Noémie Cantin
Tout le monde a des rêves et des objectifs qu’il souhaite réaliser et tout le monde peut les accomplir. La preuve, c’est qu’ici même, à De Rochebelle, plusieurs élèves ont réalisé ou réalisent à l’heure actuelle des projets de grande ampleur.
C’est le cas de Charlotte Lessard, une artiste qui vend ses tricots sur Instagram sous le nom de artisanat_de_charlotte et qui a accepté de répondre à mes questions.

Qu’est-ce qui t’a donné l’idée de créer un commerce de tricot?
Quand j’ai commencé à vendre mes créations, en septembre de l’année dernière, je n’avais pas de grands objectifs en tête. En fait, au début, je voulais simplement obtenir les fonds pour acheter la laine dont j’avais besoin. C’est par la suite, quand j’ai vu la joie que ça m’apportait de voir les gens acheter et porter mes tricots, que j’ai eu le déclic. Je voulais vivre de cette passion et j’ai donc fondé mon entreprise.
Quels obstacles t’attends-tu à traverser pour atteindre cet objectif?
En termes d’obstacle, je crois que ma plus grosse difficulté sera de réussir à trouver une clientèle. C’est quand même un gros défi pour moi, car pour que des clients me fassent une commande, il faut que mes tricots soient à leurs goûts. Pour cela, il faut toujours que je réussisse à être à la mode.
Jusqu’à maintenant, quels apprentissages as-tu pu tirer de ton entreprise?
J’ai beaucoup appris jusqu’à maintenant, mais l’apprentissage le plus important serait la manière de fixer les prix d’un produit en fonction du temps que j’y ai consacré. Par exemple, au début, j’ai vendu un cardigan pour 60$ avec 70 heures de travail dessus. Inutile de dire que c’est trop peu. Quand j’en ai refait un dernièrement, je l’ai vendu à 200$ pour les 80 heures de travail qu’il m’a pris à faire.
Quels ont été les meilleurs et les pires moments que ton projet t’a amené à vivre?
Les meilleurs moments, c’est vraiment lorsque j’ai la possibilité de voir quelqu’un porter l’une de mes créations. Ça me montre que mon travail compte pour les gens, qu’ils aiment mes créations et qu’ils en prennent soin. Ça me donne un sentiment de fierté et de joie incomparable.
Les pires moments, c’est sans aucun doute quand je dois défaire mes projets à plusieurs reprises et recommencer de zéro à cause d’une erreur due à un manque de connaissance ou de pratique. C’est nécessaire pour apprendre, mais ça reste dur pour le mental de devoir défaire un projet sur lequel on a passé des heures.
As-tu des anecdotes à raconter?
Je ne sais pas si ça compte en tant qu’anecdote, mais dans ma chambre, on peut voir une grande quantité de débuts de tricot non achevés qui traînent partout. Si je faisais le ménage, je pourrais sans doute en trouver une bonne quinzaine.
Aussi, ma mère n’est plus capable de me voir défaire mes projets. Pour moi, c’est rendu normal et je ne m’en fais plus avec cela; ça fait plus mal à mes parents qu’à moi.
Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un ayant des objectifs similaires?
De voir ce projet comme une priorité et non comme un passe-temps « payant ». Il faut que ton art prenne une place principale dans ta vie et que tu y mettes le plus de temps et d’énergie possible.
Ensuite, il faut surtout commencer à en parler aux gens autour de toi le plus tôt possible, afin d’obtenir une clientèle (qui est très difficile à trouver dans le milieu de l’artisanat).
Un dernier mot?
Merci d’avoir pris le temps de faire ces questions et de m’aider à me faire connaître dans l’école. C’est un milieu parfait pour commencer mes affaires.
Source de l’image liée à l’article: Photo de Margarida Afonso sur Unsplash