Rosalie Hamel
Les premiers cas documentés de personnes ressentant les nombreux effets négatifs de cette maladie datent de 1870. Pourtant, on commence à peine à la connaître. Pourquoi cela? Pourquoi un tel manque d’informations auprès des médecins, des femmes, de la population?
Selon ameli, l’endométriose est une maladie gynécologique inflammatoire chronique fréquente qui touche près de 10 % des femmes. L’endométriose est la présence, hors de la cavité utérine, de tissus semblables à celui de la muqueuse de l’utérus (appelée endomètre) et elle évolue de la puberté à la ménopause.
Malheureusement, l’endométriose ne se caractérise pas seulement par une trop grande quantité de sang ailleurs que dans l’utérus, elle est reconnue pour ses douleurs physiques insupportables. Les personnes atteintes de cette maladie peuvent souffrir de troubles digestifs, de problèmes urinaires, de maux dans différentes parties du corps (par exemple le dos, le bassin, le thorax, les épaules, etc.). Une fatigue soudaine ou encore de la difficulté à faire ses tâches quotidiennes sont des symptômes de l’endométriose.
Les menstruations sont reconnues pour être très douloureuses. Les professionnels de la santé ont très souvent pris pour acquis que la douleur était normale et que tout le monde passait par-là. De plus, les systèmes technologiques ne sont pas assez développés pour associer les différents symptômes aux menstruations et à la dysfonction de l’utérus. Les personnes atteintes d’endométriose endurent donc la douleur pendant des années avant de pouvoir se faire diagnostiquer. En moyenne, le temps d’attente pour un diagnostic confirmé est de 7 ans. Sept longues années où ces personnes se font dire « C’est normal d’avoir mal durant ses règles. », sept longues années où leurs douleurs étaient normalisées.

Voici le témoignage d’une femme de 38 ans atteinte d’endométriose. Elle en souffre depuis ses premières règles à l’âge de 9 ans.
« … Parce que c’est une lutte de tous les jours, c’est comme être sur un ring de boxe et se prendre des KO tout le temps »
« Il a fallu que je fasse une hémorragie interne pour qu’on me diagnostique. On me disait que j’étais juste chochotte, que toutes les femmes avaient leurs règles, que ça n’était rien ! Et puis un jour, j’ai fait une hémorragie interne. Là on m’a enfin dit que ça pouvait être ça la raison. »
« J’étais pliée en deux chaque mois, j’avais des règles très abondantes. On a posé le mot endométriose sur mes douleurs à l’âge de 25 ans seulement, après tant d’années d‘errance médicale »
L’endométriose est l’une des principales causes de l’infertilité chez les femmes. Environ 10% d’entre elles en seraient atteintes. Quelles sont les solutions, les remèdes contre cette maladie? Tout d’abord, des médicaments comme des antalgiques sont prescrits (en procédant par palier selon leur efficacité (paracétamol, anti-inflammatoire non stéroïdien ou antalgique plus puissant si nécessaire)). La chirurgie et les opérations sont aussi des options, mais elles sont de moins en moins pratiquées dû au taux d’échecs. Le yoga est recommandé, mais quand une vraie solution nous sera-t-elle proposée? En attendant, il faut endurer et attendre la ménopause.

BIBLIOGRAPHIE
GIANDOMENICO, Léa. L’endométriose reconnue maladie longue durée : pourquoi c’est une grande avancée. (24 janvier 2022) →https://actu.fr/societe/l-endometriose-reconnue-maladie, page consultée le 9 novembre 2022.
LE MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ. Soigner l’endométriose et vivre avec la maladie. (4 mars 2022). →https://www.sante.fr/soigner-lendometriose, page consultée le 9 novembre 2022.
NEUVILLE, Julia. Endométriose : définition, symptômes, diagnostic, causes et traitements. (12 octobre 2020). →https://www.vmmed.com/fr/blog/endometriose, page consultée le 9 novembre 2022.