Enjeux environnementaux

Maxim Fauteux

Du septième continent de plastique aux ours polaires en voie d’extinction, de la destruction de l’Amazonie à celle de la couche d’ozone, ou bien des feux de forêt dans l’état californien aux multiples inondations dans notre province, nous sommes confrontés chaque jour aux conséquences des changements climatiques. Bien que la grande majorité de la population soit au courant du compte à rebours planétaire, notre génération s’est vu attribuer ce dossier ou du moins est davantage concernée par celui-ci.  

L’environnement, un nouveau problème

En tant que jeunes de 12 à 17 ans, la question climatique a influencé notre comportement depuis notre plus jeune âge. Dans un sens, elle a grandi avec nous alors que pour nos grands-parents, il s’agit d’une cause qu’ils ont vu apparaître parmi tant d’autres. Le débat environnemental s’est tranquillement introduit sur la scène politique dans les années 70. C’est effectivement en 1972 qu’avait lieu la première conférence des Nations Unies sur la modération de la croissance économique pour conserver les ressources naturelles. À l’époque, il s’agissait de la naissance du débat climatique. S’ensuivirent de nombreuses années d’hésitation pendant lesquelles l’attention était tournée vers d’autres préoccupations. La crise climatique est un dossier complexe qui a su, dès le départ, animer les discussions.

Toutefois, c’est bel et bien depuis les 50 dernières années que l’humanité assiste à un changement sur le plan des écosystèmes. Le lauréat du prix Nobel de chimie de 1995, Paul Josef Crutzen, identifie cette période comme étant le début de l’influence de l’homme sur l’ensemble de la planète. Les idéologies écologistes ont également pris plusieurs années avant de façonner l’opinion populaire. Par exemple, le parti vert du Canada existe depuis 1984 et pourtant, le premier député fut élu pour siéger au parlement en 2011. 

La réticence des politiciens actuels

Bien que la question sur l’environnement soit récente, elle devient plus alarmante que jamais. Dans certains pays, la crise figure comme un élément électoral capital tandis que pour d’autres, il s’agit de promesses parfois secondaires précipitées et trop souvent oubliées.

La Coop 26 est un excellent exemple de l’importance accordée par les hauts dirigeants au développement écologique. Les répercussions de l’exploitation des ressources naturelles s’accentuent, mais les mesures mises de l’avant pour remédier à la situation ne cessent de régresser. Entre autres, l’accord de Paris imposait à chaque pays de baisser ses émissions de carbone pour que la température ne dépasse pas plus de 1.5 degré. Selon l’Université de Wageningen, si tous les engagements de l’entente signée à Glasgow étaient respectés, la température augmenterait d’au moins 2.4 degrés et les conséquences seraient catastrophiques.   

Une génération de militants

Actuellement, l’environnement ne figure pas comme priorité au sein des débats parlementaires. Pourtant, la problématique occupe une place significative dans le discours de plusieurs jeunes. D’ailleurs, 76% de la génération Z (les individus nés entre 1997 et 2010) considère les changements climatiques comme l’enjeu le plus inquiétant dans notre société d’après une étude publiée par le centre de recherche Pew Research Center

Au-delà des réflexions que nous émettons, les actions posées sont également symboliques. Provocateurs, inspirants, et déconcertés, les enfants et les adolescents du monde entier tentent, par tous les moyens, de réveiller les consciences. Parmi eux figurent des acteurs écologistes de grande notoriété. 

Premièrement, la leader planétaire en matière de climat, la suédoise Greta Thunberg continue d’évoquer les tristes répercussions de l’inaction des parlementaires. Depuis son 15ème anniversaire, la jeune femme livre son message de la bonne façon: intensément et pacifiquement. 

Deuxièmement, Leah Namugerva, âgée de 17 ans, lutte au quotidien pour freiner la déforestation dans son pays, l’Ouganda. Sa campagne de plantation d’arbres et ses multiples pétitions pour l’interdiction des bouteilles de plastique ont contribué à sensibiliser les citoyens au respect de la nature.    

Troisièmement, Timoci Naulusala ouvre la COP23 à l’âge de 12 ans. À travers ses mots, il transmet l’angoisse qui est partagée par plusieurs. 

 « Mesdames et Messieurs, les discours et les discussions ne résoudront pas le problème, mais joindre les actes à la parole est plus efficace. » — Timoci Naulusala

En conclusion, nous, nos enfants et les générations à venir subiront les conséquences des décisions actuelles concernant l’exploitation de notre planète. En attendant d’avoir le pouvoir de prendre les décisions qui concernent notre futur, continuons de faire entendre notre voix. Après tout, la génération Z est aussi la génération Greta. 

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