Marianne Provost
La danse. La plupart du temps, il s’agit d’un sport, mais cela peut aussi s’avérer être un véritable art. Peu importe sa définition, c’est une réelle passion que j’entretiens depuis toute jeune et sans laquelle je ne serais pas la même. Comment cette discipline peut-elle avoir autant d’influence sur moi ainsi que sur tous les danseurs qui l’exercent?
C’est simple. Au cours des dernières années, j’ai non seulement évolué en tant que danseuse, mais aussi en tant que personne. À force de performer devant un public, c’est ce qui a chassé ma timidité, étant plus jeune. La danse, c’est mon échappatoire lorsque j’en ai trop sur les épaules. C’est ce qui me permet de ne plus penser à rien et de me détendre. Mais en d’autres circonstances, danser me permet aussi de repousser les limites de mon corps et de me surpasser.
Selon le dictionnaire, la danse est une suite de mouvements rythmés effectués avec le corps au son d’une musique. Je peux affirmer qu’il ne s’agit que d’une définition. Danser c’est un endroit de réconfort qui me permet d’exprimer mes émotions. Raconter une histoire sans avoir à prendre la parole, c’est si libérateur. Regarder quelqu’un d’autre performer peut se comparer à retirer les pétales d’une fleur. La personne se détache de son apparence pour n’exposer que son côté le plus vulnérable et humain. Je trouve qu’il n’y a rien de plus beau que de voir quelqu’un s’ouvrir et nous laisser entrer dans son monde seulement en interprétant une chorégraphie.
Beaucoup de danseurs pleurent à la fin de leur performance. Cela peut confondre certaines personnes. Danser permet de faire le vide et de transmettre un message avec son corps de se concentrer sur une histoire que l’on souhaite raconter et de la traduire avec des mouvements. Que je sois épuisée, préoccupée ou tout simplement heureuse, la danse demeurera la réponse. Cet art offre un côté émotionnel que nulle autre discipline ne permet. Un mélange de beauté, d’émotions et d’humanité.
Une collègue de danse m’a dit un jour: « Les parents des jeunes danseurs se plaindront souvent des prix élevés de la danse, mais ce qu’ils ignorent encore c’est que lorsque tu y inscris ton enfant, tu ne lui donnes pas seulement un moyen d’être en santé et de bouger ou encore une passion, tu lui offres une seconde famille.
C’est avec cette famille que j’ai vécu des expériences incroyables. Pleurer dans les coulisses ou même sur la scène avec mes amies fait partie des moments de ma vie que je n’oublierai jamais. Danser fait ressortir les émotions des spectateurs émus, des professeurs si fiers, des parents émotifs et surtout du danseur en tant que tel, qui s’ouvre sur une portion de sa vie.
Bref, la danse c’est ma passion et cela demeurera ainsi éternellement. Je suis bien loin d’être la meilleure, mais j’évolue à ma façon et je continue de transmettre mon amour pour cette discipline à mes élèves.