène par Nicolas Drolet, sera présentée du 25 au 28 avril 2024.