Être adolescent

Lydia Chabot-Scrosati

Ça se lève en après-midi pour rester dans sa chambre pas rangée. Ça vide le frigidaire avec ses amis. Ça rentre de l’alcool et fait le party jusqu’à l’aube. Ça passe son temps avec des gens de son âge et un peu plus vieux. Ça a une vie palpitante: trop d’amis et en couple. Et si on n’est pas tout ça, est-ce qu’on est adolescent?

J’ai souvent l’impression qu’il y a un modèle d’adolescent: occupé à socialiser et à avoir une vie palpitante. Quand j’étais plus jeune et que j’écoutais des films – je sais qu’il ne faut pas toujours prendre les films pour la réalité, ne vous inquiétez pas -, je me disais que ça semblait très bien d’être adolescente. Quand je réécoute ces films aujourd’hui, je me demande où sont tous ces partys. Quand des adultes me demandent quelles activités je prévois pour la fin de semaine et quels amis je verrai, il m’arrive de ne pas avoir de réponse. Il y a bien des semaines où je vois un ami une heure et c’est tout. En général, j’ai assez de devoirs pour m’occuper. Et pourtant, ce n’est vraiment pas un choix.

Souvent, il me manque de temps. Je ne peux pas, en une seule fin de semaine, étudier, travailler, bouger, sortir, développer mes passions et faire des loisirs. Il y a des gens qui ont d’excellentes notes: 95% de moyenne, des gens qui travaillent vingt-cinq heures semaine, des gens qui s’entraînent huit heures semaine, d’autres qui vont à des partys deux fois semaine. C’est seulement de trouver son équilibre et sa santé à travers tout ça.

Quand je me dis que je ne suis pas assez adolescente, j’essaie de me dire que je suis autre chose, que je suis moi et que c’est parfait comme ça.

Bonne lecture.

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