Simon Roy
C’est le titre du plan de Québec Solidaire en environnement s’il est élu…
Québec Solidaire prévoit réduire de 55% les émissions québécoises de GES et atteindre la carboneutralité d’ici 2050. Le plan est divisé en plusieurs encadrés qui rejoignent un secteur chacun. Ça commence par ce qu’ils appellent la « Gouvernance climatique »
QS donne plusieurs renseignements sur leur façon de faire. Pour débuter, on parle de rejeter tous les projets d’exploitation d’hydrocarbures au Québec. C’est une vision complètement opposée à celle du Parti Conservateur du Québec qui propose exactement l’inverse. Le document propose aussi de former des conseils régionaux de transition afin de donner plus de pouvoir aux municipalités et aux régions pour atteindre leur cible. Le dernier point explique que s’il y avait un gouvernement solidaire, il intégrerait les Premiers Peuples dans son projet pour la réduction.
On parle ensuite du secteur des transports. Québec Solidaire affirme que celui-ci émet 43% des GES québécois. On veut donc remplacer le plus vite possible l’essence par l’électricité (oui, c’est bien ici la fameuse « Taxe orange » sur certaines voitures à essence) et investir massivement dans le transport en commun pour diminuer le nombre de voitures. On parle aussi de baisser les tarifs du transport en commun de 50%. Le plan solidaire propose d’augmenter l’offre de transport entre les communautés par autobus et train en créant Québec Bus et Québec Rail. On mentionne l’arrêt de construction d’autoroutes et on parle de faire plus de livraison de marchandises par les rails ou par le fleuve.
Pour ce qui est du secteur des bâtiments, c’est très simple. QS désire empêcher graduellement le chauffage avec des énergies fossiles. Donc interdiction d’utiliser du mazout dès 2030, un des gaz les plus nocifs pour la planète. On parle aussi de modifier le Code du bâtiment et le Code de la construction.
Le secteur industriel serait touché par deux choses. La première étant une taxe sur les trop grosses émissions de carbone et la deuxième est de faire remplacer les procédés polluants par des plus verts dans la mesure du possible.
Dans le secteur agricole, on veut promouvoir l’achat de produits agricoles et végétaux. Pour ce qui est des engrais, Québec Solidaire veut interdire le chimique et promouvoir le végétal.
Un des plus grands problèmes est la gestion des déchets. Pour les plus gros sites d’enfouissement, le plan prévoit un système pour attraper le CO2 et « mieux valoriser ce gaz ». On peut lire que QS veut instaurer une loi anti-gaspillage alimentaire mais on n’en dit pas plus. On voit aussi que le compostage veut être priorisé; le projet est en cours de développement à Québec.
Voilà un plan très ambitieux qui coûtera, dans le premier mandat, 74 G$. Il faut préciser qu’il a été approuvé par 8 experts indépendants. Plusieurs partis électoraux québécois disent que c’est irréaliste et qu’il demandera trop de ressources financières. Qui sait? On le saura seulement si QS est élu!