Stéréotypes sexuels

Léa Gillon

Les garçons ça ne pleure pas, les filles ne peuvent pas jouer au hockey, tu es un gars, sois viril ! 

Notre société adore classer les choses, il y a des cases définies ou presque pour chaque genre. Aimer jouer avec des poupées lorsque tu es un garçon est mal perçu chez plusieurs personnes. Une femme au pouvoir peut semer la zizanie chez les esprits conservateurs. Pourquoi ressentir le besoin d’un jugement ou d’un raccourci par rapport aux genres? Pourquoi lorsqu’une maman en devenir qui attend une petite fille et organise un baby-shower reçoit-elle seulement des petits tutus roses ou des robes de licorne? 

Dès l’enfance, les filles font face à une fausse réalité…. Les contes de fées mettent en avant un homme fort et bien masculin qui vient au secours de la pauvre petite princesse en détresse. Les filles grandissent alors avec l’idée qu’elles ont besoin d’un homme pour se débrouiller plus tard. L’ironie de tout ça, c’est que les écrivains ou réalisateurs de ces histoires sont des hommes! Cela vient également jouer dans la tête des garçons qui se disent qu’il doivent rester forts et cacher leurs émotions.

Les stéréotypes ont des impacts assez puissants dans la vie des filles ou des garçons. Il peut arriver que certains adolescents piétinent leurs personnalités pour être plus conforme aux normes. Les gars peuvent développer des complexes par rapport au fait qu’ils ne cadrent pas dans le portrait de l’homme invulnérable et courageux. Les filles peuvent quant à elles ne pas vouloir tomber dans le rôle de la femme soumise et concilliante. Elles veulent développer leur caractère, ne pas se taire, mais elles ne veulent pas créer trop d’émoi. Notre société a quand même évolué. Les femmes ont beaucoup plus de droits qu’avant et elles s’affirment plus. Alors que les hommes se détachent tranquillement du moule imposé. 

 Certains stéréotypes sous-entendent que les femmes sont inférieures aux hommes. Encore aujourd’hui, le salaire d’une femme peut être plus minime que celui d’un homme même si ils exécutent la même tâche. Même avec une formation à l’université et après plusieurs luttes engagées pour l’égalité, les femmes ont tout de même un salaire plus bas que pour les hommes. Ce fait est reconnu par l’Institut de la Statistique du Québec (ISQ). En 2019, dans certaines entreprises comptant 200 employés ou plus, une femme avait une paye moyenne de 42,30$ de l’heure alors que son congénère masculin gagnait 45,13 $ par heure. Soit une différence de 2,83$ entre la femme et l’homme. 

Pour remédier aux stéréotypes sexuels, il faut normaliser toutes les actions qu’une fille ou un gars pourrait faire. Il ne faut pas en faire tout un scoop si on surprend un homme pleurer par exemple. Il faut également rendre les sports plus ouverts à la présence de tous genres. Les filles peuvent faire du football américain et les gars peuvent prendre des cours de danse classique. Tranquillement, il faut habituer notre société à l’acceptation des différences et à l’ouverture d’esprit.

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